Liv Maria Christensen vit sur une île bretonne entourée de l'amour de ses parents et de livres. Suite à un événement, sa mère décide de l'exiler à Berlin chez sa tante en pensant la protéger ! Mais comme dans les tragédies grecques type Oedipe, c'est en voulant les éviter que les protagonistes mettent en place les conditions de sa réalisation.
Car à Berlin,
Liv Maria va faire une rencontre qui va avoir des répercussions sur sa vie bien des années plus tard…
Liv Maria a fait beaucoup parler d'elle lors de la rentrée littéraire 2020, il était temps que je parte à la rencontre de cette héroïne-kaléidoscope sur son île bretonne, à Berlin, en Amérique du Sud, en Irlande !
Enfant choyée, adolescente naïve, orpheline, nièce…
Tenancière de bar, femme d'affaires, éleveuse de chevaux, libraire…
Amoureuse, maîtresse, épouse, mère…
Insaisissable, menteuse, fugitive...
Libre ? Prisonnière d'un mensonge…
Très emballée par le début du livre, j'ai passé le reste de ma lecture à scruter les coutures du récit, à relever les invraisemblances et les coïncidences improbables, plutôt qu'à m'attacher réellement au personnage et à son histoire.
Pourquoi envoyer une jeune fille un brin naïve qui n'a vécu que sur sa petite île dans une grande ville ? Pourquoi Berlin deux ans avant la chute du mur ? Pourquoi
Liv Maria, de retour de Berlin, part pour le Chili sur la simple suggestion d'un client de passage ? Pourquoi pas le Brésil ou l'Argentine ? Quel est l'interêt de l'épisode de l'hôpital ?
Au final, je trouve que
Liv Maria est un personnage fait de trop d'encre avec une psychologie peu fouillée, en « tranche de pain de mie » ?
Cependant le roman est un bel hommage aux livres (
Beckett, London,
Faulkner…) et si on y apprend qu'« on ne peut pas faire l'économie de la part de risque que comporte l'existence », il ne prémunit en rien les jeunes filles en fleur contre les beaux parleurs.