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3,46

sur 542 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que va-t-il se passer dans notre monde dans les années à venir ? Chacun se demande de quelle manière va évoluer notre société.

C'est clairement de mon point de vue de façon dystopique que l'auteur nous décrit la vie dans ce qui était auparavant "Les États-Unis" avant une sécession au 21ème siècle.
Lorsque le récit commence, les bases du conflit sont très bien exposées ainsi que la vie quotidienne dans chaque camp. Par la suite, on s'attend à lire le récit d'un conflit ouvert entre les deux parties mais l'histoire va se focaliser sur une espionne.

C'est à travers une référence à la guerre froide que ces nouveaux "états" s'affrontent et du coup j'en suis resté un peu sur ma faim. J'ai trouvé que le roman se concentrait sur une si petite zone que j'ai passé mon temps à me demander comment cela se déroulait le long de toutes les frontières entre les deux parties.

le sujet est excellent, l'avenir nous dira si l'auteur avait vu juste mais j'y ai trouvé de la frustration sur le manque d'élargissement de l'histoire.

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Dystopie inquiétante car tellement possible et vraisemblable quand on voit évoluer les USA en cette année électorale. En 2045, les USA sont désunis : au centre et dans les anciens états confédérés, c'est le règne du libertarisme chrétien dogmatique, où chacun est armé et suspecte les dissidents, et où on cultive les racines culturelles traditionnelles. La côte ouest et la Nouvelle Angleterre forment la République Unie qui est une véritable dictature totalitaire de surveillance électronique ouverte aux idées progressistes bio, non genrée, etc. Quand on voit l'évolution récente de la Chine, on n'en est pas loin et là aussi, cette dystopie si vraisemblable est glaçante. le livre se lit comme un roman d'espionnage addictif. On suit la jeune Sam qui se transformera en Edna en zone ennemie où elle a mission de tuer sa demi-soeur...L'auteur prend plaisir à détailler l'organisation de cette vie sous surveillance où les années 80 sont évoquée avec nostalgie comme une époque dorée où voyager était facile et libérateur. Mais il aurait pu creuser un peu plus les personnages qui servent plus de fil conducteur à ce portrait de société que de personnes tiraillées par leurs contradictions et leurs drames personnels.
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Douglas Kennedy est un homme de lettres éclectique et expérimenté. C'est aussi un observateur critique de la société américaine, tellement critique qu'il ne compte pas que des admirateurs outre-Atlantique. Ne mâchant jamais ses mots lorsqu'il s'exprime sur Donald Trump et sur la frange la plus conservatrice du Parti républicain, il n'épargne pas non plus l'emprise des GAFAM, les abus de la finance et les absurdités de la cancel culture.

Ecrire un roman est, selon lui, une excellente méthode pour philosopher sur l'évolution du monde. Concevoir une fiction est l'occasion d'y insérer ses analyses, ses réflexions, ainsi que ses inquiétudes ou ses fantasmes, et de les partager. En l'occurrence, il observe avec lucidité la société américaine se fissurer entre deux extrémismes, l'un traditionaliste et populiste, l'autre progressiste et figé dans les codes de bien-pensance qu'il a édictés.

A partir de là, pas difficile de se projeter dans un futur à vingt ans. La fissure est devenue fracture. Dans Et c'est ainsi que nous vivrons, les Etats-Unis n'existent plus. Une sécession a eu lieu, à l'initiative des Etats des côtes Est et Ouest, sous l'impulsion de leurs « élites » et d'un multi-milliardaire de la « tech ». La République unie (RU) est née. Les autres Etats, ceux de l'Amérique profonde, au centre du pays, que l'on appelle les Etats fly-over parce que les « élites » ne font que les survoler – fly over est le titre original du livre –, se sont constitués en Confédération unie (CU).

Cette dernière est devenue une théocratie absolue, administrée par douze Apôtres. Bigoterie, puritanisme et valeurs chrétiennes intégristes sont à l'honneur. La condition des femmes a fait un bon d'un siècle en arrière. Les relations sexuelles hors mariage, l'avortement et le blasphème sont punis de mort. de son côté, la RU a réussi à conjuguer objectifs financiers, écologiques et technologiques, tout en garantissant une totale liberté des moeurs. L'enjeu suppose une adhésion sans réserve aux valeurs nationales. Pour éviter toute déviance, toute velléité d'opposition, les citoyens sont équipés d'une puce qui surveille leurs actes et leurs propos.

De chaque côté, la justice est expéditive ; pas de temps à perdre, peu importent les doutes, les pertes collatérales… Que choisir, entre le totalitarisme de Big Brother et la dictature de l'Inquisition ?

Depuis la sécession, RU et CU sont des ennemies irréductibles. Les haines entre leurs ressortissants sont implacables, comme si leur Histoire commune n'avait jamais existé. C'est la guerre, une guerre qui n'a rien avoir avec la guerre de Sécession du XIXe siècle. Les armes sont technologiques. Les champs de bataille sont l'espionnage, le sabotage, l'assassinat ciblé par drone. Une zone neutre, située dans le Minnesota, permet toutefois quelques échanges… mais aussi des fuites et des infiltrations.
Pour l'auteur, il fallait que l'ouvrage soit un roman, un thriller, même. Il a donc concocté un scénario comportant, comme il se doit, suspense, meurtres, trahisons, etc. Il a imaginé le personnage de l'agent Samantha Stengel, au service secret de la RU. Sa mission, qu'elle a acceptée, est de s'infiltrer en CU afin de neutraliser une ennemie… qui n'est pas n'importe qui.

DK a de l'imagination à revendre et la plume facile. Mais je n'ai pas accroché aux intrigues, qu'une prolifération de détails tire en longueur. Je n'ai pas été sensible aux rebondissements de situations à répétition. En surfant sur de possibles technologies numériques de demain et leur intelligence artificielle, on rend crédible n'importe quelle mascarade.

Enfin, malgré ses doutes, ses états d'âme et sa grande maîtrise de soi, l'agent Stengel ne m'a pas inspiré d'empathie ; je n'ai donc pas tremblé ni vibré pour elle.

Reste la description très intéressante et convaincante de ce qui pourrait attendre les Américains, en poussant à l'extrême les tendances des clivages actuels. Sans oublier que les mêmes menaces existent en France et en Europe.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Le concept du roman m'attirait, offrant une dystopie réaliste liée à la situation actuelle aux États-Unis. Cependant, malgré l'anticipation de frissons, le livre ne m'a pas convaincu. Bien que certains aspects de la dystopie soient glaçants, j'ai déjà ressenti plus d'angoisse ailleurs. Je dois admettre que je l'ai trouvé un peu fade.

Ce qui m'a déplu ? L'auteur n'approfondit pas suffisamment la psychologie des personnages et ne parvient pas à instiller la peur, malgré l'exploration de faits sociaux existants et potentiellement aggravants pour les femmes, les minorités, la littérature, la culture et la diversité.

Certes, il y a des moments brillants et captivants qui donnent froid dans le dos, mais il y a aussi des longueurs, le récit étant parfois trop verbeux ou insuffisamment développé.
L'intrigue m'a semblé trop classique, prévisible, avec une fin décevante.

En somme, bien que la lecture ne soit pas mauvaise, elle manquait de piquant, de saveur, de terreur. La dystopie décrite représente une menace déjà en cours, avec une surveillance constante et une érosion progressive de nos droits et libertés.
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Nous sommes en 2045. Imaginez les États-Unis fracturés en deux parties : dans l'une, vous avez une liberté de moeurs et de croyances totale, mais vous êtes surveillés tout le temps, notamment à l'aide d'une puce insérée dans votre cou.

Allons voir de l'autre côté ce qu'il s'y passe : pas de puce, moins de surveillance, mais l'horreur totale aussi puisque les valeurs chrétiennes font loi, vous ne pouvez pas changer de sexe, il vous faut faire des enfants, interdiction de divorcer ou d'avorter.

La guerre de sécession a eu de nouveau lieu et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a coupé le pays en deux parties dans lesquelles il ne fait pas si bon vivre que ça (ni du côté des conservateurs, ni du côté des progressistes). La ville de Minneapolis est coupée en deux, telle Berlin avant. C'est la Zone Neutre (ZN).

La Confédération Unie (CU) est théocratie, gouvernée par un souverain considéré comme le représentant de Dieu, et de l'autre côté, c'est la République Unie (RU), dirigée par un milliardaire de la high-tech, l'inventeur des puces et où la surveillance individuelle est poussée à son comble.

Le concept de départ était intéressant, c'était de la dystopie réaliste, vu que se faire avorter devient de plus en plus difficile, que les conservateurs religieux sont au pouvoir, qu'ils restreignent de plus en plus les libertés individuelles, qu'ils censurent des livres, les retirent des biblios et qu'ils ont eu un président totalement dingue, un gangster multimillionnaire, durant quatre ans.

Moi qui pensais trembler en lisant ce roman, c'est loupé ! Alors oui, certains faits décrits dans cette dystopie m'ont fait froid dans le dos, mais j'ai déjà eu plus de sueurs froides dans d'autres romans. Oui, je vais le dire, mais il m'a semblé un peu mou du genou.

Le personnage principal, qui est aussi la narratrice, est l'agent Samantha Stengel, qui travaille pour le Bureau, du côté des soi-disant progressistes, ceux qui vous limitent la viande, l'alcool et contrôlent votre taux de cholestérol en permanence. Sa mission, qu'elle ne peut refuser, c'est d'aller dans le camp adverse (chez les "cons servateurs") pour descendre une autre femme…

Le bémol ? L'auteur reste un peu trop en surface à mon goût. Il n'explore pas assez le côté psychologique de ses personnages et n'a pas réussi à me filer les chocottes avec, pourtant, des faits de sociétés qui se produisent déjà et qui risquent d'aller encore plus loin dans les restrictions faites aux femmes ou aux minorités, à la littérature, la culture, la diversité.

Comme dans son précédent roman "Les hommes ont peur de la lumière", il y a des passages géniaux, intéressants, intelligents, bien amenés, qui font effectivement froid dans le dos, mais à côté de ça, on a des grands moments de solitude, le récit étant parfois trop bavard ou pas assez…

Je me suis souvent perdue dans le récit, notamment dans l'endroit où l'agent Samantha Stengel se trouvait (en CU ou en RU) et l'intrigue m'a semblée un peu trop conventionnelle, gentillette, plate, avec des rebondissements téléphonés et un final qui m'a laissé un goût d'inachevé.

Je suis donc un peu déçue de l'intrigue proprement dite, de cette infiltration en CU (chez les rigoristes) pour une mission qui prendra du temps et qui rendra une partie de la lecture ennuyeuse. Vu le pitch de départ, il y avait moyen de faire mieux, de resserrer l'intrigue et de donner bien plus de sueurs froides aux lecteurs.

Alors non, cette lecture n'est pas mauvaise, loin de là, mais elle manquait de sel, d'épices, de terreur, parce que nom de Zeus, ce qui est décrit dans cette dystopie, c'est ce qui nous pend au bout du nez et ça a déjà commencé : pas de puces dans le cou, mais des smartphones, des PS, des GPS, des caméras partout, des badges dans le boulot, l'avortement qui redevient interdit, les censures, les droits qui régressent et toussa toussa.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Nous sommes en 2045 en Amérique du Nord. Plus divisés que jamais après l'ère Trump, les États-Unis n'ont pas résisté. Alors que les démocraties européennes ont toutes ouvert la porte a l'extrême droite, une nouvelle guerre de sécession a séparé les États fédérés en deux blocs : d'un côté la République Unie, terre de liberté revendiquée au prix d'une surveillance permanente et absolue ; de l'autre la Confédération Unie où règne une nouvelle inquisition chrétienne avec sévices et bûchers de circonstance. Dans ce décor, nous suivons les aventures de Sam, espionne républicaine chargée d'éliminer une homologue confédérée. Et bien entendu tout ne se passera pas comme prévu…

En vacances pour quelques jours, je suis tombé sur le nouveau Douglas Kennedy dont le point de départ m'a intrigué. Pourquoi pas un thriller dystopique pour sortir un peu de ses habitudes ? Je gardais un souvenir amusé de « Piège nuptial », lu il y a une quinzaine d'années… Bon. le propos de départ est intéressant : il ne s'agit pas seulement d'un « roman futuriste », une première partie du roman imaginant sous forme de politique-fiction comment nous serions passés en 20 ans dans une ère de post-démocratie susceptible tant de futurisme technologique (la République a ses puces individuelles implantées et prend les atours d'un metavers construit par une sorte d'héritier de Musk) que de fanatisme moyenâgeux. Deux manières de réduire l'humanité à une neutralité (ou une « normalité ») parfaitement invivable.

Le thriller construit est efficace. L'histoire est prenante, les rebondissements nombreux. Pour le reste, ce n'est pas mon goût littéraire premier : les personnages semblent un peu caricaturaux, les descriptions sentent le script de série télévisée, les dialogues interminables manquent parfois de substance… il m'a régulièrement semblé que ça tournait longuement autour du pot. Bref, c'est bien construit, c'est tout à fait divertissant mais sûrement un bon tiers trop long pour moi. Cela reste une lecture de vacances tout à fait agréable !
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J aime bien le style d'écriture de Douglas Kennedy. Je n'ai pas aimé tous ses livres loin de la mais c'est toujours interessant.
Il est un peu déprimant comme livre mais intéressant.
Par contre il faut un peu s'y connaître en histoire de l'Amérique notamment les diverses presidents et leurs partis ainsi que leurs grands chantiers ou pourquoi ils étaient connus ! A partir d'Obama ca va ...d ailleurs il n'y va pas de main morte sur les critiques !
Il y a un peu de suspens..je l'ai trouvé un peu longuet à un moment..
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C'est une Amérique futuriste que nous nous trouvons. Seulement il semblerait que même si nous sommes en 2045 et que l'Amérique est divisée cela est bien contemporain. L'auteur évoque également des tensions bien existantes actuelles dans les pays européens. On y croit, on est captivité tellement tout nous semble bien réel. Mais le livre ne m'a pas vraiment emballé car ce n'est pas un roman qui amène des solutions mais plutôt juste des constatations, des faits sur un quotidien que nous connaissons déjà.
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Une Amérique divisée privée de liberté en mode « Black Mirror »

Moi qui étais emballée à l'idée de lire ce roman d'anticipation, eh bien, je suis assez tiède après ma lecture…
C'est un bon livre, mais rien d'exceptionnel.
Étant donné le sujet très intéressant et la marge que Douglas Kennedy avait (l'ouvrage contient 300 et quelques pages), il aurait pu vraiment approfondir et donner de l'ampleur à son roman.

En effet, cet ouvrage de Kennedy était prometteur, il réunit toutes nos peurs pour l'avenir, cristallisant l'inconcevable sur la base des injustices et défaillances actuelles de nos sociétés afin de nous bousculer, de nous obliger à nous confronter à ce qu'on refuse de voir arriver. le monde tel qu'il est dans l'époque où se situe l'histoire semble à la fois inimaginable et pourtant si cohérent vu le chemin que nous prenons.

Seulement, tout est extrêmement codifié, sans vrai suspens et sans espace de réflexion dans ce que nous présente l'auteur. C'est noir ou blanc, pour telle ou telle raison. Il y a un étalage condensé des évènements passés afin de nous situer, et on doit faire avec ; pas de recul, pas de respiration, les choses s'enchainent sans émotions, sans grands bouleversements.

J'ai eu le sentiment de lire un thriller policier (moyen) dans une dystopie, et non pas une dystopie renfermant une intrigue policière ; et cela a fait toute la différence selon moi.
Les personnages n'étaient même pas attachants pour que le plaisir de lire prenne tout de même place ; j'ai eu en main un bon scénario qui manquait de relief, de sentiments et de profondeur.

Dommage, ce roman aurait pu être nettement plus palpitant, il y avait matière !
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Je ne comprenais pas bien cette liberté tellement surveillée par des puces implantées, par des montres connectées où les gouvernants peuvent diriger et surveiller leurs « soldats », des caméras de surveillance partout, des rencontres entre voisins interdites. Dans les états Est et Ouest, pas de vie privée non plus, pas d'attaches Sam Stengel ne vit que pour son métier…
Puis peu à peu je me suis intéressée à cette héroïne, pas aussi froide qu'elle le voudrait. Elle devient, pour sa cause Edna Mulgrew… Elle est infiltrée dans les états du centre comme critique de cinéma. C'est l'occasion pour l'auteur de citer quelques films. Ces états du centre sont régis par la religion et plutôt puritains.
Elle rencontre sa soeur, cette petite demi-soeur dont elle ignorait l'existence. Cette rencontre humanise notre héroïne, et pourtant cette soeur est aussi guerrière qu'elle.

Je n'aime pas les romans d'anticipation. Ils donnent trop souvent une image pessimiste et noire du futur.
Mais je reconnais volontiers que Douglas Kennedy m'a piégée et que j'avais vraiment envie de voir évoluer Sam Stengel.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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