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sur 717 notes
Malheureusement une suite d'Orgueil et Préjugés très loin d'être à la hauteur de Jane Austen. C'est très lent, très ennuyeux, très répétitif, voir "radoteux".
Sans charme et sans suspens. Décevant, j'ai lu certains chapitres en diagonal tant c'était encore et encore la même histoire...
Si loin du bonheur de lire Jane A.
A oublier.
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Comme beaucoup d'admirateurs d'« Orgueil et Préjugés », j'ai laissé avec regret Elizabeth Bennet et son Darcy vivre le début d'une vie conjugale chèrement acquise. Cela a dû être le cas aussi pour PD James qui a entrepris de les ressusciter dans un roman mi-suite, mi-pastiche, qui déplace l'univers de Jane Austen dans celui du polar.

Six ans après la fin du roman initial, Elizabeth et Darcy coulent des jours heureux à Pemberley, entourés de leurs deux jeunes garçons. C'est la veille de leur bal annuel, les préparatifs battent donc leur plein dans une ambiance un peu tendue, pas seulement en raison de l'événement du lendemain, mais aussi d'un pressentiment funeste (l'ambiance est très brillamment décrite par PD James qui donne par là une saveur gothique et angoissante plutôt appréciable au début de son roman). Une appréhension qui s'avérera juste puisque Lydia Wickham fera brusquement irruption, folle de panique : une altercation entre son mari et le capitaine Denny, leur ami, a mal tourné. Des coups de feu ont été entendus. La mort a frappé…

Le sentiment a été mitigé pour cette revisite de PD James : j'ai eu souvent l'impression qu'elle essayait de se couler dans un vêtement qui ne lui allait pas tout à fait : les boutons ont du mal à fermer, les coutures se distendent.
En premier lieu, ce qui m'a surprise, mais cela s'explique parce qu'on est loin du romantisme austénien, c'est une certaine perte de repères face à cette version sombre des romans de Jane Austen ; celle-ci, de ses propres mots, « abandonnait promptement des sujets aussi détestables » que la culpabilité, le dégoût ou le ressentiment, alors que PD James les exploite largement ici. C'est d'ailleurs Darcy qui en fait principalement les frais tout au long du roman, ou plutôt son mental est la victime collatérale du meurtre, puisqu'il remet en cause son passé, et la manière selon laquelle les choses se sont déroulées dans sa vie : « Lui-même cheminait péniblement devant Alveston, empli d'une amertume qui laissait place de temps à autre à une bouffée de colère, semblable à la ruée de la marée montante. Ne serait-il donc jamais débarrassé de George Wickham ? […] Pendant combien de temps Wickham avait-il ourdi sa vengeance ? […] Il avait espéré que son bonheur conjugal chasserait définitivement cette humiliation de son esprit, mais elle revenait de plus belle, rendue plus vivace encore par toutes ces années de refoulement, fardeau intolérable de honte et de dégoût de soi d'autant plus amer que Darcy savait que c'était une fois de plus son argent, et lui seul, qui avait persuadé Wickham d'épouser Lydia Bennet. Ce geste de générosité lui avait été inspiré par son amour pour Elizabeth, mais c'était son mariage avec celle-ci qui avait introduit Wickham dans sa famille […]. S'il avait réussi à tenir Wickham à l'écart de Pemberley, il ne pourrait jamais l'effacer de son esprit » (pp. 95-95).

Il est ainsi troublant de reconnaître des personnages que l'on a aimés sous un certain jour, se montrer sous d'autres, plus vénéneux, moins monolithiques et donc moins romantiques. Mais également plus proches de la vraie vie ! Il faut reconnaître à PD James d'avoir su s'emparer de ses personnages avec brio : le caractère ténébreux (voire torturé), socialement mal à l'aise, de Darcy est particulièrement bien retranscrit ; Elizabeth, avec ses réflexions un peu vives, mais plus nuancées, apparaît toujours un peu subjuguée, à son corps défendant, par Wickham.

Plus qu'un polar qui met en avant les rouages judiciaires de l'Angleterre du XIXe siècle – ce qu'il est aussi –, j'y ai vu un roman sur la culpabilité, celle d'un homme, Darcy, quelque peu écrasé par les responsabilités d'entretenir le lustre attaché au nom familial : s'il ne regrette pas son mariage, on le sent presque traumatisé d'avoir dû braver les conventions de sa classe pour obtenir la main d'Elizabeth. Revient également en boucle chez lui l'idée flagellante qu'aujourd'hui est la conséquence du passé, et que, quelque part, l'on ne peut complètement rétablir un destin qui a été forgé par malchance auparavant. Darcy réussit à apparaître encore plus rigide que chez Jane Austen, à la limite du choc post-traumatique, autant dire que son charme s'en amoindrit quelque peu.

En outre, quelle pesanteur des conventions sociales dans ce roman ! Cette peur constante du qu'en dira-t-on et de la brisure de réputation, plus forte chez PD James que chez Jane Austen, probablement parce qu'elle n'est pas une contemporaine des moeurs qu'elle décrit, crée une distance entre les gens et les sépare quelque peu au final, puisque les gestes et les mots sont parfois, par devoir et désir de conserver les apparences, éloignés des envies.

Ainsi, « La mort s'invite à Pemberley » est un curieux roman, pas tout à fait un polar ni une suite à « Orgueil et préjugés ». Ce serait plutôt une sorte de fanfiction, déplacé dans un univers parallèle. Ça ressemble à du Jane Austen, ça en a un peu le goût, mais finalement ce n'est pas du Jane Austen. Autant le savoir à l'avance et le garder en tête afin de ne pas être déçu(e) !
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Dernier livre écrit par P.D. James en 2011, La mort s'invite à Pemberley (Death comes to Pemberley) est un roman policier historique, en complète rupture avec ses romans policier précédents. C'est une suite au roman de Jane Austen Orgueil et Préjugés publié en 1813.

P.D. James avait terminé la série des romans policiers mettant en scène Adam Dalgliesh, policier de Scotland Yard, veuf et poète reconnu. Une quinzaine de romans paru entre 1962 et 2010, qui se terminait par le second mariage de Dalgliesh à la fin de Une mort esthétique.

On pourrait s'étonner de l'intérêt de P.D. James pour l'oeuvre de Jane Austen, à l'univers littéraire si différent de celui qui a fait sa renommée; mais une amie anglaise m'a appris qu'elle avait été pendant de nombreuses années membre de la Jane Austen Society et qu'elle relisait chaque année les six romans publiés par la célèbre romancière pour alimenter des conférences et articles relatifs à cette oeuvre qui ne cesse d'être redécouverte depuis deux siècles.

La mort s'invite à Pemberley peut très bien se lire sans avoir lu au préalable Orgueil et Préjugés, puisque le prologue fait un résumé de l'oeuvre originale et se déroule six ans après, en reprennant les éléments laissés par Jane Austen à la fin de son roman.

Je ne peux que regretter que P.D. James ait laissé les soeurs Bennet et autres héroïnes austiniennes à l'arrière-plan pour mettre en avant leurs maris et d'autres protagonistes masculins.
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Une « suite policière » d'Orgueil et Préjugés sympathique mais sans plus.

J'ai mis un peu de temps à rentrer dedans car il est fait mention de nombreux personnages dont il m'a été difficile de retenir tous les noms et le résumé du roman original traîne en longueur. L'intrigue manque de suspens et de rythme mais c'est surtout le fait que les personnages de Jane Austen aient perdu leur saveur qui m'a le plus dérangée (Elizabeth est plus effacée, Mr. Darcy plus fade et le colonel Fitzwilliam plus snob).

Néanmoins, j'ai bien apprécié les nombreux clins d'oeil et références au roman initial ainsi que la reconstitution de l'enquête et du procès qui, si elle manque de dynamisme, nous plonge dans les rouages de la justice du début du 19e siècle.

Un roman plaisant donc mais qui n'a pas le charme dont Jane Austen a le secret.
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La Mort s'invite à Pemberley et l'ennui aussi !

Quelle calamité que ce roman Canada dry : ce n'est pas vraiment du Jane Austen, elle se retournerait dans sa tombe, et ce n'est pas non plus un bon polar.

Alors que je me dis toujours qu'il ne faut pas se fier à l'opinion générale et qu'il faut avoir son propre avis, je ne peux que me ranger que du côté de la majorité.

C'est nul ! Pas d'autre mot pour cette monstruosité littéraire. Déjà, je n'accroche pas avec Jane Austen, mais je préfère la lire que ce machin informe, sans saveur, sans accroche.

Vraiment, vous pouvez passer votre tour. Fuyez ce livre !
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J'avais lu l'an dernier son Recueil de nouvelles (recueil posthume) « Les douze indices de Noël et autres récits » et j'avais bien aimé, moi qui ne suis pas fan de nouvelles. Et j'étais curieuse de lire ce roman policier, hommage à Jane Austen, vous l'aurez deviné…
Non seulement hommage, mais suite de « Orgueil et Préjugés » (Pride and Prejudice)
Jane Austen nous avait donné un avant-gout de l'avenir de tous les personnages de son roman; P.D.James les remet en scène. Alors petit conseil... il serait bon d'avoir lu "Orgueil et Préjugés" pour apprécier cette suite..
Alors moi, je ne suis pas trop suite des grands classiques. Mais je dois avouer que cette lecture fut plaisante. Lydia continue de mettre en danger toute la famille; son mari George Wickham crée toujours autant de soucis, toujours aussi beau, embobineur et peu fiable…
Toujours sympa de revivre un moment avec les Darcy, les Bennet, Les Bingley, de recroiser le colonel Fitzwilliam…
Et maintenant il ne me reste plus qu'à faire connaissance de l'autrice et de ses propres personnages…
Lecture de transition parfaite après un livre qui nous a marqué.
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D'un côté, j'ai été fort tentée par cette suite sous forme d'enquête du livre de Jane Austen "Orgueil et préjugés". de l'autre côté, j'ai lu tous les romans de PD James. C'est une de mes autrices préférées.

L'histoire est intéressante mais je n'ai pas retrouvé l'atmosphère des romans précédents avec son héros récurrent - Adam Dalgliesh - dans lesquels se mêlent suspense et descriptions psychologiques.
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Et si "Orgueil et préjugés" avait une suite, façon polar ? L'une des "Reines" du policier britannique a relevé le défi. On retrouve dans la suite qu'elle a imaginée la famille Bennet, Darcy et les autres personnages familiers du roman de Jane Austen. Nous sommes en 1803. Napoléon a déclaré la guerre à l'Angleterre. Elizabeth et Darcy vivent heureux en leur domaine de Pemberley, entouré de charmants bambins. On s'apprête à donner le "bal de Lady Anne". Oui… mais. Juste avant ce moment festif, qui doit réunir la haute société des environs, se produit un terrible événement… J'ai pris beaucoup de plaisir à lire la première partie de ce roman, dans laquelle l'auteure déploie un incontestable brio littéraire pour nous replonger à travers l'écriture et l'univers de Jane Austen. Sans oublier cet humour caustique, qui est la marque de P.D. James. le portrait cruel de Mary Bennet (à la fin du prologue) et celui sarcastique de Sir Selwyn Hardcastle (et de sa famille), dans le chapitre « Un corps dans le bois », sont des moments savoureux. Pour autant, en même temps que les qualités de ce roman sont évidentes (style, sens de la narration, humour), la sauce n'a pas réellement pris. Sans doute à cause d'un certain désintérêt qui m'a gagné à la lecture de la seconde partie. Dont la cause est peut-être à chercher du côté de personnages secondaires, juste esquissés, mais qui s'avéreront déterminants ; d'un manque de suspense ; d'un manque de mystère et d'atmosphère (sans doute le point faible de l'auteure, très à l'aise dans les réflexions, les dialogues et les descriptions factuelles, mais peu dans ce que j'appellerais les "descriptions atmosphériques" des personnages ou des lieux, propres à créer une ambiance de mystère, de pesanteur), élément indispensable pour moi du policier réussi. Quant à la fin du roman, les introspections ou projections dans l'avenir des principaux personnages, sorte de récapitulatif, allongent de manière ennuyeuse et artificielle l'histoire. En l'état, il s'agit d'une suite tout à fait honorable au roman de Jane Austen. Mais j'ai de loin préféré "La malédiction de Manderley", de Susan Hill, suite au "Rebecca" de Daphné du Maurier, nappé, lui, de mystère et envoûtant. Plutôt que Pemberley, optez pour Manderley !

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Bon ben désolée Phyllis Dorothy, l'idée est excellente, l'hommage sensible, mais le charme n'a pas opéré. le style ampoulé (l'est-il vraiment autant chez Jane Austen ?), l'intrigue qui se traîne, les bons maîtres sont très bons et leurs domestiques en adoration, on a hâte que ça se termine. Bien, évidemment. Mais peut-être n'étais-je pas in the mood.
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N'est pas Jane Austen qui veut. le livre est plutôt bien écrit dans l'idée qu'il doit continuer l'histoire de « orgueil et préjugés » en incluant cette fois un meurtre et son enquête (une première dans le monde d'Austen) mais on oscille entre l'idée que c'est tout à fait grotesque de vouloir copier J. Austen et le fait que ce n'est pas si mal écrit.
Bref livre un peu poussif mais qui m'a laissé perplexe une fois refermé.
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