Pour une naissance sans violence

Frédérick Leboyer est un gynécologue et obstétricien français qui a donné son nom à l'accouchement doux connu sous le nom de méthode Leboyer. Il présente dans « Pour une naissance sans violence » une série de conditions évitant au nouveau-né tout traumatisme inutile à la naissance. Il pose des questions et nous amène doucement à l'évidence car aujourd'hui ces indications sont intégrées mais ça va toujours mieux en le disant. Leboyer propose que l'enfant puisse se remettre du stress de l'accouchement sur le ventre de la mère pour qu'il continue à en sentir la chaleur et le battement cardiaque, il propose aussi de clamper le cordon plutôt que de le couper tout de suite par exemple.
Quand j'étais enceinte je dévorais tous les livres sur le sujet. Alors celui-ci, simple de lecture est un incontournable. Moi qui suis une adepte de l'accouchement sans douleur, j'y ai trouvé des propos rassurants et de nombreuses photos de nouveaux-nés.

Livre essentiel pour comprendre l'histoire de l'accouchement en Occident et plus particulièrement en France. Leboyer a fait ses classes dans les maternités traditionnelles, répétant durant des décennies les pratiques qui lui avaient été enseignées. Mais il s'aperçut que l'interventionnisme devait être questionné.
Comme tout professionnel devrait le faire, il a repensé ses pratiques. Ce livre est le résultat de son changement. Il redonne confiance aux femmes, aux pères, et au bébé à naître, connaissant parfaitement bien son métier, ses risques et les processus naturels d'accouchement. Il remet l'humain au centre de la réflexion et de l'action. Il relègue en même temps la toute puissance du docteur à sa juste place d'accompagnateur.
Un livre lumineux qui met à l'honneur la vie, le respect des corps (enfant, mère) lors du chaos organisé qu'on nomme naissance.

Magnifique lecture pleine d'espoir pour les enfants à naître. À l'époque, je souhaitais que ma fille aînée soit accueillie de cette manière, à la clinique des Lilas de Reims. Malheureusement, elle est arrivée avant terme, une prématurée, née dans une clinique où elle fut transférée à l'hôpital de Troyes, service des prémas. Ce fut une expérience douloureuse pour moi, un traumatisme terrible de ne pas pouvoir la voir pendant 3 jours (1983), car moi à la clinique éloignée de Troyes... et elle en couveuse dans ce service qui ensuite ne permettait pas aux mères d'approcher les bébés, seulement de les apercevoir derrière une vitre - _ - Elle y est restée un mois et demi. Aujourd'hui, c'est une belle jeune femme ! Par contre 10 ans plus tard, sa soeur préma, étant venue au monde dans cet hôpital, j'ai vécu une grande joie, car je pouvais m'en occuper, la changer, la faire téter... Les pratiques, l'accueil des mamans avaient évolué, heureusement !
Ce passé est douloureux, j'avoue. Ce livre qui était un rêve pour moi non réalisé, réactive ce traumatisme. .