L'oeuvre s'ouvre sur une hécatombe inexpliquée dans un centre commercial chinois – j'ai eu envie de dire : ça commence mal. Puis, nous suivons quatre personnages, des adolescents, dont la vie va être bouleversée parce qu'ils vont être kidnappés pour devenir des agents secrets. Dans ce but, les recruteurs ne reculent devant rien, et n'hésitent pas à tuer/massacrer/supprimer/kidnapper les proches de leurs futurs espions – et là, cela devient sanglant.
le thème de l'ado espion a déjà été traité par
Anthony Horowitz et bien que j'aie lu Stormbreaker et Pointe blanche (les deux premiers tomes des aventures d'Ale Rider) il y a près de quatre ans, je me souviens tout de même que les livres étaient mieux écrits et que les intrigues n'étaient pas aussi nauséeuses. En effet, personne, dans le roman, ne s'élève contre ses scènes barbares, elles sont au contraire ressenties comme étant parfaitement normales, obligées, voyons, il n'y a rien d'abominables à torturer puis tuer une jeune femme qui vient d'accoucher – et là je me suis demandée qui avait un problème, moi ou le narrateur.
Bien sûr, j'ai lu des romans policiers sanglants – ce qui ne veut pas dire qu'aucun personnage ne ressentait un minimum de compassion ou d'empathie pour les victimes. Je n'ai jamais lu un roman dit «de littérature de jeunesse» aussi atroce.