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La Roue du Temps tome 18 sur 22

Simone Hilling (Traducteur)
EAN : 9782265084148
348 pages
Fleuve Editions (15/01/2009)
4.16/5   74 notes
Résumé :
Après avoir réussi à fuir Caihrien avec Min, Rand al'Thor poursuit et élimine les traîtres Ashaman, à Far Madding. Il devra pourtant résoudre un problème plus épineux encore : ses relations amoureuses avec Min, Elayne et Aviendha ! Mat est toujours prisonnier. Il monte un plan pour s'échapper, mais récemment la chance semble l'avoir quitté. Pourtant, son destin va enfin prendre un tournant décisif...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cela fait un ou deux ans que j'ai acheté les tomes suivant celui-là et, quoique j'ai dévoré les quinze premiers à la file, je n'ai pas réussi à me replonger dans la saga une fois la suite éditée… Pourtant, je trouve l'histoire passionnante ; le monde extrêmement fouillé et superbement décrit ; les héros (mâles) très attachants… Car, voilà, voilà, il y a une chose qui, si elle m'a amusé au début, a commencé à m'ennuyer ensuite pour finir par franchement m'horripiler : pourquoi, je vous le demande, toutes les femmes de ce roman sont-elles des harpies ? Pourquoi considèrent-elles toutes que les hommes sont des abrutis congénitaux incapables de se débrouiller tout seuls et de marcher droit sans faire les pires bêtises ? Il n'est que Nynaeve que j'apprécie, car chez elle ce trait de caractère paraît être véritablement ancré. Toutes les autres me donnent l'impression d'être de fades copies… J'ai bien compris que la plupart des sociétés de ce monde étaient matriarcales mais faut-il en conclure que les femmes deviennent des dragons dès qu'elles accèdent au pouvoir ?

Je continuerai quand même la série un jour, je l'aime trop… Mais en espérant que Rand, Perrin et Matt arriveront à se faire davantage respecter et rabattront le caquet à toutes ces péronnelles…
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Le rythme du récit est soutenu, haletant et nous donne enfin l'impression d'avancer. L'abondance de personnages et surtout ceux de l'ajah noire ont un peu tendance à nous perdre ce qui n'handicape pas pour autant la lecture. Pour autant, on n'a pas l'impression de se rapprocher de la fin tant les énigmes sont encore nombreuses. Beaux moments de lecture avec ce tome !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il y avait plus de deux lieues de marche pour retourner à la cité, à travers de basses collines, ce qui permit à Mat d'évacuer la douleur à sa jambe mais elle revint au sommet d'une éminence dominant Ebou Dar, avec ses murailles blanches d'une épaisseur extravagante qu'aucune catapulte n'avait jamais pu abattre. À l'intérieur de la cité, blanche elle aussi, un dôme aux rayures multicolores culminait par endroits. Les édifices blanchis à la chaux, les flèches et les tours blanches, les palais blancs scintillaient même en hiver quand le temps était gris. Ici et là, le sommet d'une tour avait été arraché, ou un espace vide entre deux maisons marquait l'emplacement d'un édifice détruit. Mais dans l'ensemble, la conquête des Seanchans avait causé peu de dégâts. Ils avaient été trop rapides, trop forts, et avaient contrôlé la cité avant que les habitants aient pu organiser de petits îlots de résistance.
Curieusement, le commerce, florissant à cette époque de l'année, n'avait pratiquement pas diminué. Les Seanchans l'encourageaient, même si les marchands et les capitaines de navires devaient jurer d'obéir aux Avant-Courriers, attendre le Retour, et servir Ceux-Qui-Reviennent-au-Foyer. En pratique, cela signifiait continuer à vivre comme d'habitude. Peu de gens protestaient. L'immense port était plus encombré de vaisseaux chaque fois que Mat y allait. Cet après-midi, Mat eut l'impression qu'il pourrait le traverser à pied sec jusqu'au Rahad, le quartier mal famé qu'il aurait aimé ne plus revoir. Quand Mat avait retrouvé l'usage de ses jambes, il allait souvent au port pour regarder. Non pas les vaisseaux aux voiles nervurées, ou ceux du Peuple de la Mer, dont les Seanchans changeaient les gréements et les équipages, mais les navires battant pavillon orné de l'Abeille d'Or d'Illian, de l'Épée et la Main d'Arad Doman, ou des Croissants de Tear. Il n'y allait plus. Aujourd'hui, il jeta à peine un coup d'œil vers la rade. Ces dés tournoyant dans sa tête grondaient comme le tonnerre. Quoi qu'il arrivât, il doutait fort que ça lui plaise.
En un flot ininterrompu, la circulation s'effectuait par la grande porte voûtée, quelques piétons se frayant à grand-peine un chemin dans le sens inverse. Une large colonne de chariots et de chars à bœufs qui s'étirait jusqu'au sommet de l'éminence attendait pour entrer. Tous ceux qui sortaient à cheval étaient des Seanchans, certains aussi noirs que le Peuple de la Mer, ou aussi pâles que des Cairhienins, mais ils se distinguaient par autre chose que leur monture. Certains hommes portaient des chausses volumineuses et des tuniques très ajustées à haut col qui enserrait étroitement leur cou jusqu'au menton, avec, sur le devant, des rangées de petits boutons métalliques brillants, et d'autres, de larges tuniques presque aussi longues que des robes de femme couvertes de broderies. Ils étaient du Sang, comme les femmes aux robes d'équitation de coupe bizarre, qui semblaient faites de plis étroits, avec des jupes divisées exposant des bottes multicolores, et des manches larges tombant jusqu'à leurs pieds passés dans les étriers. Quelques-unes portaient un voile leur cachant tout le visage excepté les yeux. Mais la plupart des cavaliers étaient en armures à plates chevauchantes, peintes de couleurs éclatantes. Certains soldats étaient des femmes, quoiqu'il fût difficile de les distinguer des hommes avec leurs casques ressemblant à des têtes d'insectes monstrueux. Mais aucun ne portait l'uniforme noir et rouge de la Garde de la Mort. Même les autres Seanchans semblaient nerveux en leur présence, et c'était une justification suffisante pour que Mat fasse toujours un grand détour pour les éviter.
Quoi qu'il en soit, aucun Seanchan ne prêta la moindre attention à trois hommes et à un enfant qui se dirigeaient vers la cité le long de l'interminable file de chariots et de charrettes. Ils marchaient lentement. Olver sautillait. La jambe de Mat déterminait le rythme de leur avance, mais il s'efforçait de leur cacher à quel point il s'appuyait sur son bâton. En général, les dés annonçaient des incidents auxquels il parvenait à survivre d'un cheveu, comme des batailles, ou une maison s'effondrant sur sa tête. Tylin. Il redoutait ce qui se passerait cette fois, quand les dés s'arrêteraient.
Sur presque tous les chariots et charrettes qui quittaient la cité, un Seanchan était assis sur le siège du cocher ou marchait à côté, en tenue plus ordinaire que les cavaliers. Ceux qui attendaient pour entrer étaient presque tous d'Ebou Dar ou de la région environnante. C'était des hommes en longs gilets, des femmes aux jupes relevées et cousues d'un côté pour découvrir une jambe gainée d'un bas ou des jupons aux couleurs vives, leurs chariots comme leurs charrettes tirés par des bœufs. Quelques étrangers étaient disséminés dans la colonne, des marchands conduisant un petit train de chariots tirés par des chevaux. Ici, le commerce hivernal était plus animé que plus haut dans le Nord où les marchands devaient affronter des routes enneigées, et dont certains venaient de loin. Une robuste Domanie, un grain de beauté sur sa joue cuivrée, conduisant le premier de quatre chariots, resserra autour d'elle sa cape fleurie et fronça les sourcils sur un homme, à cinq chariots plus loin dans la file. Il s'agissait d'un gros individu dissimulant de longues moustaches épaisses derrière un voile tarabonais, et assis à côté du cocher. Un concurrent, sans aucun doute. Une svelte Kandorie, une grosse perle à l'oreille gauche et des chaînes d'argent qui lui barraient la poitrine, attendait avec calme, une main sur le pommeau de sa selle, apparemment sans se douter que son hongre gris et l'attelage de son chariot seraient réquisitionnés pour la loterie une fois dans la cité. Un cheval sur cinq était confisqué aux indigènes, et, pour ne pas décourager le commerce, un sur dix aux étrangers. Payés, bien sûr, et à un prix raisonnable en temps normal, mais loin de ce qu'ils valaient sur le marché étant donné la demande actuelle. Mat avait toujours l'œil pour les chevaux, même quand il n'y pensait qu'à moitié. Un gros Cairhienin, en vêtements aussi minables que ceux de ses cochers, beuglait à cause de l'attente, et laissait sa belle jument alezane piaffer nerveusement. Elle serait attribuée à un officier, très probablement. Qu'arriverait-il quand les dés s'immobiliseraient ?
Les grandes portes voûtées donnant accès à la cité étaient surveillées par des gardes, mais sans doute seuls les Seanchans les reconnaissaient pour tels. Des sul'dams en robe bleue à panneaux rayés d'éclairs circulaient dans la foule avec leurs damanes vêtues de gris au bout de leur a'dam d'argent. Une seule de ces paires aurait suffi à contenir n'importe quel problème, sauf une attaque en règle, et encore, mais ce n'était pas la vraie raison de leur présence. Dans les jours qui avaient suivi la chute d'Ebou Dar, alors qu'il était encore cloué au lit, elles avaient sillonné la ville à la recherche de femmes qu'elles appelaient des Marath'damanes, et maintenant, elles veillaient à ce qu'aucune n'y entre. Chaque sul'dam portait une laisse supplémentaire enroulée à l'épaule, si besoin était. Deux par deux, elles patrouillaient aussi sur les quais, visitant tous les vaisseaux qui abordaient.
À côté de la grande porte voûtée, une longue plateforme exposait, au bout de piques de vingt pieds de haut, les têtes enduites de goudron, mais encore reconnaissables, de douze hommes et deux femmes qui avaient eu des ennuis avec la justice seanchane. Au-dessus flottait le symbole de cette justice, une hache de bourreau au manche gainé de corde blanche avec des nœuds compliqués. Sous chaque tête, un placard annonçait la nature du crime qui l'avait amenée là, meurtre ou viol, vol avec voies de fait, attaque d'un membre du Sang. Des délits moins graves étaient punis d'une amende ou d'une flagellation, ou de la condition de da'covale. La justice était impartiale. Aucun membre du Sang ne faisait partie de cet étalage — l'un d'eux ayant mérité d'être exécuté serait renvoyé au Seanchan ou étranglé avec la corde blanche — mais trois de ces têtes avaient appartenu à des Seanchans, et le poids de la justice tombait aussi bien sur les grands que sur les petits. Deux placards annonçant la rébellion pendaient sous la tête de la femme qui avait été Maîtresse-des-Vaisseaux des Atha'ans Miere et sous celle de son Maître-à-l'Épée.
Mat avait franchi cette porte si souvent qu'il y fit à peine attention. Olver sautillait en chantant une chanson rythmée. Thom et Beslan marchaient côte à côte, tête contre tête, et Mat saisit une fois les mots « affaire risquée » prononcés par Thom à voix basse, mais il ne s'intéressait pas à leur conversation. Puis ils empruntèrent le long tunnel obscur qui traversait l'épaisseur de la muraille, et même s'il avait voulu prêter l'oreille, le roulement des chariots aurait rendu toute écoute impossible. Longeant les murs, bien à l'écart des roues des chariots, Thom et Beslan avançaient, poursuivant leur conversation à voix basse, Olver sur les talons. Quand Mat émergea de nouveau à la lumière, il se cogna contre le dos de Thom avant de réaliser qu'ils s'étaient tous arrêtés pile à côté de l'entrée du tunnel. Sur le point de lancer une remarque caustique, il vit brusquement ce qu'ils regardaient fixement. Les piétons, qui poussaient derrière lui pour sortir, les forcèrent à se rabattre sur le côté. Lui, il continua à regarder.

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Celui qui fait confiance à tout le monde est un imbécile, dit Lews Therin, et celui qui ne fait confiance à personne est aussi un imbécile. Nous sommes tous des imbéciles si nous vivons assez longtemps.

Au ton, il semblait presque sain d'esprit.
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Je vous ai surpris en rentrant, dit-elle avec véhémence, et vous m'avez ligotée et poussée sous le lit. Quand on me retrouvera au matin, je serai furieuse contre vous. Outragée!
Elle sourit, mais ses yeux étincelaient, pas loin de l'outrage maintenant, malgré ce qu'elle disait des renards , et de son intention de le renvoyer.
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Je vous ai demandé votre aide, pas un nœud coulant autour du cou.
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