C'est un roman magnifique ou plutôt l'histoire simple d'un jeune homme dans la seconde partie du 19 -ème siècle, qui a choisi la vie de meunier paysan plutôt que celle d'employé à la préfecture.
A travers son choix de vie à la campagne à l'air libre et sans supérieurs plutôt qu'enfermé dans un bureau en ville, le jeune Nogaret nous conte la vie dans les campagnes de façon singulière, monde rural où l'on rencontre divers acteurs, du rebouteux au docteur en passant par les muletiers, tailleurs charbonniers et bien d'autres.
C'est avec une écriture directe, sincère que le narrateur nous fera partager l'évolution de sa vie et de sa famille , une vision des plus justes et ses interrogations sur les conditions des femmes à cette époque , des pauvres gens , de la bourgeoisie des notables mais aussi du clergé . Il est vrai que notre personnage nous montrera aussi tout au long de ce récit son attachement à la république, à la justice ,et l honnêteté et la volonté de ne pas cesser de croire en un monde meilleur où les gens seront traités à valeur égale; le tout étant écrit simplement mais avec une touche de poésie touchante sur la nature environnante, sur des scènes qui nous rappelle pour quelques instants des souvenirs d'enfance, de jeunesse assis sur un banc à écouter les anciens raconter leur journées sous un tilleul un soir d'été .beaucoup d'entre nous on connu ses moments la loin de l'ere du téléphone portable et autres médias.
ce fut vraiment un régal de plonger ,replonger dans ce monde même si il est loin ,trop loin peut être. Ce quotidien dur où la vie n'en restait pas moins riche et aussi vivante que celle de maintenant.
Ce monde où les gens avaient des convictions et étaient fiers de leur labeur, de leur idées.
je finirai mon billet par les phrases d'alcide Dusolier qui fit découvrir
Eugene le Roy au public autre que le Périgord, au sujet de ce livre:
Ah quelle joie pour nous les Parisiens , quel enchantement qu'un ouvrage pareil !
Il est de ceux qu'on installe sur le bas rayon de la bibliothèque dans la rangée des "amis "à portée de la main .C'est là que je le placerai .En attendant , je vais commander pour lui une de ses reliures solides et cossues d'autrefois, une reliure en veau fin ,couleurs des armoires de noyer aux veines foncées qui décorent nos fermes et nos manoirs périgourdins: je veux à ce livre une vêtement durable comme lui .