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3,5

sur 642 notes
Quand j'ai commencé le livre, je l'ai abandonné car le monologue me déplaisait; Et puis j'ai vu une vidéo d'une booktubeuse qui m'a donnée envie de reprendre la lecture ! finalement il s'agit de l'histoire d'amour d'une femme de 50 ans avec un homme plus jeune mais sous différentes versions ! ce livre m'a rappelé "les jolis garçons" de Delphine de Vigan à part que le thème ici est la femme de 50 ans dans notre monde actuel ! livre intéressant que je conseille
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Avec ce livre roman, Camille Laurens nous livre une histoire troublante et époustouflante à laquelle je pense encore quelques jours après ma lecture achevée. Méfiez-vous de cette quatrième de couverture qui laisserait penser à un mauvais roman de chick-litt sur l'usage et les dangers des réseaux sociaux. Facebook, Twitter ne sont qu'un prétexte pour donner lieu à une intrigue étrange qui désoriente le lecteur.

Le roman se partage en deux parties. Dans la première partie, le lecteur fait la connaissance De Claire. Elle a la cinquantaine et on comprend qu'elle est internée dans un asile psychiatrique. Elle aurait noué une relation à distance sur Facebook avec un certain Chris et cette histoire d'amour aurait mal tourné. Tout pourrait s'arrêter là sauf que Claire s'est fait passer pour une jeune femme de 24 ans et qu'elle s'est enfermée dans son mensonge. Aujourd'hui elle témoigne et tente de guérir.

La deuxième partie met en scène Camille. Celle-ci décide de raconter la véritable histoire De Claire. Qui est Camille? Est-ce la femme qui a vécu les événements racontés par Claire? Est-ce l'inverse? Camille est-elle une psychiatre du centre qui se sert des histoires de ses patients pour fabriquer de la fiction? Qui dit vrai? Qui ment?

Au final, le lecteur ne peut trancher sur la question tant elle est complexe. L'auteur déroule sa toile et tisse des problématiques autour de ses personnages. Les deux récits, qu'ils soient De Claire ou de Camille, sont haletants. Impossible de décrocher de cette lecture qui vous torpille et vous prend aux tripes. L'auteur manipule son lecteur d'un bout à l'autre avec plaisir. Au-delà d'une intrigue qui nous entraîne dans un vrai tourbillon, l'auteur se penche sur la question du désir, essentiellement féminin, mais également de la langue, des corps des femmes qui passés la cinquantaine ne font plus rêver personne.

C'est beau, c'est grand et c'est très fort! Celle que vous croyez est une lecture coup de poing qui ne laissera pas indemne son lecteur.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Celle que vous croyezCamille Laurens, ou Les liaisons dangereuses, version 2.0 !
Ce livre est pour le moins surprenant tant sur le fond que sur la forme. C'est une belle réussite littéraire et, à certains égards, il fait penser au dernier Delphine de Vigan dans le jeu de miroirs qui n'est pas sans rappeler celui de « D'après une histoire vraie ». C'est en commençant la seconde partie « Une histoire personnelle » qu'on commence à réaliser qu'on a affaire à une belle manipulation ! Quel talent ! Chaque nouveau chapitre est une véritable surprise qui nous fait douter… Personne n'est vraiment dans ce roman ce que l'on croit… dans les relations virtuelles et les projections imaginaires.
Le titre est particulièrement bien choisi, à double, voire triple sens et colle parfaitement à ce roman sur l'affabulation, la vie rêvée, le réel et la fiction. Qui est vraiment qui ? Et qui croire vraiment ?
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu Camille Laurens et je n'ai pas été déçue. J'ai même adoré la retrouver. La langue est belle, l'auteur joue magnifiquement avec les mots. Et les messages qu'elle fait passer sont percutants, à commencer par les rapports hommes/femmes, la situation affective et amoureuse de la femme approchant la cinquantaine donc la date de péremption, le désir féminin par rapport au désir masculin, le rôle du fantasme
C'est un livre qui interroge également sur l'écriture, le désir d'écrire, l'acte d'écrire.
Il y a aussi beaucoup d'humour distillé dans ce roman qui fait que Claire ne tombe jamais dans le côté « victime » et qu'on ne s'apitoie pas sur son sort. On rit plutôt avec elle, même si parfois on rit un peu jaune et que ça fait un peu mal quand on y pense.
Il y a un vrai rythme instillé par la construction machiavélique du récit et la structure du livre dont chaque chapitre est porté par une voix différente : en prologue, la transcription d'un enregistrement audio sans ponctuation. La partie I, « Va mourir », nous fait entendre la voix de Claire Millecam dans ses entretiens avec le Dr Marc B.. Puis, au chapitre suivant, c'est la voix du Dr Marc B. qui se fait entendre lors d'une audition devant ses confrères. Mais Claire a quand même voix au chapitre, puisqu'on peut y lire son « roman », « Les fausses confidences » qu'elle a écrit lors d'ateliers d'écriture pendant son internement en HP. Vous suivez toujours ? Parce que la partie II, « Une histoire personnelle » commence avec le brouillon d'une lettre de Camille (tiens donc….) à Louis O., son éditeur, qui l'accuse d'avoir « plagié » la vie De Claire, l'une des patientes inscrites à son atelier d'écriture dans un hôpital psychiatrique (tiens, tiens…). Et, cette fois, nous avons les vraies confidences de Camille. Et cerise sur le gâteau, en épilogue, nous lisons la lettre de Paul Millecam (ex-mari De Claire) à son avocat. Finalement combien y a-t-il de personnages dans ce roman ? Claire Millecam et son double Claire Antunes, Camille Morand et son double Claire, Katia (la morte ou la vivante ?) Jo, Chris, Marc, Paul ? Un vrai casse-tête… pour une belle histoire de manipulation, mensonge et trahison. Nous avons plusieurs variantes de la même histoire. Un vrai coup de coeur en ce début d'année. C'est fort, puissant, envoutant à souhait, une véritable prouesse littéraire dans laquelle on plonge irrésistiblement, on est littéralement pris au piège. Moi je dis, du grand art !

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Agée de quarante-huit ans, professeur de littérature comparée à l'université, divorcée et mère de deux enfants, Claire séjourne en service psychiatrique. Pourquoi est-elle là ? Elle raconte son histoire au psychiatre. Pour surveiller son amant Jo plus jeune qu'elle, Claire s'est créée un profil Facebook où elle a vingt-quatre ans. Son but (par ses activités et ses loisirs) est d'attirer l'attention de Chris photographe sans le sou, ami de Jo qui l'héberge. Chris mord à l'hameçon et Claire pense ainsi surveiller Jo. S'en suivent des commentaires sur des publications jusqu'à des messages privés. Ils se parlent au téléphone, il veut la rencontrer mais elle a toujours une excuse pour éviter le rendez-vous. Sauf que Chris tombe amoureux de la Claire virtuelle et que notre «vraie» Claire a ce garçon dans la peau. Comment faire pour que Chris s'éprenne d'elle et oublie la belle et jeune Claire de Facebook? Elle prend la fuite pour ainsi dire.

Mais ce n'est pas tout car par ricochets, le livre se poursuit. On retrouve une Claire internée suivant des ateliers d'écriture dirigée par une certaine Camille, l'histoire écrite par la Claire internée qui raconte une autre version et enfin la lettre d'un auteure prénommée Camille à son éditeur.
Et c'est absolument brillant ! Entre réel et virtuel, Camille Laurens nous entraîne entre mensonges et vérités. Elle nous trouble, nous déstabilise.

Puissant, extrêmement bien écrit, avec des réflexions sur l'écriture, alternant humour, des constats sans concession et des surprises, cette lecture aussi addictive qu'un très bon thriller m'a complètement bluffée ! Un roman également sur la condition féminine avec un beau portrait de femme presque quinquagénaire qui ne veut pas taire son désir. Magistral !

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Vendue comme l'histoire d'une femme trop vieille (48 ans) pour continuer à être aimée, j'y ai trouvé autre chose. Il me semble qu'il s'agit plutôt de la narration de romances sans grand intérêt, eut égard aux protagonistes. Une femme nombriliste, deux hommes sans éducation, un peu de saupoudrage de psy: bref, un roman qui tourne à vide.
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J'ai aimé la manière dont l'auteur a su travailler les thèmes abordés dans ce roman. Une fois le livre entre les mains il ne m'a pas quitté. J'aime ces livres qui me font ressentir « une certaine pression »
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Roman éton­nant et que je n'aurais jamais lu sans le Club. J'ai vu que cette auteure a dédié son livre à Nelly Arcan, que je ne connais­sais abso­lu­ment pas. J'ai cherché à comprendre et je me suis rendu compte que ces deux auteures avaient en commun de s'être beau­coup expo­sées dans les Médias. Nelly Arcan s'est suicidée, et Camille Laurens a fait, subi et gagné un certain nombre de procès. Bref, c'est une adepte d'un genre qui me touche rare­ment « l'autofiction », à force de se dévoiler dans des romans, on en souffre mais cela peut être le moteur d'une écri­ture parti­cu­lière et qui a trouvé son public. Ce roman est vrai­ment un roman moins auto-​fictionnel que d'autres, et même si sa vie lui sert de trame de fond, il a l'avantage d'être égale­ment construit de façon litté­raire inté­res­sante. Il a pour sujet une mani­pu­la­tion sur Face­book, Claire un peu par vengeance d'un homme qui l'a repoussée parce qu'elle a vieilli (du moins, c'est ce qu'elle pense), décide de créer un profil d'une femme de 25 ans sur Face­book. Commence alors une corres­pon­dance, et un lien virtuel entre elle et le meilleur ami de cet homme, et une passion amou­reuse partagée par les deux person­nages.

Une grande partie du roman parle de ça : du désir, de celui qui dispa­raît chez l'homme quand la femme de son quoti­dien vieillit. C'est aussi un roman sur la créa­tion litté­raire et la façon d'exister au monde à travers ce pouvoir que possède l'écrivain. Au coeur de la vie pari­sienne, Camille Laurens connaît bien la puis­sance des rumeurs, des ragots . Elle commence son livre en compa­rant deux couples célèbres du « Tout Paris » , celui de Mosco­vici qui a 30 de plus que sa dernière femme sans que cela ne choque personne et Macron qui a 20 ans de moins et dont le couple appa­rem­ment est souvent sujet de quoli­bets. Bien loin de toutes ses réalités qui ne m'intéressent pas vrai­ment, je partage son avis, le vieillis­se­ment de la femme est diffé­rent de celui de l'homme, l'âge se marque diffé­rem­ment chez les deux parte­naires. Mais pour être entourée de gens très âgés, je vois aussi que passé 80 ans les femmes s'en sortent plutôt mieux côté séduc­tion.

Ce livre m'a souvent agacée, et parfois inté­ressée, le genre « ragot » ce n'est vrai­ment pas ce qui peut me retenir, en revanche, la mani­pu­la­tion sur Face­book et le danger qu'il y a à entre­tenir une rela­tion virtuelle est bien analysé. Comme je plains les personnes réelles qui entourent cette écri­vaine, elles peuvent un jour se retrouver dans ses romans et les comptes qui se règlent par écri­tures inter­po­sées ressemblent plus à une guerre civile qu'à une oeuvre artis­tique.
Lien : http://luocine.fr/?p=5639
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Camille Laurens a une écriture qui emmène le lecteur, au rythme des émotions de son personnage principal, ce que j'ai beaucoup apprécié. Les sujets abordés - le vieillissement, le désir, la communication du XXIème siècle et le théâtre qui en résulte ainsi que les acteurs joués, malgré tout dans le réel - nous intéresse tous mais ne sont pas vraiment transcendants... Là où j'ai aimé c'est que Camille Laurens décrit ce qui peut finalement arriver à tous et dont on parle beaucoup moins : un séjour en milieu psychiatrique à force d'avoir joué à mentir et surtout se mentir et donc se perdre.

Une lecture rapide et entraînante mais qui n'est que peu intéressante sur le fond et qui ne laisse pas un souvenir impérissable...
Lien : http://prendreletemps.eklabl..
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Un roman au ton résolument féministe dans lequel l'auteure aborde l'image de la femme, le vieillissement, le désir, l'écriture… Les personnages féminins vont se succéder, nous offrant chaque fois une nouvelle version, un nouveau regard mais avec toujours un même fil rouge : le refus de renoncer au désir, malgré tout. La vision donnée des relations amoureuses, de l'amour et du désir, qu'on la partage ou non, est intéressante. Les différentes parties du roman rebattent les cartes à chaque fois et j'ai aimé être surprise, emmenée sur une voie que je n'avais pas anticipée. La manipulation est présente tout au long du roman mais quant à savoir qui est manipulé et qui tire les ficelles… Les petits arrangements avec la vérité sont de mise pour tout le monde. La réflexion sur l'écriture, le désir d'écrire est aussi très présente dans la deuxième moitié du roman et apporte encore une nouvelle dimension.
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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« Pour les gens comme moi, Internet est à la fois le naufrage et le radeau : on se noie dans la traque, dans l'attente, on ne peut pas faire son deuil d'une histoire pourtant morte, et en même temps on surnage dans le virtuel, on s'accroche aux présences factices qui hantent la Toile, au lieu de se déliter on se relie ».
 
Claire a la quarantaine passée.
Son histoire avec Jo semble sans issue, mais pour autant, elle s'y accroche.
Pour cela, elle décide de garder le lien avec lui, en entrant en relation avec son meilleur ami Chris. Elle décide donc de créer un faux profil facebook, sous le pseudo de Claire Antunès et sous l'image de sa jeune et jolie nièce Katia, décédée quelques mois plus tôt.
 
Sur la forme, ce roman est assez perturbant.    
D'un entretien sous forme de monologue, nous passons à l'exposé d'un cas clinique, à un extrait de roman, une lettre puis un nouvel entretien.
Je n'ai pas trouvé ces changements dérangeants, dans la mesure où l'écriture est fluide et agréable à lire.
 
Sur le fond, ce roman traite d'Internet et de tout ce qu'il recouvre.
A l'image de la Toile sur laquelle il est difficile de distinguer les vrais des faux profils ou les vrais des fausses infos, nous ne parvenons plus à distinguer qui est qui, qui est le vrai personnage du faux.

Au fil des pages et des interlocuteurs, je me suis retrouvée dans le même piège que Claire, emprisonnée dans la toile tissée par l'auteure et à la recherche de la vérité.

Si certains passages m'ont paru longs (le passage de Camille notamment), ce roman est assez original sur la forme. Je le conseille sans hésiter.
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