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Nains - BD tome 14 sur 25
EAN : 9782302075443
56 pages
Soleil (20/03/2019)
3.88/5   42 notes
Résumé :
Le seigneur Brum retourne là où tout a commencé, au puits , ce lieu où il combattait pour oublier la misère et la rage qui étaient siennes. Le vieux guerrier sait qu'il doit se confronter à son passé, ces temps insouciants où lui et ses amis vivaient dans les bas-fonds de de Gol-Garsëm, rêvant de jours meilleurs. Brum a toujours su qu'il n'était pas comme les autres... et de cette différence sont nées sa plus grande force ainsi que sa plus profonde souffrance.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce tome 14 intitulé "Brum des Errants", on s'attarde sur le seigneur et fondateur de la Légion de Fer et Nicolas Jarry retrouve sa formule préférentielle du récit en analepse avec un mec badass mais cabossé par vie qui revient sur le lieux de son passé pour se demander s'il a bien fait d'avoir choisi la vie qu'il a mené...
Brum est une racaille mais aussi un génie (d'où dans mon esprit les faux airs de Jôtarô Kujô et autres voyous des mangas de racailles ^^), et il se garde bien de le montrer à qui que se soit pour ne pas être le clou qui dépasse et qui appelle le marteau. Une mère catin, un père inconnu, Brum est en guerre contre la terre entière et particulièrement contre les puissants arrogants qui écrasent et exploitent le peuple. Pour évacuer sa colère, lui et potes jouent au fight club mais un jour il commet l'irréparable quand un aristo menace sa mère Cyan enceinte d'un maître de forge qui a promis de l'épouser… Il s'exile, mais ses amis Poko, Darum et Roq ne veulent pas l'abandonner : c'est ensemble qu'ils font route vers l'aventure et qu'ils se jurent de changer le monde, ses inégalités, ses injustices, sa haine et sa violence, son mépris et son indifférence ! Mais le rêve tourne au cauchemar quand les chiens de garde des élites et de leur système inique leur tombent dessus : Brum ne s'en sort que grâce à l'intervention de Kalarum, un guerrier mutilé en quête du chef orc Arro-Mauvais-Oeil qui a tué sa famille… C'est là que Nicolas Jarry emprunte de nouveau la formule préférentielle de ce bon vieux David Gemmell : l'ado rebelle se trouve un père, le père en deuil se trouve un fils, tous les deux reviennent du Côté Clair de la Force et c'est ensemble qu'ils affrontent la Horde Sauvage ! Brum des Errant disparaît pour laisser la place à Brum de la Forge, Fils de Kalarum, maître d'armes des Rois d'Olam-Bakor… Et il comprend que des populations abandonnées à leur sort par les puissants, il y en a chez les Nains, mais aussi chez les Elfes et les Humains : et c'est de nouveau parti pour la lutte des classes ! Mais Brum est hanté par son passé, parce quoi qu'il fasse on ne peut pas le changer : il n'a pas su protéger ceux qui partageaient son rêve et qui auraient dû combattre avec lui pour révolutionner la société… Et bien dis donc, après Arthur de Pins, Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil voilà encore un auteur qui déprime et qui désespère à cause des homines crevarices de la Macronie. Triste époque.

Sinon toujours pas fan des dessins de Jean-Paul Bordier, malgré des décors et bastons qui font bien le taf. Les graphismes ne desservent pas le récit, mais cela l’empêche d’atteindre un niveau de qualité qu’il aurait mérité.
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Les tomes consacrés à la caste des Errants sont souvent les plus forts émotionnellement et celui-ci, c'est la claque dans la gueule et en littérature, j'aime en recevoir.

Les auteurs nous proposent un magnifique album, tant au niveau des dessins qui subliment le scénario qui n'a rien de bancal ou de non recherché.

Pas besoin d'avoir fait des longues études pour voir le parallèle entre la société des Nains et la nôtre et pas besoin de décodeur pour comprendre que la plume de Nicolas Jarry tacle nos sociétés où la naissance prime sur le reste.

On ne marche pas toujours au mérite, dans nos sociétés.

Qui entre dans les grandes écoles ? Peu d'enfants d'ouvriers et s'ils y entrent, ils vont en baver. Tout est fait pour les Fils de mais si votre père n'est pas issu d'une grande famille, vous êtes quasi forcé de rester à votre niveau, à ne pas trop vous élever, pas trop faire de votre gueule, car c'est mal vu.

Ici, c'est le même. Qui entre dans la caste prestigieuse de la Forge ? Les fils des forgerons, pas ceux des bas-fonds, des quartiers pauvres, pas les Errants.

Les Errants, ce sont les sans-dents, les plus pauvres, ceux qui ont été radié des Ordres des Nains, ceux qui ne peuvent pas toucher une arme, qui sont interdits de savoir, qui sont voués à rester dans leur fange et ce, ad vitam æternam.

Personne ne pense que parmi ces parias, il y a sans doute des Nains intelligents, des Nains qui mériteraient d'être mis en avant, des Nains plus prometteurs que le fils de, qui lui, ne vaut pas tripette, mais aura la fonction car il est le fils de son père.

Dans cette fange se débat Brum, un Errant, fils sans père (il n'est pas resté après avoir fait tagada avec la jeune fille qui sera la mère de Brum), un fils dont la mère a dû faire le trottoir pour subvenir à leurs besoins, un jeune Nain fort comme un boeuf, intelligent, mais qui doit le cacher, car c'est mal vu.

Alors, il cache le travail qu'il fait avec son cerveau et montre ses poings qu'il sait utiliser mieux que personne.

Le début de l'album ne me laissait pas présager ce genre d'histoire puisque nous étions face au légendaire capitaine de la légion de fer, un certain Brum. J'ai même regardé la couverture pour être sûre que j'avais bien lu « Brum des Errants ». J'ai continué ma lecture, sourcils froncés et puis j'ai compris : c'était la genèse de Brum.

Et quelle genèse, bordel de dieu ! Non ça ne fait pas que bastonner ou se cogner, sous leurs allures de fight-club, d'arène pour les combats où l'un sort sur ses jambes et l'autre pas, il y a de la profondeur dans l'histoire et des petites phrases assassines dans les réflexions de Brum.

Finalement, que l'on soit dans le monde des Nains, des Elfes, ou des Hommes, c'est toujours la même histoire sur fonds de lutte des classes, de jalousie, d'envie, de hiérarchie, de lois stupides, de gens rejetés et de médiocres mis sur les hauteurs alors qu'ils ne le méritent pas car ils sont profondément cons.

Encore un très bon album !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pour ce tome 14, on retrouve donc Nicolas Jarry aux commandes, toujours avec la même structure narrative qu'il apprécie et maîtrise si bien. On pourra lui reprocher de ne rien changer et sans doute de choisir la facilité (mais est ce aussi facile que cela en réalité?), mais tant que ça marche, pourquoi changer...?
Brum des Errants, que l'on avait vu dans le tome précédent, ou celui d'avant il me semble, est donc à la recherche de lui même. Jarry choisit de nous raconter son parcours de jeunesse ( celui de Brum, pas le sien hein!!) alors qu'il est âgé de 14 ans seulement, et qu'il se cherche une identité, une place. Celle ci se construit au travers de la fosse et des duels qu'il se livre, lui et sa bande, comme pour s'affirmer, se trouver, se mesurer. Pour lui et les siens, se livrer à des combats physiques est synonymes de construction personnelle, pour soi, mais également par rapport aux autres. Puis on apprend que Brum est né d'un père absent, de passage. Et ce n'est donc pas par hasard que l'auteur met sur sa route un substitut de paternel en la personne de ce vieux nain qui fomente sa vengeance contre une troupe de culs verts.
En quête d'identité tout en étant en constante lutte contre lui même ( Brum se sait doué d'une force exceptionnelle qu'il retient, par peur), notre errant poursuit sa construction et se révélera dans le deuil avec lequel il ne sait pas se dépatouiller, hantés par les fantômes de ce qui fut sa seule véritable famille. Les premiers émois s'inviteront également dans la partie mais ce ne sera pas non plus joie de vivre absolue de ce côté là.
Tout cela pour dire finalement que Nicolas Jarry nous dresse là le portrait bien triste d'un nain, qui "pousse" dans la crasse, le sang et la douleur, dans les bas fonds qui l'ont vu naître. Il nous dresse à travers ce nain une vision bien pessimiste d'une société qui ne pourrait finalement pas s'élever, et se sortir de la merde dans laquelle elle survit, au grand bonheur des puissants qui vivent dans l'opulence. L'épisode au cours duquel il se livre à un exercice comptable au service de son oncle, montre à quel point même si son intelligence lui permettrait de s'élever, il finit finalement par y renoncer pour revenir à sa vie de violence, la seule qu'il connaît et qui font de lui un "pistar sauvage". Se condamne t'il lui même à ce rôle restreint, à cette seule identité qui finalement le définit? L'événement qui provoquera son changement montre qu'il ne fait également que subir ce qu'il est, ce qu'il devient, même si à un moment lui et sa troupe finissent par prendre les choses en main.
Quête d'identité ok mais pas seulement. C'est bien les fondations de l'ordre des errants que nous conte Nicolas Jarry, l'histoire de celui par qui tout arrive.
Mais comme je l'ai dit plus haut, et la conclusion de ce récit ne me démentira pas, c'est un regard bien pessimiste qu'il porte là et l'avenir de son personnage n'est pas très encourageant...
Jarry aurait il un petit coup de mou pour paraître aussi peu confiant....?
Quoiqu'il en soit, celui ci a toujours le talent de créer des personnages complexe, loin des stéréotypes, et qui par leur singularité et leur profondeur ne pourra laisser personne indifférent...
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Ce tome de Nains va s'intéresser au légendaire capitaine de la légion de fer : Brum. Ce dernier se retourne sur son passé pour nous raconter comment tout à commencé. Et c'est dans les bas-fond de la ville, dans une fosse de combat clandestine que cela débute. Brum fait partie de la classe des errants, né d'une mère prostituée, d'un père inconnu, il a la rage dans le ventre et suffisamment d'intelligence dans la cervelle pour survivre.

Nous sommes une nouvelle fois face à un personnage torturé qui va se forger un destin à la force de ses pognes. A la fois lutte des classes, les errants sont détestés de tous et sont cantonnés aux taches les plus viles, et à la fois quête initiatique, pour trouver ce qu'il est et ce qu'il veut devenir. Orphelin de père, il va s'en trouver un de substitution qui va lui offrir la chance de sa vie, et les techniques de combat qui va avec.
Un scénario qui a fait ses preuves et qui continue de les faire. On s'attache à ce nain un peu hors du commun.
Les dessins sont sympathiques avec des arrières plans soignés.
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Décidément, cette troisième saison de la série "Nains" fait la part belle aux membres de la Légion de Fer. Après Torun dans le tome 11 et Fey dans le tome 13, c'est au tour à Brum d'être le sujet principal de ce tome 14.
Brum, c'est le créateur de la Légion. Une vraie brute, dur au mal, impitoyable au combat. Il a même affronté la légende Redwin dans le tome 13 et en est sorti vivant quoique balafré.
Donc c'est un vrai cognar. Et l'album nous apprend comment il a pu en arrivé là avec, comme d'habitude dans la série, une grande analepse sur son adolescence. Encore un nain en froid avec ses parents : lui n'a pas de père parce que sa mère est plutôt du genre prostipute. Il fait donc partie de la fange de la société et traîne avec sa bande : trois petites frappes avec lesquelles il organise des combats de MMA avant l'heure. Il a pour lui son extraordinaire force physique mais également son intelligence au-dessus de la moyenne qui lui permettent de se sortir de presque toutes les situations. Presque car, un jour, en proie à une colère intense, il commet l'irréparable et doit fuir...

Je ne sais pas si c'est moi ou le confinement mais j'ai trouvé que cet album est parcouru par une énorme dose de pessimisme et ce ne sont pas les dernières pages qui vont redresser la barre.
Heureusement, comme d'habitude, les dessins sont extraordinaires que ce soit en intérieur comme en extérieur, les personnages aisément identifiables et les quelques scènes de combat assez claires à suivre.
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critiques presse (2)
Sceneario
17 avril 2019
Une très bonne série [...] gmaAvec cet univers, ainsi que celui d'Elfes, des Orcs et celui de Mages à venir, l'héroic-fantasy a encore des choses à nous conter en nous surprenant toujours.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
19 mars 2019
Même si le concept de Nains ne révèle plus de surprise, il reste le plaisir de découvrir des membres de cette race rustre et néanmoins sensible [...] Peu de finesse dans ce monde de Brum, mais une construction habile et des protagonistes intéressants qui font de ce quatorzième épisode une lecture relativement divertissante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La rage, la colère, je connaissais depuis toujours...
... Mais ce n'était qu'un feu de paille comparé à la fureur qui m'emporta ce jour-là !
J'étais traversé par une force venue d'un âge ancien.
A cette époque, je croyais être le seul. Je pensais que c'était une malédiction.
C'en était bien une...
... Pour mes ennemis.
Mais j'avais quatorze ans, je pissais le sang par une bonne douzaine de blessures et il me restait une petite centaine d'orcs à raccourcir. Alors j'étais pas certain d'en voir le bout.
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Les Errants n'avaient pas le droit au savoir. Plus que l'or, l'acier ou la pierre, le savoir était ce qui fondait et soudait une société, ce qui lui permettait d'avancer et de s'émanciper de ses maîtres.

Les puissants avaient compris qu'il était bien plus dangereux d'avoir des esclaves éduqués à l'intérieur d'une forteresse, qu'une bande de viandards en armes aux portes de celle-ci.

Le pouvoir se nourrissait depuis toujours de l'ignorance du peuple... Et ce n'était pas près de changer.
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Le pouvoir se nourrissait depuis toujours de l’ignorance du peuple. Et cela n’était pas près de changer.
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Il faut être malin et impitoyable pour survivre quand on est un gamin des rues. L'intelligence est un bagage trop lourd à porter, une fioriture qu'on ne peut pas se permettre.

Elle vous empêtre et vous met à l'écart des autres. Le mieux que vous puissiez faire c'est d'oublier que vous êtes intelligent.

Vous devez le cacher, acquiescer aux conneries qui sont débitées autour de vous et rire des mêmes blagues grasses qui reviennent en boucle depuis toujours.
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- Si tu savais le nombre de jeunes poilus que j'ai vus ficher leur vie en l'air à cause du joufflu d'une petite... Je dis pas que ça en vaut pas le coup, mais alors il faut être sûr que c'est pour la bonne.
- Et comment on sait que c'est la bonne ?
- Je dirais que tu dois attendre qu'elle meure. Et si tu t'en remets pas alors c'était la bonne.
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