AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 245 notes
Formidable travail de recherches historiques, livre dense, presque trop, je n'ai pas était séduit par le style et ait préféré les anecdotes du style : le paysagiste qui a fait central park est celui qui a travaillé sur l'expo, le père de Walt Disney a travaillé également sur l'expo, Cody a donne des spectacles là-bas, la 1ère grande roue y a vu le jour etc...
Le livre est proposé comme un thriller, je conteste, pour moi c'est un ouvrage historique.
Larson a voulu opposer les deux faces de l'Amérique que l'on nous vend souvent, capable du meilleur et du pire, je salue l'effort mais son livre manque de rythme.
Commenter  J’apprécie          90
Difficile de considérer ce roman d'Erik Larson comme un thriller. À mon humble avis, ça n'en est pas un. C'est une chronologie historique un brin romancée, une bible sur l'essor de l'industrialisation à Chicago en 1893, richement documentée mais sans les artifices de styles et de constructions qui définissent le thriller. le Diable dans la ville blanche est une fresque passionnante sur cette course à l'industrialisation qu'a connu Chicago lors de la préparation de son exposition universelle de 1893. La ville ne comptait pas rater l'occasion de faire mieux que l'exposition de Paris de 1889 et sa fameuse Tour Eiffel. Une course contre la montre est engagée pour tenir les délais. Pendant ce temps là, une autre personne va rentrer dans L Histoire, celui qui est considéré comme le premier tueur en série des États-Unis. Ce diable dans la ville blanche, c'est le Dr. H. H. Holmes, psychopathe en puissance. La puissance est le sentiment qui va rassembler ces deux "architectes". La comparaison métaphorique entre ces deux incarnations est intéressante puisque si ils ont beaucoup de point commun à la base, ils vont partir dans deux directions opposées : l'un va travailler au grand jour et voir son travail sublimé par la fée électricité. L'autre va oeuvrer dans l'ombre sous le nez de tous. La lumière et l'ombre ...Un bâtisseur qui se prend pour Dieu, un ange de la destruction qui se prend pour le Diable. Comme dans Carter contre le diable de Glen David Gold et L'Interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld, le Diable dans la ville blanche compose son casting avec des personnages ayant existé et des faits historiques avérés. Erik Larson pousse la précision historique en parsemant son récit de propos rapportés et certifiés véridiques. Un roman historique passionnant qui va vous rendre incollable sur l'histoire de la ville de Chicago (dont j'avais déjà pris un immense plaisir à découvrir le passé via Chicago Way et La Ville des vents de Michael Harvey).
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre raconte l'histoire du premier tueur en série répertorié aux U.S.A. et du contexte dans lequel il a opéré. L'époque c'est 1893, le lieu, Chicago, le contexte, l'exposition universelle de Chicago. le titre du livre 'le diable dans la cité blanche' m'intriguait: si je savais qui était le diable je ne savais pas pourquoi Chicago était appelée la cité blanche. La réponse à cette question devient limpide à la lecture du livre.Connaissant déjà les méfaits du Dr. H.H.Holmes je voulais en apprendre plus sur son histoire et sa personne mais à ma grande surprise c'est sur Chicago et l'Expo de 1893 que j'en ai appris le plus. En effet l'auteur consacre beaucoup plus de pages à nous entretenir sur les préparatifs de cette exposition, sa conception, sa construction, sur les tractations, les embûches, les comités et leurs réunions incessantes, les égos des architectes, le contexte social, les délais serrés causés par les discutions sans fin, les menaces de grève, etc... Ce récit sur l'Expo est fort intéressant et m'en a beaucoup appris sur cette exposition dont je n'avais jamais entendu parler et toutes les nouveautés qui y ont été présentées en plus du fait que l'architecte en chef voulait absolument trouver quelque chose qui surpasserait l'Expo précédente qui avait eu lieu à Paris avec l'inauguration de la tour Eiffel.

Et le Dr.Holmes là-dedans, me demanderez vous. Eh bien ce cher docteur profite du climat d'effervescence pour s'en prendre à ses victimes jeunes femmes naïves et sans défenses pour la plupart perdues dans la grande ville et dont la disparition prendra du temps à inquiéter surtout grâce à l'habilité diabolique de Holmes à calmer et rassurer les proches cherchant qui une fille, qui une soeur ou autre parente. Je n'en ai appris beaucoup plus que je ne savais déjà sinon son habileté à échafauder des fraudes et sa capacité à endormir créanciers et parents inquiets.

Au total j'ai beaucoup aimé ce document sur un fait vécu mais surtout sur le Chicago de cette époque. Ça se lit facilement, les chapitres sont courts. on alterne entre les 'exploits' du bon docteur et les péripéties de l'Expo qui sont si bien racontés qu'on ressent le stress que devaient vivre les architectes et les dirigeants de l'Expo. J'ai passé un très bon moment dans le Chicago de 1893.
Commenter  J’apprécie          80
Documentaire architectural plus que polar historique; les descriptions de l'exposition , sujet central du livre , sont redondantes et cassent la dynamique. La compétition engagée avec la précédente exposition universelle s'étant déroulée à Paris tient plus d'une revanche que de vouloir mettre en avant les compétences des artisans et architectes.
le second sujet se concentre sur un "sérial killer" qui opère en même temps que la tenue de l'exposition universelle qui se tient à quelques pas des lieux des crimes. Cette partie du roman est bien moins exploitée, même si en fin de livre on connait les tenant et aboutissants desdits crimes.
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman joue principalement sur le conflit entre la Ville blanche créée de toute pièce par les meilleurs architectes américains et la ville noire qu'est Chicago, marquée par des odeurs pestilentielles et la saleté. C'est aussi l'occasion d'envisager l'Exposition universelle selon deux points de vue, l'un artistique et l'autre meurtrier et financier.

Il nous plonge au coeur du 19e siècle avec les télégraphes, les bateaux à vapeur, l'émergence de l'électricité, les épidémies de toutes sortes… mais aussi le chômage, déjà très présent à l'époque.

Alors que la couverture annonce un thriller, je qualifierais davantage le diable dans la ville blanche de récit historique. Erik Larson a effectué une recherche documentaire extrêmement fine et détaillée sur l'organisation de l'Exposition universelle de Chicago. le texte est émaillé d'extraits d'articles de presse et de discours officiels, il a même trouvé le menu dégusté par les architectes lors de leurs réunions de concertation !
Malheureusement, l'accumulation de détails, la narration linéaire et la prédominance d'informations techniques liés aux choix architecturaux rend le tout peu digeste. Il m'a fallu un certain temps pour entrer dans l'histoire et le fait que le texte soit uniquement composé de descriptions, sans aucun dialogue, n'a pas aidé.

Et si l'auteur a trouvé énormément d'informations sur l'exposition et son organisation, l'histoire de Holmes est quant à elle passée inaperçue à l'époque. Il a donc trouvé peu d'informations à ce sujet. Ce qui peut expliquer le fait que tout ce qui a trait au tueur en série est suggéré. Si Holmes est réellement un tueur en série (on estime à 200 le nombre de ses victimes), Erik Larson n'en parle pas de façon ouverte et ne donne que de rares détails. Dommage parce que c'est cette partie du roman que je voulais découvrir…
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
Commenter  J’apprécie          80
En 1892 des architectes se préparent pour la création d'un projet d'exposition universelle. Il faut qu'elle soit grandiose comme le devient la puissance de l'Amérique. Il faut qu'elle mette en avant le géni des ingénieurs américains, qu'elle batte par ses techniques avant-gardistes l'exposition des français même si le prix doit être élevé. C'est alors que ce crée une course contre la montre parce que le choix du lieu (ce sera Chicago), le choix des bâtiments pour toujours être les plus somptueux, les plus tape à l'oeil. Mais il faut aussi être le plus novateur, audacieux. On découvrira les lumières électriques suspendues au plafond qui remplacent des centaines de bougies, une horloge qui donne même la date, le jour et l'année, l'ascenseur même pour les restaurants, les expositions les plus touchantes pour l'époque où les Inuits ou les turcs avec leur manteau de fourrure de bêtes, les Égyptiennes presque nues font la danse du ventre danse jamais vue, les personnages en cire, Buffalo Bill avec ses Indiens. Une multitude de restaurants qui font découvrir des mets de différents pays. Et enfin l'animation qui a eu le plus de succès : la grande roue immense, plus haute que les buildings en cours, où les wagonnets sont des wagons de trains pouvant contenir une centaine de personnes.
Tout est prévu au fur et à mesure : les déchets doivent être évacués avec la première société de récupération, les déjections de chevaux, les pickpockets, les assassins. Mais dans cet esprit du début du XXème siècle on fait confiance aux gens qui parlent calmement, bien avec un charme indéniable d'assurance dans le regard. On se fit à l'esprit de la bonne bourgeoisie qui ne connait pas l'abus de pouvoir par le mensonge, l'usurpation d'identité. Ils vont connaitre leur premier sérial Killer avec plus de 27 personnes tuées avouées et retrouvées, 200 pour les estimations. Un criminel d'une cruauté par ses moyens chimiques, ses méthodes, ses scénarios pour assouvir sa soif de domination.
Un livre que je recommande pour la montée de l'air industrielle, les frénésies de la création assouvie. Je reconnais que parfois les passages étaient trop techniques mais Larson a su toujours les couper à temps par la soif cruelle et les scénarios de son sérial killer.
Commenter  J’apprécie          80
Un roman qui combine documentation sur l'exposition universelle de Chicago et les crimes commis par H.H. Holmes. J'étais particulièrement intriguée par la seconde partie qui est proposée aux lecteurs, les informations concernant ce tueur en série et son « château ».
Potentiellement à cause du nombre colossale d'informations qui sont délivrés dès le début du roman, j'ai eu beaucoup de mal à m'y plonger. J'étais perdue entre les noms, qui représentait et faisait quoi. Il faut attendre une bonne centaine de pages pour que tout s'éclaircisse, et les informations concernant Holmes ne sont pas divulguées dès le début. [Potentiellement pour garder le lecteur en attente, étant donné que ce sont ces éléments en particulier qui attirent la majorité des lecteurs]
Malgré ces quelques cafouillis, et le temps d'adaptation, je considère ma lecture comme agréable, et pleine d'informations. Ce roman-documentaire permet de plonger dans un univers passé, et de s'intéresser à un tueur en série mais également au monde qui l'entourait à l'époque. Sur la fin du roman l'exposition s'efface, ayant prit fin, pour laisser placer à de plus courts chapitres concernant la fin des meurtres du criminel et son arrestation.
Bien que ce roman ne contiennent pas tous les éléments connus concernant Holmes, il réunit malgré tout de nombreuses informations appuyées par des citations tirées de lettres et de témoignages. le devoir de mémoire est respecté, et l'exposition universelle de Chicago apparaît également comme un élément majeur de l'histoire. le tour de force de ce roman est de réussir à entraîner des lecteurs dans la construction et la vie d'une exposition ayant prit place en 1893.
Commenter  J’apprécie          50
Une mise en parallèle malheureusement pas mise en perspective... Il en reste une juxtaposition un peu plate.
Commenter  J’apprécie          50
Qui se souvient aujourd'hui de la ville blanche ? En 1893, pendant quelques mois, cela a constitué l'une des premières attractions touristiques mondiales. Jusqu'à plus de 700 000 personnes, un record à l'époque, se sont en effet pressées le même jour sur le site de l'exposition universelle à Chicago, surnommé « la ville blanche » car c'était la couleur des bâtiments du site.

Cet ouvrage hybride, aussi documenté qu'un essai mais composé à la manière d'une fiction, nous fait suivre l'aventure de cette exposition de ses origines jusqu'après sa fermeture. L'auteur se focalise sur le parcours de deux personnages, alternant les chapitres consacrés à Daniel Burnham, architecte responsable de l'agencement du site accueillant l'évènement, et ceux où il nous fait suivre le parcours d'un jeune médecin, H. H. Holmes, qui s'installe à Chicago à cette époque. Mais il s'avérera être un terrifiant tueur en série, qui se surnomme lui-même « le diable » et qui agira notamment pendant les quelques mois de l'exposition universelle.

Pari réussi pour ce premier ouvrage d'Erik Larson traduit en français. L'auteur parvient brillamment à utiliser le fruit de ses recherches pour composer un document qui reconstitue avec talent l'exposition universelle de 1893 tout en faisant passer un bon moment à ses lecteurs, malgré quelques longueurs dues à l'accumulation d'informations. Un livre accessible à tous, amateurs de romans policiers ou curieux d'histoire américaine.
Commenter  J’apprécie          50
1893 : ouverture de l'Exposition universelle de Chicago, qui doit nécessairement dépasser celle de Paris en 1889 (mais oui, la Tour Eiffel), prouver à l'Amérique qu'à Chicago on n'est pas des ploucs, et au monde entier qu'on est les meilleurs. Mais avant cette ouverture, que de tracas pour l'architecte en chef Daniel Burnham : décès ou maladies de collaborateurs, mauvaise météo, revendications et grèves des ouvriers, retards importants d'où une incessante course contre la montre...



Parallèlement à la construction de cette Ville blanche, évolue non loin du site de l'exposition un jeune médecin séduisant autour duquel un peu trop de jeunes filles isolées ont tendance à disparaître... Escroc beau parleur, cet Holmes était un vrai serial killer.



Une excellente surprise! Erik Larson a réussi le tour de force de transformer une masse de documents véridiques en un roman extrêmement agréable à lire, à l'érudition jamais pesante. Les nombreux personnages croisés ne sont pas que des ombres, les informations distillées savamment entretiennent le suspense.



L'auteur a excellemment réussi à faire revivre l'aventure extraordinaire de cette Exposition, dans une ville attirant une si nombreuse population à cette occasion qu'un assassin y trouvait aisément des victimes crédules sans attirer l'attention.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (630) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2867 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}