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sur 1874 notes
Trilogie en noir et blanc. Berlin, fin des années trente, comme sur la couverture du livre les nuages s'accumulent sur la capitale du Reich. le pouvoir est aux mains des hommes en noir. Bernie Gunther, ancien flic, s'est reconverti comme détective privé. Dans "l'été de cristal" , l'auteur nous plonge dans la corruption et les rivalités des hommes de pouvoir. " La pâle figure" décrit la montée de l'antisémitisme et la manipulation des masses. " Un requiem allemand" se passe en 1948 dans une ambiance de "guerre froide". Philip Kerr utilise des faits avérés et à partir de cette base, imagine des histoires plausibles. Son détective est très "humain" et dénote sous un régime dont l'inhumanité est un des fondements.
Trois histoires, trois réussites!
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Le nom de Philipp Kerr me disait quelque chose, j'avais lu il y a longtemps un de ces excellents livres impact acheté chez un bouquiniste en Thaïlande.

Dans cette trilogie se sont donnés rendez-vous James Ellroy et San-Antonio. le Berlin de l'avant et après guerre est très bien rendu et l'auteur ne tombe pas trop souvent dans le piège du béni oui oui : son héros oscille entre le sérieux des privés purs et durs à l'américaine et la gaudriole à la Dard : partie de zizi pan pan, ça boit sec, ça clope, quelques pensées marrantes du héros.

Si la majorité des lecteurs se sont gaussés sur le rendu de King sur les USA des années 50 alors je les invite à lire ce qu'un écossais peut faire comme travail de recherche sur les années 30/40 en Allemagne.

Les trois romans sont chronologiques et l'on retrouve parfois des personnages transversaux, il y a la-dedans une ambiance poisseuse à la Marathon Man Et à M le maudit.

Inégal de temps en temps, le choix non arrêté de l'auteur d'écrire un roman Noir très noir et/ou un truc un peu plus soft par moment pourrait rebuter certaines personnes, pour ma part j'ai erré dans les ruines morales, en fumant des clopes de contrebande, en rencontrant des femmes fatales, des espions, des ruelles sombres, dans les secteurs, russes, américains, français, à Vienne, Berlin, en buvant de l'ersatz de café payé avec des tickets de rationnement récupérés sur le cadavre d'un passeur etc.
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En voilà un pavé ! Et pourtant, il n'a rien d'indigeste. On suit Bernie Gunther dans les rues de Berlin, puis de Vienne dans l'Allemagne nazie. Ah! le nom des rues! Il y en a beaucoup, il aurait bien pu me perdre: il a fallu s'accrocher car c'est parfois très dur (normal, avec une telle Histoire) et il y a beaucoup de personnages... mais les intrigues sont vraiment bien ficelées, mêlant fiction et réalité. Une lecture à conseillée.
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Un polar à l'humour corrosif qui trouve tout son intérêt dans le contexte historique de l'époque, à savoir la montée du nazisme en Allemagne.
Bernie Gunther est détective privé et s'efforce de conserver esprit critique et empathie en dépit de l'époque qui n'aime guère les esprits forts.
Naturellement confronté aux aberrations du régime, antisémitisme forcené, ultra violence, chasse aux homosexuels, endoctrinement, Bernie essaie de faire son métier sans prêter le flanc à l'idéologie dominante.
Trois enquêtes extrêmement documentées, de Berlin en 1936 à Vienne en 1947, au cours desquelles Bernie collectionne autant de femmes que de cadavres et jette un regard désabusé sur son époque.
Les 1000 pages défilent à toute vitesse, passionnant !
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La trilogie berlinoise regroupe les 3 premiers livres écrits par Philip Kerr, avec Bernhard Gunther comme héros. Ces livres ont été écrits entre 1989 et 1991, et se déroulent respectivement en 1936, 1938 et 1947-1948.

Bernhard, Bernie pour les intimes, ex flic reconverti détective privé dans le premier livre, va mener des enquêtes avec un fond historique particulièrement riche, la montée du nazisme, puis son "apogée" si j'ose dire, puis l'après guerre. Ce sont de très bon bouquins, richement documentés, grande qualité "polar", avec des personnages historiques. J'ai trouvé tout cela passionnant, et je me suis plongé dans l'encyclopédie en ligne pour redécouvrir le procès de Nuremberg, et les grandes dates.

Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que Philip Kerr poursuit l'écriture des histoires de Bernie, et de nouveaux bouquins sont sortis depuis, dont les derniers couvrent différentes périodes, avant, pendant ou après la guerre. Je ne les ai pas encore lus, mais j'imagine qu'ils viennent "combler" les trous que l'on perçoit dans la lecture de la trilogie, avec en particulier l'histoire de Bernie, ses amours, son parcours personnel.

C'est vraiment du très bon polar, que je n'hésite pas à classer dans les meilleurs, en particulier en raison de l'approche historique. J'avais longtemps vu, de loin, cette trilogie, et je ne regrette absolument pas d'avoir cédé à la tentation de l'avoir achetée.
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A travers trois romans, Philip Kerr crée un détective digne des grands classiques. Trois romans, trois périodes du nazisme, des Jeux Olympiques de Berlin en 1936, à l'après-guerre en Autriche en passant par l'annexion des Sudètes en 1938. Bernhard Gunther, un ancien flic, est détective privé. Il est désabusé, pragmatique et, si ses opinions sur le Troisième Reich sont claires, il n'en compose pas moins avec le régime. Ses clients sont aussi bien des juifs à la recherche d'un proche disparu que des nazis. Tout argent est bon à prendre en ces périodes de vache maigre.
Philip Kerr, dans un style impeccable teinté d'ironie, nous fait découvrir la vie d'un allemand moyen dans cette période trouble, violente, où les tourments idéologiques sont balayés par l'instinct de survie. Cette aventure de Marlowe chez les nazis nous fera rencontrer des anonymes mais aussi Goebbels, Heydrich, Himmler, Goering ou Arthur Nebe. La naïveté de Gunther, ses relations ambiguës avec les hauts dirigeant du parti nazi et sa loyauté vis-à-vis de ses clients nous plongent dans un récit tout en contrastes absolument passionnant.
Pour ceux qui sont passionnés par cette période de l'Histoire, ces trois romans, L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand, sont un pur délice.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Après plus de trois semaines, j'ai enfin terminé cette trilogie qui me faisait de l'oeil dans les rayons de la librairie que je fréquente. Qu'est-ce que j'en pense ? Je valide pardi !

Dans ces trois romans, nous suivons les enquêtes du détective Bernhard Gunter. Ces trois tomes abordent différents moments de la Seconde Guerre Mondiale : la montée du nazisme avec en fond les J-O de 1936 (tome 1) ; les pas vers la guerre totale (tome 2) ; les conséquences de la défaite allemande et la rivalité URSS et État-Unis (tome 3). À travers ces périodes, nous voyons surtout la vie des Allemands durant le IIIe Reich et sa fin. Certains croient réellement au parti, d'autres y adhèrent pour survivre, d'autres y sont totalement passif etc. Cet aspect du roman m'a beaucoup plu et pourrait en être débattu durant des heures.

La documentation historique est conséquente. J'applaudis Philip Kerr pour son travail de recherche ! À travers le roman, j'ai découvert de véritables membres du parti que je ne connaissais pas comme Heinrich Müller ou Arthur Nebe. J'ai apprécié l'intervention des hauts dignitaires comme Reinhard Heydrich ou Göring. Je pense qu'une personne voulant acquérir une vague connaissance sur le système nazi, apprécierait le roman mais évidemment rien ne vaut les livres d'histoire ;)

Le roman que j'ai préféré est « La Pâle Figure ». J'avoue ne pas avoir énormément apprécié « Le requiem allemand », d'ailleurs une scène m'a parfaitement dégoûté et m'a fait froid dans le dos.

Si j'ai voulu également lire ce roman, c'était parce que j'avais adoré « L'Ange de Munich » de Massimi que je préfère quelque peu à « La trilogie berlinoise ». (Je préfère Siegfried Sauer que Bernie Gunther même si je les apprécie tous les deux). Mais il est certain que je continuerai à suivre les aventures de Bernie Gunther.

En conclusion, j'ai passé un agréable moment de lecture. Philip Kerr est un excellent écrivain du thriller historique.
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Trois enquêtes à des époques bien différentes : la première à la montée du nazisme, la seconde pendant la seconde guerre mondiale et la troisième pendant la guerre froide (sur un air du troisième homme) et mon intérêt pour ce livre qui commence très fort et décroît au fil des épisodes. L'ambiance y est certes rendue de façon remarquable mais le héros Gunther, détective privé y est de moins en moins crédible et ses relations avec le pouvoir nazi de plus en plus improbables. Dommage car j'aime les romans sur fond historique mais là je me suis un peu ennuyée. Je n'ai même pas réussi à m'accrocher jusqu'à la fin et j'ai fermé le bouquin sur Vienne.
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J'avoue… Je n'étais pas vraiment emballée par la lecture de « La  trilogie berlinoise »… Rien que la fait d'avoir trois romans en un volume, ça avait de quoi me rebuter au départ : et si je n'aimais pas le premier roman ? Il faudrait tout de même aller jusqu'au bout puisque  je déteste abandonner un livre en plein milieu, même quand je ne l'aime pas… Et puis, encore une intrigue sur fond de seconde guerre mondiale… Franchement… bof… Mais bon, comme cette trilogie de Philip Kerr m'était proposée en lecture commune, je l'ai tout de même ouverte…

Et c'est vrai, j'ai eu un peu de mal au début de « Un été de cristal » à entrer dans l'histoire, sans doute un peu braquée sur les a priori que j'avais. Mais, très vite, je me suis laissée prendre au piège et j'ai enchaîné « La pâle figure » et « Un requiem allemand » avec beaucoup d'intérêt.

Philip Kerr nous offre des intrigues aux nombreux rebondissements et tout à fait vraisemblables, dans lesquelles il mêle admirablement fiction et Histoire. Situer les enquêtes d'un détective, ancien flic, dans le Berlin de 1936-1938, gangréné par le nazisme et l'antisémitisme croissants, et en 1948 dans Berlin et Vienne occupées par les Russes et les Américains, c'est vraiment original et intéressant, tant pour les intrigues qui se font forcément politiques et plus seulement policières que pour la culture générale du lecteur. J'ai été réellement tenue en haleine par les enquêtes de Bernie Gunther et conquise par ce personnage : témoin et acteur malgré lui des événements qui touchent sa ville et son pays qu'il aime, j'ai apprécié son cynisme, son regard acéré et critique, sa perspicacité et sa ténacité.

Alors oui, c'est vrai, de moi-même, je n'aurais jamais choisi « la trilogie berlinoise »… du coup, je serai passée à côté d'une lecture que je ne regrette absolument pas ! Et même, je pense que les autres aventures de Bernie Gunther vont atterrir dans ma PAL !
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Je ne suis pas réellement un adepte des romans policiers. Les 1 015 pages de cet ouvrage m'ont donc un peu angoissé avant d'entamer la lecture. Pourtant, le contexte historique du récit m'a attiré. de l'avènement du nazisme jusqu'au lendemain de sa déchéance, les enquêtes de Bernie Gunther sont bien ficelées et ont pour protagonistes de grands dignitaires nazis. J'en ressort avec l'envie de découvrir la suite de ses aventures. C'est ainsi, à mes yeux, une réussite.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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