«Cécily» vient conclure les aventures de cet homme en quête de justice pour venger son honneur bafoué et qui est prêt à tout pour rejoindre celle dont il s'est gravé le nom sur le torse. C'est à
Pascal Bertho que l'on doit cette série adaptée du roman de
Gaston Leroux et diffusée dans les années 70 sous forme de feuilleton télévisé. L'histoire d'un innocent révolté, une force de la nature que tout le monde craint et dont rien que le nom fait trembler : Cheri-Bibi.
C'est dans la ville où tout débuta que vient se conclure l'histoire cet honnête boucher de Dieppe qui se retrouve bagnard avec le matricule 3216 et qui se voit vite coller l'étiquette d'ennemi public numéro un. Mais, si le coeur de l'homme qui regagne Dieppe bat toujours pour Cécily, c'est sous les traits d'un homme que cette dernière déteste qu'il revient : ceux de son homme, le Marquis du Touchais.
Chéri-Bibi était un gentleman déguisé en monstre tandis que le marquis était un monstre déguisé en gentleman ; l'homme qui réintègre la bourgeoisie Dieppoise a réuni les deux moitiés bénéfiques en un seul personnage. Mais, cet homme qui a soif de bonheur est poursuivi par son passé mouvementé et hanté par de vieilles rancoeurs. Alors que Cheri-bibi semblait avoir repris son destin en main dans le tome précédent, cet homme dont la vie a été bercée par l'injustice va à nouveau se faire rattrapé par la fatalité.
Si les tomes précédents étaient marqués par de nombreux flashbacks afin d'en apprendre plus sur l'histoire de ce détenu au matricule 3216, ce tome-ci est plus axé sur le présent de Cheri-bibi et est caractérisé par de nombreux rebondissements. Mélangeant histoire d'amour, polar et drame familial, ce tome tient en haleine du début à la fin et conclut en beauté cette trilogie. Graphiquement, le travail de
Marc Antoine Boidin reste splendide, surtout au niveau de la colorisation.
Fatalitas !