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sur 1037 notes
Tout l'art de Kawabata est inscrit dans ces pages de pure merveille.

Erotisme, nostalgie, rituels, des thèmes largement abordés dans la littérature en général. D'où vient donc la magie de cette histoire où il ne se passe presque rien ?

Comme à son habitude, Kawabata traite avec une plume d'une délicatesse infinie ce qu'on ressent comme de puissants torrents de sentiments et d'émotion. le tonnerre le plus violent des passions d'une vie qui s'achève y revêt l'apparence du velouté d'une peau de femme ou l'économe échange de rituels codifiés.

En ces temps de superlatifs télévisuels, politiques et autres contingences, comme autant de baudruches de vacuité, Kawabata nous apprend combien la vie s'immisce dans des détails infimes pour qui leur préfère un peu de contemplation.
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Yasunari Kawabata a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1968. Considéré comme un écrivain japonais majeur du 20e siècle, il a produit nombre de romans marquants, dont Les Belles Endormies.

Les Belles Endormies est un roman étrange, que j'ai eu beaucoup de mal à terminer. Je l'ai trouvé franchement ennuyant en raison de ces descriptifs à rallonge et de sa lenteur. Et le peu d'action qui s'y trouve est noyé dans l'ensemble au point d'être oublié.

Retrouvez ma chronique complète sur le blog


Lien : https://carnetdelecture.be/2..
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Comme sans doute bien des lecteurs de ce roman, j'y suis parvenu après un passage du côté de "Mémoire de mes putains tristes" de Garcia Marquez.
L'histoire d'une maison où des vieillards impotents paient pour dormir toute une nuit auprès d'une jeune fille endormie artificiellement.
Comme chez l'auteur Sud Américain, on ne trouvera pas de sensationnel ici au delà du pitch de départ. C'est surtout l'occasion ici aussi de dire le naufrage qu'est la vieillesse pour un homme quand il n'est plus homme sexuellement. Quand toute sa vie il s'est définie avant tout par rapport à la vitalité de sa bite. Quand un homme n'a déjà plus sa place dans le regard des vivants alors que dans son esprit il est encore l'un d'eux, qu'il se raccroche coûte que coûte à ce qu'il a été, à la poussière qu'est déjà sa vie.
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Kawabata décrit l'homme vieux au seuil de sa vie au travers du réconfort qu'il va trouver en passant ses nuits auprès de jeunes et belles femmes droguées et endormies.

Chaque nuit, donc chaque femme endormie va éveiller en lui le souvenir d'une autre femme qu'il aura aimé dans sa vie, l'amour prenant plusieurs formes : l'amour pour un amante, pour sa fille, enfin l'amour le plus fort, pour sa mère.

Les thèmes de l'éros et du thanatos sont les thèmes principaux de ce roman, où la mort finit par emporter une des femmes endormies de cette maison close si particulière.

N'étant pas familier de la littérature japonaise, j'ai eu du mal à apprécier ce livre, à l'écriture pourtant ciselée, et l'exploitation purement sensuelle du corps de la femme par le vieillard que décrit Kawabata reste un thème choquant pour notre société occidentale d'après #metoo.


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Vieux, se coucher dans le lit d'une belle endormie.
Et rêver.
Lien : http://noid.ch/les-belles-en..
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D'une sensualité pudique, ce livre est poétique. Il s'y mêle une saveur parfumée teintée d'une pointe de dégoût et Kawabata laisse le lecteur entre deux images : la beauté de jeunes corps et la froideur de la vieillesse.
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Roman listé parmi les 10 meilleurs ouvrages de littérature asiatique dans la " Bibliothèque idéale " de Bernard Pivot.

Des vieillards " de tout repos " passent la nuit auprès de jeunes filles nues, endormies sous l'effet de narcotiques. le vieux Eguchi se rend à plusieurs reprises dans cet établissement, allongé au côté de ces belles endormies, évoque le souvenir de certaines femmes de sa vie. Récit très chaste, d'un grand esthétisme où se mêlent des réflexions sur l'amour, la vieillesse, la mort.
Je rejoins l'avis de viou1108. Je me suis globalement ennuyé. Récit trop esthétique justement, qui suinte l'excès de délicatesse. Eguchi s'attarde sur les visages, sur le galbe d'un sein ou la couleur d'un mamelon éventuellement, est sensible à l'odeur des corps (aspect le mieux rendu selon moi, bien que très en deçà de ce que Jean-Baptiste Grenouille du « Parfum » aurait pu en faire), à la couleur de la peau, mais s'arrête là. Vous avouerez que pour apprécier tous les charmes d'une jeune femme, même endormie, c'est un peu juste. D'autant plus que Eguchi se flatte, à la différence des autres vieillards qui fréquentent l'établissement, de n'être pas encore " de tout repos ". Sa sensibilité n'est donc pas éteinte. Mais sous les cendres de ses désirs ne couve aucun feu. le thème de la beauté du corps féminin, superbe sujet, surtout pour un vieillard nostalgique qui pourrait se délecter esthétiquement du spectacle offert, est à peine effleuré sous le regard de l'insipide Eguchi. Il ne se passe presque rien, même en pensées, et les réflexions d'Eguchi sont le plus souvent morbides (étrangler une jeune fille, enfreindre l'interdit de la sexualité, mourir d'un arrêt cardiaque…). Son comportement est surprenant car il paye cher pour voir mais prend un somnifère pour dormir avec sa belle, ou demande à prendre le même narcotique que l'une d'elles.

Au-delà de l'esthétique qui ne suffit pas, j'attendais plus de hardiesse cérébrale… Cette littérature épurée, surtout sur un tel sujet, ne me correspond pas. Je n'ai pas vibré. Je ne me suis pas vraiment identifié à Eguchi. En m'imaginant à sa place, vieillard impotent, je me serais au moins offert une orgie visuelle de ces corps féminins tout en me plongeant dans les souvenirs des corps étreints dans ma vie passée.

Il n'en reste pas moins que le scénario de ce roman est excellent et ne laisse pas indifférent, car le fantasme de disposer d'une femme endormie (sans même penser à l'usage possible de cette liberté…), proche de celui du voyeurisme (voir sans être vu) est universel et très masculin. le titre « les belles endormies » est magnifique.
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Un Proust-Nabokov japonais?
Magnifique et sulfureux roman. Mais...lisez-le plutôt !
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Eguchi a 67 ans et est encore très vert pour son âge… Ce n'est pas un vieillard lui ! Pas un vieillard pour qui les femmes ne se concrétisent plus que dans les rêves. Et pourtant Eguchi, sur l'invite d'un « ami » va à la rencontre de ces belles endormies dans cette maison, close, mais si particulière.
Ce court roman de Kawabata a autant de chapitres que de visites effectuées dans cette maison où de vieux hommes bien sous tout rapport passent des nuits avec de belles jeunes femmes, parfois à peine nubiles, endormies.
Droguées, elles dorment tellement profondément que rien ne les réveille. Tout serait donc possible, même le pire. La première expérience d'Eguchi vire au cauchemar, mais aussi à l'attraction… fatale.
La description des corps, des ambiances, des ressentis sont époustouflantes. Une atmosphère résolument glauque aussi mais poétique à la fois, donne à ce roman une force assez étonnante. Il ne se « passe » pas grand-chose mais le bouleversement intérieur chez Eguchi comme chez le lecteur sont incroyables.
Revisiter son histoire charnelle, son histoire amoureuse. Interroger son rapport à la femme, au corps de la femme mais aussi à sa propre décrépitude jusqu'à aboutir au rapport à la mère sont le fil conducteur de cet opuscule.
La mort enfin, comme lien de tous les rendez-vous, jalonne bien notre histoire par trop commune.
Vues au théâtre avant de les avoir lues, ces belles endormies sont décidément de beaux souvenirs.
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Eguchi est un vieil homme qui, au début du livre, vient pour la première fois passer la nuit dans une maison close d'un genre particulier. Il s'agit ici, pour les vieillards, de s'offrir quelques heures de repos auprès d'une jeune femme plongée artificiellement dans le sommeil, un sommeil de plomb durant lequel tout peut arriver. Et c'est précisément ce qui gêne Eguchi, tenté dès le début de réveiller la belle jeune fille endormie à ses côtés. Mais la règle est très claire : il est ici interdit de toucher. Très vite, il va devenir un client assidu de cet établissement géré par une femme d'une quarantaine d'années tenant parfois d'étranges propos…comme si la vie de ces filles n'avait au fond que peu d'importance.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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