Tout d'abord je remercie les éditions le vent qui vire et Babelio pour ce livre disque qui m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique.
Gilles Vigneault, mon chanteur québécois préféré, nous propose un conte accompagné de chansons pour nous mettre en joie. Et c'est assez réussi car la mer et les bateaux donnent effectivement envie de chanter. J'ai encore en tête le refrain de la chanson de Léo : le plus petit bateau demande un capitaine...
Et puis, on en a deux pour le prix d'un : livre et CD, conte et chansons.
On retrouve une belle bande de joyeux lurons même s'ils n'ont pas tout à fait l'âge de Léo avec, entre autres,
Robert Charlebois et
Diane Dufresne qui chantent dans la deuxième partie du CD, la première étant la lecture du conte "
Léo et les presqu'îles" écrit par
Gilles Vigneault qui sait décidément tout faire.
Si la version audio permet un accompagnement sonore surtout pour les chansons, j'ai quand même préféré la version papier pour plusieurs raisons, d'abord parce que les illustrations de
Stéphane Jorisch sont assez belles et parce que, même si j'apprécie beaucoup
Fred Pellerin, je trouve qu'il n'a pas la voix pour interpréter Léo dans la version audio. Il est beaucoup trop vieux, je préfère quand il chante. Et c'est un peu la même chose pour la sirène.
Pour autant, c'est une jolie histoire, celle d'un petit garçon dont le père a disparu en mer. Sa mère va le laisser suivre le chemin rêvé pour devenir pêcheur car c'est le gage de son bonheur et de sa réussite. Mais il lui faudra faire construire un bateau, des voiles, des filets et apprendre à naviguer. Pour cela il va rencontrer plusieurs personnages : le capitaine Abel, Madame Benoîte, Colin, l'oncle Déodat, la sirène... et chanter !
Ce que j'ai bien aimé c'est que cette histoire peut être contée sur les doigts de la main, vous savez comme quand on joue à « Et voilà celui qui l'a vu, voilà celui qui l'a tué, voilà celui qui l'a fait cuire, voilà celui qui l'a mangé... Et le tout petit rikiki il n'a rien eu du tout alors...il monte au grenier et attrape une souriiiiiis… ». Ce n'est pas très végan comme comptine (il faudrait changer les paroles) mais ça plaît aux enfants.
Avec
Gilles Vigneault, les doigts représentent les presqu'îles, lieux ou Léo rencontre ceux qui vont l'aider à réaliser son rêve. Cela me rappelle mon enfance avec émotion car mon parrain s'appelait Gilles Vignaud et cette homonymie est flatteuse.