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EAN : 9782072949999
384 pages
Gallimard (06/01/2022)
3.34/5   83 notes
Résumé :
Kit Capriol a perdu son mari dans les attentats du 11-Septembre à New York. Leur fille Zoey est née neuf mois après le drame.
Aujourd’hui, actrice courant les castings, Kit doit payer les traites de l’appartement de Manhattan, et surtout les faramineuses notes d’hôpital de Zoey : un soir dans le métro, celle-ci, témoin d’un horrible accident, est tombée dans un coma profond dont elle n’est toujours pas sortie.
Kit mène donc une activité parallèle pour ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un roman qui pourrait bien susciter des discussions entre ceux qui vont le trouver plutôt " particulier " et ceux qui vont y voir l'habileté d'un auteur dont le premier titre , " Noyade " , n'avait déjà laissé personne indifférent, dans un sens comme dans l'autre .
Dans cette fiction , Kit Capriol , une comédienne de "seconde zone " doit faire face à des drames personnels : son mari est décédé ,il y a dix - huit ans ( déjà ) , dans les terribles attentats du World Trade Center et sa fille Zoey est dans le coma depuis trois ans suite à un accident . de quoi, avouons - le , être très perturbée . Les frais médicaux sont tels ( vive la sécu française ) que Kit se lance dans une activité lucrative , la mise en relation de personnes avec leurs chers disparus .Et ça marche ! Et ça rapporte ! Mais , ça attire aussi l'attention de la police . La Médium est sur la sellette !
D'abord , j'ai trouvé ce choix original , sortant du cadre conventionnel .Le choix d'un récit qui fait " flirter " ( pas si loin , la Saint Valentin ...) réalisme et fantastique , un peu ( un peu seulement quand même ... ) à la façon d'un Maupassant , les deux genres se mêlant pour créer une confusion dans laquelle le doute nous envahit en permanence , nous condamnant à " errer " éternellement dans des limbes ouatées , cotonneuses , floues ....anxiogènes. BBBrrr...
On rencontre des personnages du monde des vivants retrouvant , par l'intermédiaire de Kit celui , irrationnel des morts .Des scènes se répètent et l'on se prend rapidement à douter : Traumatisme profond ,dépression, choc psychologique , alcool , Alzheimer , qu'est ce qui peut bien guider Kit vers et dans un monde aussi " chamboulé " ?.Oui , c'est une ambiance lourde , étouffante qui caractérise cet ouvrage , plus que les " actions" elles - mêmes. On se débat et on s'enlise dans un univers poisseux , pas forcément glauque mais pas loin , et ce , du début à la fin ...Veinards , les apnéistes !
La belle ( pour moi ) couverture prendra son sens au cours des pages où il est à signaler que la police d'écriture est très confortable ( taille ) et où les chapitres courts font avancer le récit rapidement . Je dirai que nous avons là un petit roman dont le volume a été " gonflé " par de " subtils subterfuges de présentation " .m le prix du " bébé " , lui , " naviguant " toujours dans les mêmes eaux...d'où un rapport qualité- prix sans doute un peu élevé.
Non dénué d'intérêt, ce récit est bien écrit ( traduit ) , bien construit et se lit ( très ) vite .Sans doute ne convenait - il pas de le faire durer davantage au risque pour l'auteur de ne plus pouvoir " jouer " avec nous et nos angoisses .
Petite remarque , dans " Noyade " , le petit garçon se prénommait " Joey" , ici , la jeune fille dans le coma se prénomme " Zoey " . Un clin d'oeil ?
Un roman qui , sans atteindre des sommets , se laisse lire avec plaisir , pour peu qu'on veuille bien rester derrière la " ligne jaune " en attendant le métro ou bien regarder à gauche, à droite et encore à gauche avant de traverser la chaussée. Vous ne comprenez pas ? Moi si , vous verrez . Et puis , de toute façon, roman où pas roman , c'est comme ça qu'il faut faire , "un bon babeliote est un babeliote vivant !" Allez , à une prochaine fois , amies et amis . Pour un sujet plus " soft " ? On verra.....
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C'est un roman qui m'a surprise car de roman à suspens, il bascule vers le surnaturel...
Et il n'y a pas que ça, aucun personnage n'est vraiment qui il semble être... Une impression de sables mouvants, dans lesquels veut nous plonger l'auteur , qui aussi séduisante qu'elle soit au début , m'a un peu agaçée sur la fin. Non parce que j'ai eu l'impression de m'être faite avoir ( non, ça j'adore) , mais parce que j'ai eu l'impression que l'auteur n'arrivait pas à choisir, à trancher.
Personnages sympathiques ou pas, flic intégre ou pas, malade ou pas, victime ou pas, manipulateur ou manipulé, vivant ou mort...
Trop de flou pour moi . J'aime quand le flou s'appuie sur une colonne vertébrale solide, sûre. J'aurai adhéré à tout mais j'ai eu un problème avec les personnages des flics.


Kit Capriol est une actrice sans boulot, aussi , elle a, en guise de compléments de revenus, monté une arnaque. Elle repére les nécrologies dans les journaux, contacte la famille, et se fait passer pour une médium qui leur délivrera le message de leur défunt chéri. Nécessité fait loi, Kit est veuve , son mari a péri dans les attentats du 11 septembre et elle doit payer les frais médicaux de sa fille de dix-sept ans , dans le coma depuis trois ans, suite à un accident dont elle a été témoin dans le métro qui pourrait être un meurtre.
Mais à New York, les médiums arnaqueurs sont trop nombreux et la police a décidé de frapper un coup, aussi lui envoit-elle une fausse cliente. Des lors qui manipule qui ?


On ne s'attache pas à Kit, pourtant tout était réuni : veuve, sans le sou, mère éplorée, actrice au chomage le tout dans une grande ville qui ne fait pas de cadeau...
Vu son talent pour jouer la comédie aux "pigeons" , le second degré que ça nécessite (jouer tout en regardant l'effet que ça a sur les endeuillés), le recul, la distance, et le manque de compassion, la cupidité, on a du mal à la voir manipulée, se jeter dans une relation dont on ne sait qui en ressortira gagnant. On l'imagine plus dure.
Vers les 3/4 du roman, je n'étais plus dedans à fond, déroutée par le tournant que prend l'auteur. D'autres apprécieront cette frontière pas très nette entre le réel et le surnaturel. Par contre , j'ai bien aimé le clin d'oeil de l'auteur vis à vis de son roman Noyade qui glisse un de ses personnages (habilement) dans La Médium.

Un roman qui a le mérite d'être original.
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Kathleen Capriol, dite Kit, a perdu son mari le 11 Septembre : il travaillait comme cuisinier au restaurant Windows of the World. Ils étaient jeunes mariés et s'étaient installés dans un petit appartement à New York. Une voisine sûrement bien intentionnée leur a mentionné que les précédents locataires ont quitté cet appartement parce qu'ils entendaient ou voyaient des choses inexplicables.. Mais le couple s'y sentait bien….. et ils etaient heureux.

Kit a découvert peu après la mort de son mari qu'elle était enceinte. Leur fille Zoey n'aura jamais connu son père. Zoey, qui veut devenir pianiste. Zoey, la prunelle des yeux de Kit, est victime d'un accident incompréhensible et affreux : en allant à son cours de piano, accompagnée de sa mère, en descendant vers le quai du métro, l'enfant est témoin d'un suicide sur la voie. Elle s'écroule et tombe dans le coma.

Cela fait trois ans maintenant que sa fille est dans le coma à l'hôpital. Kit, dont le métier est d'être comédienne, mais qui ne décroche que de petits contrats de loin en loin, a trouvé une autre façon de gagner un peu d'argent, pour pouvoir payer l'hôpital pour sa fille.…..Elle lit les journaux le matin, et s'arrête sur les articles de « Commémorations de deuils ». Elle note, recherche tout ce qu'elle peut pour compléter sa petite enquête sur la personne dont on commémore le décès, sur les personnes qui ont fait publier l'avis, et se hasarde à téléphoner à la famille, se présentant comme ayant connu la personne décédée, ou comme ayant eu des « contacts depuis l'eau-delà ». Elle joue en quelque sorte à la fausse médium, mais elle ne veut pas de paiement lors de la première visite de la mère, du père en deuil. S'ils veulent revenir, là, elle accepte des « dons ». Elle ne cherche pas à duper complètement les personnes, elle leur offre chaleur et possibilité de parler de leur défunt. Et Kit, si elle se permet de parler « à la place » de la personne décédée, le fait en consolant les gens qui viennent la voir, et souvent leur apporte une sorte de paix. Certes, elle n'est pas médium, mais ne se considère pas comme une de ces « Voyantes » qui entretiennent un mensonge. Les gens reviennent s'ils le veulent.

Au même moment, deux inspecteurs de la Brigade des Fraudes qui enquètent sur les escroqueries à la voyance à New York ont Kit dans leur viseur. Ils envoient des personnes en deuil pour la piéger, mais impossible de la prendre en train de demander ou accepter de l'argent ! Mais ils ne s'avouent pas vaincus pour autant, quitte à employer les grands moyens.

Mais soudain Kit se rend compte de choses bizarres…La nuit elle est réveillée par des notes jouées sur le piano de sa fille… elle sent parfois des présences, mais il n'y a personne… et dans les « consultations » qui suivent, il lui arrive de perdre pied, et de voir ce que certains morts ont vu. Elle sent qu'elle aide certains défunts à sortir du noir et à entrer dans la paix… elle voit même où est l'enfant disparu dont l'auteure raconte l'histoire dans son roman précédent : « Noyade« . Elle se rend compte qu'elle a parlé pendant sa transe, apportant vraiment des conclusions à des peines infinies.

Un roman policier très agréable à lire, teinté d'humour, tout en empathie mais aussi en noirceur, et la noirceur viendrait plutôt des policiers plutôt que de la Médium ! J'ai vraiment aimé.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Voici un livre étonnant, original et plein de suspense, qui va vous tenir éveillés pendant toute la nuit.

Kate Capriol est une jeune comédienne à la carrière un peu indécise. Elle a perdu son mari dans les attentats du 11 septembre et a la charge seule de sa fille Zoey, victime d'un accident tragique quelques années auparavant. Zoey s'est en effet écroulée sur le quai du métro après avoir été témoin d'un accident horrible et n'est pas sortie du coma depuis lors.

Pour "arrondir" ses fins de mois et assurer les frais médicaux de sa fille, Kate a trouvé une activité lucrative: elle joue les mediums auprès de familles qui viennent de perdre un être cher. Pour cela elle consulte les chroniques nécrologiques des journaux pour mieux connaître la vie de ceux qui viennent de décéder et donner du "poids" à ses interventions.

Cette pratique n'a rien d'illégal, tant que Kate ne se fait pas remettre d'argent en contrepartie. Pour cela elle tourne la loi et invite ses "clients" à remettre un don dans une boîte s'ils en ont le souhait, il faut éviter en effet que l'argent soit remis de la main à la main.

Son petit trafic marche très bien jusqu'au jour où la police s'intéresse de près aux activités de Kate, surtout par l'intermédiaire d'un étrange policier qui manifeste un intérêt qui va bien au-delà des activités de medium de l'héroïne...
C'est à ce moment-là qu'étonnamment Kate développe des vraies facultés de medium!! Des phénomènes surprenants surviennent.. Kate serait-elle réellement en communication avec les défunts?

Et surtout Kate que l'on connaissait plutôt manipulatrice au début du roman, l'est-elle finalement? Y aurait-il d'autres manipulateurs, manipulatrices?? le plus manipulé n'est pas forcément celui ou celle que l'on croyait...

Je dis dire que j'ai été impressionnée par la qualité du suspense et l'originalité de l'histoire. Ce que j'ai apprécié avant tout, c'est que nous sommes loin des caricatures, les personnages sont décrits subtilement et loin des idées toutes faites. Cette approche de la médiumnité est intéressante et sans outrances ce qui est appréciable surtout pour un sujet plutôt difficile.

J'ai apprécié la qualité de l'écriture aussi. Je vais donc me plonger prochainement dans l'autre livre de la même auteure, traduit en français: "Noyade", en espérant qu'il sera de la même qualité.
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J'ai rencontré J.P. Smith avec La Noyade et j'avais beaucoup aimé. Je me suis dit que ce serait chouette de renouer avec La Médium. Erreur. Nous sommes dans un autre genre ici. Pas un polar à proprement dit loin de là. Plutôt quelque chose qui se situe dans les limbes pour rester dans le thème du livre: Esprits, morts et fantômes.
Alors Kit Capriol est veuve et son ado est dans le coma. Kit est comédienne toujours à la recherche d'un rôle et donc a des difficultés avec les fins de mois. Pour se renflouer un brin, elle épluche les notices nécrologiques et invite les familles à communiquer avec elle si elles veulent retrouver le parent perdu. Kit parlera à leurs morts. Et voilà que les policiers affectés aux fraudes se mettent sur son cas. Un bien petit cas à mon avis, rien pour en faire tout un plat déjà. Mais il y a autre chose , clairement... Puis, Des choses bizarres se produisent. Ben c'est ce qui arrive quand on parle aux esprits non ? Une histoire bien ordinaire, une fin précipitée, du travail bâclé.
On dirait que l'auteur avait besoin d'écrire ça...pour boucler sa fin de mois.
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critiques presse (5)
SudOuestPresse
24 mars 2022
Son deuxième roman publié par la Série noire nous offre un numéro de spiritisme qui balance longtemps entre l’escroquerie pure et le mystère du pouvoir médiumnique.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaPresse
13 mars 2022
Une lecture captivante qui réussit brillamment à susciter la peur, malgré une trame qui réveille une vague impression de déjà-vu.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeSoir
03 mars 2022
« Entre polar explorant les relations toxiques et petites doses de fantastique, J.P. Smith tisse une intrigue de plus en plus sombre et angoissante. », Jean-Marie Wynants
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
03 mars 2022
« Pur roman de genre, La Médium se joue des codes du thriller psychologique avec finesse. », Bertrand Bouard
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
03 mars 2022
« Un polar machiavélique […] avec ce suspense ensorcelant jusqu’au dernier et sidérant coup de théâtre. », Philippe Blanchet, le Figaro Magazine
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je peux imiter qui vous voulez, accent compris. Les enfants, les personnes âgées... Je fais des recherches sur Internet, j'étudie la vie des morts dans tous les documents accessibles au public.
- C'est pas un peu malsain ?
- Pas si différent du travail de préparation que je ferais pour un rôle.
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- Qui êtes-vous, alors ?
- Kit. Kit Capriol.
Elle avait l'air de se prendre pour James Bond - sans le smoking, le pistolet, la voiture et les pin-up. Et l'autorisation de tuer. Le dry-martini, en revanche, ce ne serait pas de refus, mais ça serait pour plus tard.
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Elle connaissait trop d'acteurs qui ne se servaient pas de leurs corps, comme s'ils s'en remettaient entièrement aux mots pour transmettre le sens. Ceux qui savaient utiliser l'air autour d'eux et pénétrer dans l'espace de leur partenaire décrochaient plus facilement les rôles. Ils ne se contentaient pas d'interpréter un personnage, ils le vivaient.
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Une fois de plus, elle posa la main sur son bras. Pénétrer dans l'espace intime. S'installer dans leur vie. Leur montrer que vous êtes indispensable, qu'ils ne peuvent se passer de vous.
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À croire qu'il existait une autre version d'elle dans une dimension parallèle, avec qui elle partageait un nom et un passé, mais qui menait une vie différente, qu'elle ne faisait qu'entrapercevoir dans un demi-sommeil à 3 heures du matin, ou sur des messages téléphoniques qui s'effaçaient sans explication.
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