L'auteure nous entraîne dans le Gévaudan, à la fin du XIIIe siècle.
Alors que tous les hommes de sa famille sont partis en croisade en Orient, Isaora, jeune fille indépendante et intrépide se voit contrainte de gérer l'intendance du château et de ses terres, à la place de son père âgé et malade, tout en conservant son besoin pour les chevauchées dans la nature.
Jusqu'au jour où deux de ses frères reviennent après plusieurs années de cauchemar, en compagnie d'un bel étranger, auquel Isaora n'est pas insensible.
Mais ses frères ont bien changé et l'aîné va vouloir tout régenter, y compris la vie de sa jeune soeur !
Mon avis
La plume fluide et addictive d'Eva nous emmène directement en immersion dans les lieux et l'époque.
Les descriptions nous permettent de constater les difficultés de la vie en ces temps-là et notamment celle de se faire respecter pour une jeune fille avide de liberté et d'indépendance.
Nous découvrons également les souffrances vécues par les guerriers lors des croisades et à quel point les traumatismes étaient profonds.
Mais le fil rouge est cette histoire d'amour improbable entre deux êtres ô combien différents, qui n'auraient jamais dû se rencontrer, mais le destin en a décidé autrement... Vont-ils réussir à braver les obstacles qui viendront entraver leur chemin ?
Une magnifique découverte, que je recommande.
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Ses yeux le défiaient de répondre. Bayan en fut désarçonné et resta mutique, à la dévisager. Comment une personne aussi frêle, aussi fragile au regard des chevaliers qui avaient croisé sa route, pouvait-elle le déstabiliser à ce point ? À ses côtés, il se découvrait hésitant, impatient, fébrile, balbutiant. Le cœur battant un peu trop vite dans son torse, et avec la crainte que le moment cesse à la seconde même. Il appréciait sa compagnie et savait déjà qu'il la chercherait de nouveau, à peine l'aurait-elle quitté.
-Vous souvenez-vous, damoiselle, fit-il de sa voix grave, que je vous ai offert ma protection ?
-Certes toutefois...
-Un mot, un seul, et j'obligerai Enguerrand à ployer le genou devant vous.
-Bayan, les lois de ce pays...
-... ne sont rien en comparaison de ce que je ressens pour vous.