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3,47

sur 521 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une bonne idée, un bon sujet que ce "Et c'est ainsi que nous vivrons " de Douglas Kennedy ! Imaginer les États-Unis... désunis à la suite d'une sécession, deux états idéologiquement différents, opposés, plus une zone neutre.
On sent du Elon Musk à tout bout de champ, du Donald Trump, du complotisme et de la suspicion à gogo. Et l'on assiste, aussi, au fanatisme religieux sous le joug du christianisme. Aucun des deux États n'est à envier tant les dérives sont dans les excès. Et avec des intrigues, de la défiance constante, de bonnes doses de paranoïa on fait, dans ce contexte de séparatisme, un roman d'espionnage...
Mais il faut passer les deux premiers tiers du livre au cours desquels on tourne en rond (ce qui pourrait sembler normal pour placer et affiner l'intrigue, quoique) pour qu'enfin, au dernier tiers, réellement à la page 201, enfin dis-je, l'histoire prend du rythme et son tournant qu'on attendait depuis les 200 pages précédentes !
De là à dire que c'est ainsi que nous vivrons dans 20 ans ?...
Bon, ce roman n'est pas mal, mais... on aurait pu faire mieux !
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Le concept du roman m'attirait, offrant une dystopie réaliste liée à la situation actuelle aux États-Unis. Cependant, malgré l'anticipation de frissons, le livre ne m'a pas convaincu. Bien que certains aspects de la dystopie soient glaçants, j'ai déjà ressenti plus d'angoisse ailleurs. Je dois admettre que je l'ai trouvé un peu fade.

Ce qui m'a déplu ? L'auteur n'approfondit pas suffisamment la psychologie des personnages et ne parvient pas à instiller la peur, malgré l'exploration de faits sociaux existants et potentiellement aggravants pour les femmes, les minorités, la littérature, la culture et la diversité.

Certes, il y a des moments brillants et captivants qui donnent froid dans le dos, mais il y a aussi des longueurs, le récit étant parfois trop verbeux ou insuffisamment développé.
L'intrigue m'a semblé trop classique, prévisible, avec une fin décevante.

En somme, bien que la lecture ne soit pas mauvaise, elle manquait de piquant, de saveur, de terreur. La dystopie décrite représente une menace déjà en cours, avec une surveillance constante et une érosion progressive de nos droits et libertés.
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Une Amérique divisée privée de liberté en mode « Black Mirror »

Moi qui étais emballée à l'idée de lire ce roman d'anticipation, eh bien, je suis assez tiède après ma lecture…
C'est un bon livre, mais rien d'exceptionnel.
Étant donné le sujet très intéressant et la marge que Douglas Kennedy avait (l'ouvrage contient 300 et quelques pages), il aurait pu vraiment approfondir et donner de l'ampleur à son roman.

En effet, cet ouvrage de Kennedy était prometteur, il réunit toutes nos peurs pour l'avenir, cristallisant l'inconcevable sur la base des injustices et défaillances actuelles de nos sociétés afin de nous bousculer, de nous obliger à nous confronter à ce qu'on refuse de voir arriver. le monde tel qu'il est dans l'époque où se situe l'histoire semble à la fois inimaginable et pourtant si cohérent vu le chemin que nous prenons.

Seulement, tout est extrêmement codifié, sans vrai suspens et sans espace de réflexion dans ce que nous présente l'auteur. C'est noir ou blanc, pour telle ou telle raison. Il y a un étalage condensé des évènements passés afin de nous situer, et on doit faire avec ; pas de recul, pas de respiration, les choses s'enchainent sans émotions, sans grands bouleversements.

J'ai eu le sentiment de lire un thriller policier (moyen) dans une dystopie, et non pas une dystopie renfermant une intrigue policière ; et cela a fait toute la différence selon moi.
Les personnages n'étaient même pas attachants pour que le plaisir de lire prenne tout de même place ; j'ai eu en main un bon scénario qui manquait de relief, de sentiments et de profondeur.

Dommage, ce roman aurait pu être nettement plus palpitant, il y avait matière !
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LIVRE AUDIO

En 2045, suite à une nouvelle guerre de Sécession, les États-Unis ont été redessinés en deux blocs : une république à la liberté de moeurs totale mais sous surveillance constante sur les côtes Est et Ouest, et une confédération aux valeurs chrétiennes strictes au centre du pays, interdisant le divorce, l'avortement et le changement de sexe.

Le lecteur suit l'histoire de Samantha Stengel, une agent des services secrets de la République, qui doit infiltrer un État confédéré pour éliminer une cible dangereuse.

Au fil de l'intrigue, l'auteur explore une Amérique profondément divisée, où chaque camp redoute une infiltration de l'autre. Samantha devra faire preuve de courage pour échapper à la surveillance de son propre camp et affronter les attaques de l'ennemi.

Ce roman suscite des interrogations profondes sur les dérives potentielles de la société et les extrémismes, incitant les lecteurs à se plonger dans des questions très intéressantes. Malgré cette pertinence, je n'ai pas été entièrement séduite par l'histoire. J'ai ressenti un manque d'action et trouvé que l'ensemble était assez redondant, ce qui a rendu la lecture un peu difficile jusqu'au dernier tiers du livre, où enfin, j'ai été emportée par l'intrigue.

En conclusion, c'est une lecture en demi-teinte, malgré la pertinence des thèmes abordés. J'espère que son roman précédent saura davantage me plaire.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Après un début prometteur imaginant des Etats Unis d'Amérique divisés en deux états, le roman de Douglas Kennedy s'égare dans une intrigue peu réaliste à la frontière du policier et de l'espionnage. Dommage que le sujet n'ait pas été développé à fond. Il aurait mérité mieux.
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Douglas Kennedy, en constatant la radicalisation d'une fracture culturelle qui divise actuellement les Etats Unis, imagine à quel désastre cela pourrait aboutir à très brève échéance, en 2045. Soit une véritable sécession, avec d'un côté la Communauté Unie (CU), ensemble d'états centraux réactionnaires rassemblés dans une théocratie où les Douze Apôtres font la loi, et de l'autre la République Unie (RU), qui rassemble les côtes est et ouest, aux apparences plus progressistes mais finalement aussi totalistariste, avec une surveillance quasi orwellienne : un technocrate « visionnaire », Chadlin, ersatz d'Elon Musk, y a pris le pouvoir et a imposé des puces greffées dans le cerveau des individus, qui enregistrent toute vie privée. Une zone neutre (ZN) complète cette géographie, en l'occurrence la ville de Minneapolis, coupée en deux vitrines « culturelles » des CU et RU, à la façon du Berlin de la Guerre froide. Pour ce qui est du reste du monde, l'Europe (sauf l'Allemagne) a viré au fascisme et la Fédération russe est devenue le laquais de la Chine, qui a envahi Taiwan.
On a donc un décor aux accents du « Maître du Haut-Château », de Philip K. Dick, avec cette dystopie d'une Amérique divisée en deux versants irréconciliables, des réminiscences de « 1984 », voire de « La Servante écarlate » : en CU, on subventionne les femmes au foyer et on taxe les couples qui sortent de la norme évangéliste, c'est-à-dire LGBT ou racialement mixtes, et le sexe est proscrit hors mariage.
Cet antagonisme, véritable haine entre CU et RU, est raconté à la première personne par Samantha Stengel, brillant agent des services secrets de la RU, qui vient d'assister à l'exécution au lance-flamme et télévisée de son principal indic, un humoriste transgenre, enlevé par la CU. Samantha, qui a sacrifié toute vie privée pour son métier, va devoir répliquer et s'infiltrer en zone neutre pour éliminer une cible très particulière et qui la concerne de près. C'est à ce moment que le livre prend davantage la forme d'un thriller d'espionnage : les pièges les plus sophistiqués peuvent surgir de partout, et un parfait contrôle de soi est exigé pour ne pas être rétrogradé. L'auteur insiste d'ailleurs sur cette perte de l'intimité, qui aurait débuté avec l'émergence d'Internet, et sur la solitude des individus (toute vie de couple est interdite à Samantha, et les individus ont l'interdiction de se croiser dans les parties communes des immeubles).
Si cette évolution, façon John le Carré, est bien ficelée, elle prend le pas sur le postulat de départ, sur les raisons d'une dérive du continent américain balancées pêle-mêle dès le début, qui auraient méritées d'être analysées de façon plus minutieuse. le scénario de la sécession est hélas plausible, mais l'auteur ne fait qu'utiliser habilement des tendances déjà connues. « Et c'est ainsi que nous vivrons » reste un livre captivant, plutôt dans les genres thriller paranoïaque et anticipation.
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Dystopie inquiétante car tellement possible et vraisemblable quand on voit évoluer les USA en cette année électorale. En 2045, les USA sont désunis : au centre et dans les anciens états confédérés, c'est le règne du libertarisme chrétien dogmatique, où chacun est armé et suspecte les dissidents, et où on cultive les racines culturelles traditionnelles. La côte ouest et la Nouvelle Angleterre forment la République Unie qui est une véritable dictature totalitaire de surveillance électronique ouverte aux idées progressistes bio, non genrée, etc. Quand on voit l'évolution récente de la Chine, on n'en est pas loin et là aussi, cette dystopie si vraisemblable est glaçante. le livre se lit comme un roman d'espionnage addictif. On suit la jeune Sam qui se transformera en Edna en zone ennemie où elle a mission de tuer sa demi-soeur...L'auteur prend plaisir à détailler l'organisation de cette vie sous surveillance où les années 80 sont évoquée avec nostalgie comme une époque dorée où voyager était facile et libérateur. Mais il aurait pu creuser un peu plus les personnages qui servent plus de fil conducteur à ce portrait de société que de personnes tiraillées par leurs contradictions et leurs drames personnels.
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Je dois dire qu'après la déception qu'a été pour moi Les Hommes Ont Peur de la Lumière, j'attendais ce nouveau Kennedy au tournant...

J'ai d'ailleurs eu un peu peur au début car la différence entre la confédération et la république était à la limite de la caricature dans un premier quart mais heureusement que le suspense et l'action m'ont finalement séduit, et l'auteur a foisonné ce monde du futur de descriptions détaillées.

On a vraiment envie de savoir ce qu'il va se passer.

Le personnage principal que l'on suit a certainement un courage et une discipline hors-norme... et le monde décrit ne fait pas rêver...

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C'est une Amérique futuriste que nous nous trouvons. Seulement il semblerait que même si nous sommes en 2045 et que l'Amérique est divisée cela est bien contemporain. L'auteur évoque également des tensions bien existantes actuelles dans les pays européens. On y croit, on est captivité tellement tout nous semble bien réel. Mais le livre ne m'a pas vraiment emballé car ce n'est pas un roman qui amène des solutions mais plutôt juste des constatations, des faits sur un quotidien que nous connaissons déjà.
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Un bon roman oú l'intrigue nous tient en haleine pendant les trois quart du livre .La chute est un peu téléphonée..... J'eu apprécié d' avoir un peu plus de profondeur sur les raisons de la sécession et les chemins possibles qui nous meneraient à une telle catastrophe.

L'écriture de Douglas Kennedy est toujours aussi fluide , mais le sujet abordé ouvrait la voie à tant de scénarios,  se basant sur l'actualité pas uniquement américaine.....

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