Lu, dévoré, adoré. Voilà comment je peux qualifier ma lecture de ce roman. Au début, on se demande où l'auteur veut nous emmener, et très très vite, on est au coeur de l'histoire, avec ces accidents mortels qui arrivent à certains écrivains, et cette famille très spéciale, que sont les Dourakine.
Je peux pas trop en dire pour ne pas dévoiler toute l'intrigue, mais j'ai été franchement emballée. C'est drôle, mordant, on s'attache à tous les membres de cette famille très haute en couleur, et j'avoue que j'ai ralenti plusieurs fois le rythme de ma lecture, pour la savourer d'avantage. Mais en même temps, je voulais savoir.
Qui était derrière ces meurtres ? Comment va se débrouiller Honoré ? Quelle direction va prendre sa carrière d'écrivain ?
Bref, c'est juste un roman incroyable, terriblement efficace et prenant, qui a un charme fou, à travers notamment cette caricature du monde littéraire. Une lecture que j'ai savouré avec délectation.
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L'écrivain doit écrire pour l'amour de l'art.
Exclusivement. Les auteurs assurent suer sang et eau pour le plaisir des mots et se moquer des chiffres. Rien n'est plus faux. Tous, moi le premier, nous roulerions par terre pour vendre la même quantité d'exemplaires que Guillaume Musso, d'autant que chacun d'entre nous est persuadé d'écrire dix mille fois mieux, bien que nous vendions dix mille fois moins.
J'étais persuadé que mon expérience de vie valait largement toutes les master class. J'évolue depuis ma naissance dans un univers où l'on s'insulte par citation de Tolstoï et où l'on énumère en rimes les courses du marché, je n'allais pas m'abaisser à lire un manuel conçu pour des gens qui découvrent la différence entre un prologue et un protagoniste.
Nous sommes romanciers, de père en fils. De gré ou de force. Comme ma mère, vouée initialement aux microscopes et qui patauge depuis vingt-trois ans dans des intrigues sanglantes.