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Gérard A. Jaeger (Autre)Beatrice Alvergne (Autre)
EAN : 9782866459505
348 pages
Le Félin (22/04/2021)
2.83/5   3 notes
Résumé :
II y aura soixante-dix ans, le 5 avril 1951, que les époux Rosenberg furent condamnés à mort pour des faits d'espionnage qu'ils n'ont pas commis. Exécutés 2 ans plus tard, parce que juifs et communistes en pleine guerre froide. Au-delà des jugements sur leur innocence ou leur culpabilité, leur geste de liberté face à l’accusation ne doit pas être considéré comme un épiphénomène de l’Histoire, mais bien comme un acte de résistance contre la « chasse aux sorcières ».T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans plusieurs romans américains, j'avais déjà eu l'occasion de croiser cette affaire qui semble avoir marquer l'Amérique. La série d'ailleurs, The Americans, a fait ressortir encore l'histoire de ce couple. J'étais donc très curieuse d'en apprendre plus grâce à ce livre, et effectivement il regorge d'informations. Ce n'est pas toujours évident à lire, ce n'est pas un roman, mais c'est à mon sens bien construit, et ça se lit comme un reportage. On connait l'issue mais on a envie d'entrer dans les détails fournis dans le texte.
Merci à Babelio et aux éditions le Félin pour ce livre lu dans le cadre d'une masse critique.
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Merci à Babelio et aux éditions du Félin pour cette Masse critique.
Ce livre est une réédition, adoptant la nouvelle charte graphique de la maison d'édition. Seule une courte, mais élégante, nouvelle préface vient s'ajouter au texte de base.

Le livre est composé de deux parties - très inégales en tailles - et d'utiles annexes. D'abord une chronologie, puis une liste de notices biographiques et enfin un index.
La première partie de l'ouvrage est une minutieuse et complète contextualisation de l'époque, de la jeunesse des Rosenberg puis des différentes étapes menant à leur exécution. Les personnalités sont citées en nombre et les pages s'enchainent comme à la lecture d'un polar. Un dense polar historico-politique.
La seconde partie se consacre à l'après-exécution. Aux différentes campagnes internationales et aux divers rebondissements de l'affaire, à coups de téléfilms, de déclassification de documents ou de reconstitution massive du procès.

L'auteur se targue dans la nouvelle préface d'avoir eu par Michael Meeropol, le fils aîné des Rosenberg, "l'assurance de l'implication de ses parents". Mais dans les dernières lignes de son ouvrage, Gérald Jaeger reproduit un courriel adressé par le fils, dans lequel il dit qu'il est "possible que [son] père ait fourni à l'Union soviétique des informations techniques pour les aider à vaincre les nazis". Ce qui n'est pas tout à fait la même chose !

Ceci étant dit, l'auteur s'échine à ne prendre aucun parti, et à toujours tenter d'être dans la mesure. Renvoyant dos à dos ce qu'il estime être des positions partisanes. Il ressort de ces pages un profond respect pour le couple, pour son refus de renier ses convictions, jusqu'à en mourir.

La conclusion que nous pouvons tirer à la lecture de l'ouvrage est la suivante : Julius Rosenberg fut un agent soviétique mais jamais il ne se rendit coupable des actes pour lesquels lui et sa femme furent exécutés.
D'où le sous-titre de l'ouvrage : la chaise électrique pour délit d'opinion.

Un livre qui ravira amateurs et amatrices d'histoire politique.
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Etrange texte.

Tout d'abord, il a été publié une première fois chez les Editions du félin, le 25 avril 2003, avec le même texte de quatrième de couverture, sans qu'aucune mention de cette date n'apparaisse nulle part dans l'édition de 2021. Au contraire, la préface datée de février de cette même année tend à tricher sur la date jusqu'au bout, nous faisant passer pour une édition originale ce qui n'est rien d'autre qu'une réimpression. D'ailleurs munie une nouvelle couverture : au lieu d'un homme moustachu, à lunettes, menotté et un peu piteux entouré de trois personnes le menant probablement au tribunal, la couverture fait désormais dans l'émotion puisque deux petites images arrondies montrent le baiser des deux époux devant les grillages de leur geôle, pour l'une, et les menottes de cet homme qui embrasse sa femme, pour l'autre. La fraude sur la date de parution, n'est pas capitale (il ne s'est rien dit de nouveau, à ma connaissance, sur les Rosenberg en 17 ans) mais elle jette tout de suite une suspicion préalable sur le livre.

Puis l'organisation du texte est bancale car sa division en deux parties est ridicule. La première, qui donne les faits dans un ordre chronologique en 240 pages (sur 285) contient tous les éléments de la deuxième (de 32 pages) qui aborde les « conclusions de l'enquête ». Il eût été bien plus logique d'intégrer les détails donnés dans la deuxième, directement dans le texte ou sous forme de notes de bas de page.

Ensuite, le titre est stupide : la chaise électrique n'a pas été infligée pour « délit d'opinion » mais pour vol d'informations d'une grande importance (la fabrication de la bombe H, tout de même) dans leur pays au profit d'un pays au statut étrange d'allié contre l'Allemagne nazie et d'ennemi politique, l'URSS. Qu'on trouve que la peine est dure et la peine de mort jamais justifiable, est une chose. Qu'on trouve qu'au final, les Rosenberg et bien d'autres, tous ceux qui ont permis l'avancée bien plus rapide des chercheurs soviétiques dans la recherche atomique, ont permis un équilibre non seulement propice à la paix, mais à l'empêchement d'une troisième horreur en Corée, après les massacres d'Hiroshima et Nagasaki est aussi une chose. Mais qu'on reproche à Créon d'être Créon quand il châtie Antigone en est une autre. Créon a raison, et même si les juges ont bénéficié d'éléments secrets fournis par le FBI attestant la culpabilité des époux, qui constituent un vice de procédure, sur le fond les époux Rosenberg étaient coupables et méritaient les plus durs châtiments. Quand bien même étaient-ils des héros en même temps – avec la grâce de Créon pas de tragédie de Sophocle, pas d'héroïsme, pas de mémoire…

Quant au contenu il est bizarre, sans véritable propos clair. On nous montre des coupables, des « idiots utiles » qui les défendent bruyamment tant pour eux que pour emmerder les Nord-Américains, des lettres écrites en prison entre deux époux qui prennent bien soin de les publier avant leur procès pour apitoyer leur public, une soeur et un beau-frère embarqués dans l'histoire mais qui n'y tiennent pas plus que cela, mais de quoi parle-ton au juste ? On ne sait pas trop. Je n'ai pas réussi à pleurer sur des coupables, mais comment aurais-je pu après une présentation si froide leur forfait ? On peut admirer leur courage mais de là à suivre leurs partisans ou leurs enfants pour la révision d'un procès assez juste sur le fond, même si entaché d'irrégularité, demeure difficile.

Enfin, la forme est aussi bâtarde que le plan de l'ouvrage puisque l'essai devient régulièrement roman, en donnant des sentiments, des petits gestes quotidiens aux personnages, que l'on voit manger, marcher et discuter.

[...]

Et donc dans tout ça, ce n'est pas un très bon livre, on ne comprend pas où il veut aller et il y va mal et sans réelle force de persuasion.
Lien : http://dbcdf.com/les-rosenbe..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pour que l'acte historique soit reconnu, il faut que l'affrontement des idées qui l'éclairent concoure à l'établissement d'une seule vérité ; et que la pensée se rachète de ses certitudes ordinaires et de ses convictions morales et politiques. La confrontation des idées précède donc la vérité : elle débroussaille les incohérences de la sentence, souligne les pleins et les déliés des faits disputés pour en tirer la quintessence. Les arguments se démêlent au fil des affrontements, jusqu'à ce que l'épure de l'Histoire se fixe dans le temps de la mémoire.
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