Une romance maladroite à laquelle je n'ai pas accroché.
Sans nouvelles de son père depuis une dizaine d'années, Clémence part à Paris, là où elle sait qu'il réside, bien décidée à lui demander des comptes. Mais lorsqu'elle frappe à la porte, elle apprend que son père est en déplacement et elle découvre par la même occasion qu'elle a un frère ! Ce dernier, Caleb, lui propose de rester chez eux en attendant que Clémence obtienne des réponses sur son histoire familiale.
Le schéma des romances Stepbrother est pourtant l'un de mes préférés, mais le charme de la romance interdite n'a pas opéré sur moi cette fois-ci. Pour commencer, je n'ai pas accroché avec les personnages. Outre le fait que leur attirance me dérange durant presque les cent premières pages,
car à ce moment-là, les protagonistes se pensent réellement demi-frère et demi-soeur, au sens sanguin du terme - je n'étais pas du tout à l'aise -, plusieurs éléments m'ont empêchés d'aimer leur histoire. Entre les gros “red flags” de Caleb
(il ne m'a quand même pas l'air si fiable que ça niveau fidélité, les photos de son ex nue, la rousse sur l'île paradisiaque…) et le comportement souvent immature de Clémence, j'ai eu du mal à m'identifier à eux. Clémence se met de sacrés bâtons dans les roues !
Puis passé les cent premières pages, je commençais à apprécier sincèrement cette romance. J'ai aimé la douceur de leur relation et leur complicité. Il y a de beaux moments à découvrir quand même dans cette lecture. Mais rapidement à nouveau, l'intrigue m'a agacée : comme souvent dans la romance, je regrette que le manque de communication soit la principale difficulté des couples en devenir. Je trouve cela facile de créer artificiellement de la tension quand il suffirait que les personnages s'asseyent même pas une petite heure autour d'une table pour régler tous les conflits et les non-dits.
Un autre élément anecdotique, mais qui m'a pourtant fait grincer des dents est le mépris de Clémence pour Tiffany, la copine de Caleb au début du roman. Elle se moque notamment du fait qu'elle veuille travailler dans l'esthétisme. À l'heure où c'est toujours plus difficile pour les plus jeunes de s'orienter, dénigrer comme cela une profession m'a étonnée et déçue, d'autant plus l'auteure est une femme. Et d'autant plus encore que Clémence adore le shopping et le maquillage ! Eh non, je ne prêche pas pour ma paroisse, je travaille dans le monde du livre, pas de l'esthétisme.
Finalement, Tiffany avait des raisons d'être méfiante, non ?
Alors cette romance n'a pas fonctionné pour moi. Mais je dois quand même reconnaître que l'auteure essaie de renouveler le genre de la romance Stepbrother. Les moments complices entre les deux personnages donnent souvent le sourire et il y a la présence de plusieurs ressorts dramatiques qui sont toujours aussi plaisants à lire (par exemple le “salut, le beau goss sauveur, merci d'intervenir maintenant”). L'auteure maîtrise l'écriture de la tension, de l'attente, de la douleur des coeurs brisés, c'est pourquoi si l'occasion se présente, je tenterais à nouveau l'expérience de ses livres.