Un renard pris au piège sait qu’il est confronté à un choix. Soit il reste sur place et attend la mort, soit il ronge une de ses pattes et il a une chance de vivre, même si cela signifie une vie amputée d’une partie importante de son corps.
Je ne saurais prétendre adorer l’enseignement, sauf lorsqu’un étudiant tombe amoureux de moi. Des jeunes gens de dix-neuf ou vingt ans, mignons tout plein, qui craquent pour ma personne. Ce sont eux qui font le charme de ce métier.
Malheureusement, les éditeurs indiquent sans ambiguïté que leur smashing est un verbe et qu’il s’agit en fait de casser du sonnet. Leur lettre expose qu’ils se sont assigné comme mission « d’oblitérer toute tradition dans l’écriture jusqu’à rendre obsolètes les définitions », ce qui les expose, eux, au ridicule achevé. Je n’ai pas le courage pour ce genre de chose. Pas l’énergie d’éduquer la jeunesse, d’expliquer qu’à vouloir l’obsolescence de toute définition leur lettre n’est que charabia.
Peut-être que j’ai effectivement manqué cette leçon. Comme il faut lire Hermann Hesse quand on a dix-sept ans, sinon c’est trop tard. Peut-être est-ce comme rater son train, on se retrouve tout seul sur le quai, avec le poids d’une valise au bout du bras. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il faille sauter gaillardement dans le train suivant, parce que le suivant risque d’avoir pour destination Normal, Illinois, et on n’a pas envie d’aller à Normal, Illinois.
L’Amour avec un grand A et un O en forme de cœur transpercé par une flèche, le genre d’amour qui, plus souvent qu’à son tour, sème la pagaïe dans votre vie, cet amour-là je n’en avais qu’une connaissance théorique.