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3,82

sur 1805 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas été totalement séduite par cette histoire. Trop de « plus tard elle découvrirait, elle comprendrait » m'ont empêché d'entrer en empathie avec cette héroïne, comme si la réalité allait lui sauter aux yeux sans explication ! Et puis trop d'invraisemblances (le père et le fils aimés à douze ans d'intervalles : le hasard prend trop de place ; l'élevage et le commerce des chevaux comme une profession innée...) ont agacé la lectrice que je suis.
J'aime la littérature, les histoires qui pourraient être les miennes mais je veux pouvoir être entraînée dans l'action naturellement et accepter la vision de l'auteure sans me poser la question de la vraisemblance, ou partager des émotions avec les personnages sans avoir mal au crâne à force de questions existentielles ou non.

Voilà pour le fond. Quant à la forme, on peut qualifier l'écriture de Julia Kerninon de poétique, et aussi de pédagogique (on a le droit à de longues listes de... tout). Par contre l'auteure a su parfaitement dresser le portrait d'une femme aux mille vies, en quête d'identité personnelle. D'une femme libre ? Là j'ose espérer que non car si la liberté est la fuite, il faut mettre en exergue cette célèbre maxime « courage, fuyons ! ».

Bilan, une lecture un peu mitigée ! « ish, ish »

Née sur une petite île bretonne, Liv Maria grandit au milieu des livres. A dix-sept ans, elle est envoyée à Berlin où le temps d'un été, elle fait une rencontre qui bouleverse le cours de son existence. Éprise de liberté, elle deviendra une amoureuse, une aventurière, une libraire, une mère et connaîtra mille vies. Mais laquelle est véritablement la sienne ?
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Hétéroclite, déroutant, irritant et attachant. Tels sont quelques-uns des qualificatifs qui me viennent à l'esprit après avoir achevé la lecture de ce roman à propos duquel mes goûts de lecteur ont oscillé entre le pire et le meilleur.
Le pire pour un amoureux du travail stylistique bien fait, s'illustre dans la première partie de l'ouvrage par la surchage insupportable de l'emploi d'un conditionnel modal de phase 2... dit simplement, "quelque chose" vu à partir du passé dont le conditionnel est le futur.
Vous voulez un ou deux exemples ?
-" Liv Maria penserait, parce que mon père n'était pas ce genre d'homme, mais elle ne dirait rien..."
-" Dans les années qui suivraient, Liv Maria s'efforcerait de revenir en mémoire dans cette salle de classe, pour revoir le professeur comme elle l'avait vu ce jour-là."
-"Beaucoup plus tard, elle entendrait des mères de famille, quand elle serait elle aussi devenue une mère de famille, dire..."
-"Plus tard, elle penserait : je l'écoutais, mais je n'entendais pas ce qu'il me disait..."
Et cet effet littéraire qui, employé à doses raisonnables et appropriées, peut concourir, tant pour la forme que pour le fond, à faire de votre plume un modèle de virtuosité grammaticale... occupe au sens indésiré du terme, la moitié du bouquin !!! ...
Le pire, c'est aussi ce que la protagoniste du roman exprime ainsi :
-"Comme un cheval dopé, entraîné depuis sa naissance à franchir des obstacles sans les regarder, elle avait été incapable de reculer, incapable de freiner ni de faire demi-tour."
Voilà bien une phrase qui caractérise la singularité narrative de ce livre, qu'on peut appeler élégamment l'ellipse temporelle, mais à laquelle plus prosaïquement j'attribue l'expression empruntée à l'audiovisuel de " en mode accéléré..."
Page 185 dernières phrases :
-"Malgré sa confusion, le reflet de son corps nu dans le miroir l'avait arrêtée net.
Elle était enceinte.
Puis aussitôt page 186 :
-"Huit mois plus tard, elle avait mis au monde Colm."
Et l'auteure, toujours au triple galop, poursuit sa narration effrénée...
Enfin, pour ne pas insister lourdement sur le pire, je dirais que la cerise sur le gâteau en la matière est l'invraisemblance de l'intrigue, fondée sur une probabilité infinitésimale dans une réalité qui se veut crédible.
Le meilleur... car il y en a, c'est d'abord la qualité du thème choisi et traité.
C'est une approche psychologique qui hameçonne le lecteur... quitte à le laisser sur ses doutes, mais ce n'est en rien ni un défaut ni une lacune; c'est un choix !
Enfin, le meilleur, c'est la seconde partie moins débridée, mieux contrôlée, un peu plus posée, davantage intellectualisée ( le passage sur la librairie, les références littéraires, titres d'oeuvres, auteurs, citations sont un régal trop bref...), et c'est surtout la fin... mais là, je me tais.
Liv veut dire vie en Norvégien, et Maria " c'était la tradition insulaire de donner aux garçons comme aux filles le nom de la Madone pour les protéger de la noyade".
Liv Maria sont les deux prénoms éponymes qui donnent son titre au roman.
Liv Maria Tonnerre, tel est son patronyme, est la fille de Mado Tonnerre, patronne d'une auberge familiale sur une petite île au large du Finistère, et de Thure Christensen un marin norvégien, qui, en visite entre deux escales sur l'île, voit en Mado le havre de paix qui lui fait poser définitivement sac à terre.
Sa mère, taiseuse, est un personnage, une héroïne telles Jane Eyre, Molly Bloom, Anna Karénine.
Son père est un lecteur qui va lui apprendre les livres et lui donner le goût immodéré de la lecture.
Son enfance entre ses parents, ses oncles, l'océan, la pêche, les promenades, la liberté, va avoir un petit goût de paradis que va venir gâcher l'amertume du péché originel.
Victime à 17 ans d'une tentative de viol, sa mère l'envoie, sans explications, à Berlin chez sa tante norvégienne, la soeur de son père.
Première rupture du cordon ombilicale... incompréhensible !
Elle va faire à l'occasion de cet exil la connaissance de Fergus, un professeur d'anglais natif d'Irlande... un quadragénaire marié et père de trois enfants.
Ils vont s'aimer le temps d'un été. Promettre de s'écrire et... Plus rien ! Fergus ne répond pas à ses lettres.
Entre-temps, un coup de téléphone lui apprend la mort accidentelle de son père et de sa mère.
Rupture définitive du cordon ombilicale ; il faut apprendre à vivre sans mode d'emploi !
Liv Maria décide de reprendre l'auberge familiale mais au bout d'un an, encouragée par ses oncles, elle repart en Amérique du Sud cette fois.
Elle va y mener mille vies, y avoir mille amants. Faire fortune. Retourner une fois encore sur son île natale, puis repartir dans la pampa.
Un beau jour, dans une librairie, entre un jeune Irlandais de cinq ans son cadet.
Coup de foudre mutuel.
Mariage local.
Installation en Irlande.
Son mari la présente à sa belle-mère... choc !!!
Pour faire ce portrait complexe d'une femme entre 17 et 40 ans, aux mille vies, aux mille rencontres... le tout en un peu plus d'une centaine de pages ( après la centaine consacrée à l'enfance et à l'adolescence ), il n'était pas possible à l'auteure de s'arrêter sur les "détails".
Il fallait zapper, survoler les descriptions de tous ordres, les paysages, les dialogues, les personnages "annexes", tout ce qui était de l'ordre de l'intime, du questionnement, des états d'âme.
Il lui fallait être dans l'action, le survol, le zapping coûte que coûte...
D'où pour le lecteur cette impossibilité de se poser, de sortir son mouchoir ou d'exulter.
Liv Maria a été pour moi un courant d'air prometteur qui a débouché sur une disparition...
Liv Maria est un roman que j'ai lu comme je regardais naguère le dessin animé de Chuck Jones " Bip Bip et Coyote "... sauf que j'ignorais en ouvrant ce bouquin que j'allais devoir lire un bouquin sur le mode dessin animé...
Pour rappel.
"Bip Bip est un drôle d'oiseau bleu (en réalité, un grand géocoucou) qui sillonne les routes du désert californien. Ainsi un coyote décide de le pourchasser malgré sa rapidité qui est loin d'égaler celle de sa proie. Coyote n'aura alors de cesse d'inventer des stratagèmes loufoques (du patin à réacteur à la catapulte géante) pour capturer son repas. Il verra ses idées se retourner les unes après les autres contre lui. Pétard mouillé, élastique capricieux ou enclume facétieuse, Coyote se fera prendre à chaque fois à son propre piège dans l'amusement du téléspectateur tandis que Bip Bip, farceur et malin, nous gratifie d'un panneau à l'humour grinçant pour commenter la situation avant de repartir en lâchant un « bip bip ! » provocateur."
À dire vrai, je n'ai pas encore assez de recul pour déterminer avec certitude si j'ai vu passer un coyote dans un roman ou si j'ai lu l'histoire d'unBip Bip dans un dessin animé.
That's all folks !!!

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Chère Julia,
.
Pendant que je lisais ton roman, j'entendais ce moustique qui tourbillonnait autour de moi, prêt à piquer, et pourtant je poursuivais ma lecture, consciente de ce qui allait arriver, la piqûre puis la réaction épidermique comme toujours, cette trace qui allait enfler, me ferait souffrir pendant plusieurs heures. Je savais et obstinément je continuais à tourner les pages. C'est étrange parfois cette volonté d'ignorer le problème qui va suivre, de s'entêter en connaissant l'issue, de se dire qu'il suffirait juste de refermer le livre, de se lever et de s'éloigner et alors plus de soucis, une issue favorable et qu'il serait si facile d'éviter ce désagrément. Mais j'ai insisté, avec toujours ce bourdonnement du moustique qui s'agite, qui me crispe, page après page. Et pourtant je n'aime pas avoir mal…
.
Avec Liv maria, j'ai perçu également ce son particulier, ces alarmes qui se déclenchaient, je voyais le fil de l'histoire qui se tendait un peu plus, je percevais les signes, et je me débattais, j'avais le ventre qui se serrait, j'allais là où je ne voulais pas aller, je souffrais parce que je comprenais, je regardais cette vie qui se dessinait, les ombres qui s'épaississaient alors que l'intrigue s'éclaircissait. Parfois dérangée, mal à l'aise, je décryptais tes mots, je notais tous ces détails comme autant de pistes qui s'annonçaient, je m'arrêtais sur ces phrases que je relisais plusieurs fois, cherchant, scrutant ce qu'elles pouvaient me révéler et appréhendait ce qui allait venir ensuite.
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Les émotions intenses, les ambiances pleines de silence me sont douloureuses. Je ne sais pas écrire le silence, j'ai besoin d'entendre, j'aime les cris, le bruit et la fureur. Les non-dits, les secrets que l'on tait, les paroles qui se refusent à s'exprimer me bouleversent au-delà du raisonnable, me laisse dans un état épouvantable, le coeur autant torturé que la tête.
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Quand j'ai refermé ton livre, laissant ta conclusion faire son chemin, j'ai attendu que tout se remette en place, et je l'ai entendu, le moustique, encore là, qui ne veut pas se taire et me laisser entendre tes derniers mots.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est le parcours d'une femme atypique, de son adolescence à son âge de femme mûre. Liv Maria a cumulé plusieurs existences, elle même est multiple. Adolescente protégée qui vit sur une île au large de la Bretagne entre deux parents aimants, puis après une tentative d'agression un soir sur l'île, ses parents l'envoient vivre à Berlin chez sa tante. Elle noue une relation avec son professeur d'anglais et s'éveille à l'amour. Après la mort accidentelle de ses parents, Liv Maria retourne sur son île natale, travailler dans le café de ses parents , elle se cherche, son amant l'a abandonné, ses parents sont morts . Elle part vivre au Chili sur un coup de tête. Là, c'est une nouvelle femme qui dirige sa vie d'une main de fer, elle fait fortune en construisant des hôtels avec son amant, puis dans l'élevage et la vente de chevaux de courses, elle est riche, puissante, belle. Elle rencontre Flynn par hasard, l'épouse et le suit en Irlande où elle fonde un foyer avec lui et met au monde deux enfants., ouvre une librairie. On la croit rangée, apaisée, pas sûr..... Liv Maria a des zones d'ombres qui la hantent, un secret qu'elle ne veut pas divulguer mais qui la dévore intérieurement. Quel va être son choix pour échapper à sa culpabilité ?
Liv Maria, c'est un puzzle dont chaque morceau est un fragment d'existence, un fragment de sa personnalité.
À travers ce portrait d'une femme protéiforme, multiple qui se réinvente sans arrêt, l'auteure brosse, dans un style sobre et direct un beau portrait de femme libre de ses choix et qui trace sa route sans regarder en arrière.
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Avis très mitigé sur cette lecture.

On suit la vie de Liv Maria, une jeune femme insaississable aux multiples vies, voyageant de son île bretonne à Berlin, en passant par le chili et l'Irlande. On la découvre au fur et à mesure sous différentes casquettes : notamment celle d'étudiante, maîtresse d'hommes mariés, femme d'affaires, épouse aimante, mère......
La complexité des sentiments amoureux et les secrets sont des points importants dans cette histoire.

Je suis partie assez confiante dès le début du roman, et malgré quelques raccourcis un peu déconcertant sur ses changements de vie (je n'ai pas compris par exemple pourquoi ses parents l'avaient envoyé à l'étranger ? Après ce qu'il lui était arrivé j'aurais au contraire voulu plus protéger ma fille et ne pas l'envoyer seule dans une si grande ville ! Et d'autres exemples mais que je ne peux dévoiler ), l'histoire était plutôt pas mal.
La lecture était fluide, assez facile à lire, plaisante.

Mais, j'ai été extrêmement déçue par cette fin surprenante, inexplicable, qui semble bâclée et par les hasards de la vie, les coïncidences qui m'ont paru grossiers et pas très crédibles.

Mais ce n'est que mon ressenti !
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Ayant lu des avis de lecteurs -ices, ma réflexion était : « Un livre qui nous mène de rebondissement en rebondissement c'est fait pour moi. »

La protagoniste principale est Liv Maria. Elle n'a pas vingt ans, vit sur une île bretonne. Sa mère Mado tient un café épicerie. Son père est un marin norvégien.

Elle est violée, suite à quoi sa mère décide de l'envoyé à Berlin chez sa tante Bettina pour y être jeune-fille au pair, baby-sitter et étudiante en langue.

Elle suit des cours d'anglais donné par un professeur irlandais. Ils tombent amoureux mais aux vacances le professeur Fergus rentre chez lui.

Ces parents meurent. Elle décide de rentrer en Bretagne et décide de gérer le café épicerie. Mais, elle ne tient pas en place et ses oncles et tante ne la retiennent pas. Elle décide d'aller au Chili ou elle rencontre Flynn. Alors qu'elle est enceinte de quatre mois, ils décident de se marier et de partir chez lui en Irlande.

Dans sa nouvelle demeure, elle voit partout des photos de Fergus. Elle décide de faire un secret de son passé.

Liv Maria est une femme libre qui décide de voyager. Elle est heureuse, vit des déceptions mais ne se laisse pas abattre par les évènements plus tristes de la vie. Elle va de l'avant.

Son père lui a appris à aimer la lecture mais ce n'est pas pour moi l'essentiel de son histoire qui vue avec du recul est assez invraisemblable.

C'est un roman léger qui fait le plein d'aventures mais qui n'a pas tout à fait répondu à ce que j'en attendais.
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Retour de lecture sur "Liv Maria" cinquième roman de Julia Kerninon, jeune auteure nantaise de 33 ans, publié en 2020. Ce livre dresse le portrait de Liv Maria Christensen, née d'une mère bretonne rugueuse et d'un père norvégien sensible, qui lui a donné le goût de la littérature. On suit cette femme au fort caractère, de son adolescence à ses quarante ans. On assiste ainsi à un parcours constitué d'expériences quelquefois douloureuses, de voyages, de relations, qui ont contribué à faire de cette femme une femme libre, indépendante et complexe. Ce livre est très agréable à lire, l'écriture est très belle, Kerninon explore à merveille la vie intime de Liv Maria, ses émotions, ses amours et états d'âme. le décalage entre les apparences et sa vie intérieure ainsi que les atermoiements de cette femme si forte, et ses doutes par rapport à un très lourd secret sont magnifiquement bien décrits. Mais là où le bât blesse vraiment dans ce livre, c'est dans le scénario. le destin de cette femme va changer suite à une rencontre fortuite à l'autre bout de la planète, et même si on peut considérer que le monde est petit, celle-ci est totalement abracadabrante et absolument pas crédible. Ensuite, le choix final de l'héroïne face à sa culpabilité, alors qu'elle a environ 40 ans, 2 enfants, une personnalité très complexe mais qui semblait apaisée, est également très peu réaliste. Son secret a beau être très lourd à porter, son choix semble totalement incompréhensible. Malgré toutes ses autres qualités, je ne comprends donc pas le succès de ce livre, qu'il soit public ou critique, avec un scénario aussi peu crédible. Même si on passe un bon moment de lecture, ce livre n'est absolument pas convaincant. C'est très bien écrit, le portrait de cette femme est très intéressant, subtil, mais l'histoire ne tient absolument pas la route, ce qui gâche évidemment tout.
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C'est l'histoire d'une femme, Liv Maria, au destin peu commun.

Femme multiple, Liv Maria Christensen est née sur un petite île bretonne d'un père norvégien et d'une mère issue d'une grande famille d'insulaires. Elle est libre sur son île, indépendante. Suite à une tentative de viol sa mère l'envoie à Berlin pour qu'elle se confronte à la vraie vie. Elle y étudiera l'anglais avec Fergus, son professeur, d'origine irlandaise. Marié, père de trois enfants, ils passeront leur été dans les bras l'un de l'autre. Ce n'est que quand il disparaîtra sans plus donner de nouvelles que Liv Maria comprendra qu'elle doit se protéger pour se préserver.

Certaines auraient pu s'effondrer. Elle n'en sera que plus forte, du moins en apparence et jusqu'à un certain point. Elle reviendra sur son île au décès de ses parents. Désormais orpheline, plus rien ne la retient. Elle partira au gré du hasard et des rencontres.
C'est cette histoire qui est contée ici comme un roman initiatique, celui d'une femme forte et indépendante qui réussit ce qu'elle entreprend. Mais le propos n'est pas nécessairement là. C'est surtout celui d'une femme libre, qui conservera toujours son jardin secret.

Si le destin de Liv Maria jusqu'à sa rencontre avec Flynn, irlandais rencontré dans une librairie au Chili, m'a paru intéressant, j'avoue que la suite m'a laissée un peu sur ma faim. Il reste trop de questions en suspend autour de cette femme forte dont on devine une fragilité et les doutes qui l'habitent.

Joli personnage au destin singulier (même si assez invraisemblable mais pourquoi pas !) mais au final un goût d'inachevé. Dommage !
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Un livre dont je ne sais trop que penser. Cela se lit facilement, l'écriture est belle. Mais cela manque d'un quelque chose, que j'ai du mal à définir. Un manque de crédibilité sans doute. Plusieurs petits détails qui font défaut ou des hasards difficilement crédibles.
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Liv Maria est l'héroïne de ce livre. Elle est la fille de Mado, française vivant "sur l'île" en pays breton et d'un marin Norvégien qui a posé définitivement ses bagages dans le petit bistrot que Mado tient là-bas. Dès sa naissance, elle est éduquée dans les deux langues parentales.

Fille unique, choyée par son papa qui lui apprend à lire très tôt, par ses oncles, frères de sa mère qui lui apprennent la pêche, la conduite d'une voiture et dans une moindre mesure par sa maman qui est travailleuse, courageuse, mais taciturne voire mutique.
A l'adolescence, Liv Maria est victime d'un prédateur sexuel. Ses parents, plutôt que de déposer plainte (scandale dans l'île, peur du qu'en dira t-on) décident d'envoyer leur fille à Berlin chez sa tante, la soeur de son papa.
Là elle rencontre Fergus, son professeur. Il est Irlandais, marié, père de 3 enfants. Il lui apprendra l'anglais, et l'amour. Elle a 18 ans, il en a 40, il a une certaine ascendance sur elle, elle découvre, la vie, la sexualité, la sensualité.

Elle est à peine installée à Berlin depuis un an qu'un drame survient sur l'île. Voilà Liv Maria jetée dans la vie d'adulte par le prisme du drame et de la perte de ses parents.
Elle quitte Fergus et Berlin en catastrophe. Ils se promettent de s'écrire, de se retrouver mais …
Elle tente de reprendre le bistrot que sa maman tenait sur l'île mais malgré l'amour de ses oncles et leur aide, le poids des responsabilités est trop grand et elle décide de partir vivre de nouvelles expériences en Amérique Latine où elle apprendra l'espagnol.
De rencontres en allers et retours vers l'île, nous suivons la vie de Liv Maria qui deviendra épouse, mère tout en continuant à rêver à son professeur d'anglais rencontré à Berlin, finalement son seul et unique amour sans aucun doute idéalisé et romantisé.

J'ai beaucoup aimé le portrait dressé par Julia Kerninon de cette femme belle, intelligente, triste et vulnérable, un peu naïve aussi.
J'ai moins aimé le coup du hasard dont découle la deuxième partie du livre et quelques longueurs sur les questionnements philosophiques de Liv Maria. J'ai plusieurs fois eu envie de lui dire à l'oreille: mais bon sang, que cherches tu à faire? Tu veux vraiment tout perdre? Passe à autre chose et vis ta vie sans trop te poser de questions.

C'est donc une lecture mitigée avec d'un côté le plaisir de voir Liv Maria grandir, évoluer. Elle est énergique, opiniâtre, une personnalité comme je les aime. Elle m'a un peu fait penser aux héroïne Isabelle Allende que j'aime tant, probablement par le fait qu'une partie du récit se déroule au Chili, il est vrai. Mais d'un autre côté, la rencontre avec son futur mari et tout cet aspect "hasard" tellement tiré par les cheveux qui m'a dérangé.

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