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Ce livre est intéressant Laclvetine( qui est aussi l'éditeur de Leïla Slimani chez gallimard) y entreprend un histoire familial en partant de celle de sa soeur morte de noyade, à vingt ans en 1968 c'est aussi pour lui l'occasions de revenir sur sa carrière dans l'éditions et les rencontres marquante d'être disparus dans sa vie. J'ai trouvé ce livre intéressant, quoiqu'un peu nostalgique. Il faut lire je pense "une amie de la famille pour comprendre toute l'histoire. c'est le livre précédant.



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Laclavetine est pour moi un auteur local, j'ai déjà eu le plaisir d'échanger avec lui au cours de soirées de présentations. La sensibilité qui émane de ses propos se retrouve dans ses romans. Celui -ci m'a d'autant plus interpellée que j'ai dans mon vécu personnel une douleur similaire à celle dont il a fait le thème de son roman.
Comme il s'est inspiré des mots de Simone de Beauvoir, je me permettrais d'en faire aussi ma nourriture du jour :
" Il y a des jours si beaux qu'on a envie de briller comme le soleil, c'est à dire d'éclabousser la terre avec des mots ; il y a des heures si noires qu'il ne reste d'autre espoir que le cri qu'on voudrait pousser... Sans doute, les mots universels, éternels, présence de tous à chacun, sont-ils le seul transcendant que je reconnaisse et qui m'émeuve. Ils vibrent dans ma bouche et par eux, je communique avec l'humanité. Ils arrachent à l'instant et à sa contingence les larmes, la nuit, la mort même, et les transfigurent"
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La vie des morts est un livre émouvant que l'auteur consacre à sa soeur Annie, emportée par une vague en 1968 alors qu'elle se trouve avec ses frères sur les rochers de la Chambre d'Amour à Biarritz. Elle a 20 ans. Gilles, son amoureux, survit. le silence sur cette disparition s'installe pendant 50 ans dans la famille Laclavetine. Quand en 2019 paraît Une amie de la famille des personnes qui ont connu Annie se manifestent auprès de l'auteur. Tout ce que Jean-Marie Laclavetine recueille alors au cours de ses échanges avec des témoins, « ce sont des fils qui re rejoignent pour former la trame d'une tapisserie ». La vie d'Annie devient un récit par la force des mots qui offrent une nouvelle vie aux disparus. La littérature a « une mission d'agent de liaison. » Dans ce livre, l'auteur s'adresse à sa soeur, il lui raconte la vie après elle, avec Jacques Fagalde, un des surfeurs qui a repêché le corps d'Annie, il reconstitue en 2019 les moments du drame et comprend alors que lui, sa soeur, leurs frères et Gilles ont été trompés par le calme apparent de la mer le jour de la tragédie. Même si « la littérature ne répare pas », une fête rassemble en juillet 2019 ceux qui ont connu Annie. Et comme la littérature permet « d'arracher les larmes, la nuit, la mort à la contingence de l'instant , (et de ) les transfigurer », l'auteur redonne vie dans le récit à nombre de ses amis morts.
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Il y a quelques mois, la lecture du livre de Jean-Marie Laclavetine, « Une amie de la famille », m'avait bouleversée tant par le récit qu'il narrait bien évidemment, que par la qualité de son écriture et la capacité qu'elle avait à nous toucher au plus profond de nous mêmes. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, je n'en gardais pas une sensation de tristesse mais plutôt la douceur et la sincérité de l'hommage rendu à cette soeur adorée et disparue bien trop tôt sur cette plage.
Dans « La vie des morts », l'auteur choisi d'engager un véritable dialogue avec cette soeur disparue. Il s'adresse à elle et lui relate les rencontres qu'il a faites, depuis la publication du roman précédent, avec des personnes l'ayant contacté parce qu'elles ont connu sa soeur Annie ou parce qu'elles étaient présentes ce jour de juin où eut lieu son accident. Il lui présente aussi, en évoquant de nombreux et de beaux souvenirs, les amis disparus qui ont marqué son existence et qu'Annie n'a pas eu la chance de connaître.
Les mots sont doux, les souvenirs tendres et la lecture est belle, au point qu'il est difficile de quitter ces pages lorsque le roman s'achève.
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Comment vit-on avec la mort ?
"Les mots peuvent offrir une nouvelle vie aux disparus", répond JM Laclavetine empruntant cette phrase à Béatrix, une amie de sa soeur qu'il décide de rencontrer à Bayonne..
Dans ce long dialogue avec sa soeur Annie disparue en1968, l'auteur propose une suite à son précédent roman intitulé Une amie de la famille dans lequel il parlait pour la première fois de la dispartion de sa soeur, de cinq ans son aînée.
Le récit alterne entre références littéraires et évocations d'amis communs eux aussi anéantis par la disparition d'Annie.
J.M Laclavetine emmène le lecteur sur des chemins qui lui sont familiers, qui évoquent à leur tour le souvenir de ses propres disparus.
Un lecteur lui écrit : "Tu es devenue le visage universel de nos douloureuses absences."
Jacques Brel avec son "On n'oublie rien, on s'habitue c'est tout.", donne le ton.
L'auteur découvre alors ceux qu'il ne connaissait pas et qui constituaient l'entourage intime d'Annie.
Beatrix, Patrick, Gilles, Lydie...et d'autres.
Il découvre ainsi une nouvelle Annie dont le personnage échappe à la famille, "(...) une jeune femme tourmentée voire suicidaires - pour Béatrix - confiante en l'avenir, souriante à la vie et aux autres - pour Patrick-"
Qui était Annie ?
"Entre la vie et le rêve, il existe une troisième chose. Devine laquelle" conclut l'auteur en citant ces vers de Antonio Machado.
Je ne peux m'empêcher de penser que J.M Laclavetine est un écrivain "capable de faire donner tour à tour ou simultanément (dans le même roman) l'orchestre symphonique, l'orphéon de village, la quatuor de chambre et le tam-tam de brousse."
Qualité qu'il attribue à L.F Céline dans les pages du récit.
Premier roman de J.M Laclavetine lu durant l'été 2021.
Merci pour ce moment de lecture.
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La vie des morts de Jean-Marie Laclavetine fait partie de ces livres qui se nourrissent de la sève d'une souche portée déjà par le tuteur d'un ouvrage publié 2 ans auparavant sous le titre Une amie de la famille. Les deux parlent d'Annie, disparue accidentellement le 1er novembre 1968, emportée par une vague sur une plage de Biarritz. Cinquante ans après ce drame, l'auteur tente de redonner vie aux souvenirs d'une époque qui n'appartient plus qu'à un « tombeau de silence » où gît désormais cette grande soeur absente. Arrivera-t-il à lever cette malédiction et prononcer enfin son nom ? C'est tout le sens de ce récit frissonnant d'émotion sous l'empreinte d'une présence qui n'ose s'écrire qu'avec une timide plume par le petit frère qu'est Jean-Marie Laclavetine.

Lire la suite :
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Ce livre fait suite à "Une amie de la famille", hommage à Annie la soeur de l'auteur, emportée en pleine jeunesse par une vague scélérate. La parution de ce livre avait suscité de la part de ses lecteurs, des réponses, des questions, des témoignages des proches d'Annie et des témoins du drame. L'auteur s'adresse donc ici à sa soeur en témoignant de ce que, durant sa courte vie, elle a pu imprimer dans la mémoire des vivants. C'est aussi une démonstration de la puissance de la littérature qui en l'occurrence a tué le silence familial sur ce drame.
Mais l'auteur va plus loin : il fait revivre tant de ses propres amis eux aussi disparus, ce qu'il appelle son « petit Panthéon portatif », ceux qu'Annie n'a pas pu connaître, une superbe galerie de portraits.
Le livre est semé de citations, d'Aragon à Rutebeuf, comme ça, mine de rien, parfois sans les guillemets d'usage, au lecteur de les dénicher. Je n'ai cessé de penser à la lecture à ces vers De Lamartine, non repris dans le livre et chantés par Brassens  :
"C'est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants :
Ils tombent alors par mille,
Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs,
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
A l'approche des hivers. "
Un livre émouvant, sensible, intelligent, un hommage à l'amour, à l'amitié, et à la vie.
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L'auteur avait dédié son dernier ouvrage, Une amie de la famille, à sa soeur Annie, morte noyée emportée par une vague à l'âge de 20 ans. Il revient avec délicatesse et pudeur sur les effets de ce livre sur son entourage et celui de sa soeur décédée qui se met à réapparaître dans sa vie grâce à cette dernière publication. Un témoignage vibrant, tout en émotion... Une pure merveille !
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Dans ce récit bouleversant, JM Laclavetine fait revivre sa soeur Annie plus de cinquante ans après sa mort, semble-t-il pour conjurer sa propre peur de la mort. Un récit qui semble quémander l'empathie du lecteur en faisant renaître chez lui ses propres souvenirs de deuils.
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Tout comme j'avais adoré la lecture d'Une amie de la famille, j'ai aimé celle de la vie des morts. Tout comme j'avais trouvé le titre du premier ouvrage excellent, j'ai admiré aussi l'esprit du second. Jean-Marie Laclavetine y poursuit sa conversation imaginaire avec Annie, son « impérissable frangine » après les cinquante années de silence qui ont suivi sa disparition brutale en 1969. Et c'est magnifique. Bien au-delà du silence familial brisé, beaucoup de lecteurs ou d'anciennes connaissances ont été touchés par la minutieuse enquête qui redonnait une vie littéraire à la soeur de l'écrivain. Leur parole s'est aussi libérée sous forme d'innombrables messages, « de lettres reçues, de rencontres inattendues », trop de coïncidences et de surprises pour que Jean-Marie Laclavetine puisse en rester là. L'écrivain y a senti « la puissance mystérieuse de l'écriture », ce qu'elle rend possible, ce qu'elle ne répare pas, mais « ce qu'elle délivre ou dénoue ». Il fallait maintenant qu'il raconte à sa soeur tout ce qui s'était passé sans elle ou grâce à elle, les livres qu'elle ne lirait jamais, les personnes qu'elle ne rencontrerait jamais. Il a donc décidé de reprendre la plume pour prolonger presque naturellement le récit précédent et rendre compte cette fois de la surprenante et étrange présence dans nos vies des êtres chers qui nous ont quittés. On pourrait craindre un récit cafardeux, mélancolique ou déprimant et qu'on trouve d'ailleurs par moment, celui d'un homme qui « avance vers une défaite annoncée ». Mais si l'on y rencontre de nombreux trépassés hauts en couleur, réels ou fictionnels, qui ont compté pour l'écrivain, le ton quoique nostalgique n'a rien de lugubre ni d'indécent. Bien au contraire, l'écrivain y boit à la mémoire de ces chers disparus (à la santé de nos morts si j'ose dire), les invite à table pour passer un bon moment, parle d'eux avec tendresse et simplicité, en termes pudiques et joyeux, dresse de magnifiques portraits de ses intimes (Georges Lambrichs, Roger Grenier ou François Cavanna) en les plantant comme des arbres dans un jardin vivant. Bref, un magnifique livre sur l'amitié et sur comment l'entretenir (« parler de tout et surtout de rien »), sur la nécessaire fraternité des endeuillés pour conjurer la peur de mourir, sur la mouvance des souvenirs et le caractère trompeur ou farceur de la mémoire, sur le pouvoir spirituel de la littérature qui ne guérit de rien, ne ressuscite personne, mais qui permet grâce aux mots de relier « les vivants entre eux, et les vivants aux morts ». Un récit sur les morts qui revitalise.
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