AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 2986 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Inconditionnel de Pierre Lemaitre, je suis très étonné de la parution de ce livre qui écrit- il dans la préface est son premier roman resté dans un tiroir.
C'est très intéressant de voir la progression de l'écriture et des scénarios au fil du temps par rapport à cette histoire loufoque et redondante.
L'auteur avait justement bien compris qu'il fallait laisser ce premier ouvrage dans un tiroir. Dommage qu'il en soit sorti.
Commenter  J’apprécie          43
On ne sait jamais, ça pourrait vous intéresser de savoir comment j'en suis venu à acheter ce bouquin. Alors voici : je trainais l'autre jour à la FNAC de la rue de Rennes à la recherche des présentoirs de ces petites collections (Librio, par exemple, mais il en existe d'autres dont les noms ne me reviennent pas à cet instant) qui pour 2 euros vous offrent de courts mais de grands classiques. Ne les trouvant pas — je ne trouve jamais rien à la FNAC — je demandai de l'aide à l'un de ces intellectuels neurasthéniques qui doivent tenir les guichets d'information mais que l'on ne trouve qu'ailleurs et tout à fait par hasard.
— Bonjour, Monsieur, les petits livres pas chers qui donnent les grands classiques, vous savez, du genre de Librio par exemple, où sont-ils ?
— Vous cherchez quel livre ?
— Eh bien, comme je vous l'ai dit, les petits livres pas chers qui donnent les grands classiques, je veux dire leurs présentoirs... Où sont-ils ?
— On n'a pas.
— Vous n'avez pas ?
— On n'a pas.
— C'est curieux, ça !
— Vous cherchez quel livre ?
— Un grand classique pas cher. C'est pour offrir.
— Vous cherchez quel livre ?
— Je ne sais pas, moi. N'importe quoi... La Maison Tellier, Cyrano de Bergerac...
La Maison Tellier, Maupassant, rayon Littérature française, étagère des M ; Cyrano, Rostand, même rayon, étagère des R.
— Si je comprends bien, les livres à 2€ et ceux à 10€ sont mélangés, sur les mêmes étagères.
— C'est ça.
— Et vous n'avez pas de présentoirs pour les ivres à 2€.
— Non, on n'a pas.
J'ai renoncé à l'achat de mon cadeau culturel — ce n'est pas la première fois que je renonce à un achat à la FNAC — et j'ai trainé dans les rayons de la librairie. Bien à plat sur des tables et pas debout, noyés sur des étagères, étaient exposés toutes les sorties à succès du moment. Parmi eux, un petit bouquin à la couverture voyante, jaune vif , avec dessus une tête de chien malin, ou soupçonneux ou pervers (voyez vous-mêmes). On ne voyait que lui. Mais ce qu'on voyait surtout, en deux fois plus gros que le titre, le Serpent majuscule, c'était le nom de l'auteur : Pierre Lemaitre. « Pierre Lemaitre… voyons… Pierre Lemaitre… ça me dit quelque chose, me dis-je, Pierre Lemaitre ». Je demandai donc à Siri qui me répondit gentiment que Pierre Lemaitre était l'auteur du Goncourt 2013, Au revoir là-haut, un excellent bouquin que j'avais lu avec plaisir. En douce, debout dans une allée, je lus l'avant-propos que Lemaitre avait rédigé pour présenter son Serpent majuscule.

(...) Voici donc mon premier roman.
Comme toujours en pareil cas, il sera jugé avec sévérité par le lecteur intransigeant et avec bienveillance par le lecteur amical. À le relire, je lui ai trouvé quantité de défauts et, au moment d'en envisager la publication, la question s'est posée de savoir jusqu'où le corriger. En 1946 dans la préface à la réédition du Meilleur des Mondes, Aldous Huxley écrivait : « Méditer longuement sur les faiblesses littéraires d'il y a vingt ans, tenter de rapetasser une oeuvre défectueuse pour lui donner une perfection qu'elle a manquée lors de son exécution primitive, passer son âge mûr a essayé de réparer les péchés artistiques commis et légués par cette personne différente qui était soi-même dans sa jeunesse – tout cela, assurément, est vain et futile. » Pour redresser ses défauts, précise-t-il, il lui aurait fallu réécrire le livre.
Je pourrais dire la même chose.
Il m'a semblé plus loyal de le livrer aux lecteurs à peu près tel qu'il a été écrit.
(…)
Aussi m'a-t-il semblé assez logique que mon dernier roman noir publié soit précisément le premier que j'ai écrit.

Roman noir, premier roman d'un futur bon prix Goncourt ? Allez zou ! Vendu, le Serpent !

Je l'ai lu. Et voilà.
Ça commence bien, le Serpent majuscule, le style est alerte, plaisant et la suite fera preuve d'une certaine originalité dans la création du personnage principal. On se rendra rapidement compte qu'en fait de roman noir, il s'agit plutôt d'une farce. Mais pourquoi pas ? Il y aura même parfois de l'épique dans la description d'assassinats programmés et du délire dans les improvisations où la tueuse à gage devra se démener du fait de sa mémoire défaillante. On pourra même penser deux ou trois fois à Donald Westlake quand il raconte les mésaventures de John Dortmunder, (Ah ! Dortmunder !) cambrioleur poursuivi par la poisse.
Mais ces instants sont rares. Mise à part Mathilde, ancienne résistante devenue tueuses à gages, les autres personnages, l'inspecteur, le commissaire, le commandant, les autres tueurs, l'infirmière, sont d'une grande banalité, déjà rencontrés mille fois dans les romans et films policiers français des années 50. le style est souvent laborieux, les dialogues parfois inadaptés, et les métaphores, indispensables à tout roman noir respectueux du genre, hasardeuses, en particulier celle qui donne son titre au roman.
Le dernier tiers du livre devient très répétitif et, par là, interminable.
« Il m'a semblé plus loyal de le livrer aux lecteurs à peu près tel qu'il a été écrit », a dit Lemaitre dans son avant-propos. A ce niveau, ce n'est plus de la loyauté, c'est de la flemme.


Lien : https://www.leblogdescouthei..
Commenter  J’apprécie          40
Un hommage aux femmes qui peuvent avoir ce sang-froid hors de la grande sensibilité classée côté féminin… Une exagération dans le personnage de Mathilde mis en perspective dans une vision de l'égalité des chances ! le style du roman est déstabilisant par un manque de cohérence. J'ai eu la sensation au départ de lire du jeune Djian avec son style rocker, phrases courtes et pénibles à lire par ce fil d'idées incessamment interrompu… Un livre de vacances qui supportent les distractions estivales !

Commenter  J’apprécie          40
Tout avait pourtant bien commencé. L'idée de base semblait plutôt intéressante et aurait pu être magnifiquement porté.
A l'image de l'excellent Mamie Luger de Benoit Philippon.

Pourtant passé la centième page, l'intérêt diminue jusqu'à disparaître totalement.
C'est noir. C'est violent. Sans que je comprenne en quoi ça porte le roman.
Je referme ce livre avec un sentiment négatif. Un sentiment de malaise même.

J'aurais préféré que ce tout premier roman de l'auteur reste dans le carton duquel il l'a dépoussiéré...
Commenter  J’apprécie          40
J'ai apprécié l'introduction de l'auteur qui nous dit d'entrée de jeu que c'est l'un de ses premiers romans et qu'il a choisi de le livrer ainsi, sans ré-écriture et avec seulement quelques ajustements pour la cohérence.
Voilà qui est honnête.
Du coup, j'ai attaqué avec plaisir ce roman… qui commence plutôt bien. J'ai pensé à Mamie Luger de Benoît Philippon et la comparaison s'installe tout de suite (comme j'ai beaucoup aimé ce dernier, cela place la barre haute). On voit que l'auteur a du potentiel, encore que… lire un premier roman d'un auteur reconnu pose toujours la question de ce qui a fait qu'un éditeur a remarqué celui-ci plutôt qu'un autre. Peut-être que Mr Lemaître ne serait jamais devenu ce qu'il est aujourd'hui si personne ne l'avait remarqué. C'est comme pour la musique où nous avons beaucoup de groupes très créatifs, mais seuls ceux qui seront diffusés à grands renforts de promotion sortiront du lot, alors que tant d'autres mériteraient aussi de percer (petite réflexion personnelle sur le fait que nous avons trop de production artistique aujourd'hui et trop de zapping pour permettre à des artistes d'exister quel que soit leur domaine).
Concernant « le serpent majuscule », j'ai apprécié le début mais j'ai trouvé trop de facilités dans le milieu du roman qui m'ont amené à décrocher petit à petit. le scénario ne m'a pas tenu en haleine car il prenait un chemin trop attendu. Je suis content d'avoir découvert cette curiosité du premier roman (un polar), de l'auteur qui a écrit le très remarquable « Au-revoir là haut ».
Mais je n'ai pas eu un vrai plaisir de lecture et c'est donc un livre dont j'aurais pu me passer.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre écrit dans les années 80 et exhumé d'un tiroir clot le cycle des romans noirs de Pierre Lemaître, qui s'est lancé par ailleurs dans une fresque du 20e siècle avec le succès qu'on lui connaît. C'est un livre décalé avec un vocabulaire pas piqué des hannetons... Il nous plonge dans une époque déjà révolue avec les cabines téléphoniques mais pas de mobile, pas d'internet pas de waze mais les cartes d'état-major.... le style caustique de l'auteur est déjà là. c'est un premier livre qu'on lit sans déplaisir mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          30
Une petit déception, j'en suis navré, pour ce livre de Pierre Lemaître, auteur que pourtant j'aime beaucoup d'habitude. Sans doute parce qu'il est à peu différent des romans très historique que j'adore.
Un bon moment de lecture malgré tout, cet été sur la plage, sans plus.
Commenter  J’apprécie          30
Désolé....
Pierre Lemaitre est un de mes auteurs favoris...
Peut-être le meilleur...
Ses polars m'ont tous captivé...
La trilogie « Les enfants du désastre » est un bijou...
J'attends la suite...
Pour patienter, se plonger dans son premier polar, datant de 1985...jamais édité...,
Je comprends pourquoi.....


Commenter  J’apprécie          30
Pas forcément l'histoire à laquelle je m'attendais, mais "Le serpent majuscule" est un roman divertissant.
L'aspect déjanté et rocambolesque sont très bien dosés, à tel point que nous sommes parfois abasourdie par la dérive de certaines actions !
Des cadavres qui commencent à s'entasser et une tueuse à gage qui part un peu en vrille, si l'absurde vous plaît alors n'hésitez pas.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a un ton, des sourires, des thématiques en filigrane et puis c'est tout. C'est plaisant. Mais bon...

Jeune auteur refusé, j'ai serré les dents. Des questions encore ouvertes, tout est un peu trop facile, un peu trop prévisible. Des pistes inabouties et une fin surprenante mais à mon goût bâclée.

Un peu déçu parce que la description réalisée par l'éditeur ne colle pas vraiment avec ce que j'ai lu.

Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (5485) Voir plus



Quiz Voir plus

Alex de Pierre Lemaitre : l'avez-vous lu ?

Le personnage principal est :

une femme
un homme

8 questions
672 lecteurs ont répondu
Thème : Alex de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *}