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Parlons Waterloo. Je ne dis pas qu'en d'autres lieux, d'autres temps, je ne pourrais pas m'intéresser à cette défaite napoléonienne, surtout contée par le père Hugo, mais pas quand j'ai laissé au tome premier Cosette dans l'antre des Thénardier. Pas quand j'attends en frémissant d'impatience et de bonheur anticipé la scène mythique. J'ai ainsi rongé mon frein pendant la longue narration d'un épisode de notre Histoire s'étant déroulé sept ans auparavant et, de guerre lasse, j'ai fini par rendre les armes et ne suis revenue qu'après la bataille pour découvrir le lien avec l'intrigue, à savoir l'infâme Thénardier détroussant le père de Marius.
Quant à la longue digression sur la vie monacale, je l'ai lue au début avec intérêt et effarement jusqu'à ce que la réflexion sur la foi devienne trop pesante et que je demande grâce, pour aller rejoindre notre bagnard et sa petite protégée attendant de connaître leur sort dans le couvent du Petit-Picpus.

Pour le reste, sublime. Évidemment sublime.
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Avis qui vaut pour l'intégrale de l'histoire.
J'avais tenté une première lecture il y a quelques années et j'avais trébuché sur le début de Cosette (la bataille de Waterloo m'aura achevée). C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai trouvé la version audio de l'intégrale de l'oeuvre sur le site d'une association de donneurs de voix et quelle joie d'avoir enfin terminé cette histoire que je connaissais dans ces grandes lignes pour avoir vu quelques adaptations ciné et télévisuelles.
Mais rien n'est comparable au style incroyablement poétique et diablement profond du sieur Hugo. La lectrice a su lui donné toute sa profondeur et incarner ses personnages emblématiques dont le seul nom évoque des caractéristiques bien précises.
On commence avec Fantine, j'ai redécouvert ce tome avec beaucoup de bonheur, même si l'histoire en est plus que dramatique. J'ai été touchée par ce personnage de femme, de mère, de sacrifiée, de martyre. On la suit dans sa déchéance jusqu'au bout.
Vient ensuite le tour de sa fille Cosette dont on va suivre l'enfance dans sa fuite aux côtés de Jean Valjean. s'il on excepte le premier livre qui retrace en détails la bataille de Waterloo, ce fut un tome très plaisant et plein de rebondissements et même une petite parcelle de bonheur dans le couvent du petit Picpus.
Puis c'est au tour de Marius, personnage central dont on va suivre l'histoire familiale qui le relie aux personnages déjà rencontrés et sa vie d'étudiant qui amorce avec délice la partie suivante, à mon sens la plus épique de tout le roman : L'idylle Rue Plumet et l'épopée Rue SAint Denis. Là encore une longue introduction sur Paris et sa situation politique, là où font rage les conflits entre les gens de la ville et les partisans du régime en place. La révolte, les barricades et un autre personnage emblématique connu rien qu'à son nom : Gavroche.
On termine avec la figure qui jalonne et lie tout ça ensemble le célèbre Jean Valjean, figure du repentir, du courage et de la bienveillance par excellence. Une dernière partie plein de tendresse pour son personnage central et de mélancolie aussi.
Je n'ai pas assez de mots pour dire à quel point il me paraît essentiel de lire ce livre pour la richesse de ses personnages, pour la force de son style tout en circonvolutions et en poésie, pour ses descriptions du dernier détail, pour cette épopée grandiose et tragique en plein Paris qui décrit avec une précision sans failles les tréfonds de l'âme humaine dans ce qu'elle a de terrible et de merveilleux.
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Hugo voulat écrire écrire le livre des livres, sa bible romanesque. il y est presque arrivé, puisqu'on a à la fois du roman sentimental, policier, philosophique, d'apprentissage, historique, épique, populaire et réaliste. En créant une intrigue à rebondissement (et quelle histoire!), il explore toutes les écritures du roman. Il ya tout dans les Misérables, sa longueur fait qu'on peut le lire en continu pendant une vie, en prenant son temps pour mieux le savourer. Pour ma part, je l'ai dégusté pendant plus de six mois, par étapes et en me plongeant dedans à chaque fois. Quand on aime Hugo, on ne peut qu'aimer le roman.
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De très loin, mon livre et mon auteur préféré. On y retrouve des personnages forts et universels (Jean Valjean, l'évêque, Javert), cohérents avec leurs principes de vie, qui n'en dévient jamais malgré les lourdes difficultés de la vie. Je pense personnellement que nous ne voyons le vrai caractère d'une personne que pendant les temps durs. C'est ce qui s'est passé pour Victor Hugo lui-même, même s'il a dû s'enfuir de la France, il n'a pas abandonné et a continué sa mission de Guernesey.

Quelqu'un comme Victor Hugo, qui peut arriver à comprendre pourquoi Jean Valjean a volé et pense que ses actions sont justifiées; et Victor Hugo, qui peut s'élever au-dessus de tous les crimes, pour créer un personnage comme l'évêque qui, par ses actions de générosité et non pas des leçons de morale, va montrer à Jean Valjean une lumière nouvelle sur ce qui est juste, une action si puissante que cela force finalement Jean Valjean à abandonner son crime et a être sensible envers l'humanité.

C'est très inspirant pour moi quand un écrivain arrive à s'élever au dessus du mal pour en faire du bien. Victor Hugo avait raison quand il a dit "Ce qu'un écrivain écrit reflète son âme". Ou sont les auteurs tels que Victor Hugo aujourd'hui ?
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Tout comme pour le premier tome Fantine, trois mots me viennent à l'esprit pour ce livre : souffle, puissance et universalité. de V. Hugo je n'avais lu que le dernier jour d'un Condamné, au collège. Mon cerveau d'adulte aujourd'hui comprend ô combien comment et pourquoi un livre comme les Misérables peut traverser les siècles. Cela peut paraître naïf comme critique car oui, je "débarque" chez V.Hugo mais peut-être y a-t-il d'autres rares lecteurs qui comme moi ne l'ont pas lu depuis le collège. Ce sera donc eux que j'encourage: ce livre est extraordinaire. L'histoire est palpitante, les personnages authentiques, touchants et profonds (même les "méchants"), et les réflexions historiques, politiques, philosophiques tellement riches.
Ce livre est vraiment extraordinaire et je suis heureuse de ne le lire "que" maintenant et d'en absorber autrement toute l'ampleur.
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Que voilà une belle histoire... J'ai tellement vu et revu les nombreuses versions cinémas des misérables que j'avais peur de m'ennuyer à lire ces lignes tant l'histoire m'est familière... Je suis en admiration devant ces destins ou la misère côtoie les honnêtes gens. Cette première partie admirablement écrite m'a laissé sans voix.
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Le roman devait, à l'origine, s'intituler Les Misères, avant que son auteur n'abandonne le projet pour ne le reprendre que plusieurs années après, en exil. C'est donc un roman de la maturation qui deviendra celui du peuple des oubliés. La transformation du titre met d'ailleurs l'homme au centre de toute chose.
Qu'on l'ait lu ou non, nous connaissons tous l'intrigue dans ses grandes lignes, les personnages, entrés avec leur géniteur dans le panthéon national. Nous avons presque tous vu au moins une adaptation au cinéma.
Oeuvre colossale où Victor Hugo malmène les notions de bien et de mal, jusque dans le titre au sens double : « Qui inspire ou mérite d'inspirer la pitié » et « Dont la conduite mérite l'indignation, le mépris » (dixit Le Robert). Hugo démontre que l'homme est duel, qu'il agit en conscience et que les motivations de cette même conscience fluctuent au gré de sa vie et des événements qui la parcourent.
Mais pourquoi lire Les Misérables ? Parce que c'est un bouillonnement narratif tel qu'on en rencontre peu ; c'est un hymne à la justice, à l'amour bien entendu. Les valeurs morales auxquelles croyait Hugo y sont exaltées comme jamais il ne l'avait fait avant, ce qui en fait un manifeste de la pensée politique et sociale hugolienne.
Et puis quelle histoire !
La longueur du récit vous effraie ? Et alors : qui vous commande de le lire en une nuit ? Prenez le temps qu'il faut pour plonger dans ce cantique de l'espoir et vous aurez connu une expérience rare de lecture.
D'accord, je préfère Quatrevingt-treize, mais Les Misérables sont Les Misérables, gravés dans notre imaginaire collectif comme les Dix Commandements sur les Tables de la Loi !

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Le lecteur patient se verra récompensé par cette seconde approche du chef d'oeuvre de Victor Hugo : Les Misérables.
Les descriptions passées, l'auteur entame une narration qui n'a rien à envier aux maîtres des thrillers. Les pages s'enchainent et celles qui relatent les barricades des journées révolutionnaires de 1832 sont des moments importants de la littérature française.
Les intrigues tissées avec patience dévoilent leurs secrets au fil des différentes confrontations qui tiennent le lecteur en haleine. C'est avec quelque tristesse qu'il va d'ailleurs quitter Jean Valjean, Cosette, Marius, Gavroche et même les Thénardier.
Sans que l'on puisse parler de roman historique, l'oeuvre possède une identité propre : une chronique d'une partie de la société française coincée entre une Restauration finissante et une Monarchie de Juillet déjà condamnée.
Reste la narration de Victor Hugo qui s'érige en démiurge omnipotent. Ses prises de position lui appartiennent et font la force de ce chef d'oeuvre, toutefois celles du Barde de la République ont tendance à camoufler celles de l'homme politique.
En somme, une lecture enrichissante, mais qu'il convient d'entamer avec circonspection et à réserver à un public patient.

(Pour la version complète, c'est par ici-bas...)
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Est-il concevable de ne pas admirer ce roman ? Sans doute, si l'on a complètement perdu le sens du beau, du juste, du bien. Est-il possible de ne pas aimer sa magie ? Oui, si l'on a oublié que l'on a été enfant. Peut-on le trouver trop complaisant, comme le firent certains critiques de son temps ? Bien sûr, si l'on ne sait lire qu'avec les yeux. Peut-on lui reconnaître du style mais regretter qu'il manque de fond ? Hugo répondait « il n'est pas plus possible d'avoir le style sans avoir la pensée que d'avoir la beauté sans avoir le visage. Avoir du style c'est savoir ramener sans cesse le fond à la surface » ; « les mots sont la chair de l'idée et cette chair vit ».
Lire Les misérables c'est toucher du doigt le ciel, entrevoir l'éternité, recevoir une lumière en plein coeur. Parce que ce livre est un joyau taillé de mille facettes,, une symphonie aux pures harmonies qui vous émerveille de bout en bout. Mais encore, et tout autant, parce qu'il livre dans cet écrin un message aussi bouleversant que la vérité.
Le sort de Jean Valjean semble scellé par cette quasi loi sociologique, énoncée dès les premières lignes du roman : « Vrai ou faux, ce que l'on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu'ils font ». L’ancien forçat aura beau faire tout le bien et plus même, pour se racheter, aux yeux de la société comme aux siens propres, l'étiquette, que dis-je... le marquage qu’on lui a apposé est un stigmate ineffaçable qui, à l'heure tardive de son possible bonheur, vient lui rappeler qu'il n'y a pas droit, qu'il n'est pas légitime à y prétendre. Telle est la mécanique sociale, implacable et cruelle... Contre ces puissantes forces aveugles et sourdes au cas de chacun, face à cette loi d’airain du tous contre un, la volonté d’aimer peut seul ; et elle seule, sans doute, peut absolument sauver de la damnation même le plus misérable, même l'oublié, le relégué, le proscrit, et jusqu'au moins que rien. Lui rendre sa valeur, sa place parmi ses frères, sa dignité d'homme. Les Misérables, c'est le grand roman de l'amour fraternel. Comme on regrette de ne pouvoir lui décerner que cinq étoiles.
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Les Misérables est une oeuvre mythique de la littérature française, publiée pour la première fois en 1862, alors que Victor Hugo vivait en exil. C'est un roman puissant qui a donné lieu à de multiples adaptations, y compris sous forme de comédie musicale.

L'histoire ? Tout commence par la rencontre à Digne, entre le miséricordieux évêque de la ville, Monseigneur Bienvenu, et un ancien forçat, Jean Valjean, à qui le premier offre une chance de rédemption. Autour de cet événement initial viennent se greffer une multitude d'évènements et de personnages, faisant de ce roman un petit monde, un hymne au peuple, notamment à celui de Paris, ville où se clôt ce premier tome.

Le tout donne un livre passionnant, mais souvent boursouflé par les digressions, comme ce (trop long) récit de la bataille de Waterloo au début de la deuxième partie, consacrée à Cosette. Mais, quitte à lire ces passages en diagonale, on ne peut s'empêcher de s'attacher aux destinées des héros, d'autant que l'auteur prend un malin plaisir à ne dire que le minimum les concernant, laissant de côté pendant des chapitres entiers des détails essentiels qu'il ne révèle que quand il le veut.

Le premier tome des Misérables est un ouvrage plein de bruit et de fureur, à la lecture assez addictive malgré ses longueurs. Remarquable.
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