Alpha, tome 4 : La liste

Attention, ce quatrième épisode de la série "Alpha" n'est pas une suite du triptyque précedent. Alpha en a fini avec Assia Donkova.
A la chute du mur de Berlin, un colonel de la Stasi disparait en emportant une liste de noms d'industriels américains ayant fricoté illégalement avec la RDA pendant la guerre froide. Quand, réfugié à Amsterdam, il essaye de la monnayer à la CIA, les informateurs infiltrés au sein du service de renseignements américain alertent leurs patrons respectifs. Alpha reçoit alors pour mission de rapatrier aux États-Unis ce colonel ainsi que sa famille. Évidemment, tout ne va pas se dérouler comme prévu car des agents du Mossad (très très méchants) et de la DGSE (mous du genou bien sûr) sont sur le coup, ainsi que quelques traîtres planqués au sein même de la CIA et corrompus par des industriels.

Au final, nous obtenons un one-shot très rythmé, bourré d'action, mais beaucoup plus simpliste que les trois précédents albums. On se croirait dans un de ces nombreux films d'action américains de série B. Tous les personnages sont monolithiques, même Alpha. Un Alpha à qui l'on a enjoint une coéquipière dont, au passage, l'orthographe du prénom change selon les vignettes (Sheena ou China), et qui ne fait rien de tout l'album !!
Petite déception donc pour moi que cet épisode, même si le final, où l'on retrouve la roublardise et la défiance d'Alpha envers sa hierarchie, relève l'ensemble.

Peux t-on préjuger de la valeur d'un homme au nombre de personnes qui veulent le voir disparaitre (mort)?
Si tel est le cas, alors celle du colonel Wagemüller est inestimable. Car toutes les grandes nations( ou presque) sont à ses trousses. Ce dernier est en possession d'une liste de noms de possibles traitres et autres espions qui intéresse le "petit" monde du renseignement.
Ce quatrième opus des enquêtes de l'agent Alpha est mené tambours battants sur 48 pages. Il ne laisse pas le temps de respirer et nous fait voyager dans le monde entier.
Il n'échappe malheureusement pas à certains clichés inhérents au monde de l'espionnage mais nous rappelle que chaque conflit engagé entre les nations influe sur le reste de la planète. A une époque où chaque individu était suspect, les dirigeants de ce monde jouaient avec les peurs et l'ambiguïté de chacun pour parvenir à leurs fins.
le personnage d'Alpha reste fidèle aux premiers épisodes: séducteur, sûr de lui, déterminé et malin.
Je m'en vais lire le tome 5.
Bonne lecture.

L'avantage de cette nouvelle aventure d'Alpha, par rapport au triptyque précédent, est qu'elle se déroule sur un tome. Les auteurs ne sont donc pas obligés de scinder leur intrigue complexe sur plusieurs tomes, et donc sur plusieurs mois.

D'un autre côté, le one-shot à le désavantage de ne pas pouvoir développer les liens familiaux de la famille Wagemüller ou les liens sentimentaux d'Alpha, comme les auteurs l'avaient fait pour les Bogdanov et pour Assia Donkova dans l'histoire précédente.

Mythic peut donc se concentrer à 100% sur une nouvelle intrigue d'espionnage qui démarre en R.D.A. au moment de la chute du mur de Berlin. Malgré la présence de nombreux groupement (Stasi, CIA, Mossad), l'intrigue s'avère moins complexe que dans le récit précédent et donc plus accessible.

On retrouve un Alpha plus mature que lors de ses débuts, et accompagné d'une collègue nommée Sheena que l'on retrouvera encore par la suite dans cette série de la collection Troisième Vague du Lombard.
Un one-shot d'espionnage classique, mais efficace !

D'ordinaire je ne suis pas trop fan des intrigues géopolitiques avec espionnage et des schémas à se donner des migraines... Ici, Jigounov et Mythic font simple, basique (même en ne connaissant pas Orelsan).

Chute du Mur de Berlin. Un agent de la Stasi pense à son avenir et part avec la liste des industriels américains qui on fait des affaires avec la RDA. Alpha et sa nouvelle collègue sont chargés de l'exfiltrer en douceur à partir des Pays-Bas.

Mais plusieurs autres parties sont sur le coup. Les Israéliens, les Français, et un industriel dont le bras s'étend jusqu'au sein de la CIA. Bref, pas mal de monde pour une seule petite disquette.

Intrigue simple mais très efficace. Aventure rythmée. Fusillade, poursuites,, suspense, humour et séduction. En prime, on découvre un Alpha qui peut désobéir à ses supérieurs lorsqu'il estime qu'ils prennent des décisions contraires à leurs engagements. Alpha, défenseur de la veuve et de l'orpheline... Bien vu.

Alpha doit protéger un ancien agent de la Stasi qui détient une liste de nom d'entreprises ayant travaillées en collaboration avec le KGB. L'histoire est pleine d'actions et de rebondissements. Alpha est plus méfiant et fin que dans les premiers épisodes.