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EAN : 9782360541409
272 pages
Le Mot et le reste (30/11/-1)
3.42/5   12 notes
Résumé :
Loin de la Californie fantasmée, le Nord de celle-ci est couverte de brume et de séquoias géants. C'est dans les somptueuses forêts de ces arbres gigantesques et jusqu'au King Canyon, que nous entraîne Arnaud Devillard. Dans ces paysages incroyables se mêlent sauvagerie des grands espaces et pittoresque des haltes en camping à l'Américaine. Camping-cars mieux équipés que des appartements, confort casanier au milieu des arbres, c'est un véritable choc des cultures po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Chers Arnaud (et Cécile)

Après Journal des canyons, pouvais-je résister à cette nouvelle chronique de vos pérégrinations états-unisiennes? Pouvais-je me priver de cet humour pince-sans-rire, cette autodérision, mais aussi de cet amour de la nature, de la randonnée, ainsi que de ces avis parfois tranchés sur le mode de vie américain? Quand l'homo americanus campe, c'est grandiose, rien ne manque au confort du 'comme chez soi'. La bagnole est reine, un peu moins la marche. Mais avouez-le, vous les aimez... Capables de zieuter sur le moindre cours d'eau histoire de construire un barrage pour alimenter Los Angeles, de tailler un sequoia en allumettes, mais aussi d'établir des parcs protégeant justement des merveilles! Hommage à John Muir et à ses camarades! Quand on pense que John Muir et le président Roosevelt se sont fait une sortie camping SEULS dans le futur parc Yosemite... Parc Yosemite hélas surpeuplé et en proie aux embouteillages et ayant établis des quotas de randonnée. Incroyable!

Cependant existent encore des coins tranquilles, où, oui, Cécile je craque comme vous, l'on peut croiser des ours*...

Arnaud, vous, ce sont les séquoias, longtemps attendus, enfin contemplés, qui vous ont absolument conquis et épatés. Il y a de quoi : "chez les séquoias, le taux de production de bois augmente avec l'âge. Un séquoia de plus de cent ans grossit plus en une année qu'un séquoia de cinquante ans. Ces arbres ne sont pas seulement surnaturels. Ils sont carrément contre-nature." "Les flammes ne peuvent rien contre les séquoias géants. Leur écorce est si épaisse qu'elle forme une armure - y compris contre les parasites. Des arbres qui résistent au feu, qui l'eut cru? Mieux, du feu dépend la survie du séquoia. La chaleur dilate les cônes, qui s'ouvrent et libèrent les graines contenues à l'intérieur."

Votre livre c'est donc du pur bonheur pour moi, d'autant plus que vous avez fort bon goût dans le choix de vos lectures le soir à la lampe : après le récit de Cabeza de Vaca, vous attaquez Lonesome Dove. Tout en ayant auparavant bavé devant les rayonnages d'une librairie : John Muir, Edward Abbey, John McPhee, Doug Peacock... (dans mes bras!)

Sans doute de grands espaces vous restent à explorer là-bas, alors, à bientôt!

Je vous embrasse.
keisha

* Il me reste à lire Grizzly Park.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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L'auteur effectue avec sa compagne un road trip en Californie du Nord, au milieu des séquoias géants (qu'il évoque parfaitement bien).
Les humains eux, qu'ils soient Américains, Français ou même Italiens, ne trouvent aucune grâce à ses yeux de misanthrope dans leurs diverses manières d'envahir un camping !
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Un livre assez surprenant à mon avis.
J'y entrais sans a priori, je ne connais pas du tout l'auteur, le livre m'est passé entre les mains à la bibliothèque.
Comme j'arrivais de Californie, je l'ai feuilleté, sans regarder la 4e de couv' selon mon habitude. Ayant vu qu'il parlait dans les premières pages de Mendocino, sans conteste le coup de coeur de mon voyage, je l'ai emprunté, pensant probablement ne lire que le début, correspondant aux endroits que je connaissais. Parce que près de 300 pages sur les séquoias, et le camping, ça risquait de faire beaucoup.
Et bien pas du tout. J'ai eu grand plaisir à le lire jusqu'au bout.
Il s'agit d'un mélange assez improbable entre un carnet de voyage, et une chronique un peu ironique et impertinente sur les Américains (ou sur les Français aussi parfois). Assorti d'uen belle découverte de la nature.

Un regret bien entendu : qu'il n'y ait pas de photos pour découvrir ce dont il parle.
Et aussi, pas de carte du parcours. (mais j'avais une carte routière de Californie Rand McNally, sur laquelle j'ai suivi pas à pas leur parcours)

En résumé, un livre sympathique pour découvrir avant un voyage, pour retrouver ensuite ce qu'on a vu, ou pour rêver à tout ce qu'on ne verra jamais. Pour partager une envie d'y aller aussi.
Je regrette un peu de ne pas l'avoir découvert avant mon voyage car il nous parle de lieux pas forcément les plus connus, que j'aurais volontiers visités.

Sur mon blog, quelques photos des lieux.
Lien : http://livresjeunessejangeli..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On avait coupé tous les vieux sequoias. À partir des années trente-quarante, Mendocino a commencé à péricliter. Avant de renaître comme petite ville pittoresque choyée par les artistes et les citadins en quête de calme, d'isolement, de résidences secondaires. Mendocino défend aujourd'hui encore cet état d'esprit. Notamment, paraît-il, en brouillant le signal des téléphones portables. Pas de supermarché, aucun motel ni restaurant ou commerce de chaîne.

Je gare la voiture sur Lansing Street dans le centre. Des cafés, des galeries d'art, des boutiques d'artisanat, L'étal d'un vendeur d'huîtres à l'unité, une banque dans un ancien temple maçonnique blanc - Surmontée d'une sculpture à deux personnages taillée dans un seul et même tronçon de séquoia. Cette artère en pente bruisse des allers et venues de visiteurs et de locaux. La ville a préservé un cachet indéniable, n'alignant sur son plan en damier que d'anciennes bâtisses de bois à château d'eau, certains reconvertis en habitations avec terrasse au sommet. Elle parvient à ne pas verser dans l'écomusée figé ni dans la guignolade attrape-touriste. Elle vit, tout bonnement.


Mendocino n'est qu'une petite bourgade de moins d'un millier d'habitants et nos pas nous mènent vite en bas de la rue. Main street. La rue n'est bordée de façades que d'un côté ; de l'autre, une prairie s'étire jusqu'aux falaises, ouvrant une vue panoramique sur les vagues grises et la côte découpée frappée de la lumière du soir.
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C'est-à-dire que marcher deux km et demi en terrain plat est considéré comme un effort suffisamment intense pour que l'on suppose que vous allez rentrer en voiture. L'option du demi-tour à pieds va si peu de soi que l'on prend soin de signifier aux visiteurs que la vue change s'ils marchent dans l'autre sens.
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J'ai envie de m'arrêter toutes les dix minutes - le rythme auquel le décor change, surprend, dévoile une nouvelle subtilité. Le paysage a de faux airs d'Écosse, entre Bodega Bay et la Russia River, avec sa végétation grasse de littoral, ces collines herbeuses d'où émergent soudain quelque chaos rocheux et des moutons qui paissent dans les prés. Puis survient un enchaînement de steppes vides au sommet de falaise taillées au couperet. Avant des prés à vaches et des forêts.
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Le sol est tapissé d'une plante aux feuilles identiques à celles des chênes, regroupées par trois comme sur un trèfle. Elle forme des taillis denses, omniprésents, rare hôte de ces bois, avec les fougères, à cohabiter avec les séquoias. Et très dangereuse. Du "poison oak", le chêne empoisonné. À ne surtout pas toucher, à ne pas même effleurer. Il provoque de graves brûlures sur la peau.
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Quand vous annoncez autour de vous que vous partez en Californie, vous obtenez généralement cette réponse :
" Ah oui ? Veinard, sea, sex and sun !
- Je vais dans le nord de la Californie.
- Tu vas à L.A. ? Tu vas voir les stars !
- Je veux voir les séquoias
- Et tu vas faire un peu de surf ?
- Au nord, l'été, c'est plutôt brumeux.
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