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sur 1857 notes
Le détective Bernie Gunther est un personnage attachant et ambigu. Doué d'un incroyable instinct de survie, il traverse cette période tumultueuse dans une Allemagne chaotique. 1936 d'abord. Exclu de la police criminelle, Gunther exerce son activité avec cynisme dans un Berlin livré aux exactions des SA. Enquête sur l'assassinat de la fille d'un riche industriel dans le premier volet, traque d'un tueur de jeunes allemandes dans le deuxième. Sans paraître vendre son âme, Gunther est pragmatique, efficace, et malgré tout un peu idéaliste, même s'il lui faut s'allier au diable. La façon qu'a Kerr d'intégrer à ses romans les pires des personnages du troisième Reich est vraiment captivante. Heydrich, Goering, Müller. Gunther a fort à faire pour rester en vie parmi les loups. Et les histoires, quoique plutôt classiques, se tiennent dans cet univers crépusculaire. le dernier volet, Un Requiem allemand, exacerbe les instincts de survie dans une Allemagne en ruine. Et les personnages en deviennent plus équivoques encore. Espions, traîtres, prostituées, russes, américains, nazis, incroyable faune qui cohabite dans l'univers de Kerr.
Je suis habitué aux textes plus sérieux sur l'Allemagne des temps sombres. J'ai aimé ces romans, car ils donnent aussi l'idée que malgré tout, l'existence, même trouble, même contrôlée, même terrifiée, y gardait une petite place.
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Après plus de trois semaines, j'ai enfin terminé cette trilogie qui me faisait de l'oeil dans les rayons de la librairie que je fréquente. Qu'est-ce que j'en pense ? Je valide pardi !

Dans ces trois romans, nous suivons les enquêtes du détective Bernhard Gunter. Ces trois tomes abordent différents moments de la Seconde Guerre Mondiale : la montée du nazisme avec en fond les J-O de 1936 (tome 1) ; les pas vers la guerre totale (tome 2) ; les conséquences de la défaite allemande et la rivalité URSS et État-Unis (tome 3). À travers ces périodes, nous voyons surtout la vie des Allemands durant le IIIe Reich et sa fin. Certains croient réellement au parti, d'autres y adhèrent pour survivre, d'autres y sont totalement passif etc. Cet aspect du roman m'a beaucoup plu et pourrait en être débattu durant des heures.

La documentation historique est conséquente. J'applaudis Philip Kerr pour son travail de recherche ! À travers le roman, j'ai découvert de véritables membres du parti que je ne connaissais pas comme Heinrich Müller ou Arthur Nebe. J'ai apprécié l'intervention des hauts dignitaires comme Reinhard Heydrich ou Göring. Je pense qu'une personne voulant acquérir une vague connaissance sur le système nazi, apprécierait le roman mais évidemment rien ne vaut les livres d'histoire ;)

Le roman que j'ai préféré est « La Pâle Figure ». J'avoue ne pas avoir énormément apprécié « Le requiem allemand », d'ailleurs une scène m'a parfaitement dégoûté et m'a fait froid dans le dos.

Si j'ai voulu également lire ce roman, c'était parce que j'avais adoré « L'Ange de Munich » de Massimi que je préfère quelque peu à « La trilogie berlinoise ». (Je préfère Siegfried Sauer que Bernie Gunther même si je les apprécie tous les deux). Mais il est certain que je continuerai à suivre les aventures de Bernie Gunther.

En conclusion, j'ai passé un agréable moment de lecture. Philip Kerr est un excellent écrivain du thriller historique.
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Ce livre nous prend rapidement dans trois histoires bien ficelées. le personnage principal est attachant, quoique parfois tourmenté, un peu cynique et avec un sens de l'humour brut. L'écriture est agréable, fluide. C'est un roman policier dans le fond un peu banal, avec quelques longueurs, mais l'auteur a bien exécuté le côté historique qui est bien documenté et très intéressant, qui donne certainement envie de continuer la série.
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La trilogie berlinoise, c'est trois histoires à trois périodes différentes avant et après la seconde guerre mondiale.
L'été de cristal se déroule en 1936
La pale figure se déroule en 1938
Requiem pour un allemand se déroule en 1947.

Chaque histoire comporte une enquête de Bernie Gunter détective privé insolent, courageux qui regarde impuissant l'Allemagne basculée vers le pire. Confronté dans ses enquêtes à la propagande, l'antisémitisme, les discriminations, la cruauté et les manipulations.
Au début, les enquête semblent assez simples mais elles se complexifient au fur et à mesure des interactions entre plusieurs histoires.

Cette trilogie, c'est aussi et surtout une image de l'Allemagne pendant la montée du nazisme et après la guerre. le dernier tome qui se passe en 1947 et particulièrement dur : marché noir, violences, humiliations.
L'auteur a su mêler roman et Histoire.
A lire

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Philip Kerr mêle ses intrigues policières avec des faits historiques et des personnages de l'époque du nazisme.
Il est fascinant de découvrir la montée du nazisme des années 36-38 à Berlin d'une part et l'occupation de l'Allemagne après-guerre. Britanniques, Français, Américains et Russes ne valent guère mieux les uns des autres et en prennent pour leur rhume. Cette dernière partie se déroule à Vienne.
L'auteur nous décrit avec minutie l'ambiance de ces époques à travers le regard de son détective privé Bernie Gunther. Que ce soit par son humour, son cynisme, son insolence et même ses réparties, ce personnage est indescriptible et attachant.
L'auteur nous rappelle que antisémitisme, violence, cruauté, endoctrinement, manipulations étaient la norme à ces époques.
Une lecture instructive et divertissante. Il vous sera possible d'avaler ce roman sans vous en rendre compte.
J'ai adoré.
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Un ami, grand lecteur de romans policiers m'a offert cette trilogie pour me faire découvrir Philip Kerr. Je me suis inquiété en voyant la taille du livre en espérant que cela me plaise.

Je me suis laissé happer par ces intrigues mêlant fiction et réalité. Les aventures du détective Bernie Gunther oscillent entre affaires sordides et situations personnels et croisent de nombreux personnages célèbres dans cette Allemagne de début 1936 à 1947.

Les enquêtes policières m'ont semblé presque secondaires. Il y a quelques raccourcis pour faciliter la tâche de Bernie.
J'ai trouvé la partie historique entourant ces enquêtes passionnante. Philip Kerr nous donne un aperçu de la montée du nazisme en 1936 et 1938. Comment les berlinois vivent la situation en fonction de leur sensibilité. Cela se termine en Autriche en 1947 après la défaite. Certains criminels de guerre essaient de s'en sortir et comment les services secrets russe et américain tentent de les enrôler en leur sauvant la mise.

Un bon moment de lecture. Je regarderai à l'occasion si ma médiathèque propose des romans de Philip Kerr pour poursuivre ma découverte de cet auteur.
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De la préparation des Jeux Olympiques de 1936 à l'aube de la guerre froide au beau milieu des décombres post défaite en 1947, nous suivons cet homme qui sombre peu à peu au coeur de l'horreur, de l'abjection, de l'incompréhension. Et c'est justement là que réside l'intérêt et la grande force du récit. Au-delà de l'intrigue policière, menée avec brio il va s'en dire, cette jubilatoire trilogie nous plonge avec réalisme et sensibilité dans le quotidien de Berlin, emportée dans cette inconcevable folie nazie.

Trois bons polars, qui présentent l'intérêt de se dérouler dans le Berlin des années 30 pour les deux premiers, du Vienne de l'après guerre pour le troisième. L'ambiance de l'époque est bien rendue et tous ceux que cette période trouble intéresse apprécieront. Dans les deux premiers, c'est la montée du nazisme, les tristes méthodes du régime, la chasse aux juifs, aux homosexuels, aux handicapés mentaux, les jeunesses hitlériennes, l'endoctrinement ... qui sont astucieusement mêlés à l'intrigue, elle même assez classique. Dans le troisième, c'est la reconversion des anciens nazis et leur traque, dans un début de guerre froide, qui constitue la trame d'une intrigue passionnante. Les 1000 pages s'avalent sans que l'on ne s'en rende compte. Impossible à lâcher.
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La trilogie Berlinoise se compose de L'été de cristal, La pâle figure et Un requiem Allemand. Je vais tout de suite mentionner une petite chose qui me parait gênante dans la traduction des titres : le premier volume aurait dû s'intituler Les violettes de Mars (en raison de ce mouvement citoyen, je devrais dire cette ruée pour s'inscrire au Parti et obtenir des cartes avec une date d'ancienneté la plus lointaine possible...), et le second L'été de cristal, en référence à ces fameuses nuits où le bon peuple allemand cassait les vitrines des commerçants juifs... Je ne sais par quelle bizarrerie le traducteur n'a pas suivi cet ordre, mais c'est dommage...

Dans l'été de cristal, le lecteur fait connaissance avec le détective privé Bernie Gunther. Il possède toutes les caractéristiques que sa profession exige, au moins sur le plan littéraire : désabusé, cynique, courageux et chanceux, coureur de jupons, aimant travailler en solitaire, amateur d'alcool et doté d'un sens de l'humour particulier, n'hésitant pas à sortir une blague ou un bon mot (quoique, certaines des expressions employées par ce brave Gunther m'ont parfois laissée perplexes, je n'en ai pas toujours saisi le sens…) dans les situations les plus dangereuses.

Jusqu'ici rien que de très banal pour un polar. Mais voilà, Kerr a eu la bonne idée de situer le roman en 1936 à Berlin. Un fonds historique des plus intéressants.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne faisait pas bon vivre à Berlin en 36, et remarquez, après non plus.

A cette date, on assiste à la montée en puissance du parti national-socialiste, les lois de Nuremberg ayant été adoptées en 35. Et Berlin se prépare à accueillir les J.O....

Autant dire que le climat est quelque peu trouble dans cette ville. D'ailleurs, Bernie s'est fait une spécialité : la recherche de personnes disparues, activité que l'on devine aisément prospère...

Bernie doit donc enquêter sur la mort de la fille d'un riche industriel, Hermann Six. Et accessoirement retrouver des bijoux et des dossiers compromettants.

Par chance, Gunther est un bon détective qui a deux atouts : c'est un vétéran de la guerre contre les Turcs et un ancien policier (de la Kripo). Les rebondissements seront nombreux et les chausses-trappes fréquents. le privé aura même droit à un petit séjour à Dachau, lieu de sinistre mémoire…

Deux ans plus tard, dans La pâle figure, Gunther a réintégré provisoirement la Kripo pour tenter d'arrêter un serial killer qui s'en prend à de jeunes et blondes Allemandes. Il fait équipe avec deux ou trois policiers dont le violent Becker que nous retrouverons en mauvaise posture dans le troisième volet. Gunther est bien évidemment manipulé, devant se garder des faux-amis et des traîtres. Un vrai panier de crabes…

Le requiem allemand. 1947 : Bernie Gunther vit chichement et marié (!) à Berlin où tout n'est que ruines. Il a traversé la guerre sans trop de dommages et le voilà qui reprend du service pour un gradé Russe, lequel désire sauver une vieille connaissance du détective, Becker, emprisonné à Vienne pour le meurtre d'un Américain. Vienne comme Berlin ploient sous le joug des Alliés : Anglais, Américains, Russes et Français contrôlent, surveillent, manigancent, complotent, bref, c'est l'anarchie la plus totale. le requiem allemand m'a paru être un clin d'oeil au Troisième homme de Graham Greene.

Je n'en dirai pas plus sur les multiples intrigues, car il n'y a rien de pire, en chroniquant un polar, de dévoiler trop de faits ou de mentionner des personnages clés. Pour ma part, ce ne sont pas les enquêtes qui font le sel de ces romans mais bien le contexte historique. Philip Kerr a une connaissance étonnante du Berlin d'avant-guerre, suivant son personnage principal dans les rues de la ville, dans les principaux lieux où les nazis opéraient, dans les bars sordides… La faune rencontrée n'est pas très différente de celle qui peuple les pages des romans d'Ellroy : prostituées, riches industriels, actrices, indics, policiers véreux… mais à ceux-là s'ajoutent des personnages moins courants : espions, membres du parti nazi et certaines figures tristement inoubliables comme Himmler, Goebbels ou Müller. Dans l'ensemble la plupart des personnages possèdent tous un fonds de cruauté remarquable…

Je n'ai pas particulièrement goûté les incontournables scènes de sexe ou les dialogues fort crus entre les différents protagonistes mais enfin, ce ne sont pas ces petits détails qui m'ont empêchée d'aimer ces livres. Plus dérangeantes en revanche furent les scènes de torture. En dépit de cela, j'ai été scotchée par les descriptions du quotidien des Berlinois à cette époque. Ce qui est glaçant, c'est que Kerr a bien su rendre les comportement aussi bien du peuple que des nantis : ce mélange d'indifférence, de faiblesse, d'orgueil qui a conduit à la montée en puissance du nazisme. Evidemment certains allemands n'appréciaient pas la tournure des événements, la façon dont les juifs étaient traités mais il n'y eut point de mouvement populaire pour s'opposer à cette escalade. du reste, le troisième roman qui se passe en 1947 est peut-être encore plus effrayant. Non seulement certains hauts dignitaires nazis continuent à passer à travers les mailles du filet avec la complicité des Alliés, fait déjà écoeurant en soi, mais les Berlinois, comme les Viennois d'ailleurs, ne semblent pas avoir la pleine mesure des atrocités commises par leurs nations respectives (à ce propos, l'Autriche en prend pour son grade…). Les Russes se comportèrent de manière tout aussi moche, et finalement, le sort des Berlinois fut moins enviable encore après 1945 que durant le nazisme.

Je suis donc ravie (même si cette trilogie remets en mémoire des événements qui laissent un goût amer) d'avoir découvert la série de Kerr et je crois que je me laisserai tenter par un quatrième volume, d'autant qu'il se passe en Amérique du sud, lieu de prédilection des nazis qui échappèrent à la justice européenne.

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J'ai découvert le regretté Philip Kerr avec le mercato d'hiver, premier volet d'une trilogie consacrée au football. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce très bon polar, j'adore le style d'écriture de l'auteur, sa façon de raconter une histoire, son immense talent pour échafauder des intrigues diablement efficaces et camper des personnages forts, et pétris d'humanité. Comme le détective privé Bernie Gunther, que l'on retrouve dans bon nombre des polars historiques de Philip Kerr. La Trilogie berlinoise, qui comprend L'été de cristal, La pâle figure, et Un requiem allemand, est le chef d'oeuvre de cet auteur culte. Trois enquêtes palpitantes qui servent de prétexte à l'auteur pour évoquer, avec un réalisme impressionnant, l'ambiance de l'Allemagne nazie avant et après la deuxième guerre mondiale. Donc de sa terrifiante ascension jusqu'à sa chute.

L'été de cristal est le premier volet de la trilogie, et c'est un excellent polar d'enquête historique. Nous sommes en 1936 et Berlin s'active à la préparation des jeux olympiques. Bernie Gunther doit découvrir la vérité sur un incendie qui a causé la mort d'un jeune couple. Ses recherches vont notamment l'orienter vers un certain ... Göring. Himmler semble être aussi de la partie...

Le second volet, La pâle figure, est un chef d'oeuvre. L'intrigue est palpitante. Nous sommes en 1938, Bernie Gunther lâche provisoirement son métier de détective privé pour rejoindre les rangs de la police berlinoise. Celle-ci doit faire face à un redoutable tueur qui enlève et tue des jeunes filles. Peur sur la ville alors qu'apparaissent dans le même temps des signes avant-coureurs de l'horreur qui vient: une nouvelle guerre mondiale, et le génocide juif. Philip Kerr revisite toute une époque, toute une réalité vue à travers les yeux de son personnage fétiche.

Le dernier volet, Un requiem allemand, est un chef d'oeuvre plus plus, atteignant des sommets d'intensité dramatique rarement atteints dans le polar. Dans ce roman magistral, où les destins s'enchevêtrent, l'auteur démontre la possibilité de mêler enquête, histoire, politique et espionnage. Nous sommes en 1947, Berlin n'est plus qu'un charnier à ciel ouvert, une ville dévastée dans laquelle Bernie Gunther tente de survivre, tant bien que mal, avec sa femme. le détective est engagé par un colonel soviétique afin de prouver l'innocence d'Emil Becker, accusé du meurtre d'un officier américain du Counter Intelligence Corps. Emil Becker, ancien collègue de Bernie à la Kripo (la police criminelle du Troisième reich), officie désormais dans le marché noir à Vienne, la capitale autrichienne. Bernie se rend donc à Vienne, pour faire ce qu'il sait faire le mieux: résoudre une enquête complexe, débusquer la vérité, pour le pire, surtout pour le pire.

Car Bernie Gunther qui nous raconte ses histoires est la véritable star de cette trilogie qui aura marqué à jamais le genre du polar. Je vous livre ici un extrait qui décrit parfaitement qui est Bernie Gunther: "Je ne suis pas un chevalier blanc. Je suis juste un type usé, debout à un coin de rue dans son pardessus froissé, avec une vague notion de ce qu'on appelle, osons le mot, Moralité. Bien sûr, je ne suis pas étouffé par les scrupules quand il s'agit de me remplir les poches, et je ne serais pas plus capable de remettre dans le droit chemin une bande de jeunes voyous que de me lever pour chanter la partie soliste dans un choeur sacré. Mais j'étais sûr d'une chose. J'en avais assez de me curer les ongles pendant que des malfrats dévalisaient la boutique."

Bref, juste un être humain avec ses qualités et ses défauts, mais doté ce qu'on appelle un bon fond. Avec un humour souvent désinvolte, irrévérencieux, parfois cru. Et également un enquêteur hors pair qui découvre toujours la vérité. Au final, vous l'aurez compris, La Trilogie berlinoise est un grand classique du polar historique, un incontournable du genre, qui se déguste sans modération, et ne vous laissez surtout pas impressionner par le nombre de pages, car vous ne les verrez de toute façon pas passer !

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Une trilogie qui commence par "l'été de cristal" où les violettes de mars nous distillent un doux parfum qui s'insinue dans nos narines ... pour se finir avec un slogan ... "Tu n'es Rien, la Nation est Tout" ... ils ont été jusque là et il a fallu survivre avec ça !

Puis arrive "la pâle figure" où retentit "Je ne fais qu'obéir aux ordres" ... credo de ces années là et et qui finit sur une très belle allégorie des événements de ce temps là ... "le pâle ciel d'automne était empli de l'exode de millions de feuilles" ... avec des hommes qui brûlaient les branches de toutes sortes d'arbres ... "tandis que l'âcre et grise fumée flottait dans l'air comme le dernier souffle d'âmes perdues" et l'on sentait partout "l'odeur de la fin de toute chose".

Pour finir avec "un requiem allemand" où on constate que la guerre est finie et où on finit par se poser la bonne question "Comment avez vous pu laisser faire ça ? Comment avez vous pu tolérer de telles horreurs ?"

Je chercherai à comprendre comment Philippe Kerr, anglais à pu nous entraîner dans le cerveau d'un antinazi pendant la période maudite de la montée du nazisme et son emprise sur toute l'Europe, je chercherai donc les traces d'une période non évoquée dans cette trilogie ... Ave "Prague fatale" et "Les ombres de Katyn" situés en 1941 et "La dame de Zagreb" en 1943 ... pour comprendre comment on peut vivre en servant un tel régime !
Comment avez vous pu laisser faire ça ? ... Comment avez vous pu tolérer de telles horreurs ? ... j'avoue ne pas être capable de répondre à ces questions ... ... je ne sais pas comment regarder les allemands de cette génération, il y en a certes de moins en moins, et les jeunes générations ne sont pas responsables de ce que leurs aînés ont fait ... la nation allemande est responsable de ces faits, et doit le reconnaître, les jeunes doivent leur demander des comptes ... et nous sommes tous responsables de ne pas taire le passé, ne pas taire la honte et le silence !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
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