Choisi le 2 septembre 2022- Librairie Périple2- Boulogne- Billancourt
Grand plaisir de lecture !
Un récit tonique, vivant, mêlant avec brio, le récit d' une période de vie douloureuse et l'éveil joyeux d'une reconstruction… La Renaissance d'une femme de cinquante ans, l'auteure, devenant jubilatoire, mêlant
L Histoire des femmes, celle de l'évolution des mentalités, la Littérature, la philosophie, la psychologie…ainsi que des anecdotes vécues, pittoresques , ou plus sombres…!
Même enthousiasme que le premier livre lu de
Déborah Lévy, « Ce que je ne savais pas ».
L'auteure , la cinquantaine, décide courageusement de recommencer, changer l'orientation de sa vie, assumant une séparation définitive d'avec son mari, et le père de ses deux filles…
Toutefois, à 50 ans, la Liberté se paye : la solitude, les factures, assumer les études de ses filles, l'intendance du quotidien, et ECRIRE afin de vivre de sa plume…
Combien... La charge est lourde , mais aussi il y a à l'horizon, la promesse d'une indépendance et d'une vie personnelle reconquise... !
Il est bien sûr beaucoup question de la complexité des rapports amoureux, et des relations , en général, entre les hommes et les femmes
[ *de longs passages sur le parcours singulier, à l'époque, de l'écrivaine- philosophe,
Simone de Beauvoir ].
Déborah Lévy revient également à plusieurs reprises, avec d'ailleurs des anecdotes savoureuses, sur la rareté du "Savoir écouter "!...
Ainsi l'auteure reconstruit son existence autrement, « avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain » !!
Un récit intime, personnel, interpellant les femmes, pour qui, les normes sociales pèsent plus lourdement que pour les hommes, depuis la nuit des temps… !
Combien , même aujourd'hui, avec heureusement une évolution certaine des mentalités, il n'est toujours pas aussi aisé que cela pour une femme , d'avoir une vraie vie à elle !
Ce récit , tout en racontant les difficultés et douleurs d'une Existence à « repenser » et à « ré-imaginer », nous laisse toujours le sourire au bord des lèvres, car le style de
Déborah Lévy est pétri d'humour, d'ironie, et d'autodérision…
Pas l'ombre d'une jérémiade ou de complaisance quelconque… Une femme énergique, lumineuse, positive… qui « donne la pêche » !!!
J'achève ce "billet" par un des passages soulignés que je préfère !
« La tempête
Au début, je n'étais pas sûre de pouvoir rejoindre le navire et puis je me suis rendu compte que je n'avais pas envie de le rejoindre. A priori, le chaos représente notre pire crainte, mais j'en suis venue à croire que c'est peut-être ce que nous désirons le plus. Si nous ne croyons pas à l'avenir que nous planifions, à la maison que nous payons avec un emprunt, à la personne qui dort à nos côtés, alors peut-être qu'une tempête ( longtemps tapie dans les nuages) pourrait nous rapprocher de ce nous voulons être au monde.”