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sur 261 notes
Adam Vollmann journaliste pour le New Yorker se trouve à Times Square lorsque surgissent sur tous les écrans des images d'Ethan Shaw, qui serait coupable de viol et de meurtre sur une adolescente de 16 ans.
Adam a du mal à y croire car il connait Ethan Shaw. Ils ont été amis au lycée.
Décidé à comprendre ce qu'il s'est passé, Adam retourne dans la petite ville de Drysden pour y mener l'enquête.
Mais au fur et à mesure de ses découvertes il se pose la question : et si tout ça n'était qu'une histoire montée de toute pièce ?
Le récit nous emmène dans les arcanes des fake news et la façon dont un récit imaginé peut devenir la réalité pour des millions de personnes.
Le personnage d'Adam se retrouve également face à son adolescence et se confronte qui il était et qui il s'efforce d'être aujourd'hui.
Un récit construit comme un polar qui nous force à réfléchir sur ce que nous tenons pour acquis et qui ne l'est peut-être pas.
Une fin intrigante qui laisse mille questions en suspens.
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Adolescent, Adam, le narrateur, est amoureux de son condisciple Ethan, le roi incontesté du lycée. Ils sont amis puis se perdent de vue…
Bien plus tard, sur les écrans de Times Square comme dans tous les media, apparaît la photo d'Ethan: il est recherché pour avoir violé et tué une jeune fille. Adam ne peut le croire et décide d'essayer d'y voir plus clair et de répondre à cette question : Ethan est-il coupable ?
Au début, cette énigme reste sous-jacente, le narrateur dit tout le mal qu'il pense de tous les moyens actuels qui permettent, en quelques secondes, d'inonder le monde de nouvelles vraies ou fausses, d'images ridicules, de commentaires stupides. Mais il le dit sur un ton que j'ai trouvé assez prétentieux, dans un style souvent pédant : à ce moment de ma lecture je ne croyais vraiment pas que j'allais apprécier le roman.
Mais le narrateur avance dans sa quête de la vérité, l'énigme s'éclaircit peu à peu à ses yeux, et ne va pas modifier sa vision des choses, bien au contraire. La fin surprend un peu mais n'est que l'aboutissement de tout ce que dénonce Adam. Elle donne l'occasion de réfléchir à ce qu'est notre monde, à ce que nous appelons la réalité. Existe-t-elle d'ailleurs ou n'est-elle qu'un mirage parmi tant d'autres ?
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Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Mais à mesure qu'il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent… (source : gallimard.fr)
Manipulation de l'information, rumeurs, détournement de vérités, l'auteur nous emmène dans un monde pas très loin du nôtre. Quand la traçabilité et le numérique dépassent la réalité.
Lien : https://www.babelio.com/aute..
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J'aime beaucoup les livres dont le personnage principal est un peu gauche, fasciné par la majestuosité d'une autre mystérieux personnage. Ce schéma reste à double tranchant : soit on sait comment construire une histoire solide avec des personnages profonds, soit on tombe dans le sentimentalisme barbant. Vous imaginez bien à quelle catégorie ce livre appartient selon moi.
La plume m'a embarquée mais le récit n'a pas su le faire : répétitions ridicules à foison « est-ce bien réel ? Réalité ? le monde n'existe pas » (je crois qu'on a compris l'ami), longueurs à n'en plus finir, personnages inconsistants…
La réflexion philosophique se veut clairvoyante mais l'auteur compile les clichés de notre époque sans originalité (les médias, les réseaux sociaux, blabla société….).
L'histoire pourtant était intéressante mais la fin a gâché le peu de plaisir qu'il me restait. Si écrire un bouquin c'est imaginer une intrigue folle et finalement ne pas la dénouer, je pense que n'importe qui peut le faire. A la fin de ce roman, il me reste plus de questions que je n'ai eu de réponses et je dois dire que cela est un indicateur sur mon degré de satisfaction. Autant dire qu'il est à zéro.
Bref, j'avais hésité à l'acheter en broché pour ne pas jeter 20 balles par la fenêtre ; je remercie mon ancien-moi d'avoir docilement attendu la sortie en poche.
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C'est le troisième roman que je lis de Fabrice Humbert, « L'origine de la violence » puis « La fortune de Sila » m'avaient beaucoup plu. Mais celui-ci est une vraie déception, j'ai même failli ne pas le chroniquer. J'ai alors pensé que si j'avais lu un billet de mes blogs préférés, je ne me serais pas lancée dans cette lecture. Je vais donc expliquer pourquoi je n'aime pas ce roman. Et en espérant que ceux ou celles qui ont aimé fassent des commentaires plus positifs. Voici déjà l'avis de Kathel qui a beaucoup aimé.

Le récit commence pourtant très bien, par la description du mal-être d'un jeune Newyorkais qui arrive dans une petite ville du Colorado, Drysden où il a passé son enfance. Ne cherchez pas cette ville, n'oubliez pas le titre du roman : « le monde n'existe pas ». le personnage principal est adulte maintenant et a rejeté ses années de souffrance loin de lui, quand tout à coup le visage de l'adolescent qui a tant troublé le jeune lycéen qu'il était, envahit les écrans géants de Times Squares : Ethan Shaw est accusé de viol et de meurtre d'une jeune fille de 16 ans.

Adam Vollman qui à l'époque s'appelait Christopher Mantel a tout fait pour ne plus ressembler au jeune homme frêle de ses années lycée. Il est, aujourd'hui, journaliste et retourne donc enquêter sur cette affaire. le but de l'écrivain c'est de faire exister une énorme « Fake-news » à travers les réseaux sociaux et les médias. Petit à petit le lecteur comprend qu'il est convié à une mise en scène dont le narrateur essaie de tirer les fils sans bien voir les tenants et les aboutissants. Finalement s'il y a bien eu complot et qu'Ethan n'a pas commis de meurtre, on ne saura jamais qui a organisé ce récit et au profit de qui. le fameux « emballement » médiatique est très bien décrit et la désagréable impression de ne plus pouvoir démêler le vrai du faux aussi. Au passage, Fabrice Humbert décrit assez bien ce que doit être la vie dans une petite ville américaine, cette façon de tout savoir sur tout le monde et de très mal supporter les gens venant d'ailleurs, newyorkais et homosexuels par exemple. Ce que je n'ai vraiment pas aimé est ce qui fait tout l'intérêt du roman, c'est de ne trouver aucune rationalité à ce récit. Il permet seulement de se poser cette question : jusqu'où peut aller la folie des médias. Mais aucun personnage n'a vraiment de consistance, l'histoire n'est pas réelle, puisque finalement ce « monde n'existe pas », peut être que Fabrice Humbert rajouterait « pas encore , mais en êtres vous bien certain » ?
Lien : https://luocine.fr/?p=13893
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Vite lu, assez prenant et oppressant, à l'image de la vie dans une toute petite ville de province (surtout américaine), quand tout se sait parce que les réseaux sociaux sont étroits comme... ceux de l'internet.

Rebattue pourtant, cousue de fil blanc, cette intrigue où l'illusion, la réalité virtuelle, le fake, se referme sur celui qui l'analyse si naïvement, au point de répéter à l'envi : le monde n'existe pas.

Certes, le récit est mené à la première personne, le lecteur reste donc incertain du sens de l'issue, mais puisque le monde n'existe pas...

L'adaptation filmique semble être prête.
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Lorsque Adam Vollmann voit s'afficher sur les écrans de Times Square le portrait de son ami d'enfance, qu'il a depuis longtemps perdu de vue, il est sous le choc. Activement recherché par la police, celui-ci est en effet présenté comme l'assassin d'une adolescente disparue qu'il aurait d'abord violée. Comment le bel Ethan, sportif accompli, celui qui suscitait l'admiration de tous les lycéens de la petite ville de Drysden, aurait-il pu commettre de tels actes ? Comment le seul garçon qui voulut bien lui offrir son amitié aurait-il pu faire preuve d'une telle cruauté ?
Ne parvenant à y croire, Adam devenu journaliste décide de mener l'enquête et retourne alors dans la petite ville de province où lui-même ne put jamais trouver sa place.

Fabrice Humbert aime les titres qui interpellent, les titres installant d'emblée le lecteur dans l'idée qu'au-delà du roman, c'est une véritable réflexion philosophique qu'il est invité à partager : L'origine de la violence, Avant la chute, Comment vivre en héros... A cet égard, le monde n'existe pas présentait un caractère absolu et définitif qui m'a suffisamment intriguée pour m'inciter à passer outre les relatives déceptions que provoquèrent mes deux dernières lectures de l'auteur.

Si ce récit semble à première vue se présenter comme un classique roman à énigme, il prend rapidement un autre tour. Les images choisies, d'abord, qui orientent d'emblée la réception de l'information : les photos montrant la jeune victime, Clara Montes, éclatante de vie, rendent sa mort presque irréelle, tandis que l'air pathétique de la journaliste venue sur place rendre compte de l'affaire théâtralise à outrance son émotion.
Si le sujet passionne l'Amérique, occupant journaux télévisés et unes de la presse nationale autant que locale, il n'y a quasiment aucun fait établi. le corps de la victime n'a pas été retrouvé et le présumé coupable se cache dans les montagnes, dont il connaît le moindre recoin. Mais toutes les personnes ayant pu approcher la jeune fille sont appelées à témoigner - parents, camarades de classe, voisins... - élaborant ainsi peu à peu un portrait amplement relayé dans les médias et sur les réseaux sociaux, permettant à chaque personne de le reprendre à son compte.
Quant aux images elles-mêmes, ne peut-on douter de leur véracité ? Quand on sait que tous les montages sont aujourd'hui possibles, que l'on peut même désormais mettre dans la bouche d'un individu des propos qu'il n'a jamais tenus, peut-on prêter foi à tout ce que l'on voit sur nos écrans ? Pire encore, ce que nous y découvrons ne modèle-t-il pas notre vision du monde pour construire de toutes pièces une autre réalité ?

Dans cette fiction brillamment menée, Fabrice Humbert s'appuie sur des pratiques antérieures à l'apparition des réseaux sociaux et aux développements technologiques qui les accompagnent pour scruter les notions de vérité et de réalité. Cinéma, littérature, journalisme... toute forme de représentation a toujours été une construction nécessitant d'être questionnée. Cependant, aujourd'hui plus encore qu'hier, à l'heure où nous avons un accès illimité au monde sans avoir à sortir de chez nous, nous devons nous interroger sur la nature de ce que nous recevons. Une nécessité qui sera plus pressante encore demain, lorsqu'une majorité de messages circulant sur la Toile émaneront de bots, lorsque livres et articles seront rédigés par des intelligences artificielles et lorsque les likes et autres formes d'«engagement» seront majoritairement le fruit de vastes «fermes de clics» totalement désincarnées...
Le monde n'est-il plus que faux-semblant ? Qu'un vaste théâtre ? Existe-t-il encore ? C'est toute la vertigineuse question de ce roman, qui me semble d'une terrifiante pertinence.

Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Le Monde n'existe pas est un récit du vrai et du faux ; du vrai ou du faux ; du vrai contre le faux. Tout au long de l'intrigue, le réel se mêle au factice. le flou grandit à mesure que l'on avance dans la lecture. La vérité se fond progressivement au mensonge. Au-delà des certitudes du narrateur qui vacillent, ce sont les nôtres, en tant que lecteurs et lectrices, qui sont mises à mal.

Car dans cet ouvrage, il y a plusieurs niveaux, plusieurs strates de vérité et de mensonge. D'une part, Adam Vollmann, dont on suit le cheminement mental, interroge le monde dans lequel il évolue. le gouvernement des États-Unis aurait-il pu créer une telle histoire de toute pièce, mettre en scène un meurtre, choisir un innocent comme bouc émissaire ? Et plus largement, tout ce que nous vivons ne serait-il pas le fruit d'un complot à grande échelle ? Ce que l'on prend pour « réel » pourrait-il être une supercherie ? une illusion ? C'est en tout cas la théorie développée par le narrateur.
Mais quelle fiabilité attribuer à ce personnage ? Quelle est la part de lucidité et de délire dans sa narration ? En achevant la lecture, je me pose cette question. C'est le but. Un récit sur le mensonge pourrait-il en être un lui-même ?

Impossible, donc, de démêler le vrai du faux dans cette histoire. Quelle est la frontière qui les sépare ? Cela ne tient à rien. L'entrelacs qui en résulte – cet agglomérat indissociable de vérités et de mensonges – provoque un vertige métaphysique chez le lecteur. En cela, j'ai trouvé ce roman vertigineux.

L'écriture est belle, riche et précise. Entre essai et roman noir, cette lecture m'a fait l'effet d'un page-turner, car elle m'a beaucoup parlé. J'y ai retrouvé mes interrogations et mes angoisses, parfaitement couchées sur papier, dans des phrases justes et saisissantes.
Lien : https://sanscontrefaconjesui..
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Adam Vollmann est journaliste au New Yorker. Un jour, apparaît sur les écrans de télévision, la photo d'un homme en fuite accusé d'avoir violé et assassiné Clara Montes, un jeune fille de seize ans. Cet homme a vieilli mais Adam le reconnait, c'est Ethan Shaw, qui était la star de la ville de Drysden, son demi-dieu que toutes les filles convoitaient et que les garçons admiraient. Vingt ans plus tard, Adam Vollmann revient enquêter dans la petite ville où il passât une partie de son adolescence et où il connut son premier choc amoureux… Mais Drysden qui bruisse de mensonges et de vérités fabriquées, refuse de livrer son secret sur cette affaire qui secoue l'Amérique…
Fabrice Humbert sait comme personne décrire l'atmosphère poisseuse d'une petite ville américaine, le racisme et l'homophobie imprégnés dans les gènes de ces petites gens, abrutis par la télévision et grands défenseurs des armes à feu. le monde n'existe pas, c'est aussi un exemple de storytelling réussi. A l'heure des fakes news et des vérités relatives, toute histoire vraisemblable peut prendre les oripeaux de la réalité au détriment de la vérité et de la justice. Flippant.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Voilà un livre que je m'empresse de chroniquer afin de ne rien oublier car si j'ai aimé beaucoup de choses, je l'ai trouvé un peu trop plat et linéaire dans le récit, j'en garderai un bon souvenir sans vraiment être marquée par l'histoire.

Alors qu'il vit à Washington, Adam déménage avec sa mère pour s'installer dans une petite ville Drysden. Dans son nouveau lycée Franklin, il fait la connaissance d'Ethan, un garçon populaire qui a beaucoup de succès avec les filles et qui devient son premier amour. Une fois Ethan parti, il subit les agressions des caïds de la ville parce qu'il n'y fait pas bon aimer lire si on est pas professeur, ni quand on est homosexuel.

17 ans après, alors qu'il est journaliste à New York, il retrouve les traces d'Ethan aux informations sur des écrans de Times Square. Il est recherché pour avoir violé et tué une fille mineure. Tout le pays est convaincu de sa culpabilité et pleure cette “fiancée de l'Amérique”. Commence une chasse à l'homme. On traverse le roman sans jamais rencontrer vraiment Ethan.

Le narrateur persuadé que le Ethan qu'il a connu (idolatré), dont il s'est façonné l'image ne peut faire une telle chose retourne à Drysden pour enquêter sur le meurtre.

J'ai apprécié le style, les références aux auteurs également journalistes (Hemingway, Garcia Marquez), la réflexion sur le pouvoir des journalistes et comment ils réussissent à manipuler la réalité, donner vie à une fiction, évincer la réalité. le début a été une bonne surprise car je ne connaissais même pas le résumé du roman. le titre “le monde n'existe pas” prend forme pour le lecteur. Si le style est fluide, la lecture agréable, aucun sentiment ne m'a été transmis dans ce livre. J'ai eu l'impression de lire une démonstration certes bien construite mais sans profondeur. 

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