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3,04

sur 347 notes
Je suis un peu perplexe en refermant ce roman, mon avis sera mitigé. Ce roman, ne sera pas un coup de coeur pour moi, mais pas non plus une grande déception.

Si la première partie du roman est fidèle au résumé de la quatrième de couverture, la seconde moitié l'est beaucoup moins. J'ai eu l'impression d'avoir deux romans en un seul. Deux romans mais sans fil conducteur réel et sans chutes finales. Nous sommes plus dans le roman psychologique et noir dans la première partie.

La première partie est très lente et longue à se mettre en place, mais on ne s'ennuie pas pour autant. L'auteur choisi dans cette première partie de mettre en avant les recherches sur les origines de Rachel, jusque là rien d'étonnant puisque c'est le sujet quand on lit la quatrième de couverture. Mais voilà, je me suis retrouvée avec un personnage qui n'a pas grande importance au sujet principal et qui s'envole de l'histoire en un claquement de doigts. Je suis restée assez perplexe sur le fait de passer 200 pages sur un personnage et de le faire partir comme ça. Alors je me suis dis, qu'il allait réapparaître, que le fil conducteur serait lui... mais non !

La seconde partie bouge beaucoup plus, tout prend un vitesse telle qu'on ne comprend pas vraiment pourquoi, l'auteur avait choisi de prendre autant de temps sur la première. On rentre dans un roman thriller, avec des secrets, des cadavres, des méchants, des courses poursuites... tout ça sur moins de 200 pages.... Je me suis imaginée dans 24h chrono, tout s'enchaîne et rien ne paraît réellement crédible, car c'est trop facile. J'ai quand même eu un petit rebondissement que je n'ai pas vu venir, mais sinon cette seconde partie était bien trop courte et bâclée surtout quand on a une première partie qui va dans les détails et pour rien.

Voilà, je finis ce roman. j'ai dans les mains un roman avec cette impression d'en avoir lu deux. Je ne dis pas que c'est mauvais, car j'ai aimé les sujets abordés, les personnages auxquels je me suis attachée. Mais une déception est là ! Pourquoi une première partie qui aboutit sur rien et une seconde avec une fin sans fin, qui n'est pas crédible  ?!

J'aurai pu avoir un véritable coup de coeur, si je n'étais pas arrivée dans un cul de sac pour les deux parties.
Pour un premier roman de l'auteur, je dois dire que j'ai apprécié sa plume. Ce roman je l'ai lu à une vitesse, je ne pouvais pas le lâcher, je voulais vraiment comprendre pourquoi s'attarder sur tel personnage et cetera...

Donc ce sera un avis en demie teinte pour moi. Des sujets très bons, une plume fluide et envoûtante... mais une incomprehension sur la première partie et un manque de réalité et trop dans la simplicité pour la seconde. J'ai aimé le fond du roman mais pas la forme.
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Que dire de ce thriller qui me paraissait attirant , l'auteur a fait ses preuves(Shutter Island , Mystic River entre autres) ?
BOF ! Je me suis beaucoup ennuyée , bien sur et heureusement sur 455p, il y en a de trépidantes qui vous feraient oublier que vous avez une urgence en cuisine ou ailleurs.
En tous cas, je n'y ai même pas vu de message, subliminal ou pas , bref, une lecture déjà oubliée.
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Comment critiquer ce livre sans le dévoiler? La première partie est bien longue et sans grand intérêt. Et d'un coup elle s'emballe et on a envie d'y croire et de continuer. Sauf que rien n'est crédible, ni les personnages, ni leur évolution, ni la succession de rebondissements plus invraisemblables les uns que les autres.
J'ai fini par sauter des passages pour arriver à une fin tirée par les cheveux et, pourtant, sans surprise. Et à la dernière page, j'avais le sentiment d'avoir déjà lu la même histoire une dizaine de fois.
On s'interroge par ailleurs sur l'intérêt de la quête du père, objet de la première partie du livre, dans cette affaire. Remplir des pages peut être?
Ceci étant, c'est sans doute un bon scénario pour un film divertissant et il a probablement été produit dans cet objectif.
J'ai perdu mon temps et je crois comprendre que je n'ai pas choisi le bon livre pour découvrir cet auteur....


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C'est la première fois que je découvre un des romans de Dennis Lehane. Pourtant on ne peut pas dire qu'il est inconnu au bataillon puisque c'est l'auteur des romans « Mystic river », « Shuster Island » et « Gone, Baby, Gone » adaptés au cinéma par de grands réalisateurs. Et de plus il a à son actif plus de dix livres ! C'est avec un grand enthousiasme que je m'apprête à découvrir sa plume en essayant complétement d'occulter mon ressenti pour les films cultes qui restent tout de même mes préférés.

Dennis Lehane nous plonge dans l'univers sombre et mélancolique de Rachel Childs. Fille d'un père inconnu et d'une mère surprotectrice, tyrannique, psychologue et écrivain. Rachel est une jeune fille difficile qui se cherche dans la provocation. Elle a vraiment du mal à trouver sa place dans la société. Sa vie, elle a considère comme incomplète. Elle cherche éternellement à savoir qui est son père, ses origines. Tous ces trous lui empêchent d'avoir sa propre identité. Mais le jour où sa mère décède tragiquement dans un accident de voiture, c'est la dégringolade, car elle ne sait toujours rien. Ses quêtes n'aboutissent à rien et par la force des choses, elle contacte un détective privé, Brian Delacroix. de cette rencontre débouchera une multitude de surprises des années plus tard !

Ce roman se lit facilement. L'auteur tire agréablement les ficelles de son jeu et sa plume se veut efficace. le livre est découpé en trois parties :

La première partie est consacrée à l'enfance de Rachel, sur ce qui la défini. Son caractère, son tempérament, ses ambitions et surtout sur la signification de l'absence de ce père dont elle garde des souvenirs fugaces. Les flash back alternent avec le présent. L'auteur nous montre cette partie sombre et triste de Rachel. Ses tourments sont très profonds. le texte tourne autour de cette introspective et essaye de donner un sens à ce manque affectif et familial. C'est une partie qui se veut très mélancolique. le rythme est lent, parfois redondant. L'auteur nous noie sous une tonne d'émotions néfastes. Nous montrant bien et nous accaparant d'effroi : « regardez, ses malheurs !! ».
La seconde partie nous trace son effondrement affectif et personnel : c'est la chute ! le trop plein d'émotions, les doutes … le trop plein de tout finit par lui exploser au visage. Elle perd pied ! Elle ne peut plus rien affronter de l'extérieur. le renferment est inévitable. La fuite psychologique est son seul remède. L'auteur change radicalement dans la perception. Il nous enferme dans l'agoraphobie de Rachel. Il nous fait couler en même temps dans cette folie silencieuse. le rythme est différent du premier. Il se veut plus agressif et intrusif. Les doutes de Rachel resurgissent plus intensément.
La troisième et dernière partie fait honneur à sa renaissance. Suite aux retrouvailles inattendues avec Brian Delacroix, une dizaine année après. Cette relation efface et détruit ses démons. Mais le plus surprenant c'est la tournure que prend, alors, le roman. Totalement insoupçonné après deux tiers qui se voulaient assez monotone. L'auteur nous surprend avec un dénouement tonitruant et énergique. Les nombreux rebondissement auront eu le mérite de pimenter la fin de l'histoire. L'action fait enfin, partie de la partie et je vous assure que ça fait du bien. J'attendais impatiemment ce moment où tout allait pété !

Ce que je retiens de cette lecture, c'est la psychologie et la personnalité authentique des personnages. Si je puis dire « la mise en scène » apporte ce côté « noir et blanc » des films d'époque. Cette langueur du début dénote avec cette fin digne des grands films à suspense. Un paradoxe qui pourtant ne m'a pas totalement conquise !

C'est une lecture très intéressante qui pourrait faire le sujet d'une lecture commune ou bien dans un club de lecture car les débats y sont très nombreux et présents. Malheureusement le début lent m'a dérangée dans le sens où la fin est tout de même un véritable coup de bluff. J'aurais voulu que l'action soit beaucoup plus présente dans les deux premières parties. L'auteur donne un style particulier à son roman qui plaira certainement à un bon nombre d'entre vous. D'ailleurs comme le voyez, j'ai eu beaucoup de choses à vous dire sur cette lecture !

« Après la chute » relate l'histoire d'une survivante ! Une survivante à sa mère, à son père, à ses maris. Une survivante à la vie qui prendra moult chemin pour qu'elle puisse enfin accepter sa vie telle quelle !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Brillante journaliste, la belle Rachel Childs est promise à un bel avenir.
Elevée par une mère toxique, c'est à la mort de cette dernière qu'elle décide de partir à la recherche de son père biologique. Une quête identitaire qui se soldera par une succession de déceptions.

Lors d'un reportage à Haiti, l'accumulation du stress conjugué à l'horreur du désastre humanitaire lui fait péter les plombs en direct, ce qui signe la fin de sa carrière.
Après un mariage sans passion et un passage à vide qui l'a rendue agoraphobe, Rachel recroise la route de Brian Delacroix, qu'elle avait rencontré lors de la recherche de son père biologique 10 ans plus tôt.
Malgré le mélange contradictoire de séduction et de dangerosité qu'elle décèle en lui, Rachel épouse Brian qui devient son point d'ancrage, la lumière qui permet de panser son coeur atrophié.
Lorsqu'elle arrive enfin à braver le monde extérieur, Rachel découvre que son mari mène une double vie. Mais qui est réellement Brian ? le connait-elle vraiment?

Après avoir découvert sur la 4ème de couverture que Dennis Lehane est l'auteur de Mystic River et de Shutter Island (entre autres oeuvres) que j'ai adorés au cinéma, je m'attendais à un thriller haletant au suspense intenable. Mais dans ce roman, l'auteur joue sur deux registres. La quête identitaire de Rachel concernant son père biologique et une intrigue qui ne démarre qu'à la seconde moitié du roman. Certainement la raison pour laquelle le roman n'est addictif qu'à partir de ce virage quand une intrigue se dévoile enfin.
Dans la première partie, le rythme est assez lent, nous suivons Rachel dans sa quête, nous assistons à sa chute et ensuite à sa reconstruction avec Brian. On se demande sans cesse quand l'intrigue va débuter mais lorsqu'elle commence tout va très vite, un scénario un peu trop « américain » à mon goût truffé de rebondissements dont certains sont un peu tirés par les cheveux mais qui se prêterait à merveille à une adaptation cinématographique.
Même si apparemment, il ne s'agit pas du meilleur roman de Dennis Lehane, ce fut une belle découverte que j'ai pu faire grâce à Babelio et aux éditions Rivages que je remercie. Une impression à confirmer lors de mes prochaines lectures de cet auteur.
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En commençant un Lehane, on se dit "C'est probablement parti pour du lourd". On se remémore "Mystic River", "Gone Baby Gone", "Shutter Island" que ce soit les livres ou les films qu'on a adoré, qui sont encrés au fin fond de ta mémoire. On est là nostalgique avec le bouquin dans les mains.  On se dit qu'on tient quelque chose...On se dit beaucoup de choses...
Et paf ! C'est la claque ! le double crochet du gauche !
On démarre. On lit. On poursuit. On s'accroche. C'est long mais on se dit que ça va venir. On continue. Y a 455 pages, tout peut arriver. On connaît tout de Rachel, de sa vie, de ses peines, de ses difficultés, de ses déboires. C'est bien, on s'en fait une amie et ça pourrait être prometteur. Y a matière...quelque part !
On sait dès le prologue qu'elle a tué son mari. Va y avoir de l'action pour sûr... Et puis ils disent que c'est un "thriller diabolique". Ca va venir !
Faudra quand même attendre 300 pages pour qu'il se passe à peu près quelque chose. A peu près ? Disons que ça s'accélère et qu'il y a de l'action mais c'est tout.
C'est tout ? Et même pire parce que ça tient pas la route, c'est à tirer par les cheveux, pas crédible et disons le franchement...très mais alors très plat !
Alors voilà, vais pas en dire plus sinon que j'ai eu la grande impression de perdre mon temps. Il pleuvait, certes. Pas grand-chose d'autre à faire me diriez-vous ?  Sauf que j'ai beaucoup d'autres livres, sans aucun doute bien meilleur, qui attendent et ça m'a fâchée ! Alors j'avoue...J'ai sauté à pied joint sur pas mal de passages et que mes yeux l'ont joué diagonale !
Il a clairement pris "L'escalier" dans le mauvais sens ...
Le diabolique je l'ai vu souvent mais pas ici  !
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux Editions Rivages pour cette découverte. Car si j'ai eu l'occasion d'apprécier certaines adaptations de ses romans, je n'avais encore jamais lu cet auteur. Voilà qui est chose faite.

Ce roman noir est double. Les deux premières parties s'attachent au vécu de Rachel. Sa vie, sa chute, sa dégringolade. Ces deux parties sont centrées sur sa recherche d'identité, son manquer du père, son enfance difficile auprès d'une mère castratrice. Elle se construit malgré ces manques de repères, devient journaliste, grimpe les échelons jusqu'à être envoyée couvrir la catastrophe qui ravagea Haïti. Là, elle perd pied. Elle fait une crise de panique en direct qui va faire basculer sa vie. Elle perd son assurance et le peu de marques qu'elle avait réussi à entretenir. Les années passant elle perd tout et se cloître chez elle. Mais Brian va l'aider.

La troisième partie tient plus du thriller, tourne autour du secret de Brian et de Caleb.

Autant les deux premières parties sont plutôt lentes, puisqu'on y suit chaque étape de la vie de Rachel, puis chaque étape de son effondrement et de son isolement, autant le rythme de la troisième partie s'accélère d'un coup. L'action explose, jusqu'au final qui m'a laissée sur ma faim. Peut être y a-t-il une suite en prévision...

J'avoue au fil de ma lecture m'être demandé où cela allait me mener et où l'auteur voulait en venir. Je ne voyais pas l'évolution envisagée. Et puis arrivent les premiers rebondissements et tout s'enchaîne.

Un bon roman, arrivé au courrier le vendredi, j'ai tourné la dernière page le dimanche après-midi. Une lecture fluide et agréable. Plutôt une bonne surprise.
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Après la chute, Dennis LEHANE
(bibliothèque)


Dennis Lehane est semble-t-il un auteur de thrillers et de policiers qui plaisent beaucoup. Pour moi, ce roman était le premier que je découvrais. J'étais intéressée par l'auteur, né dans une ville qui me tient à coeur, Boston dont il est parti pour vivre en Californie mais il semble que ses personnages soient en général des habitants du Massachusetts, ce qui me permet de me replonger dans un monde que je connais un peu.

Le roman s'articule en trois temps, selon la chronologie du récit, et autour du personnage central, Rachel Childs. Elle est journaliste, elle essaie de se construire une carrière dans les médias, en quête perpétuelle de reconnaissance. Il faut dire qu'elle a une image d'elle-même à restaurer, à travailler, pour mettre un terme à tout ce qui l'a blessée et fait douter de ses qualités : une mère manipulatrice et dédaigneuse, qui a une très haute idée d'elle-même et laisse sa fille dans un brouillard total quant à ses origines. En effet, elle refuse de lui donner la moindre information sur son père, créant ainsi un vide abyssal chez sa fille. Précisons que cette mère est psychologue, ce qui ne se laisse pas facilement deviner. Elle aura quand même contribué à ce que sa fille devienne parano et claustrophobe.

Quant au père manquant, elle fera l'impossible pour mettre un nom sur lui, finissant par découvrir un brave Jérémy James inattendu, d'autant plus inattendu qu'il se révélera in fine totalement étranger à la conception de Rachel (je ne spolie pas, c'est très vite dit et très vite évident). Pour autant devenu une sorte de substitut de père, lui aussi va la décevoir.

Reste Brian Delacroix. le soi-disant détective privé qui l'aura aidé à mettre un nom sur ce père tant recherché. Sauf que. Et là, ne comptez pas sur moi pour vous dire en quoi Brian Delacroix est encore un faux-semblant. Décidément, Rachel n'a pas de chance : elle qui cherche désespérément à se rassurer, à s'identifier, à trouver sa vérité, ne tombe finalement que sur des manipulateurs.

Oui, mais. Il y a manipulateur sans empathie et manipulateur amoureux. C'est le cas Brian, qui embarque Rachel - et nous avec - dans une course à l'échalote (enfin, aux millions de dollars), avec gangsters, morts, sang, arnaques en tous genres, hold-up, courses-poursuites, un vrai film !
Le tout sur un ton détaché, comme si l'auteur n'y croyait pas trop lui-même (et il a raison : tout cela est d'un farfelu!), avec légèreté, illusion et truquages au rendez-vous.

C'est léger, gai finalement (quand même, il y a bien un ou deux vrais morts!) et m'a bien plu.
Sauf que. Lisant des chroniques sur Babelio, (notamment celle de Crossroads) je découvre que Lehane a fait beaucoup mieux ce qui m'ouvre des horizons pour les vacances.
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Journaliste en vue, Rachel s'effondre en direct, fauchée par une crise de panique. Sa chute l'entraîne dans une spirale : elle va perdre son emploi, son mari et, avec eux, toute envie de sortir de chez elle. Comment se reconstruire quand on a grandi sans père, aux côtés d'une mère manipulatrice ? En quête de ses origines, elle avait fait appel aux services d'un détective privé, un certain Brian Delacroix. Et voilà que, après bien des années, leurs chemins vont se croiser à nouveau…

« Après la chute » est un thriller psychologique addictif écrit par Dennis Lehane, célébrité du roman noir américain.

Avec peu d'effets, de façon ténue, l'auteur construit une intrigue qui captive d'emblée, tissant autour de ses personnages – et de son lecteur du même coup – une toile d'araignée qui, peu à peu, resserre son emprise. L'angle premier est celui de la psychologie des personnages, celle de Rachel notamment et de sa quête identitaire. Découpé en grandes parties, l'auteur narre à rebours l'existence de Rachel depuis le prologue fracassant, l'année de ses 35 ans, point de fracture.

Après la chute de Rachel et alors que le ver du doute commence à ronger son esprit, les événements s'enchaînent, le suspense croît inexorablement, l'auteur instillant çà et là, l'air de rien, quelques indices.

C'est qu'il place son roman sous l'égide d'un René Descartes quand il affirme : « Je m'avance masqué ». Aucun des protagonistes n'échappe à la règle ici. Petit à petit, les masques tombent, les images se délitent, quelques morts commencent à essaimer. Derrière la noirceur du propos, des personnages se révèlent, ombres et lumières alternant, se mêlant, s'épaulant.

« Mais il y aurait sans doute de la lumière à l'étage, et il y en aurait forcément quand elle ressortirait.
Et si, par quelque bizarrerie dont le destin avait le secret, il n'y en avait pas – si elle devait découvrir que tout ce qu'il subsistait du monde, c'était la nuit et aucun moyen d'y échapper…
Alors elle s'en ferait une amie. »

Un thriller magistral et diabolique.
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Ho cruelle désillusion… Amer désenchantement…

Où es-tu Dennis Lehane ? Toi qui me passionnas et m'exaltas à chacun de tes romans ? Toi qui me fis frissonner à la lecture de Mystic River et Shutter Island. Toi qui me vis adorer ta série Gennaro/Kenzie ? Qu'as-tu fait de ton immense talent, toi qui fut un de mes auteurs favoris ?

Je t'ai cherché parmi ces pages. En vain, hélas. Cette quête identitaire qui sert de fond à ce roman aurait pu (peut-être) mettre au monde un roman intéressant à défaut d'être exaltant. D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ?… de l'importance de connaître ses origines afin de pouvoir se construire. Exister dans la multitude. Pourquoi pas…Et puis rien. Un arrêt soudain et inopiné de ce qui était un roman psychologique à peu près honnête. Un congé donné violemment et une chute dans un thriller des plus communs, un plongeon dans des pages insignifiantes saturées de pelotes d'énormes ficelles. Indigne de toi .

Voulais-tu tenter quelque chose de nouveau ? As-tu voulu mettre en place tes personnages dans la première partie ? Puis les emmener sur un autre chemin, cherchant par là à surprendre, à étonner ? Toute les unions ne sont pas harmonieuses et ce mariage est des plus décevant. le trait d'union est absent. Tes créatures en deviennent inexistantes. Pales et insipides. Exaspérantes même.

Gillian Flynn prétend que tu as écrit deux romans réunis en un seul. La vérité est que ces deux romans n'ont que faire de cette liaison. Les préliminaires y sont presque maladroits, comme deux amants gauches et sans expérience. L'accouplement est trop brutal et ne procure pas de plaisir si ce n'est celui de souhaiter en finir pour connaître enfin la jouissance. Elle se fait tant attendre qu'à la fin ce n'est qu'un soulagement après un coït trop long où la béatitude est absente.

Un roman est une brève liaison. Amoureuse parfois. Passionnelle, ardente. Lorsqu'un livre se referme, il m'arrive de le caresser pour en sentir la douceur et la chaleur comme je pourrais caresser un corps désiré. Mais cette fois-ci je n'ai souhaité aucune étreinte, je l'ai à peine frôlé. Je l'ai juste écarté de moi. Dépitée. Frustrée.

Je t'ai trop attendu dans celui-ci, trop convoité. J'ai soupiré, j'ai langui de toi.

Hélas, je ne t'ai pas trouvé.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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