Dans la préface à cet ouvrage c'est
Claude Hagège qui affirme clairement ce que j'ai, pour ma part et à plusieurs reprises, aussi déploré, la pratique des traductions du roumain « tronquées » : "Or la conviction que l'on nourrissait quant à l'élégance et à la distinction du français était si forte, que les auto-traductions de
Panaït Istrati, sous prétexte d'adaptation au goût français et aux habitudes culturelles des lecteurs francophones, expurgent son texte, allant jusqu'à supprimer des passages entiers, comme le fera plus tard le traducteur français de l'oeuvre de
Mihail Sebastian, "
L'Accident",
Alain Paruit" (en bas de la page 12). Beaucoup d'éléments sur les péripéties des traductions du roumain vers le français, très utiles, mais pas toujours vérifiables. C'est le long chapitre (p. 101-191) sur « La Troisième Langue de la traduction :
Ion Luca Caragiale en français » qui a retenu toute mon attention pour le rôle joué par
Eugène Ionesco, notamment. J'avais prévu de parler sur ce site de l'adaptation chez L'Arche de "Une nuit orageuse, suivi de 'M'sieu Léonida face à la réaction' et 'Une lettre perdue' ", mais je crois que cela devient superflu pour ceux qui ont accès à l'essai de
Magda Jeanrenaud.