La très belle prose de l'auteur a eu raison de moi, le livre est difficilement compréhensible, surtout que je l'ai lu en anglais, tant il est riche en philosophie. Sa plume est envoutante, les personnages sont tous vrais et ont une belle sincérité quand ils parlent.
L'auteur nous plonge dans l'Irak d'avant
Saddam Hussein, après la disparition de Walid Masoud, ses proches amis et famille se rassemblent tous ensemble pour évoquer leurs souvenirs et son impact sur leurs vies. Car Walid Masoud leur a apprit à aimer, encore une fois c'est envoutant, déchirant et touchant, il y a un sous-texte que je n'ai pas toujours saisi mais il est bien présent, par exemple sur le thème de la douleur, on se demande si l'amour et la souffrance sont unies, indissociables.
Pour l'auteur, la résistance, c'est l'amour et le sacrifice, c'est apprendre au monde comment savoir aimer, en tant qu'exilé
Jabra Ibrahim Jabra, connait le sens de ces mots, et ça leur donne une puissance intrinsèque. le roman fait réfléchir et plus que ça, il apprend au lecteur à se poser des questions et je trouve cela assez rare en littérature, souvent les questions sont données ou alors on ne laisse pas le temps au lecteur de poser une réflexion alors qu'ici au contraire, l'auteur nous pousse à une réelle remise en question.
C'est un roman déroutant et brillamment construit, la ville de Bagdad que décrit Jabra est émotionnelle, il rend le lecteur nostalgique d'une ville qu'il apprend à connaître au fil de sa lecture. Ce livre est probablement ma dernière plus belle découverte de l'année, je suis content de terminer sur un aussi bon texte, tout en réflexion et empli de beauté.