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sur 538 notes
On se retrouve ce dimanche avec une novella écrite à quatre mains par Stephen King et Richard Chizmar. Si l'on ne présente plus le premier, le second m'était complètement inconnu mais après quelques petites recherches, il s'avère que c'est un nouvelliste reconnu outre Atlantique. Cette collaboration ne pouvait donc faire que des étincelles ! Gwendy et la boîte à boutons se savoure comme une gourmandise. C'est une histoire fantastique toute simple qui se déroule à Castle Rock, la ville la plus noire que King ait jamais inventé.

On y suit les pas de la jeune Gwendy, 12 ans, légèrement enrobée, qui décide pour son entrée au collège de perdre tous ces kilos superflus qui lui pourrissent la vie et incitent ses camarades à l'appeler Bibendum. Alors tous les jours, elle grimpe en courant les Marches des Suicidés. Jusqu'à ce qu'un inconnu en costume et petit chapeau noir lui offre une curieuse boîte à boutons. Dès le quatrième de couverture, ça sent le King à plein nez ! Une enfant perdue et maltraitée, un drôle de bonhomme, un objet magique et des choix à faire… Si cela ne vous rappelle pas Bazaar, c'est que vous ne l'avez pas lu !

J'ai lu cette histoire d'une seule traite et je pense que ceux qui apprécient les nouvelles de King en général vont également aimer celle-ci. Comme toute bonne nouvelle qui se respecte, elle vous emporte dès les premières lignes et vous n'arrivez plus à la lâcher. Il pourrait se passer à peu près n'importe quoi et on a vraiment hâte de découvrir comment tout cela va mal tourner. Car il est évident que cela va mal tourner. Et l'on est d'autant plus inquiet que Gwendy est une gamine très attachante, à laquelle on s'identifie si facilement. On se demande sans cesse ce que l'on aurait fait à sa place, si ses choix sont les bons, quelle catastrophe ils vont enclencher.

Cette boîte à boutons a un peu joué pour moi le rôle de machine à voyager dans le temps. J'ai eu le sentiment de remonter dans le passé et de retrouver les anciens écrits de mon auteur fétiche. Ceux dont des enfants mal dans leur peau sont les héros, ceux qui se déroulent dans ces petites villes américaines populaires où il se passe des choses étranges. La particularité ici réside sans doute dans le fait qu'au final, on ne sait pas vraiment à quel camp appartient la boîte à boutons. Entre de bonnes mains, elle fait le Bien, ou en tous cas pas le Mal, mais entre de mauvaises… J'ai hâte de découvrir Elevation, une nouvelle annoncée au mois d'octobre aux Etats-Unis, et qui serait une suite à cette histoire.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Une grosse nouvelle pour le maître de l'horreur. Écrit en collaboration avec Richard Chizmar.

Gwendy, une adolescente de Castle Rock, rencontre un inconnu bizarre qui lui donne une boîte en acajou avec des boutons de couleurs et deux leviers. Il lui dit que c'est sa boîte, sa responsabilité. Curieuse, elle accepte!

D'abord, elle remarque que le levier de gauche ouvre une petite trappe et qu'un chocolat ayant la forme d'un animal en tombe. Elle le goûte et tombe sous le charme: il est délicieux. le deuxième levier donne sur une autre trappe et celle-ci donne une pièce de collection de 1890 presque neuve.

Elle prend l'habitude de manger un chocolat par jour. C'est fou comment elle devient en santé. Elle était un peu rondelette pour une ado mais de plus en plus elle devient svelte... Et belle... Et en forme... Même l'aspect intelligence excelle: ses notes à l'école sont incroyables.

Elle continue également à pousser le levier de droite et de recevoir des pièces neuves de 1890. Par curiosité elle consulte un numismate: il lui en donnerait facilement 700$! Elle comprends vite que la boîte à boutons c'est santé et fortune. Elle cache soigneusement son bien!

Mais voilà les autres boutons eux? L'inconnu lui avait expliqué rapidement que six des huit boutons représentent les six continents. le septième - le bouton rouge - est un voeu automatique! le dernier - le noir - il n'a pas osé l'expliquer.

C'est là que la peur frappe Gwendy: elle comprend l'utilité des boutons! Ils peuvent détruire... D'où la part responsabilité.

En 1978, elle voulut en avoir le coeur net. Elle trouva sur une carte géographique un endroit désertique: la Guyanne! Elle pensa très fort à ce pays et enfonça le bouton rouge. Paf! le lendemain aux infos c'était le massacre de Jonestown avec le Cool-aid. Pas besoin de vous dire que la pauvre Gwendy se sentit effroyablement responsable.

Je pourrais vous raconter comment cela se termine jusqu'à la reprise de la fameuse boîte par l'inconnu. Mais je vous laisse terminer vous même le récit!
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Comme pour Elévation, on retrouve ici ce que King sait faire le mieux : lâcher une petite grenade surnaturelle au milieu d'une vi(ll)e bien rangée. Gwendy est une petite fille gentille, attachante, intelligente et en tant que lectrice, je n'ai pu qu'avoir peur de l'impact qu'aurait un tel objet sur elle. Parce que le pouvoir avilit souvent les adultes, et que le bonheur et la facilité ne réussissent pas à tout le monde. L'apparition de cette boîte magique émerveille puis effraie Gwendy ; ce qui est intéressant, c'est de suivre l'évolution de sa mentalité face à ce qui lui est offert, ses peurs, ses espoirs.
Encore une fois, je suis soufflée par la capacité de King à infiltrer le quotidien pour y trouver le meilleur comme le pire, à tracer des lignes d'existence pour nous proposer d'en explorer un segment, comme si nous ne faisions que traverser la vie de ses personnages, et qu'ils existaient au-delà de nous et de son oeuvre. Bref, je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce très court roman, si ce n'est qu'encore une fois, King m'a donné un bon cours d'efficacité !
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De façon assez systématique, j'ai toujours préféré chez King ses romans courts (voire ses nouvelles) qui ont pour personnages principaux des enfants. Et je ne peux vous cacher un petit faible pour les romans à quatre mains, qui ont l'avantage de pallier à ce qui peut être perçu comme des défauts : des longueurs, des fins en queue de poisson parfois décevantes. Avec les 160 pages de Gwendy et la Boîte à Boutons et ses à peine 2h de lecture, j'ai été servie !Même si c'est un 4 mains" (je ne connais pas l'oeuvre de Richard Chizmar)
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Gwendy Peterson court pour perdre du poids.
Profitez bien de cette phrase, parce que la situation initiale est le seul moment du récit à avoir du sens.
Au terme de sa course, un type lui refile une boîte couverte de boutons et manettes permettant au choix d'obtenir une pièce d'argent, un chocolat succulent ou la fin du monde.
Là, tu te dis que le LSD se marie assez mal avec l'écriture d'une histoire qui tienne la route. Et tu as raison.
Perso, je cherche encore l'intérêt de se mettre à deux auteurs pour accoucher d'une historiette aussi faiblarde et aussi creuse. Parce que Gwendy et la boîte à boutons ne raconte
RIEN
DU
TOUT.


Cent cinquante pages à suivre l'histoire de Gwendy depuis le collège jusqu'à l'université, avec ses hauts et ses bas. Chronique de la vie d'une gamine lambda. Dont l'existence est quand même très banale, avec juste un peu plus de réussite que les autres. Une vie ordinaire alors qu'elle possède une boîte extraordinaire.
C'est ça, Gwendy et la boîte à boutons. Surtout Gwendy tout court en fait, vu que la boîte est le parent pauvre du récit.
Une gentille fable qu'on oubliera très, très vite à cause de son vide abyssal.


Gwendy Peterson, on voudrait l'aimer, parce qu'en tant que personnage elle a du potentiel pour vivre et porter une grande histoire. Jusqu'à la fin j'ai essayé de m'accrocher à elle, d'empathiser, de m'intéresser à son sort. La mayonnaise n'a jamais pris. Oh, elle a une personnalité sympathique mais rien de plus : Gwendy est et reste un simple personnage, pas une héroïne. Il manque quelque chose qui ferait qu'on se passionne pour ce qui lui arrive, on se contente donc de la regarder s'agiter, sans grande conviction ni de sa part ni de la nôtre. Ça valait le coup de se mettre à deux auteurs pour in fine foirer l'écriture du seul personnage de l'histoire, les autres protagonistes ne faisant que passer, réduit à des silhouettes dont on n'a rien à secouer faute d'être un tant soit peu développées.
La boîte, même topo : on s'en fout. Assez vite, on se désintéresse du sujet, vu que l'artefact se retrouve planqué à prendre la poussière dans un coin. Ratage XXL du bidule censé créer du mystère et réduit à un distributeur de confiseries… L'objet surpuissant n'a qu'une présence anecdotique, Gwendy occupant tout l'espace disponible… avec pas grand-chose. Son parcours à l'école, au collège, à la fac, le passage de l'enfance à l'adolescence… Vitesse grand V donc sans détails, sans enjeux, sans tension, sans surprise. On est loin des récits beaucoup plus travaillés de King sur ces moments charnières entre âge innocent, adolescence et entrée dans le monde des adultes (Ça, le Corps/Stand by me, Christine, Carrie…).


Cette histoire pas bien musclée pourrait en avoir dans le bide. Mais non. Les entrailles sonnent creux. Thématique, sous-texte, on les cherche en vain.
Les boutons de la boîte sont capables de déclencher des catastrophes sur tel ou tel continent, voire de détruire la planète si on appuie sur le bouton noir. Soit un un grand pouvoir entre les mains de Gwendy et un sacré poids sur les épaules. La question du pouvoir absolu n'est jamais abordée. Celle du poids d'une telle puissance non plus. La tentation que représente son utilisation à discrétion, pas davantage. Bon…
Gwendy va se servir d'un bouton, une fois, par curisosité. La responsabilité de la catastrophe qui s'ensuit la remue un peu mais sans plus. La seule phrase “un grand pouvoir implique de grandes responsabilités” dans le Spider-Man de Sam Raimi en 2002 en raconte plus sur le sujet que les cent cinquante pages de Gwendy et la boîte à boutons. Que Gwendy remise la boîte dans un placard symbolise à merveille ce que font les auteurs avec le moindre questionnement : évacuer les interrogations sitôt posées, et encore quand elles le sont. On a très vite envie d'en faire autant avec bouquin. Alors on va quand même au bout, parce que le livre est court, parce qu'on se dit qu'à la fin, on aura peut-être des réponses, ou au moins des pistes, ou à la limite juste des questions dont on cherchera soi-même la réponse. Non.


La curiosité était censée figurer parmi les éléments centraux de l'histoire. L'inconnu qui remet la boîte à Gwendy le dit lui-même, texto. Alors déjà, quand tu es auteur et que tu te retrouves obligé de préciser de quoi parle ton bouquin dans le corps du texte, c'est que, de toute évidence, tu as foiré ton coup. Si le récit est assez bien écrit pour raconter de lui-même ce qu'il est censé raconter, le lecteur comprend de quoi il retourne sans avoir besoin de le lui préciser noir sur blanc (cf. Roadmaster, qui présente le même défaut).
Là-dessus, ben ça valait le coup de souligner le propos… pour ne rien en faire du tout ! Gwendy est le personnage le moins curieux de l'histoire de la littérature, tous genres, époques et pays confondus.
Elle devine que les boutons provoquent des catastrophes, comme ça, d'instinct, sur la base d'aucune information. C'est pas de l'hypothèse étayée, juste du pif, et elle a du bol de tomber juste. Aucune curiosité de tester l'engin pour vérifier sa théorie. Bon, vu qu'on parle de cataclysmiser des continents, soit, admettons l'effet dissuasif sur une personne bien intentionnée qui n'a pas envie de dézinguer des gens juste pour voir. Mais jamais elle ne se pose la moindre question sur la boîte. Comment elle fonctionne, quelle magie l'anime ? Qui l'a fabriquée ? Pourquoi ? Quel est le lien entre ses différentes fonctions ? Parce que je ne suis pas le dernier quand il s'agit de croiser les effluves avec des éléments qui n'ont rien à voir entre eux (cf. mes nombreux montages Photoshop délirants sur le blog), mais au terme de ma lecture je cherche encore le rapport entre numismatique, chocolat et fin du monde…
La boîte pond à l'occasion une pièce d'argent : un dollar Morgan de 1891 à l'effigie d'Anna Willess Williams représentant la Liberté. Un modèle précis, toujours le même. Pourquoi celui-ci et pas un autre ? Pourquoi l'an 1891 en particulier ? Peut-être que le symbole est évident pour un lecteur américain. Perso, je vois pas. Et faut pas attendre de réponse via Gwendy qui ne se pose aucune des questions que je viens d'énoncer.
Le chocolat, pareil… Ce qu'il vient faire là, je peux comprendre. Au travers de ses effets sur Gwendy et vu la teneur religieuse du texte – aussi omniprésente qu'implicite –, il s'agit d'un genre d'ambroisie. Après, que cette nourriture divine se présente sous forme d'animal miniature en chocolat, ça, je crois qu'il ne faut pas chercher à comprendre l'intention des auteurs qui se sont contentés d'empiler des idées au petit bonheur en espérant que l'édifice final tiendrait tout seul (spoiler : non, rien ne tient debout). Sur ce sujet non plus, aucune question de Gwendy, donc aucune réponse.
Richard Farris, le gars qui refile la boîte à Gwendy… Bon ben c'est Richard Farris, le gars qui refile la boîte à Gwendy. Voilà. Mec mystérieux qui ne suscite pas davantage d'interrogations de la miss. Cliché ambulant, le type sort de nulle part au tout début du récit. Les auteurs ont eu la main lourde dans sa description pour que le lecteur imagine qu'il s'agit du Diable en personne, au point que la scène frise le ridicule. Évasif, goguenard, enjôleur, un brin carnassier et en même temps d'une franche jovialité… N'en jetez plus, la coupe est pleine. Sans jamais s'y référer de manière implicite, le passage croule sous le religieux. En plein décor champêtre, la scène se pose là comme remake du jardin d'Éden avec Ève/Gwendy, le serpent/Farris, le fruit/la boîte, bref l'attirail au grand complet. Sauf que plus loin on comprendra… enfin, vu le peu d'infos sur le bonhomme, on supposera que Farris tient plutôt de l'ange du Seigneur envoyé sur Terre pour tester les ouailles face à la tentation. Une manie du Big Boss, qui passait déjà son temps dans la Bible à challenger des gens sans histoires, juste comme ça, on ignore pourquoi (voies impénétrables, air connu). En l'espèce, Farris a tout du deus ex machina au sens le plus littéral, donc une astuce grossière en termes d'écriture.
‘Fin ce qui est sûr, c'est que Gwendy fait montre envers Farris de la même curiosité que pour tout le reste. Aucune, donc. Qui il est ? On ne sait pas, elle s'en fout. Pourquoi il l'a choisie ? Parce qu'elle est élue. Soit. Mais par qui ? sur quels critères ? dans quel but ? On sait pas, Gwendy non plus et elle ne cherche pas à savoir.
“Vouloir savoir et agir est le propre de l'espèce humaine.” Dixit Farris qui est censé avoir choisi Gwendy après une longue étude de son cas. Doué, le Farris… Gwendy ne cherche JAMAIS à savoir. Et la plupart, elle n'agit pas, elle est passive, portée par le mouvement de sa vie, une auto où elle serait passagère et en rien conductrice.
L'élue, donc… Ben je crois qu'il va falloir revoir le mode de scrutin, parce que les candidats ne répondent pas du tout aux attentes.


Bilan : une Gwendy à fort potentiel, au final insipide parce que pas exploitée et inerte ; une boîte mystérieuse jarretée dans une cachette donc qui ne sert à rien ; la réflexion sur le pouvoir, la tentation, les responsabilités, le libre arbitre, y en a pas du tout. Aucun des bons éléments du texte n'est creusé. À l'inverse, on a le détail des notes de Gwendy à l'école. Euh, ouais, pourquoi ? Quelle utilité ?… Autre coquetterie absurde, les auteurs insistent beaucoup sur la chronologie et les dates précises de tel ou tel événement de la vie de Gwendy… ce qui est dépourvu d'intérêt voire contre-productif. Rien ne relie l'existence de Gwendy à des événements du monde réel, à l'Histoire, donc la précision du calendrier ne fait jamais sens. Les événements se déroulent dans les années 70-80. Ils pourraient aussi bien se passer maintenant, à la Belle Époque, en 1650, rien ne changerait sur le fond. Pire, le récit perd en intemporalité, ce qui aurait pour le coup mieux cadré avec l'ambiance fable (“il était une fois…”, “a long time ago in a galaxy far, far away…”).
À l'évidence, fallait faire beaucoup plus court : une fable gentillette et sans prétention au format nouvelle serait parvenue au même résultat. Ou alors rallonger la sauce en densifiant le propos, les personnages, la thématique, enfin écrire, quoi, pas torcher ce gloubiboulga qui se situe quelque part entre le brouillon et le gâchis.
Deux auteurs pour accoucher de “ça”. Sans déc', les gars, vous vous moquez de qui ?
Lien : https://unkapart.fr/gwendy-e..
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Gwendy et la boîte à boutons est une novella où l'on retrouve bien l'univers de Stephen King.

Entre faits étranges et inquiétants, tout y est pour passer un agréable moment en compagnie de Gwendy.

L'histoire est intéressante, mais j'ai trouvé ça un peu court. J'aurais préféré que tout soit un peu plus développé.

Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une lecture agréable.
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Un des derniers livres du maitre un petit opus plein de charme comme une nouvelle à la sauce Stephen King qui se lit comme un petit bonbon acidulé: A vos lectures vous ne le regretterez pas !
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En cette période précédent Halloween, voici une autre chronique d'un roman à frissons, signée de la main d'un maître du genre, j'ai nommé : Stephen King ! 🙂 le cru 2018 est une novella rédigée en collaboration avec Richard Chizmar, un auteur dont j'ignorais l'existence auparavant. Mais, à la lecture du texte, comme je ne connais pas cet auteur, j'ai surtout vu la patte de Stephen King (que pour le coup, j'ai lu en long en large et en travers même si j'e n'ai pas tout lu de lui, loin de là !)

Gwendy et la boîte à boutons est une novella, l'histoire se lit donc en une paire d'heures, soit l'idéal lorsqu'on a un emploi du temps bien rempli ou une baisse de tonus. On suit Gwendy, petite fille qui aime courir sur les marches accrochées à flanc de falaise chaque jour. Or, un homme mystérieux et un peu inquiétant lui propose un jour un bien étrange cadeau : une boîte en bois. Sur chaque côté, un levier – l'un donne un chocolat au goût incomparable et qui donne satiété, l'autre un dollar en argent. Sur le dessus, des boutons : plusieurs de couleurs différentes correspondant au 5 continents, 1 rouge qui réalise le voeu auquel on pense en appuyant dessus et 1 noir que l'homme se refuse à détailler mais qui semble source d'un grand, très grand danger.

Gwendy récupère donc cette boîte. Elle est censée la garder jusqu'au jour où l'homme la récupèrera. Gwendy grandit donc avec la mystérieuses boîte, tentant d'en percer les mystères. Car cette boîte ne semble pas sans influence sur la vie de Gwendy. Et lorsqu'elle appuie un jour sur l'un des boutons pour en déterminer l'effet, elle regrettera rapidement son geste…

Gwendy et la boîte à boutons est un récit fantastique où le psychologique prévaut sur le surnaturel. Car le poids de la boîte et des conséquences possibles si l'on appuie sur ses boutons pèsera sur la conscience de Gwendy tout au long des années qu'elle la possédera. En ce sens, le texte m'a rappelé la nouvelle le jeu du bouton de Richard Matheson où un couple se voyait offrir un support avec bouton et, s'ils appuyaient dessus, il recevrait de l'argent en échange de la mort d'une personne qu'ils ne connaissaient pas. C'est ce côté « cadeau empoisonné » qui donne toute la tension au récit.

Côté horreur, une seule scène gore sur une page mais le simple fait de l'existence de cette boîte suffit à donner le frisson. D'autant plus lorsque l'on devine l'identité du mystérieux donateur, qui se présente comme Richard Farris – les lecteurs aguerris de Stephen King auront leur petite idée de qui se cache derrière ce pseudonyme !

Certains lecteurs y ont vu la métaphore de la fameuse « boîte à boutons » nucléaires que les grands de ce monde ont en charge – et la perspective terrifiante offerte lorsque le « possesseur » du moment semble dangereusement incontrôlable.

Métaphore politique soulignant les angoisses d'une partie des Américains sous la présidence de Donald Trump, récit initiatique terrible d'une petite fille qui grandit trop vite à cause d'une responsabilité énorme, ou simple histoire fantastique jouant sur le classique du cadeau à double tranchant offert par une entité par forcément bienveillante, chaque piste est possible. Au lecteur de se faire sa propre idée mais dans tous les cas, cette novella fonctionne très bien et offre ce petit frisson attendu lorsqu'on lit une oeuvre du maître.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Dans ce court roman (140 pages) illustré et écrit à 2 mains (oui 4 mains c'est pour le piano), Stephen King retrouve son lieu mythique (Castle Rock) et l'un de ses périodes favorites à savoir le milieu des 70's. Cette combinaison lui permet notamment de faire quelques clin d'oeil discrets à d'autres de ces oeuvres en replaçant le shériff Bannerman que l'on a déjà croisé dans Dead Zone et Cujo.

Ainsi donc le destin(?) place une nouvelle entité (on pensera à ce drole de nouveau venu sur l'ile dans la Tempète du siècle ou encore à l'antiquaire de Bazaar) sur le chemin de Gwendy et lui offre cette mystérieuse boite avec ses non moins mystérieux boutons. 140 pages cela peut paraitre court mais est nettement suffisant pour faire passer Gwendy par à peu près toutes les émotions, et amorce uen vrai réflexion quand au povoir de cette boite; ET moi si je l'avais, sur lequel aurais-je appuyé ?
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Une histoire intéressante mais que j'ai trouvé assez convenu et très gentillette. Je pense que je m'attendais à autre chose.

J'ai tout de même aimé la réflexion sur l'impact des choix personnels de Gwendy et le fait que la boite à boutons soit une sorte d'allégorie qui l'aide à traverser des périodes difficiles de sa vie tout en révélant ce qu'elle est profondément...
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