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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Benjamin Lacombe nous propose une nouvelle version du mythe d'Ondine.
Le chevalier Hans de Ringstetten s'éprend de la belle naïade mais, une fois le couple revenu au château, la rivalité qui oppose Ondine et Ursule (fille adoptive d'un duc) causera leur perte...
Un conte mélant fantastique et tragique, porté par les illustrations pleine page et l'utilisation de calques, à conseiller dès 10 ans.
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Un superbe légende à la fois romantique et cruelle superbement illustrée par Benjamin Lacombe. de grandes illustrations, des pages transparentes, du beau travail qui va faire connaître cette vieille légende.
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Belle histoire, beaux dessins, belle écriture... magnifique livre.

Les illustrations de Benjamin Lacombe sont évidement superbe et vont très bien avec le style du récit.
L'histoire belle et tragique d'une jeune esprit des eaux qui, trahit par une amie proche et orgueilleuse, se fait rejeté par son mari aimant, qui n'en pouvant plus des dons venant des origines d'Ondine. Cela bouleversa alors leur vie, au beau chevalier s'en voulant et à la belle Ondine, déchiré par cette séparation brutale.
Moi j'ai trouvé une ressemblance assez frappante avec l'amie jalouse d'Ondine, Ursule, et avec Mère Gotlle*, fausse mère de Raiponce, autant physiquement que mentalement.
Se faisant passer pour une jeune femme heureuse de l'union de ces 2 "amis", mais qui finalement, essaie de déstabiliser le chevaliers, qui commence à réfléchir au reproche d'Ursule. Car se qu'il faut savoir, c'est que Ursule avait déjà beaucoup d'espoir envers l'amour qu'elle portais au chevalier (se qui paraissait prévenant vu le type de l'histoire).
Mais l'histoire fini d'une belle façon pour le chevalier (en dehors du fait qu'il meurt)

*: je ne suis pas sur mère Gotlle s'écrive ainsi.
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Plongez dans le mythe d'Ondine à travers l'adaptation et les illustrations sensuelles et romantiques de Benjamin Lacombe.

« Ondine, je t'aime ! Je t'aime ! Jamais je ne te quitterai ! » Hans à Ondine, p.16

Vous l'avez compris, le mythe d'Ondine nous parle d'amour. Benjamin Lacombe reprend la légende alsacienne en s'inspirant du conte de Friedrich de la Motte-Fouqué écrit en 1811 et de la pièce de théâtre de Jean Giraudoux de 1939, s'inspirant elle-même du conte de Fouqué.

Un chevalier, Herr Hans Ringstetten, s'égare dans la Forêt-Noire, qui est maudite, remplie de spectres. Désespéré, ne retrouvant pas son chemin alors que la nuit tombe, il rencontre un vieil homme qui lui propose de l'héberger et de lui offrir un bon repas. Hans accepte, soulagé. Il fait ainsi la connaissance de sa femme, Eugénie, puis de leur fille adoptive, Ondine, espiègle et enfantine, mais divinement belle. Alors qu'une inondation autour de la maison rend impossible le départ de Hans, le poussant ainsi à rester plusieurs jours chez la famille d'Ondine, ces deux jeunes gens justement se rapprochent, laissant poindre des sentiments nouveaux et réciproques. L'Amour naît entre Hans et Ondine, et cette dernière, à la stupéfaction de ses parents, change petit à petit. Jeune fille malicieuse et sans aucune tenue, elle devient une jeune femme gracieuse, polie, retenue. Mais cette mystérieuse transformation n'inquiète pas le jeune chevalier qui n'en devient que plus amoureux encore, si bien qu'il demande la main d'Ondine. Mais cette jeune fille à l'allure si charmante et gracieuse, si belle et fantasmatique, cache un terrible secret. Après l'avoir révélé à son amour, voudra-t-il toujours d'elle ? L'aimera-t-il, pour toujours ?

Chevalier, duc, duchesse, créatures fantastiques, amants, tout nous conduit vers le conte merveilleux. Mais bien plus que ça, cette adaptation de Benjamin Lacombe nous fait voyager dans les méandres de l'Amour : amour passionnel, impossible, jalousie, rivalité, trahison, mort, etc. Et nous parle du passage du monde de l'enfance à celui de l'adulte. Cette histoire romantique tragique et alambiquée n'est pas sans rappeler La petite sirène d'Andersen ou encore Roméo et Juliette de Shakespeare par exemple.

Illustrations sensuelles et narratives.

Les illustrations de Benjamin Lacombe dans cet album sont véritablement romantiques. Il dit s'être inspiré du courant de peinture pré-raphaélite du XIXe siècle (comme pour ces derniers albums), et donc d'artistes comme Millais, Hunt, Rossetti, etc. Les dessins sont donc de couleurs assez vives, avec un grand sens du détail.

On le voit par exemple avec le personnage d'Ondine : ses cheveux rouges flamboyant illustrent bien la nymphe impétueuse du début. Ils sont libres, longs, vifs, dégagent une sensualité et font d'elle une 'femme-enfant' au caractère bien trempé. de plus, les traits du personnage rappellent l'eau, encore une fois avec les cheveux d'Ondine qui paraissent si souples, fluides, ondulants et longs tels un cours d'eau. Sa peau blanche trahie sa véritable nature et fait référence à la transparence de l'eau, tout comme la couleur de ses yeux (bleus-gris) et ses traits fins et délicats. Cela contraste bien avec ses cheveux rouges rappelant la force de l'eau qui peut être dangereuse et aussi à la couleur de la passion amoureuse.

À l'inverse, les traits du personnage Ursule (la belle jeune femme orgueilleuse et rivale d'Ondine) sont moins fluides, plus stricts. Ses cheveux sont noirs, bien coiffés, sa peau est mate, ses yeux marrons. Ainsi, ce personnage représenterait plus l'élément de la Terre. On le remarque aussi par les grosses racines qui l'accompagnent sur les dessins, illustrant ainsi de quelle manière elle accapare Hans par ses manipulations.

Il utilise également des feuilles de calques imprimées qui ont une fonction narrative, notamment lorsque Ondine flotte sur les eaux ou plonge dedans. Lors des périodes tragiques ou des cauchemars de Hans, les couleurs se font plus ternes, assez glauques voir morbides. Elles sont bleutées sombres, avec des touches de blancs. On voit un réel travail au niveau du dessin, du détail. Il y a une cohérence entre le récit et les illustrations qui ont parfois un vrai rôle narratif.

Benjamin s'inspirant du préraphaélisme, peaufine les détails, ne laissant rien au hasard. Les dessins sont réalistes, emprunts de beauté et de romantisme. L'histoire vous fait voyager et découvrir l'amour, le monde adulte et ses côtés pas toujours féériques. Un conte intemporel !

Pour qui ?

L'album s'adresse à un public averti. D'abord pour une raison pratique : il contient des feuilles de calques fragiles, facile à déchirer. À ne pas confier donc à des enfants en bas-âges, sauf s'ils sont accompagnés, pour admirer les dessins. Ensuite, il y a beaucoup de textes, comme un conte, bien que l'image reste prédominante : illustrations pleine page et parfois même sur double page.

De plus, les thèmes abordés comme l'Amour, la jalousie amoureuse, le passage à l'âge adulte et autres, me semblent difficiles à saisir pour les plus petits, mais très pertinents pour les plus grands ! Ainsi, je conseillerais cet album à partir de 8 ou 9 ans. En tout cas, il charmera aussi les plus grands...

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Si vous aimez tout ce qui se rapproche du fantastique, je vous conseille, dans un genre plus féerique et tout aussi merveilleux, L'herbier des fées, de B. Lacombe et Sébastien Pérez : existe en version papier et numérique !
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Alors qu'il traverse une forêt sombre dans une ambiance on ne peut plus germanique, le preux chevalier Hans de Ringstetten rencontre Ondine, une magnifique jeune fille dont il tombe fou amoureux. Mais Ondine n'est pas n'importe quelle jeune fille: en effet, Ondine est un esprit de l'eau, et elle est donc dépourvue d'âme. La seule façon pour elle d'en avoir une, c'est d'être aimé d'un homme. Hans et Ondine se marient, et vont vivre ensemble dans un château où se trouve aussi Ursule, l'ancienne fiancée de Hans, qui, même si elle semble prétendre le contraire, n'a pas accepté de se faire rejeter ainsi... Jusqu'où cette jalousie va t'elle la conduire?


Commençons par Ondine: Ondine est un personnage assez complexe, en raison de sa nature d'esprit. On la découvre donc en tant qu'esprit sans âme, mais aussi en tant que jeune femme profondément éprise de son amoureux. le contraste entre ces deux aspects de l'héroïne est marquant, et j'ai beaucoup aimé le fait que, malgré le fait que l'histoire soit assez courte, les personnages soient aussi creusés et fouillés. Ondine est un personnage très attachant, que j'ai adoré.

J'ai beau avoir 20 ans, j'aime toujours autant les histoires pour enfants, et Benjamin Lacombe a vraiment un don pour proposer des histoires qui plaisent à tous, quel que soit l'âge. Voici ce que j'ai donc aimé dans Ondine:

-Tout d'abord, en faisant abstraction des illustrations (dont je parlerai dans un instant!), j'ai trouvé l'histoire magnifique. Je suis assez sensible aux contes en général (mon côté "enfance", probablement!), surtout quand l'issue n'est pas forcément heureuse. Ondine est une histoire avec une vraie profondeur!

-Les illustrations, comme toujours magnifiques, font de ce livre une petite oeuvre d'art. J'avoue avoir du mal à imaginer Benjamin Lacombe faire quelque chose de moins beau que ce qu'il fait toujours, et Ondine est vraiment un livre superbe. Un gros point fort pour moi: l'utilisation de papier calque (ou quelque chose s'en approchant) qui accentue le côté "liquide" de certaines illustrations.

En bref, je suis très admirative du travail à la fois au niveau de l'histoire mais aussi de la réalisation générale du livre, et je le conseille à tous, comme tous les livres de Benjamin Lacombe!


Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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Ondine, jolie nymphe aux cheveux roux tombe amoureuse d'un beau prince égaré dans la forêt ensorcelée. Cet amour lui donnera une ame humaine mais il devra durer toujours sinon les conséquences en seraientt terrible.
Une histoire tragique et millénaire...
Les illustrations de Benjamin Lacombe sont comme toujours magnifiques et très travaillées, les calques insérés devant certaines images donne une lumière toute "aquatique" à l'ensemble.
Un album pour les plus grands, l'histoire est longue et complexe.
J'ai adoré !!!!
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Le conte Ondine illustré par Benjamin Lacombe est magnifique. On découvre la légende tragique d'Ondine, nymphe attirée par la vie humaine, qui se perd dans les méandres de l'amour. le coup de foudre entre elle et le chevalier Huldebrande va se transformer en affrontement avec sa rivale Ursule, envieuse de notre héroine rousse : l'eau s'opposant à la terre
Ici , vous nous trouverez pas les dénouements traditionnels des contes où les chevaliers et les princes se marient avec leur promise… Non, un destin funeste attend le couple…

Benjamin Lacombe illustre parfaitement ce récit amoureux qui glisse vers la tragédie par un jeu de couleurs et de calques bien pensé. La superposition des calques et des pages illustrées met en avant le génie de Benjamin Lacombe qui nous plonge dans le mileu aquatique d'Ondine. Son coup de crayon est reconnaissable au premier coup d'oeil et on se laisse porter au fil des pages par ce drame amoureux.

Ce livre est un vrai petit bijou que je garde précieusement car Benjamin Lacombe m'a dessiné le petit lapin aux yeux rouges que j'adore en dédicace…

Lien : http://mapetitebibliotheque...
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L'histoire est assez sombre mais j'ai adoré. Je l'ai lu à ma petite fille de 6 ans. J'avoue qu'elle n'en a pas forcément compris toutes les subtilités notamment en ce qui concerne les relations entre Hans, Ondine et Ursule, mais elle a quand même beaucoup aimé.
De mon côté, je me suis demandée tout au long de ma lecture si les textes avaient été écrits par Benjamin Lacombe. J'ai donc mené mon enquête qui a été super difficile (en moins de 5 minutes, j'avais ma réponse) de ce que j'en ai lu sur le blog de l'auteur, il semblerait qu'il se soit inspiré du texte original de Friedrich de la Motte-Fouqué ainsi que de la pièce de Jean Giraudoux; et je trouve que c'est une grande réussite. La lecture est fluide et rapide malgré le nombre de mot qui compose l'histoire: je redoutais que l'attention de ma fille ne tienne pas la distance mais elle a été captivée autant par le récit que par les dessins.

Les illustrations sont absolument sublimes. Les couleurs restent sobres malgré les cheveux rouges d'Ondine qui, ne ménageons pas nos mots, en jettent. J'ai adoré le principe des calques superposés sur les images, ça donne une sensation de flou puis de progressivement distinct pour arriver à une image à la fois travaillée et fascinante. J'aime énormément la manière dont les vagues sont dessinées, ça me fait beaucoup penser à celles qu'on trouve dans bon nombre d'estampes japonaises.
Décidément, je suis fan.

En conclusion, cet album m'a ravi, autant que tous ceux que j'ai lu de cet illustrateur. J'ai adoré, et j'ai hâte de découvrir le prochain qui sera Madame Butterfly.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Benjamin Lacombe revisite le célèbre mythe de l'ondine, le génie des eaux dans la mythologique germanique ou alsacienne. Contrairement à la version d'Andersen qui fait davantage référence à l'Ondin, proche de la sirène ou du triton, l'Ondine de Benjamin Lacombe est plus proche de la nymphe ou de la naïade.
Les nymphes ne fréquentent pas la mer, mais les eaux douces (rivières, fontaines) et n'ont pas de queue de poisson. Durant l'été, elles aiment se tenir assises sur la margelle des fontaines, et peigner leurs longs cheveux avec des peignes d'or ou d'ivoire. Elles aiment également se baigner dans les cascades, les étangs, et les rivières, à la faveur des jours radieux d'été. On dit que celles qui ont les cheveux couleur d'or possèdent de grands trésors qu'elles gardent dans leurs beaux palais immergés.

L'ondine de Benjamin Lacombe est une créature qui a été échangée contre un bébé à la naissance et est dépourvue d'âme. L'histoire sera donc centrée sur cette quête. Avoir une âme implique pour l'ondine de se faire aimer par un humain. Il sera donc question d'amour dans ce conte.

L'intérêt principal de ce roman graphique, outre la revisite du mythe de l'ondine réside dans le magnifique travail d'illustrations par Benjamin Lacombe qui, à travers un jeu de calques, fait émerger toute la sensualité et la transparence de l'univers aquatique dans lequel évolue l'ondine.

N'hésitez pas à visionner les différentes photos qui sont un extrait des illustrations de ce roman graphique.

J'ai passé un excellent moment de lecture et de découverte de ce conte, que ce soit à travers le texte, très poétique, les illustrations et le travail des calques.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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A Noël, L'Herbier des fées m'avait l'air d'être une énorme pompe à fric avec sa version papier, très travaillée mais très plate, et sa version numérique, juste invivable à cause du menu bloqué par les développeurs et à cause de la lourdeur des pages. Ce mois-ci, Benjamin Lacombe revient avec un album plus personnel et qui reste malgré tout ouvert à tous. Tragédie façon mythologie allemande, sensualité des êtres de l'eau, symbolisme et couleurs propres au romantisme, tout est là pour nous offrir un bel album sur le mythe des ondines.

Dès les premières pages, ce n'est pas à Giraudoux que je pense mais à la Loreley qui séduit sur son rocher, à la petite sirène qui cherche à avoir une âme, à Brünehilde la Valkyrie qui ne supporte pas l'infidélité de son amant. le chevalier se nomme Hans de Ringstetten. J'ai tout de suite pensé à Hans Christian Andersen et à l'anneau (ring) des Nibehungen.
Loin d'être une simple retranscription, Benjamin Lacombe a remué tout un mythe pour créer sa propre version du conte, de la légende. J'ai été très touchée par l'histoire et par les illustrations. Nous sommes plongés au coeur d'un univers aquatique où tout est source de volupté et de chaude humidité. Un album qui reprend les lieux communs de la féminité pour nous faire découvrir le combat de deux femmes : l'être de l'eau surnaturel qui obtient une âme neuve et l'humaine capricieuse dont l'âme est déjà trop pervertie.

[...]
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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