À l'instar des
petites mythologies belges,
Jean-Marie Klinkenberg, propose, en duo avec le Rossel 2017 (Ulg), une imagerie de sa ville vue d'un oeil critique et ironique. Une lecture adaptée aux Liégeois et familiers de l'endroit. On y dépasse heureusement les lieux communs de la Cité Ardente et l'autochtone s'étonnera – oufti ! – de ne pas la connaître avec cette perspicacité. Et c'est bien observé : les auteurs signalent même les «vestales», ces dames qui stationnent à côté des chauffeurs de bus (copines, épouses, maîtresses ?), qui dédaignent l'interdiction de stationner sur la plate-forme. Ou encore, depuis le Parc de la Boverie, cette étroite minuscule maison du Quai de Rome, coincée entre deux buildings, qu'on pensait être seul à avoir repérée : elle serait occupée par un relieur d'art.
Comme dans les mythologies précédentes, un chapitre est consacré à l'illusoire identité objective (liégeoise ou autre) et aux mécanismes du discours principautaire qui donnent sens aux pratiques des citoyens de Liège.
Amusant et fin, ce recueil n'a rien de définitif, précisent les auteurs, Liège est plurielle et ne leur appartient pas.
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