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EAN : 9782742729760
63 pages
Actes Sud (11/09/2001)
4.8/5   5 notes
Résumé :
Budapest, 1930 : Klara Novak, jeune fille au chômage, réussit à se faire embaucher dans la librairie du tyrannique monsieur Matutschek, au grand dam d’Albert Kralik, premier vendeur et jusqu’alors protégé du patron. Kralik et Klara se détestent cordialement et se font la guerre... alors que, sans le savoir, ils poursuivent anonymement une correspondance amoureuse.
L’innocence des personnages, leur vulnérabilité sont celles d’un monde perdu, celui de l’entre-d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Hongrie d'entre deux guerres, dans la boutique de monsieur Matutschek (dans la pièce d'origine du Hongrois Miklos Laszlo, il s'agissait d'une parfumerie, ici, dans cette transcription, Evelyne Fallot et Jean-Jacques Zilbermann en ont fait une librairie, et, si je puis me permettre, à l'heure actuelle, le mieux serait d'imaginer une boutique du genre bazar et décoration d'intérieur), Kralik est premier vendeur et fait office d'élève modèle.

Il est jeune, beau, dynamique, clairvoyant dans ses choix commerciaux, ce qui n'est plus forcément le cas du patron, qui envisage néanmoins d'en faire son successeur. Dans cette boutique, on compte encore deux vendeurs moins prestigieux, Pirovitch, ami intime de Kralik, et Vadas, cireur de pompes invétéré qui n'a de cesse que de se mettre à plat ventre devant le patron Matutschek.

Un jour arrive une charmante personne, Klara Novak, que notre charmant premier vendeur prend pour une cliente. Or, celle-ci vient pour chercher du travail. Et c'est le début d'une longue série de quiproquos qui courent tout au long de la pièce.

Une pièce drôle, sur fond de crise économique et de chômage, où l'on sent le caractère impitoyable du monde du travail ; une pièce bourrée d'humour dit " juif " (même si pour moi l'humour n'a ni couleur ni nationalité mais ça c'est un autre débat) donc une comédie mais où, si l'on prend la peine de soulever un peu le voile, chantent quelques accents de tragédie.

C'est aussi et surtout une pièce sur l'amour, les apparences et les a priori qu'on se fait, des uns et des autres, le désert ou les impasses de l'amour, parfois. Une pièce touchante à plein de moments, notamment en ce qui concerne le patron Matutschek.

Voilà donc que Kralik, désireux de rencontrer une femme à sa mesure confie à son ami Pirovitch qu'il entretient une liaison épistolaire avec une femme qu'il n'a encore jamais rencontrée. (Les petites annonces de l'époque jouaient admirablement le rôle des sites de rencontre actuels.) Ils parlent littérature et toutes sortes de sujets élevés. Mais l'heure du premier rendez-vous doit arriver tôt ou tard…

Je vous laisse découvrir vous-même la fin et savourer cette pièce de Miklos Laszlo qui fut magistralement portée à l'écran par Ernst Lubitsch avec l'inimitable James Stewart dans le rôle de Kralik et le " Magicien d'Oz " dans celui de Matutschek. (N. B. : le titre original du film est The Shop around the corner, celui de la version française est Rendez-vous tandis que le titre original de la pièce était La Parfumerie : allez vous y retrouver dans ce micmac !) Et, bien entendu, ceci n'est que mon avis au coin de la rue, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La pièce de théâtre est brève et intense. Tout l'univers social est restitué à travers la vie d'employés d'une librairie et de leur patron. Porté à l'écran par Ernst Lubitsch avec James Stewart.
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Cette boutique au coin de la rue est une pièce, en 5 actes, de Evelyne Fallot et J.Jacques Zilbermann, adaptée d'une pièce précédente de Miklos Laszlo « La parfumerie » et d'un film « The shop around the corner » d'Ernst Libitsch.
Si l'on également travailler ses méninges qu'une autre excellente adaptation en film de Nora Hephron et jouée par Tom Hanks et Meg Ryan est sortie sur les écrans français en janvier 99.
L'histoire est sensiblement la même que les précédents versions. Elle se passe dans une librairie de Budapest en 1930 et les deux épistolaires se nomment Klara et Kralik, tous deux employés de la librairie Matutschek, du nom du propriétaire.
C'est là du bon théâtre, qui a pour première vertu de nous faire passer un très bon moment et les bons moments, moi j'aime.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
PEPI : Vous savez ce que j'ai fait moi, hier soir, pendant que vous étiez chez vous, tranquille, à prendre votre bain de pieds ?… Des courses pour madame Matutschek. (Imitant la voix de madame Matutschek.) « Pepi, peux-tu courir à la parfumerie me chercher du vernis à ongles ? » Je lui rapporte son vernis : trop foncé. J'y retourne… Trop clair… À peine revenu : « Pepi, passe chez Lazlo voir si mon chapeau est prêt… » Là, elle me colle son caniche dans les bras pour aller le faire tondre… Vous savez où ? Chez SON coiffeur… Résultat, maintenant, ils sont coiffés pareil !
PIROVITCH : Ne dis pas de mal du caniche de la femme de ton employeur.

Acte I, Scène 1.
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KRALIK : Il y a beaucoup de choses que vous ignorez à mon sujet, mademoiselle Novak. En fait, il se pourrait qu'on ne se connaisse pas du tout, vous et moi. (Il la regarde droit dans les yeux.) On fait rarement l'effort, hélas, de gratter sous la surface des choses…
KLARA : Monsieur Kralik, je me garderais bien de gratter VOTRE surface… Je sais exactement ce que je trouverais : une vitrine vide à la place du cœur, des colonnes de chiffres raturés en guise d'âme…

Acte III, Scène 2.
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KRALIK : Pirovitch, je peux te poser une question indiscrète ?
PIROVITCH : Je t'en prie. Vas-y…
KRALIK : C'est très personnel et très confidentiel.
PIROVITCH : Je t'écoute.
KRALIK : Quand tu t'es marié… Comment tu t'es débrouillé… financièrement ?…
PIROVITCH (s'illuminant) : Formidable !… Comment s'appelle-t-elle ?
KRALIK : Je ne t'ai pas dis que j'allais me marier… Je voulais juste me faire une idée… Au début, comment vous avez fait… pour l'appartement ?
PIROVITCH : Un appartement ? Avec ma femme et le petit, on vit dans une seule pièce !
KRALIK : Mais pour recevoir ?
PIROVITCH : Recevoir !… Tu te prends pour un ambassadeur ?… Tu veux recevoir qui ? Crois-moi, les vrais amis viennent après dîner.

Acte II, Scène 1.
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Tu comprends, un jour on n'en peut plus de vivre enfermé dans les livres...De les ranger, les recoller, les épousseter, les vendre...Et même de les lire!...On a envie d'aller de l'avant...De faire des rencontres...
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KRALIK : Un patron n'a pas à donner ses raisons… C'est ce qui est formidable quand on est patron… Je voulais être libre ce soir… Voilà !… Maintenant je suis libre.

Acte II, Scène 5.
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