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Groland, je connais, le Groenland un peu moins...
mais grâce à Flemming Jensen et à Bookycoocky
me v'la parti suivre à l'allure d'un chien de traineau
les tribulations de Martin, un instit' Danois qui rêve d'aventure....
Mutation accordée pour enseigner sa langue maternelle
dans un trou perdu à Nunaqarfik, ousékécé ?
Pas loin du nord du cercle Polaire, autant dire que ça caille
et qu'il n'y a pas grand monde, 150 autochtones
et 3 fois plus de chiens et des phoques en pagaille.
Quelle découverte dégivrante !
J'ai suivi à vive allure les tribulations du Martin devenu un peu pécheur
et prêcheur de leur mode de vie dénigré par les colons danois à la noix
On rit beaucoup mais on frémit aussi pas mal
aux dommages psychologiques causés par la colonisation .
Flemming Jensen est un auteur que je vais suivre ...en raquette
Imaqa, j'ai pas trainé, lu en un temps record !
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Imaqa ? Y a qu'à le lire, et vous vous sentirez transportés avec humour et auto-dérision dans ce Groenland peuplé de gens sympathiques, souriants, prenant la vie du bon côté.

Et cela, malgré les Danois qui veulent à tout prix imposer leur culture, leur manière d'enseigner, leurs valeurs. Ces gens aux grands pieds ne cherchent même pas à connaitre la langue, et se vantent même de ne pouvoir en parler un traitre mot.
Mais Martin, lui, malgré qu'il est danois, veut s'intégrer dans cette communauté pacifique, vivant de chasse et de pêche. C'est qu'il est instituteur, Martin, et il demande bien humblement à être muté à Nunaqarfik. Il y fera la rencontre de personnes sages – ou non -, mais toujours philosophes sans le savoir, et y rencontrera le grand amour.
Tout ne se fera pas sans heurts de toutes sortes, car même si ce peuple est fataliste, il doit quand même faire face aux difficultés inhérentes à la vie, à commencer par l'alcoolisme, la perte du travail, la violence conjugale, les employés danois bornés, les communications défaillantes, les transports sur la glace et même…les courses de traineaux.

Un petit coup de frais dans cet été chaud ? Imaqa, n'y manquez pas !

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Martin, instituteur danois célibataire et âgé de trente-huit ans, cherche un sens à sa vie, un peu d'aventure qui pourrait meubler son existence. Une idée s'impose à lui, demander sa mutation pour le Groenland. Dérogeant aux directives du Ministère, Martin va s'intégrer aux coutumes locales et apprendre le groenlandais.
La lecture de ÍMAQUA, c'est une porte ouverte sur les us et coutumes des Groenlandais, une histoire touchante, un hymne à la tolérance.
À lire !
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Danemark il y a cinquante ans, un instituteur de 38 ans à la vie un peu vide, Martin, part enseigner sur une petite île groenlandaise.

Moment charnière pour ce peuple de 'petits pieds' aux noms bibliques dont l'authenticité, la joie de vivre, les valeurs ancestrales de chasse et de pêche sont menacés par une stupide colonisation danoise qui va jusqu'à interdire aux enseignants d'apprendre la langue locale.

Mais pas de misérabilisme chez Flemming. D'une écriture légère, admirablement traduite, il nous immerge dans la vie du village, l'organiste alcoolique Pavia qui achète une moto par correspondance, la réadaptation difficile du jeune ado Jakúnguaq après une année d'enseignement au Danemark, les subtilités de langues et de moeurs.

Et quand il glisse avec finesse ses petites piques humoristiques admirablement bien tournées! de grands moments!
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Tous les petits élèves des colonies françaises gardent en souvenir les leçons d'histoire leur apprenant que" leurs ancêtres les Gaulois..."
Dans ce roman Martin, instituteur danois demande sa mutation au Groenland dans un petit comptoir,par soif d'aventure, d'ouverture,de rencontres. le mot d'ordre de son inspecteur est de ne surtout pas apprendre le groenlandais car l'objectif est bien d'inculquer le danois et la culture danoise à ce peuple reculé pour lui permettre d'évoluer et pas l'inverse !
Seulement Martin est un être sensible,humain,ouvert aux autres et cet habit de missionnaire ne lui va pas du tout ! Il s'en débarrasse rapidement pour s'intégrer parmis ceux qui deviennent ses amis,ses proches. L'amour est aussi au rdv. Par delà les mots,la langue, c'est toute une façon d'appréhender le monde, d'être en relation, d'exprimer son ressenti que découvre Martin. le terme de " choc culturel" prend ici tout son sens. Car la remise en question est profonde et l'enseignement que j'en ai moi même tiré est très beau. Ce passage illustre bien le bouleversement qu'impose vraiment à Martin la nécessité d'un" reset" complet! :
- lorsque je suis arrivé il y a trois semaines,il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas. Maintenant je ne comprends plus rien du tout !
- Et tu aimerais beaucoup ça hein? Tu aimerais beaucoup comprendre?
- Oui, merci, répondit Martin....
.........
- Et si ça n'était pas possible ? Demanda- t- il?
Martin lui lança un regard interrogateur.
- Est ce que tu ne peux pas tout simplement...vivre ici?
Un peu en miroir de Martin,il y a Jagünguaq,un jeune groenlandais qui est allé étudier un an au Danemark. Il en revient avec un regard négatif sur sa propre famille,ses habitudes,son alimentation...
Et puis en macrocosme il y a l'économie politique qui impose ses lois et détruit ce qui faisait cohésion,sens, fierté de ce peuple de chasseurs. Des actionnaires dont le profit vaut plus que la vie(!) des groenlandais n'ont aucun scrupule à exploiter hommes et terres au mépris de ce que cela entraîne.
Ce livre regorge de réflexion profondes,constructives qui nous concernent tous. Mais il y a aussi de la légèreté car ce peuple est un amoureux de la vie,de la fête,de la bière ! C'est un peuple dont la solidarité,le sens de la communauté et de l'amitié est magnifique. Il y a de l'espoir " au fond, ça devrait être une richesse d'avoir les pieds plantés dans deux cultures au lieu d'une seule,un avantage et pas quelque chose de destructif. Ce doit être possible !".
Pour toutes ces raisons et l'immersion dans un paysage grandiose, le coup de coeur était proche mais j'ai trouvé certains passages un peu longs...
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Une petite pépite que ce roman qui se déroule au Groenland. Un humour formidable, une humanité qui donne du baume au coeur et un voyage inoubliable au pays du grand froid.
Dans les années 70, Martin, instituteur au Danemark, demande sa mutation au Groenland - territoire annexé par les danois. Il a soif d'aventure et souhaite s'installer dans un des comptoirs les plus reculés du territoire. Ce sera Nunaqarfik.
Le contrat avec le Ministère de l'enseignement est clair : la mission de Martin est d'apprendre langue et culture danoises aux enfants, de les transformer en bons citoyens du Danemark...
L'instituteur, qui n'est habité par aucune volonté colonisatrice, débarque dans le petit village où il est très bien accueilli malgré le fait qu'il ne parle ni ne comprend un mot de la langue. Il découvre une micro société où le rire domine, où toute occasion est saisie pour se réunir et faire la fête, une société qui ne peut fonctionner qu'avec une solidarité à toute épreuve pour faire face à un environnement hostile mais familier. Chasse et pêche constituent l'activité principale des hommes et sont les piliers de l'économie.
Malgré le conseil du ministre, Martin va progressivement appendre la langue et s'acculturer aux côtés de Gert - un sacré « kavsak » (filou), de Pavia le catéchiste qui travaille à l'école avec lui, entre deux bières, et la douce Naja dont il va tomber amoureux. le récit des premiers jours de Martin à Nunaqarfik sont hilarants, la confrontation des deux cultures donne lieu à des scènes savoureuses.
Ímaqa, c'est aussi l'histoire - triste - du début de la fin d'une société traditionnelle, lentement mais sûrement gangrenée par l'impérialisme occidental qui modifie en profondeur le mode de vie des habitants du Groenland. Cela s'incarne dans l'histoire de la famille du jeune Jakunguaq, dans un alcoolisme qui mine les relations, dans une consommation de biens inutiles, sans compter l'intervention d'une actrice blonde, française, qui en dénonçant la chasse aux phoques signe la fin d'une économie locale… La rencontre entre les deux modes de vie se fait sur fond de conflictualité et non par l'acculturation. Jakunguaq, quand il revient de son année d'études au Danemark, a presqu'oublié sa langue natale et ne supporte plus le goût du phoque bouilli, il conteste l'autorité paternelle et tout cela est prélude à un vacillement inéluctable.
Martin est le témoin de cette évolution et tente de la ralentir en s'opposant aux décisions d'un état centralisateur, colonisateur.
C'est un excellent roman et une belle surprise. Je remercie Nathalie de la librairie Les augustins de l'avoir choisi pour moi. A lire sans modération ☺️

Challenge MULTI-DEFIS 2021

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Martin, instituteur danois en panne dans sa vie personnelle et professionnelle, demande sa mutation au Groenland. Et pas n'importe où au Groenland mais si possible dans un coin perdu! Et bien sûr une nouvelle vie commence pour lui, avec chaque jour son lot de surprises, de déconvenues et d'apprentissages.

Martin (vite rebaptisé Martini !!) va découvrir un peuple qui vit encore de la chasse et de la pêche, qui fait la bringue de manière effrénée, qui rit de tout même du pire, qui est solidaire et blagueur (ah le discours de rentrée de Martin traduit par un groenlandais qui glisse dans les consignes d'embrasser deux fois par jour les femmes du comptoir !!), qui lui offre dès son arrivée des dizaines de chien qu'il va falloir nourrir (mais comment ?) ! Et plein d'autres choses très amusantes !

Il va découvrir aussi qu'envoyer des enfants pour une année de scolarité dans une grande ville danoise peut causer de graves difficultés dans les familles à leur retour, que l'alcool est mal supporté par certains autochtones, que les programmes scolaires avec des manuels qui évoquent des voitures et des appartements modernes sont carrément inadaptés etc. Il va découvrir la face sombre d'un Danemark se comportant comme un colonisateur sûr de sa supériorité.

Voici un roman espiègle et instructif : Imaqa ou comment tout apprendre de la vie quotidienne au Groeland tout en s'amusant.

J'ai passé un vrai bon moment de lecture avec ce livre aux personnages attachants. le ton ironique et drôle de l'auteur est vraiment agréable et si l'on rit beaucoup aux bêtises des héros, l'auteur n'oublie pas non plus de dénoncer le comportement impérialiste et colonialiste du Dannemark et les difficultés qui en résultent pour les peuples autochtones. Les aventures de Martini se déroulent dans les années 70 et je me suis posée la question de l'évolution de ces petites sociétés après 50 ans de mondialisation et de réchauffement climatique…je crains que cela ne soit plus très gai.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, dépaysement total ! Couvrez-vous bien, nous partons loin dans le Nord avec Imaqa, de Flemming Jensen.

Or donc Martin, gentil instituteur danois de son état, décide de tout plaquer pour pratiquer son métier au Groenland. Et il y va.

-J'parie que c'est un exposé des moeurs du pays dans un style austère…

-Pas du tout ! L'auteur exerce la profession d'humoriste et tout son texte baigne dans l'humour, ce qui rend la lecture joyeuse et légère ! le regard du narrateur se fait gentiment moqueur, la dérision reste tendre et non humiliante ni agressive.

Quant aux moeurs, oui, en effet, tu les trouves, mais tellement imbriquées dans l'histoire que le tout demeure naturel et fluide. le roman reste un roman et ne sombre jamais dans le documentaire, bien au contraire : tu visites une galerie de portraits bien brossés : Gert, Jakunguaq, Pavia, le chanteur d'opéra complètement… euh… au caractère particulier, on va dire…

Le roman offre également l'occasion de s'initier à une culture inconnue. J'ai adoré découvrir la bonne humeur et la sérénité des habitants de Nunaqarfik. Cependant, point de niaiserie idéalisante : Imaqa n'occulte ni les difficultés liées aux conditions climatiques, ni les drames subis par certains villageois, drames dont le Danemark se trouve directement responsable pour certains. Il dénonce également les absurdités d'un système déconnecté des réalités du terrain et raciste.

-Je trouve la fin longuette, quand même… et le couple du Danois avec Bebiane entre en scène, on ne sait pas trop pourquoi…

-Je pense que cette scène expose une autre facette du racisme évoqué plus haut : après celui de l'institution, on te montre celui des gens ordinaires. C'est ce que je comprends, en tout cas.

-Ouais, mais je suis hyper mal à l'aise ! On ne sait pas ce que pense Bebiane de ce qu'elle vit !

-Peut-être qu'elle aspirait au confort…

-Et d'ailleurs, je déplore qu'on n'en sache pas plus sur les persos féminins ! Peut-être que Naja a des choses intéressantes à dire, elle aussi ! Je trouve dommage qu'on ne l'entende pas davantage.

-Je ne peux pas te donner tort, non.

Bref, il résulte de tout cela un texte oscillant sans cesse entre humour tendre, dénonciation par l'absurde et drame cruel. L'ensemble produit un goût doux-amer, fort plaisant et enrichissant. Imaqa, sans doute un excellent roman pour commencer 2021, que je vous souhaite plus douce et plaisante que la précédente ! »
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Imaqa ! qu'est ce donc ? un petit mot qui résume quelques 400 pages d'un pur bonheur. C'est l'esprit de ce peuple que va découvrir Martin, l'instituteur qui est chargé d'enseigner le danois à des enfants Groenlandais. Peine perdue, Imaqa, qu'avec ruse et patience, y parviendra-t-il ?
Cette lecture nous plonge au coeur même d'un petit village, on lit et on vit au rythme des saisons, des traditions, on sourit parfois car l'humour n'est pas de trop parfois. Cette histoire nous fait prendre conscience mine de rien, l'essence d'une vie. Beaucoup de belles réflexions à la lecture de ce roman. Je ne pourrais pas hélas toutes les citer, mais tout ce que je sais : on ne ressort pas indemne après avoir fermé le livre. Beaucoup d'humanité aussi dans ce récit, des absurdités de notre société pointées du doigt, le brassage des cultures, l'importance des traditions et surtout la transmission d'un savoir-faire d'une génération à une autre. Puis alors là, les descriptions, peu nombreuses certes, mais suffisantes pour nous émerveiller d'un paysage qui n'existe que dans les rêves. C'est un livre magique, une lecture apaisante, je dirais même réconfortante et à la fois inquiétante quand on réfléchit et qu'on approfondit ce que l'auteur a voulu nous dévoiler par le biais de cette histoire. Vraiment un livre à lire et à relire.

J'ai souvent beaucoup de mal à transmettre les émotions à la lecture d'un tel livre, car c'est plus un phénomène de ressenti difficilement transposable par les mots.

Partez à la découverte de ce pays, de ce peuple, et Imaqa, vous en tomberez amoureux.
Leur joie de vivre, leur façon de concevoir la vie de toutes les jours, la simplicité au quotidien, mais voilà qu'une ombre se profile sur ce beau tableau : notre époque, avec cette mondialisation, ce besoin de polluer à tout va toute la planète de nos inutiles besoins de consommation, ce besoin de formater toute la population... Ravage, rage... c'est ce que dénonce Martin, aux prémices de cette gangrène.... Imaqa, que le rêve lui restera comme à la nuit des temps, pur et vrai, sans fioriture d'une modernité qui n'a pas sa place au pays immaculé.

imaqa : peut-être.... un jour....
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Quel plaisir ! un vrai bonheur !
J'avais découvert cet auteur par "Petit traité des privilèges de l'homme mûr et autres réflexions", une lecture jouissive, libératrice, drôle, jamais vulgaire.
Imaqa, pareil : drôle, ô combien, jamais vulgaire ni grossier, quels que soient les sujets abordés (tous), lire Imaqa c'est rigoler à pratiquement chaque page.
Imaqa, c'est aussi tous les genres : ethnographique, sociologique, politique (ah la politique de colonisation du Danemark... de l'argent déposé dans une passoire sans trou), à l'heure où il est question de tout remettre en question justement, sur les colonisations... le Danemark et le Groenland ont une belle et longue expérience sur le sujet.

Lire Imaqa c'est se donner des purs moments de bonheur de lecture, c'est se transporter dans un milieu de vie totalement étrange, c'est y rencontrer de vrais êtres humains... là bas, aucune maison ne ferme sa porte à clé... car sinon personne ne pourrait y rentrer.
Lire imaqa c'est aussi être dégoûté de la viande de phoque dans l'assiette. La soupe de mouettes aussi.
Mais lire Imaqa c'est lire une belle histoire très humaine.
Magnifique et si drôle.

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