Le voleur de trottinettes.
Dès les premières lignes, je me suis laissée envahir et happée par ce livre.
L'idée de laisser Joseph Ramlak une bonne partie de l'ouvrage au profit de Joël et Pascal m'a plu. La poésie est arrivée. L'onirisme propre à
Pierre Kalmar, qu'il décrit si bien à chacun de ses livres, prend plusieurs chapitres sans une once d'ennui. Tout a un sens.
On a envie d'aimer Joël, envie qu'il trouve le bonheur frais et pur dont il est lui-même pourvu.
J'écris ces lignes après avoir lu la moitié de ce livre.
Les raisons du comportement de Pascal se dessinent doucement : J'ai envie de le voir se libérer du poids de ses préjugés, envie qu'il s'ouvre à Joël.
À ce stade de ma lecture, je m'attends à un rebondissement surprenant qui devrait me plaire.
Autre chose qui me ravit déjà : Les décors du Puy de Dôme. La description qui en est faite me donne l'irrésistible désir d'aller m'y promener.
24 heures plus tard, j'ai achevé ce livre. Quel étrange récit ! Quel retournement de situation !
Je vois Joseph Ramlak comme une passerelle vers la vérité, celui qui fait prendre conscience des réalités. Il "réveille" la grand-mère et par effet miroir son petit-fils Pascal. Les êtres oniriques ne cessent d'envoyer des messages afin que l'amour, finalement, soit triomphant par delà tous les préjugés, les idées préconçues et les croyances limitantes concernant l'homosexualité.
D'oniriques, ces êtres finissent par se matérialiser dans la vie concrète. Cela me fait penser à un phénomène tangible : Toutes les réponses que l'on peut se poser se trouvent sur la Terre. La nature, la vie, la planète détiennent toutes les vérités. On les perçoit ou bien jamais. Ne faisant qu'un avec la Terre, l'humain possède en lui toutes les ressources pour accéder au bonheur. Ne lui suffit-il pas simplement de se lâcher pleinement ?
C'est un récit empli de poésie, de bonté et d'amour. Chaque "drame" peut être rattrapé et même évité dans l'absolu. En laissant l'orgueil loin de soi.
Le voleur de trottinettes est un roman que je garderai précieusement dans l'étagère de mes "préférés", parmi toute la littérature que je possède, parmi ceux que je peux facilement reprendre au gré de mes envies. Peut-être y verrai-je un message différent que je n'aurai éventuellement pas perçu à ma première lecture. Je le recommande vivement d'autant que le sujet de l'homosexualité est peu souvent traité en littérature, en tout cas moins souvent que l'hétérosexualité.
Noe Carli