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Lecture très agréable.
Ce n'est pas un livre où le lecteur aimera beaucoup tous les personnages, ceux-ci peuvent se comporter de manière décevante mais c'est ce qui fait leur complexité et leur réussite.
Bien que ce soit un roman, ce livre nous permet de découvrir quelques éléments de la culture et de la psychologique groenlandaise.
Certains passages peuvent cependant être plus difficiles à lire, ce n'est donc pas une lecture pour des enfants ou pour des adolescents/adultes très sensibles.
Je le conseille néanmoins à tous ceux qui veulent découvrir la manière de voir la vie des groenlandais.
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Voilà un livre à tiroirs multiples. C'est d'abord un livre d'aventures plein d'humour racontant l'histoire d'un instituteur danois qui s'installe au Groenland, sa découverte du pays et de ses habitants...Mais c'est aussi une réflexion sur la colonisation de l'île par le Danemark et par les problèmes qu'elle engendre . L'acculturation ne se fait que dans un sens et le peuple groenlandais ne suit pas, sa culture et ses traditions étant vouées à disparaître....Au final, cet ouvrage mérite, à mon avis, d'être lu !
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Ce livre est une bouffée d'oxygène, il est très agréable à lire. J'ai vraiment aimé le style de l'auteur. Je le recommande fortement.
Lien : http://leslecturesdupetitpou..
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A la découverte des groenlandais !

Avec un ton drôle et léger l'auteur réussi le tour de force d'aborder la très sérieuse problématique du Groenland des années 70.
Martin, un instituteur danois qui ne connait pas un mot de groenlandais, s'exile dans la province danoise du Groenland. Armé du matériel pédagogique danois totalement inadapté à ces contrées glacières où l'activité principale est la pêche, il doit enseigner le danois à des enfants qui n'en parlent pas un mot !
Martin nous fait découvrir ces habitants, leur mode de vie et leurs problèmes si éloignés de ceux du Danemark continental.
J'ai souri beaucoup, ri aussi souvent. Les sujets graves ne manquent pas mais la bonne humeur groenlandaise est contagieuse !
440 pages qui se dévorent !
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Très belle histoire d'un jeune instituteur Danois qui souhaite s'installer dans un comptoir du Groenland (une région autonome du royaume de Danemark).

Certaines scènes sont un peu trop loufoques à mon goût, mais j'ai beaucoup apprécié la narration du quotidien dans les villages éloignés.

Ce livre est bien écrit, les chapitres s'enchaînent bien sans qu'on trouve jamais le temps de s'ennuyer. J'ai gardé un souvenir attachant des personnages.
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Au risque de dire exactement le contraire de toutes les critiques que j'ai lues sur ce livre…. , je n'ai pas du tout accroché à celui-ci. J'ai eu un mal fou à le terminer ce qui est pour moi un très mauvais signe. Même si je ne doute pas que la société moderne a eu/peut avoir et aura un effet dévastateur sur plein de civilisations et que ce roman aborde ce thème, le ton moralisateur utilisé par l'auteur me faisait penser à Jean-Jacques Rousseau et son mythe du bon sauvage… D'un côté tout est mauvais, de l'autre tout est bon…. Pas de nuance possible donc… mais peut-être n'y en a-t-il pas ? Je ne suis évidemment pas une spécialiste du grand nord. Alors disons simplement que ce roman ne m'a pas plu et que j'aurais dû passer mon chemin.
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C'est fou comme les préjugés et les pesanteurs administratives sont partout pareils dans le monde.
Un instituteur danois envoyé au Groenland près du cercle polaire nous fait découvrit ce peuple très joyeux et solidaire qui vit en symbiose avec son environnement, la glace, le froid, les chiens de traîneaux, les phoques. Chaque événement est l'occasion de fêter ça. Une leçon de vie !! On rêve presque d'y aller !!!
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Flemming Jensen est un défenseur de la culture inuit et il a mis vingt-cinq ans à écrire ce roman assez rocambolesque et qui dépayse à souhait le lecteur occidental. A l'instar de Martin, on découvre un mode de vie à des années lumière du nôtre (bon, je sais, ce n'est pas un scoop) et dans lequel une maladresse occidentale est vite arrivée.... surtout si l'on arrive avec tout un tas d'idées "bien pensantes" déculpabilisant. Et c'est bien le problème de Martin, au début du moins. A trop vouloir être gentil pour mieux se déculpabiliser, on finit par se faire rouler dans la farine, comme partout ailleurs. Car les Inuits, en plus, adorent faire des blagues, comme pour oublier le rude climat dans lequel ils vivent. Martin finit par s'intégrer dans cette société refermée sur elle-même mais conviviale, où la solidarité est le maître-mot : il s'y fait des amis, rigolent avec eux, (mais aussi se dispute quand le bouchon est poussé un peu trop loin). Il tombe amoureux. Il découvre "un peuple chez qui survivre était la tâche quotidienne de chacun, alors que pour ses camarades danois, c'était plutôt le genre de choses qui relevaient des services de santé".

Ce roman est bourré d'humour, en particulier au moment où le lecteur découvre une créature bien étrange : le tupilak.

son cri est si caractéristique qu'on ne peut pas se tromper : "toc toc, toc.... uuuuuuuuh!" Comme les Inuits, les tupilaks craignent les "Danois parce qu'eux aussi avaient de très grands pieds" !

Flemming Jensen prend tout au long du roman la défense des Inuits et cela donne des moments de lecture poignants et criants de vérité :

"L'organisation pour la protection de l'environnement Greenpeace, ainsi qu'une blondine française vieillissante avait mobilisé toute une coterie branchée et "tendance" en jouant sur le sentimentalisme totalement déconnecté des faits réels, et, à la suite d'une émission de télévision où l'on avait filmé d'indéniables cruautés commises sur des bébés phoques par un groupe de Norvégiens près de Terre Neuve, avaient appelé du jour au lendemain au boycott des peaux de phoques. (...) Il y avait des manifestations de protestations dans le monde entier et des nations qui elles-mêmes tuaient industriellement des poules, des porcs et des veaux après leur avoir offert une vie de misère, se permettaient de montrer du doigt un petit peuple qui, en accord avec la nature, chassait des animaux dans la mesure où il en avait besoin pour se vêtir et se nourrir."

J'ai aimé ce roman pour son humour, son humanisme, sa description soignée de la culture inuit. Je lui reprocherai juste une chose : les aventures rocambolesques à répétition de Martin finissent par lasser un tout petit peu le lecteur. Mais néanmoins, c'est un livre à découvrir pour tous ceux qui s'intéressent aux cultures nordiques. Il y existe d'ailleurs, à Copenhague un musée dont une partie est dédiée à ce peuple et que je vous recommande vivement si vous avez l'occasion de vous rendre dans la capitale danoise.
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Roman très immersif ! On découvre le pays, ses coutumes et ses habitants en même temps que le héros, de façon très naturelle et sans que l'on ne s'en lasse. Certains passages sont vraiment très drôles, de quoi passer un bon moment... au chaud pendant qu'ils survivent au grand froid.
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« Imaqa » de Flemming Jensen (12, Actes Sud, Bebel, 448 p.) traduit par Inès Jorgensen, narre l'histoire de Martin Willumsen, instituteur danois, de 38 ans, qui désire prendre un poste à Nunagarfik, au Groenland.
« Nunaqarfik n'est pas un endroit connu de tout le monde. Et pour expliquer clairement où cela se trouve, il faut commencer par le sud. Tout près de Sondre Stromfjord ». Nous voilà bien renseignés. Il faut dire que cela se passe « là où atterrit l'avion en provenance du Danemark, passe le cercle polaire, qui divise le Groenland occidental en deux parties : nord et sud. le cercle polaire marque aussi la frontière canine. Au sud, on n'a pas le droit d'élever des chiens de traîneaux ». On y voit tout de suite plus clair. Et pour clarifier encore les choses « En plus, tout au sud, on fait l'élevage de moutons. Et comme les chiens de traîneaux groenlandais ont en partie la même conception que les humains sur les possibilités d'utilisation de ces animaux, une cohabitation des deux espèces serait problématique ». Une fois ces marques posées, l'autre problème est que les habitants de ce village ne parlent que leur langage, et non le danois, sauf un gamin, de retour de l'école en même temps que Martin, et Gert, dit Gertekavsak, ce dernier terme signifiant « un filou, si on veut ». Mais il sera l'intermédiaire entre le danois et le groenlandais.
Très vite on découvre une pratique courante, la roulette groenlandaise, sauf que le barillet de la roulette comporte des canettes de bière. « Chacun avait posé une canette au milieu de la table et Jakob contint son rire lorsqu'il alla prendre au hasard l'une d'entre elles pour la secouer violemment. Et longuement: il trouvait ça tellement drôle! / - Bon, ça suffira, Jakob, dit le menuisier qui, même s'il fermait les yeux, entendait bien la bière clapoter dans la boite. / Jakob reposa immédiatement la canette parmi les autres et les intervertit jusqu'à ne plus savoir lui-même laquelle menaçait d'exploser sous la pression ».La sanction est moins rude que pour son homologue russe. Quoique…. Il faut faire attention au sens où l'on tombe. Tomber en avant peut vous placer le visage dans une flaque d'eau, avec noyade assurée.
On apprend vite les moeurs de ce village, de même que Martin. D'ailleurs son nom « finit par une consonne, ce qui est impossible en groenlandais », on l'appelle donc Martiniii, de même que Abraham s'appelle Abala, Jakob est transformé en Jakunguaq et Isaac en Isanguaq, « drôle de son pataud, sans doute agréable si on a la bouche pleine de dattes ». le lecteur apprend aussi très vite, ce qui fait qu'arrivé à la moitié du livre, à la fin de la première partie, on comprend les relations entre Marin et Naja, qui lui sert de bonne, telles que proclament les enfants du village « Martiniii Naja-lo POMPER, puuuuuuuuut ! ». D'ailleurs cela intervient après un concert mémorable du baryton Olaf Lindgreen, envoyé par le Ministère pour chanter « le Recueil des Chants du Danemark » dans les comptoirs du Groenland. de même à Igdlunguaq, les habitants avaient reçu la visite d'un conférencier de la Croix Bleue. le conférencier avait parlé de façon si convaincante, et la fête avait été si grande que le lendemain il avait fallu « ligoter le conférencier sur le traineau pour qu'il ne tombe pas en chemin » « Et deux jours entiers s'étaient écoulés avant que tout le monde dans le hameau fût capable de marcher droit ».
Deuxième partie. On découvre du zinc pas très loin du village. La société minière envoie même un hélicoptère pour ramasser les volontaires mineurs. le père de Jakob en fait partie. « Un chasseur qui veut occire un phoque ou une bande d'actionnaires qui veut mettre la main sur du zinc - c'est du pareil au même. La nature est notre réserve de ressources et cette réserve est multiforme ». Bien entendu l'argent que va ramener le mineur déstabilise le village. C'est dans cette partie que commence la débâcle. le retour à la vraie vie ne survient que « le 4 février à midi moins le quart, tout le monde s'était réuni autour du mât du gérant de la boutique, et lorsque le soleil rougeoyant surgit et emplit le monde d'une force imprenable, on chanta les vieux psaumes avec une énergie toute neuve : la vie était un vrai plaisir ». Mais tout se dérègle, même Qaqortuaroq, le chien, élevé en même temps Jakob, se retrouve pendu et figure au menu de Pavia, l'organiste, pendant plusieurs jours. Il y aura d'autres épisodes violents, volontaires ou non, surtout des accidents comme des coups de fusil malencontreusement décrochés (les fusils, pas les coups). Bref, le roman perd des personnages. Les Danois d'ailleurs envahissent un peu le paysage, la civilisation est en marche, hélas. Il est vrai, aussi, à la décharge de Martin, que ce dernier avoue ne connaître rien aux coraux tels que les décrit Monsieur Gudmansen, qui vient le tancer. « Lorsqu'on nage dans la mer et que l'on voit des coraux, on tombe amoureux de cette richesse de couleurs et multitude de formes. Et on est tenté d'en casser un morceau, vous comprenez, et de le ramener chez soi. Mais il se produit un phénomène étrange :au bout d'un certain temps, le morceau de corail perd touts ses couleurs et devient gris et triste. Il meurt ». Il aurait fallu que Erik le Rouge découvre des terres beaucoup plus au Sud, afin qu'on aît pu y envoyer Martin, la où il y a avait des coraux. Mais, bon, il a tout de même trouvé Naja, la morale est presque sauve.
On ressent tout de même, à la fin du livre, une nette dégradation de la culture et des moeurs des groenlandais. On se rend compte que ce livre, publié en 99, mais résultant de plus de 25 ans d'écriture, décrit les signes avant-coureurs de la décrépitude qui attend les habitants de cette terre, avec l'arrivée des mineurs, qui polluent tout avec leurs salaires, mais aussi plus prosaïquement de la civilisation, telle cette baraque à saucisses qui fait le tour des villages en proposant des viandes de récupération et du ketchup, à la place du phoque traditionnel.


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