Les cinq âges de la vie ....
Je pars à la découverte d'un ovni littéraire et graphique.
Les premières pages avec l'insertion d'un texte de
Thomas Mann nous préviennent qu'il est intéressant, curieux de commencer l'histoire par la fin .... rappelez vous quand vous étiez enfant, le plaisir de commencer le repas par le dessert pour le finir sur le salé de l'entrée ... le visiteur de
Thomas Mann, pas vraiment homme, pas vraiment africain, un sans visage lui a suggéré de faire l'expérience de la réécriture d'un texte en commençant par la fin.
Prêt pour le décollage ...
Le cinquième âge ... l'équilibre
Nous sommes donc comme les deux protagonistes du livre propulsé dans un drôle d'univers avec de drôles d'individus dont celui qu'on appelle la bête qui suscite une admiration sans borne.
Le quatrième âge ... la folie
C'est jack London qui introduit l'histoire, l'histoire de la fuite avec les amis, ceux qui sauvent, ceux qui tuent, ceux qui fuient.
Le troisième âge ... le devoir
C'est un conte folklorique qui nous parle d'un temps entre deux guerres dans le fin fond des Balkans où apparaît la notion de pilier du monde.
Le deuxième âge ... le talent
Baudelaire nous embarque dans une petite barque mais on ne sait où !
Le premier âge ... l'amour
Avec
Garcia Marquez allons lire La Mort de la chance pour finir avec
la bête noire celle que l'on porte en nous et qui nous dévore.
Attention.. atterrissage ou alunissage ou ?
Une analyse de l'oeuvre se doit de nous aider à refaire la chronologie et le synopsis de cet album .... je pense y trouver la solution :
"si vous avez eu la chance de découvrir le monde de la BD suffisamment jeune, vous comprendrez que l'importance du mot "monde" l'emporte sur l'importance du mot "BD" ; vous saurez lire les épisodes dans n'importe quel ordre, à partir de n'importe quelle page ; vous saurez passer du début d'une histoire à la fin d'une autre sans même vous fatiguer ; d'un personnage vous vous tournerez vers un autre et vers un troisième, pour revenir enfin sur le premier, tel un banquet au cours duquel vous rencontrez pleins d'amis qui vous sont chers un banquet qui ne s'arrête jamais."
Donc je résume si je n'ai rien compris c'est parce que je n'ai pas découvert la BD suffisamment jeune ... il me manque des clés !
Car LBN (
la bête noire) n'est pas un labyrinthe dans lequel je me suis égarée ... "c'est une mosaïque, et on ne raconte pas une mosaïque à celui qui ne l'a pas vue."
Alors quand même deux étoiles, une pour le graphisme recherché et fantasmagorique plutôt plaisant, l'autre pour le choix des textes qui introduisent les âges de la vie.
Pour LBN, je suis passée à côté ... à vous de voir !
Merci à Babelio et à l'éditeur Inukshuk pour cette masse critique.