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EAN : 9782813217899
280 pages
Guy Trédaniel éditeur (05/03/2018)
3.88/5   208 notes
Résumé :
SOUS CE TITRE PROVOCATEUR QUI VA À L'ENCONTRE DE TOUT CE QUE L'ON NOUS APPREND DEPUIS NOTRE ENFANCE, ce livre, très accessible et profond, nous explique comment débloquer le pouvoir qui est en nous et qui ne demande qu'à s'épanouir pour que nous soyons la personne que nous souhaitons vraiment être. Et cela, sans tenir compte du regard des autres, sans nous soucier de leur approbation. En s'appuyant sur les théories d'Alfred Adler, l'un des trois géants de la psychol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Un peu pénible à lire mais une découverte des théories d'Alfred Adler qui m'ont complètement ébaubi ! Les traumatismes de l'enfance n'existent pas, ils ne sont que prétextes pour ne pas agir !!! C'est ma traduction personnelle et je l'assume comme ça ! le traumatisme un prétexte !!! Ça c'est fort ! Tout le reste du livre n'est qu'un babillage inutile pour faire un livre (un ouvrage de 2 pages est difficile à vendre). J'ai mis en citation les quelques informations importantes que ce livre m'a permis de connaître.
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Cet ouvrage, rédigé suivant la forme philosophique classique du dialogue entre un jeune homme et un philosophe, propose de découvrir la psychologie d'Alfred Adler, à travers les enseignements d'un sage japonais. Tout comme le narrateur, je n'avais jamais entendu parler d'Adler auparavant, et on se demande bien pourquoi, car sa théorie, si elle prend tous nos acquis à rebours, a l'avantage de n'être ni totalement misogyne, ni entièrement consacrée à nous vouer au malheur (suivez mon regard, Dr Freud).

Donc, Adler prône la téléologie plutôt que l'étiologie de Freud : au lieu de penser que nous sommes déterminés par les conséquences de notre passé et les traumatismes que nous avons vécus, il pose pour principe que nous sommes uniquement déterminés par la finalité de nos actes. C'est à dire que nous choisissons d'être traumatisés... ou de ne pas l'être.
D'autres concepts émaillent le texte et sont expliqués de manière claire et parfois répétitive (ce qui est plutôt bien pour arriver à suivre le fil de l'argumentation sans être obligé de revenir tout le temps en arrière) : tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles, on prend conscience de sa propre valeur en étant utile aux autres, le bonheur réside dans le sentiment communautaire...
Je crois que les deux aspects qui m'ont le plus parlé, et qui correspondent au titre du livre, sont l'idée de séparation des tâches (on doit se consacrer aux tâches de sa propre vie, le travail, l'amour et l'amitié, et ne pas essayer de faire celles des autres, c'est-à-dire d'agir suivant ce que les autres attendent de soi) et l'idée que l'on n'est vraiment libre que si au moins une personne ne nous aime pas (ce qui prouve qu'on agit suivant ses propres tâches, et pas en faisant ce que les autres voudraient).

On ne sait pas trop si on doit classer ce livre en philo, en psycho ou en développement personnel. En tout cas, le passage par la culture japonaise est utile pour percoler la pensée occidentale souvent tortueuse : cela donne un ouvrage simple et clair, plutôt agréable à lire malgré le côté légèrement artificiel de la narration.
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Changer ? On y pense … mais n'est-ce pas un jeu, quand on y pense sérieusement ? Sinon pourquoi lire une page de plus d'un livre qui a la prétention inouïe de « changer votre vie ».

Préparons-nous à laisser fuir le verbe être, lui rendre sa subjective et absolue liberté. Rire de son repli identitaire, de sa « plus-value » sociétale, de son statut de définition objective, de l'universalité du sens.

C'est un appel à l'intempérance, direz-vous ? Oui, si celle-ci veut dire maintenant amour et courage.

On n'enlèvera pas à leurs auteurs japonais, d'avoir écrit une déclaration d'amour à la philosophie occidentale. Et c'est déjà un bonheur de revoir la philosophie se jouer comme une fiction, sous la forme d'un dialogue.

Ces auteurs japonais veulent en effet retrouver le style « étonnamment relâché » des dialogues platoniciens. Et moi, je trouve leur dialogue actuel plus relâché encore, car sans trace d'une opposition brutale entre sophistique et philosophie.

Ce dialogue me fait plutôt l'effet du fameux jeune homme féru de Kung fu, face au vieux maître distillant ses koan.s, qui ne disent strictement rien, et qui veulent pourtant tout dire. Extraordinaire, n'est-ce pas ?

En occident, on se veut plus explicite, mais on a aussi nos formules énervantes, comme celle qui nous rappelle instamment que « l'important est ce que nous faisons de ce qu'on a fait de nous ». Qu'importe l'auteur, puisque chacun, dans son style, fera de toutes façons varier le sens.

D'un côté la « volonté de puissance », « la poursuite de la supériorité », « le désir d'être Dieu » ; D'un autre côté, le complexe d'infériorité ou l'excuse, la mauvaise foi, l'attente infinie qu'il se passe enfin quelque chose.

Il y a des rencontres que chacun gardera secrètes, mais il y a un auteur dont ce réclame ce livre, c'est Alfred Adler, psychologue et philosophe.

Le jeune homme, dans notre dialogue, aura des tonnes de raisons de s'énerver ; l'important, c'est de lui offrir une amitié, un amour, sans arrière pensée, sans contre-partie ; ce qui devrait l'encourager à « ne pas se dépouiller de sa subjectivité ».

Être aimé ? Ce serait vivre la vie d'autrui. Et puis quoi ? Ce serait vivre selon le désir de l'autre, selon son rythme, sa cadence, son regard, devenant peu à peu son objet. Nous dirons que « tous les problèmes sont des problèmes interpersonnels », ou que « l'enfer, c'est les autres ». Non, vraiment, contentez-vous d'aimer inconditionnellement.

Une philosophie radicale, direz-vous ? Oui, si radicale veut dire diversité.

Être « là, à sa place », Être « utile à quelqu'un ». Petit scarabée, entends-tu ici normalité, enracinement, et « plus-value » pour la société française ? Laisse fuir ces mots d'ordre, et écoute ton sentiment subjectif. Il y a mille manières de se sentir utile à la communauté.

Je passe sur toutes les situations proposées, et même celle, hallucinante, où un personnage décide de chantonner en faisant la vaisselle, en pensant que c'est encore la meilleure chance pour que quelqu'un se décolle de la télé pour venir l'aider.

Ce qui nous amène à une autre variation de la philosophie de Alfred Adler, avec sa formule de la « résignation positive ». le jeune homme se dresse. Là encore, ce sont des choses entendues des milliers de fois, chacune dans son style.

« Qui dit résignation dit voir clairement, avec force d'âme et acceptation. Avoir une solide emprise sur la vérité des choses – c'est cela, la résignation »

Mais d'où vient la « vérité des choses », de la décision du possible et de l'impossible ? On dira que notre faculté de juger devrait dépendre de Dieu, c'est à dire de l'autre, n'importe quel autre. Mais ce serait vivre la vie d'autrui.

Relâchons « l'esprit de sérieux » : Saint Sophisme, priez pour nous ! Ou comme dit Alfred Adler, « La vie, d'une façon générale, n'a pas de sens. », avant de terminer par une dernière formule énervante : « C'est à l'individu d'assigner un sens à la vie, quel qu'il soit. »
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Un chef d'oeuvre qui devrait être mis entre toutes les mains ! Je ne saurais que trop vous conseiller de prendre votre temps pour le parcourir pour bien l'assimiler... Pour ma part je pense que j'en ferai une lecture annuelle. Ne vous fiez pas uniquement à son titre, ce livre apporte bien plus !
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Ce livre est une discussion psycho-philosophique entre deux hommes, définis comme étant un jeune et un philosophe. La lecture n'est pas désagréable pour peu qu'on n'ait pas de problème avec une façon un brin scolaire de présenter les choses : questionnement A, explication A, questionnement B, explication B, etc. Cette méthode permet de bien découper toutes les réflexions sous forme de chapitre thématiques, et d'apprendre étape par étape. C'est très clair et confortable.

Maintenant, contrairement à un cours de philo qui s'appuie sur les écrits et réflexions de plusieurs sources, on ne se concentre que sur Adler -moins connu que Freud ou Jung, ses contemporains. D'autres sont rapidement mentionnés, Freud revenant le plus souvent, uniquement pour construire la réflexion Alderienne en opposition. C'est donc un point de vue unique, et c'est sans doute ce qui m'a le moins plu dans la lecture. Il n'y a pas vraiment de débat : c'est une victoire par KO du philosophie sur le jeune, sans compromis (je suis convaincu qu'Adler a raison parce que xxx, j'ai donc raison, et si tu veux avoir raison, tu penseras comme moi désormais -pour simplifier à l'extrême ce qui m'a déplu).

Également, certains titres de chapitres peuvent être déroutants et extrêmement culpabilisants. Les personnes souffrant de troubles neurologiques pourraient par exemple se sentir pointées du doigts. Ajoutons à ça les personnes n'ayant pas (encore) survécu à leurs traumatismes, ou souffrant de dépression.

Somme toute, si la philosophie d'Alder se veut très positive et a pour vocation d'aider chacun à devenir meilleur, elle reste cependant parfois difficile à appliquer au quotidien. Néanmoins, quand on s'y met, c'est sûr qu'on est plus heureux. Aucun doute possible là-dessus, donc y jeter un oeil ne peut jamais faire de mal.

Enfin, je trouve que l'épilogue est vraiment très important pour apprécier le livre... Aussi je l'aurais mis en introduction plutôt qu'en conclusion, ne serait-ce que pour donner plus de vie et de profondeur aux deux protagonistes.

Je recommande cette lecture pour les curieux d'une philosophie moins populaire. le titre est un peu provocateur pour rien cependant, et un simple "avoir le courage d'être soi-même" ou "de s'accepter comme on est" c'était bien aussi. Moins vendeur sans doute ! :)
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
PHILOSOPHE : En psychologie adlérienne, le traumatisme est catégoriquement nié. C’était une position totalement nouvelle et révolutionnaire. Assurément la vision freudienne sur le traumatisme est fascinante. L’idée de Freud est que les blessures psychiques (les traumatismes) d’une personne sont la cause de son absence de bonheur actuelle. Lorsque l’on considère la vie d’une personne comme un vaste récit, il y a une causalité et un sens du développement dramatique facilement compréhensibles qui créent de profondes impressions et qui sont extrêmement séduisants. Mais Adler, qui nie l’argument du traumatisme, énonce : « Aucune expérience n’est en soi la cause d’un succès ou d’un échec. Nous ne souffrons pas du choc de nos expériences – ce qu’on appelle le “trauma” – mais nous en faisons exactement ce qui sert notre but. Nous nous autodéterminons par le sens que nous donnons à nos expériences. »
JEUNE HOMME : Alors nous en faisons ce qui sert notre but ?
PHILOSOPHE : Exactement. Réfléchis à ce qu’Adler veut dire lorsqu’il parle du moi qui est déterminé non pas par nos expériences mais par le sens que nous leur donnons. Il ne dit pas que l’expérience d’une calamité ou de maltraitance affreuse dans l’enfance, ou d’autres événements de ce genre, n’a aucune influence sur la formation de la personnalité ; son influence est grande. Mais, l’important, c’est que rien n’est réellement déterminé par cette influence. Nous déterminons notre propre vie en fonction du sens que nous donnons à ces expériences passées. Ta vie n’est pas quelque chose que quelqu’un te donne, mais quelque chose que tu choisis toi-même, et c’est toi qui décides comment tu vis.
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Je vous propose quelques passages pouvant mener à une réflexion :

-) L'important, ce n'est pas ce dont on a été doté à la naissance mais l'utilisation que l'ont fait de ce bagage.

-) Si ton style de vie n'est pas quelque chose que tu as eu à la naissance, mais quelque chose que tu as choisi toi-meme, alors il doit être possible d'en choisir un tout nouveau.

-) Ce n'est que lorsqu'une personne est capable de sentir qu'elle a de la valeur qu'elle peut avoir du courage.

-) Le plus grand de tous les mensonges vitaux, c'est de ne pas vivre ici et maintenant. Alors, rejette ce mensonge vital et braque sans crainte un projecteur puissant sur ici et maintenant.

-) Le courage d'être heureux englobe aussi le courage de déplaire.

-) La vie est comme une suite de moments appelés "maintenant". On ne peut vivre que dans l'instant présent.
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Il est vrai que personne ne souhaite être détesté. Mais regardez les choses sous cet angle : Que faut-il faire pour ne pas être détesté par qui que ce soit ? Il n'y a qu'une seule réponse : Il faut constamment jauger les sentiments des autres tout en jurant fidélité à chacun d'entre eux. S'il y a dix personnes, il faut jurer fidélité aux dix. Si l'on y parvient, on aura réussi, pour l'instant, à n'être détesté par personne. Mais à ce stade, une grande contradiction se profile à l'horizon. On jure fidélité aux dix personnes dans le seul but de ne pas être détesté. C'est comme un politicien qui est tombé dans le populisme et qui a commencé à faire des promesses impossibles et à accepter des responsabilités qui le dépassent. Naturellement, ses mensonges ne tarderont pas à être révélés au grand jour. Il perdra la confiance des gens et sa propre vie se transformera en une souffrance accrue. Et, bien sûr, le stress d'un mensonge permanent a toutes sortes de conséquences. Il faut bien comprendre ce point. Si l'on vit de manière à satisfaire les attentes des autres et que l'on confie sa propre vie à d'autres, c'est une manière de vivre où l'on se ment à soi-même et où l'on continue à mentir aux gens qui nous entourent.
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Lorsque l'on pense "Quand je suis avec cette personne, je peux me comporter vraiment librement," alors on peut réellement ressentir de l'amour. On peut être dans un état calme et assez naturel, sans éprouver de sentiments d'infériorité ou le besoin d'étaler sa supériorité. C'est cela, l'amour véritable.
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« Alors dansons pour de bon le moment présent, ici et maintenant, et vivons pour de bon. Ne regarde pas le passé, et ne regarde pas le futur. On vit chaque moment complet comme une danse. Nul n’est besoin de rivaliser avec qui que ce soit, et point n’est besoin de destination. Tant que tu danseras, tu arriveras quelque part.
JEUNE HOMME : Un « quelque part » que personne d’autre ne connaît !
PHILOSOPHE : C’est la nature de l’energeia. Si je regarde en arrière ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui, j’aurai beau essayer, je n’arriverai jamais à expliquer d’une façon satisfaisante pourquoi je suis ici et maintenant. Même si, à une époque, j’étais concentré sur l’étude de la philosophie grecque, il ne s’est pas passé longtemps avant que je ne me lance en parallèle dans l’étude de la psychologie adlérienne, et me voici, aujourd’hui, en grande conversation avec toi, mon irremplaçable ami. C’est le résultat de ces moments que j’ai dansés – c’est la seule manière de l’expliquer. C’est lorsque tu auras dansé pour de bon et pleinement chaque instant présent que tu comprendras le sens de ta propre vie. »
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