Est-ce une fiction ou une autobiographie pamphlétaire quasiment dédié au MAL et aux mâles ?
L'auteur nous laisse entendre qu'il va chercher des réponses à l'autre bout du monde. Fonctionnaire, il accepte une mutation très bien payée et pense que la Nouvelle-Calédonie, l'île de l'éternel printemps, va lui offrir calme et beauté. Mais c'est Monaco qui s'invite dans ses pensées et les souvenirs nauséabonds reviennent le hanter. Au point de risquer de tuer un homme ?
Si Nouméa nous est présentée de façon abrupte et sans indulgence envers ses habitants, cruellement mais sûrement exactement décrits, les Blancs, les Jaunes et les Ombres, ce n'est rien par rapport à Monaco où l'on ne trouvera aucun des attraits communément mentionnées dans les brochures touristiques ou people. Mais à la lecture du récit des vacances passées là-bas, j'ai bien compris que ce n'était pas le propos de l'auteur.
Par traits acérés, l'auteur nous dépeint une société qui n'existe pas pour les gens ordinaires, un monde où l'argent n'est pas seulement roi mais aussi dieu des plaisirs et des relations, directeur de pensée, et maître des sexes masculins ne trouvant que l'homosexualité pour être dignes de s'exprimer.
On sent la culture et la rigueur sous la plume de l'auteur, l'envie d'aller au plus près tout en gardant un semblant de pudeur, le besoin de dénoncer comme pour s'absoudre de juste avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.
C'est un recueil plus qu'un roman, c'est un « porter à connaissance » d'un fonctionnaire voulant informer le lecteur innocent des turpitudes érigées en règles de vie d'un certain monde. C'est réussi.
Je remercie
Sébastien Kulemann pour sa confiance ; je sais que son second roman fera aussi s'affronter deux univers, peut-être vous en parlerai-je en fin d'année...
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