AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 93 notes
5
9 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lehman reprend ici les thématiques qu'il avait développées dans ses "Brigades Chimériques".

Dans cet hommage à Fritz Lang, il mêle brillamment une suite hypothétique à Metropolis et M le Maudit à une histoire uchronique de l'Europe des années 30. Une Europe qui a connu 60 ans de paix ininterrompue. Où Metropolis est une ville Franco-Allemande, symbole du continent uni. Une Metropolis où se côtoient Freud, Churchill, Aristide Briand... Et où Adolf Hitler n'est que l'illustrateur de HP Lovecraft pour divers magazines Pulp.

Bref, un autre petit coup de génie de Lehman.
Commenter  J’apprécie          370
« Metropolis », comme le film de Fritz Lang, et pourtant ce n'est pas une adaptation du film ou du roman de Thea von Harbou. Mais le titre n'est pas usurpé, la référence est bien là, et d'une manière très adroite.
Ce « Metropolis » est une uchronie, une histoire qui se passe dans une Histoire où une bifurcation aurait eu lieu. Celle-ci part d'un postulat à priori positif : c'est les année 30 et Briand et Steseman auraient réussit leur pari, réunir le peuple allemand et français, uni, en paix, donc pas de Reich, et Metropolis serait cette ville neutre édifiée entre l'Allemagne et la France, une ville moderne, majestueuse, grandiose, infinie.
Un doute plane sur cette réussite, la situation politique est tendue, et ce drapeau imaginé par les auteurs laisse un léger frisson : un drapeau bleu blanc rouge avec une aigle impérial germanique au milieu dans le blanc, l'image est saisissante.
Donc on est dans les années trente, l'âge d'or du cinéma expressionniste allemand, et les références s'accumulent dans chaque image, les citations sont nombreuses, et le scénario s'appuie dessus, mais pas seulement, les effets s'accumulent, Contre plongées, contre champs, zoom, plan généraux, gros plans, angles improbables, qui s'enchainent, et qui donnent une dynamique, Stephane de Caneva utilise le vocabulaire visuel du cinéma sans jamais tomber dans l'effet artificiel des comics américains. Et la couleur elle même participe à cette vision cinématographique avec de forts contrastes, des contre-jours, une lumière expressionniste, celle d'un Murnau (Nosferatu, L'Aurore) ou de Fritz Lang lui-même. Et les personnages de ces films apparaissent, on y retrouve M le Maudit, Loulou (de Pabst) et ces personnaages se mêlent aux personnages réels, j'ai déjà cité Briand et Steseman, mais on y renconter aussi Freud, Peter Kürten (un célèbre serial Killer allemand de l'époque), et parfois une petite pointe d'humour viens interférer dans l'intrigue, je trouve la présence d'un certain Destouches comme médecin légiste assez bien vue, tout comme celle de Churchill comme membre d'un club de fumeurs de cigares. Et ces personnages réels ne sont pas là que pour l'anecdote, mais s'intègrent dans l'intrigue, afin que notre réalité, l'uchronie et la fiction cinématographique se rejoignent dans un univers parfaitement cohérent.
Et puis il y a la ville, Omniprésente, là encore, référence au film Metroplis, et à l'architecture du Bauhaus., des années 30. Sa dimension est écrasante. Les monuments s'étendent sur certaines planches à une seule image, des planches grandioses, imposantes.
Pour finir, l'intrigue ne se limite pas à l'étalage de citations et de belles images, on est dans un univers de thriller qui mêle enquête policière et socio-politique, sous fond de terrorisme, de serial killer... et peut-être plus encore, après tant de surprises, on peut envisager encore beaucoup de choses dans les tomes suivants. le héros est mystérieux, le peu qu'on connaisse de son passé nous laisse présager quelques révélations par la suite, une suite Hitchcockienne...
Ce premier tome de la série ne se contente pas d'un bel hommage au cinéma expressionniste allemand, il donne vraiment envie d'en savoir plus, et crée un univers qui nous incite à approfondir.
La première image de l'histoire, la représentation d'une affiche, se retrouve sur la couverture du quatrième tome... Il faut absolument que je lise la suite !
Commenter  J’apprécie          232
Une uchronie au premier tome alléchant. Une ville Métropolis, capitale de l'interland franco-allemand qui semble en métamorphose sans que personne ne s'en aperçoive. de grands noms viennent prendre place au fil des pages, Freud, Churchill, Einstein. le conflit mondial du début du siècle n'a pas eu lieu mais un évènement dramatique se déroule et la ville ouvre ses entrailles Deux enquêtes s'annoncent. Et elles seront menées par des personnages qui vont eux aussi nous ouvrir peu à peu leurs entrailles...celles de leur esprit.
Commenter  J’apprécie          130
Metropolis est donc une uchronie dans laquelle France et Allemagne sont réunifiées et dirigées par Aristide Briand et Gustav Stresemann. D'autres personnalités accompagnent ces deux dirigeants politiques puisqu'on croise aussi Winston Churchill, Albert Einstein ou Sigmund Freud, ce dernier tenant d'ailleurs un second rôle très important. Autres référence de poids, Fritz Lang avec, évidemment, le titre de la série et une référence à M le Maudit et son inspecteur Lohmann.

Le scénario de Serge Lehman est bien construit et gagne en intensité au fur et à mesures des chapitres qui constituent les quatre tomes au format comics. Derrière l'attentat fondateur et l'enquête se crée une atmosphère particulière qui va chercher dans le côté psychologique des personnages avec le personnage de Freud. le dénouement pourra surprendre et désarmer mais avec le recul, cette originalité est un atout qui vient en complément du scénario complexe et dense.

Graphiquement, au-delà des sublimes couvertures de Benjamin Carré, Stéphane de Caneva et Dimitris Martinos (pour les couleurs) livrent un dessin très cinématographique dans les cadrages et les contrastes. Les personnages sont expressifs, les couleurs sont chouettes, bref, tout dans le graphisme concourt à la qualité de l'ensemble. En quatre tomes, Metropolis est donc une histoire complète et très puissante. Une belle réussite, donc, qui se conclut en ce début d'année.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          50
Le début d'un polar dément au sein d'une étrange Europe où la Belle Époque n'aurait jamais pris fin.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/05/22/lecture-bd-metropolis-1-serge-lehman-stephane-de-caneva-dimitris-martinos/
Commenter  J’apprécie          40
1935, Métropolis, capitale de l'Interland franco-allemand et symbole de réconciliation : tel est le lieu du thriller uchronique que nous propose Lehman.
Ce T1 nous plonge immédiatement dans le coeur du scénario avec l'inspecteur Gabriel Faune aux prises avec deux affaires intimement liées : l'explosion de la Tour de la réconciliation et la découverte sous cette dernière d'une crypte contenant plusieurs squelettes.
Entrent rapidement en scène à ses cotés Freud, Churchill, Einstein dont le rôle est revu à la lumière de la réécriture d'un début du XXème siècle sans guerre.
Les références cinématographiques (notamment le cinéma expressionniste allemand), sont constantes bien que ne s'agissant pas d'une adaptation du film de Fritz Lang ou du roman de Théa von Harbou.
L'intrigue est riche, monte rapidement en intensité.
Le dessin est très graphique, beaucoup plus travaillé que dans les comics.
Tout est donc réuni pour se précipiter sur le T2
Commenter  J’apprécie          30
Fantastique ! On a l'impression d'entrer dans un film avec cet album de Métropolis, alliant science-fiction et Histoire.
Vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          30
Sur fond d'uchronie où la France et l'Allemagne ont formé un seul état à la fin du XIXè siècle, on suit la vie du premier habitant de Metropolis, capitale de cet état, dans son enquête sur une mystérieuse tuerie qui va révéler les lourds secrets des tréfonds de Métropolis.
Une bonne BD qui fonctionne bien. le dessin est bon et le scénario tout autant. Les effets visuels sont très bien réalisés, en particulier sur la première page

Lien : https://bibliotheque.brest-m..
Commenter  J’apprécie          10
Premier tome de la série qui nous plonge d'emblée dans l'ambiance unique de Métropolis. Initialement imaginé en roman, Serge Lehman nous livre son scénario en banque dessinée avec beaucoup de trait propre au comics.

On se laisse complètement aspirer dans ce nouveau Métropolis, ville liant deux pays bien souvent ennemis.

Un bel ouvrage à lire !
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (177) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}