Punition

Un petit bonbon à déguster, attention, il n'est pas acidulé et ressemble plutôt à une pilule amère. Cette nouvelle se dévore le temps d'un trajet en transport en commun ou plutôt le temps d'un vol vers New York dans la peau d'un écrivain célèbre. Auteur en proie à des turpitudes face à d'âpres négociations pour l'adaptation de son dernier best seller. Imaginez que votre voisin de siège engage la conversation et commence sérieusement à vous inquiéter car il ne semble pas là par hasard…


Avec cet opuscule de 5000 mots, il faut savoir être efficace et Jack en a tiré le meilleur parti. Il vous retourne le cerveau tout en vous envoyant en l'air. Un indéniable côté belge plane sur ce récit avec notamment un humour comme seul ce pays est capable.
Pas de longues descriptions évidemment, les décors sont rapidement plantés et on évolue quasi dans un huis clos, quelques mots rapides pour définir les personnalités, on en vient à l'essentiel : raconter une histoire. Mais ce n'est pas pour cela que c'est traité à la va-vite, on sent le cheminement méthodique de l'un des protagonistes. Les marqueurs sont présents pour faire frissonner le liseur.


Avec un style vif, fluide, rythmé qui m'a tellement embarqué que j'ai trouvé la durée du voyage beaucoup trop courte. Non, pas de frustration quant à une fin trop brusque mais une envie irrésistible d'en avoir plus pour prolonger encore ce moment de lecture plaisir.

En recevant cette nouvelle je ne savais pas à quoi m'attendre. D'un parce que je n'ai pas lu la quatrième de couverture (Ça valait le coup de réclamer un résumé 😅) et de deux parce qu'une nouvelle c'est quitte ou double. Retenir l'intérêt du lecteur en seulement quelques pages… voilà un exercice bien difficile.
Exercice qu'à parfaitement réussi Jack Jakoli. C'est concis, précis, efficace. Ici pas besoin de s'appesentir sur des détails superflus. L'auteur introduit brièvement ses personnages avant de se diriger de suite dans le coeur de l'intrigue pour un dénouement qui ne laisse pas de marbre.

Je dois vous avouer, j'ai ri. Je dois maintenant passer pour une psychopathe mais je me suis très bien imaginée certaines scènes cocasses et je n'ai pu empêcher un rire de sortir. Tout autant que j'ai ressenti une légère appréhension, un léger frisson face à ce personnage bien étrange qu'est le compagnon de voyage de Joël Dicker.

C'est là que je vous redis que c'est réussi. En 36 pages et pas une de plus, l'auteur suscite toutes ces émotions à la lectrice que je suis. Et quand je lis la dernière phrase, je n'ai qu'une envie, que ça continue. Non parce qu'il y a un goût d'inachevé mais parce que je n'avais aucune envie que ça s'arrête.

Beaucoup de compliments pour une si petite nouvelle mais croyez-moi elle en vaut le coup. Juste parce qu'en 36 pages l'auteur m'a embarqué dans cet avion à côté des deux protagonistes et que mine de rien ça laisse à réfléchir quand même.

En bref,

Voilà un auteur qu'il faut suivre de près. Quand on arrive à captiver son lecteur en peu de mots, je n'ose imaginer ce que cela donnerait avec un roman. Un suspens bien pense que peu de pages avec ce qu'il faut d'informations pour que l'on reste captiver parce que qu'on lit. J'ai envie de vous dire, procurez-vous le, prenez vingt minutes et lisez-le!

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Avec le temps j'apprécie de plus en plus les nouvelles, et celle-ci ne fait pas exception :-) Pas facile pourtant de capter l'attention du lecteur sur un si petit nombre de pages, mais aussi difficulté pour l'auteur de ne pas laisser le lecteur sur sa faim. Pari réussi pour cette nouvelle qui a semé le doute dans mon esprit et dont j'ai apprécié le style fluide, rythmé et direct. Je l'avais lu avant la Catabase et je m'étais bien dit que c'était très prometteur je ne m'étais pas trompée ;-)

Quand on vous dit que c'est pas la taille qui compte !

Jack Jakoli a réussi son pari : 36 pages soit 5000 mots pile pour s'envoyer en l'air, monter en pression et donner l'eau à la bouche pour enfin connaitre le mot de la fin…enfin s'il y en a un… Tel un uppercut, la lecture est rapide et percutante. le style vif, incisif et addictif nous balade entre onirisme et réalité. Bravo à l'auteur qui a du talent et a réussi à semer le trouble dans mon esprit. Hâte de lire son prochain thriller en préparation…!

Mention spéciale au mini format qui est hyper pratique pour glisser dans un sac ou dans une poche de chemise.
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