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3,72

sur 1016 notes
J'aime beaucoup A. Indridasson car à la différence de ses confrères scandinaves, ses romans policiers ne tombent pas dans le tueur en série, le complot d'untel et d'untel etc...ce sont des histoires d'enquêtes policières très réalistes. Des Monsieur et Madame Tout le Monde dans un pays, l'Islande, dont nous autres pays européens avons peut-être une vision un peu phantasmée (c'est propre, c'est serein, c'est loin, c'est préservé, ah !!! les beaux paysages etc...etc...), aux prises avec les tracas quotidiens, l'évolution du temps...et un jour le grain de sable, le fait qui fait tout basculer dans un fait divers classique. C'est simplement écrit, c'est très bien raconté (et je pense aussi que c'est très bien traduit de l'islandais au français). Et du coup on se reconnaît dans toutes ses vies. Ce nouvel opus, préquel de la carrière d'Erlendur, est réussi. C'est toujours aussi méticuleux dans le récit, bien conduit. Cela se lit vite et bien. Il y a encore une fois une galerie de personnages très bien décrits et contextualisés: le monde des clochards, la police de proximité, la femme battue, les 2 trafiquants qui ne paient pas de mine etc...C'est toujours aussi bien documenté sur l'Islande, ici l'après-guerre et la période de modernisation du pays (modernisation qu'ont connue des pays comme la France, l'Angleterre, la Belgique etc...après la Seconde Guerre Mondiale). L'enquête en elle-même peut paraître banale mais c'est bien parce qu'elle relève de la quotidienneté, de la banalité de la vie, du commun des mortels qu'elle est intéressante. Et puis, elle est pas mal menée. Il faut dire qu'elle a trouvé son maître, Erlendur dont on nous explique qu'il est entré un peu comme ça, un peu au hasard dans la police mais qui va vite trouver sa vocation dans cette administration. Erlendur ou la vocation de policier a posteriori.
Je n'en dis pas trop sur l'histoire de peur de dévoiler malencontreusement des faits, des astuces etc...du récit. Depuis le temps et le nombre de romans que je suis A. Indridasson....va peut-être falloir que je me paye un voyage en à Reykjavik en Islande !! ;-)))
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Lentement, je continue ma découverte, titre après titre, des polars d'Arnaldur Indriðason. Des années de lecture de romans policiers m'ont rendue plus difficiles, mais il faut bien le reconnaitre: dans les auteurs moderne de ce genre très couru, il fait partie du haut du panier. Peut-être est-ce l'ambiance de ces nuits de Reykjavik, peut-être simplement la ténacité de notre personnage principal à découvrir la vérité pour ce clochard mort dont peu se soucient, peut-être simplement le talent de l'auteur à nous faire croire l'une après l'autre à toutes les théories qu' Erlendur bâtit puis laisse filer en découvrant de nouveaux éléments...Nous nous situons ici bien avant les premiers romans de la série: Erlendur n'est qu'un jeune flic occupé à ramasser des ivrognes t courir après les cambrioleurs, les meurtres ne sont pas censés être son rayon, mais il en faut plus pour l'arrêter.
Un très bon polar à l'ambiance nocturne fort prenante.
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Erlendur Sveinsson, le commencement...

"Les nuits de Reykjavik" est un roman d'Arnaldur Indridason, où nous découvrons le policier Erlendur Sveinsson au début de sa carrière, au coeur de sa première enquête.

C'est en patrouillant la nuit que le jeune policier va faire ses premières armes. En compagnie de ses collègues, Gardar et Marteinn, il va être confronté à tous les maux que la société peut comporter : ivresse, bagarres, violences conjugales, cambriolages, accidents de la route, disparitions, meurtres... en somme, la routine que tout officier de police connaît.

Un jour, un sans-abri est retrouvé noyé dans les eaux d'une fosse, l'enquête conclue à un accident. Erlendur connaissait la victime, Hannibal, puisque plusieurs fois au cours de ses rondes il l'avait croisée, et avait bavardé avec. Un an après les faits, un doute subsiste chez Erlendur : accident, suicide ou meurtre ? Il voudrait faire toute la lumière sur ce décès.

Dès lors, le policier va plonger au coeur même de la rue, dans le monde des clochards.

C'est un roman qui regorge de souffrance. Il nous touche par la banalité des faits divers énumérés, ainsi que par la vie et la mort du sans-abri Hannibal. Une enquête qui révèle un policier doté de pragmatisme, d'obstination, pourvu d'une grande volonté à vouloir élucider un mystère. Poussé par ses intuitions, il n'hésite pas à enfreindre quelques règles du métier et à mettre sa vie entre parenthèses au profit des autres, à en oublier sa petite amie. Erlendur Sveinsson est un homme généreux, lui-même marqué par une douleur : la disparition de son frère. D'ailleurs, c'est peut-être de cette tragédie qu'il puise toute son abnégation ?!

Seul, il va se confronter au dur monde des sans-abris, sa violence, son alcoolisme, ses discours incongrus, sa décadence. En parallèle à cette enquête, se greffent d'autres événements, des découvertes menant à d'autres affaires, des dénouements inattendus ou bien des investigations non résolues. Tout cela donne un roman captivant, voire envoûtant, dans lequel Arnaldur Indridason dresse un portrait sombre de la capitale islandaise, sous une plume éclairée.
YB.

Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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J'ai été agréablement surprise par ce roman policier. N'ayant jamais lu de roman Islandais j'avais peur de me perdre dans les noms et j'avais pas mal d'apriorie (ambiance froide, une certaine distance dans le récit). Cependant ce roman a contredit tous mes aprioris, l'enquête est bien mené. L'enquêteur lui même semble plus humains que les autres personnages. Il m'a vraiment plus comme personnage.

De plus, l'auteur en profite pour mettre en avant des inégalités, des injustices sur la manière de traiter les gens en fonctions de leur milieu sociale et d'autre chose. Pour moi, ce côté là, du roman est positif (il n'en fait pas trop rassurez vous juste ce qu'il faut).

Bref je vous le conseille (ce roman islandais m'a donnée envie d'en lire d'autre).
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Erlendur, alors tout juste entré dans la police, est souvent de service la nuit à Reykjavik. Assisté de Gardar et Marteinn, ses coéquipiers, il s'occupe de faire cuver les ivrognes qui ont provoqué des accidents de la route, parfois graves et mortels, ou permet aux clochards de ne pas passer la nuit dehors.
C'est ainsi que le jeune Erlendur fait la connaissance d'Hannibal, clochard au passé sombre et c'est aussi qu'il va enquêter en toute illégalité, n'étant qu'un simple policier de proximité, sur la mort de celui-ci, noyé dans les tourbières.
Il réussit à retrouver la soeur d'Hannibal, à connaître son passé – proche du sien- et à fréquenter la faune étrange des clochards et parmi eux, Thuri, une clocharde qui aurait été la dernière compagne d'Hannibal.
Cette enquête sera couronnée de succès et vaudra, malgré son côté franc-tireur, à Erlendur une promotion proposée par sa nouvelle supérieure, Marion Briem.
Dans ce roman, l'auteur sème des graines de ce que seront ceux d'après, notamment, dans le registres des disparitions, celui de la jeune lycéenne de l'école ménagère développée dans « le Lagon Noir ». On apprend aussi qu'Erlendur a des affinités électives avec Hannibal à cause du même passé tragique qui les réunit.
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Premier roman que je lis de cet auteur. J'ai vu par la suite que c'était une saga et que je ne connaissais pas l'historique du personnage principal. Mais bon, je ne crois pas que ce soit trop trop grave.

J'ai eu un peu de mal au début. Mais au final, ce n'était pas si pire. J'ai eu un peu l'impression d'être dans un épisode des experts. On découvre petit à petit comment tout est arrivé.

Pour celles et ceux qui aiment les romans policiers, polars mais sans trop d'hémoglobine, c'est pour vous.
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après la lecture du roman "le duel" j'ai eu envie de lire cette première enquête d'Ernaldur, connaître comment il est devenu enquêteur. je ne suis pas déçue, l'auteur donne "naissance" en quelque sorte au héros récurrent, on comprend ce qui l'amène à cette fonction, on voit ce qui le "compose". je note aussi que beaucoup d'explications de terrain sont données, le plan de la ville par exemple, et je regrette que l'éditeur ne nous donne pas quelques clés de prononciation, voire insère un plan de la capitale islandaise en début d'ouvrage. Arnaldur Indridason nous donne quelques clés pour aborder la société islandaise, et cependant elle me semble rester toujours à distance.
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C'est un premier contact pour moi avec la littérature islandaise. Cela m'a beaucoup fait penser à la littérature norvégienne policière. C'est intéressant et le personnage d'Erlendur Sveinsson est convaincant, nous avons envie de suivre ses enquêtes dans d'autres romans (ce que je ferai certainement). Ce qui me frappe le plus est le côté très sombre, comme si la ville de Reykjavik n'était que repère d'alcooliques, de toxicomanes, de sans-abri et de criminels; comme si tout ne se déroulait que la nuit; comme si tout étranger était louche et qu'on devait éviter de lui parler; comme si le divertissement et le plaisir étaient rarissimes. Bien sûr, ceci est la vision du personnage que l'on suit, mais elle n'en demeure pas moins forte. L'enquête en elle-même est un peu difficile à suivre, car elle part dans tous les sens; ce qui me semble extrêmement réaliste, la vie n'est pas un roman policier tout tracé d'avance! J'ai aimé la détermination du jeune enquêteur tourmenté qui suit son instinct et qui pose des questions qu'aucun autre n'a posées sous prétexte que celui qui est mort ne manquera à personne.
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Dans Les Nuits de Reykjavik l'on découvre l'enquêteur fétiche d'Arnaldur Indridason à ses débuts dans la police. Affecté à la police de proximité, le jeune policier effectue des rondes de nuit dans la capitale Islandaise. C'est à l'occasion de ces rondes de nuits qu'il croise à plusieurs reprises le chemin d'un clochard : Hannibal. Mais quelques temps plus tard ce dernier est retrouvé mort, noyé dans une tourbière. Les constations médicales ne donnant aucune piste hormis que l'intéressé était saoul, le dossier est classé en mort accidentelle. Mais cette mort devient obsessionnelle pour le jeune policier et un an après la mort du clochard il se lance dans une enquête officieuse pour découvrir les circonstances réelles de cette mort. Il va faire le parallèle avec une disparition survenue le même jour de la mort du clochard.

Ce n'est pas réellement l'enquête qui est le point central du roman mais plutôt le personnage de l'enquêteur et de sa vie personnelle. Dans ce policier à l'ambiance très sombre c'est le passé dramatique que veut nous faire découvrir l'auteur.

L'histoire met du temps à se mettre en place, l'auteur dressant tout d'abord le contexte de l'intrigue et nous dépeignant le décor dans laquelle elle va évoluer. Une enquête qui se déroule lentement au rythme du travail quotidien et de son lot d'incidents. le lecteur est plongé dans un policier tout ce qu'il y a de plus classique : interrogatoires, recoupements... Les seuls moments d'action résident dans les interventions nocturnes de l'équipe de policiers, à savoir cambriolages, drames conjugaux, drogue et personnes avinées, et tout particulièrement sur ce dernier point des sans abris.

Si l'enquête des plus classique n'a rien de trépidante et qu'elle passe presque au deuxième plan, les points d'intérêts résident dans les conditions difficiles des personnes qui vivent en marge de la société, tout comme la vie nocturne de la ville qui offre une autre vision de l'Islande.

Hormis l'enquêteur, les autres policiers passent eux aussi au second plan pour nous laisser découvrir un personnage marqué par la disparition de son frère lors d'une randonnée dans les montagnes de l'Est. On découvre un personnage taciturne, renfermé sur lui même qui semble encore vivre perpétuellement avec le drame du passé. On retrouve une fois de plus, comme il est de coutume dans les romans policiers, marqué par la vie.

Le dénouement de l'enquête se révèle lui aussi sans surprise car on connaît l'assassin bien avant le chapitre ultime.

Au final, un roman policier pur et dur, très bien écrit qui a pour but de faire découvrir aux aficionados de l'auteur de faire connaissance avec son héros mais qui n'offre rien de particulier par rapport à d'autres romans du genre. Un roman introductif à la longue carrière de l'enquêteur au rythme de lecture qui manque de dynamique et dont les retournements de situation, certes peu nombreux, sont trop simples.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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j'ai été déçue par cet opus qui est la 1ère enquète d'Erlendur alors qu'il a paru récemment
On peut comprendre que l'intrigue soit moins prenante que les autres car le profil du jeune policier est encore imprécis bien que son analyse soit bonne.
Un bon livre malgré tout
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