Toute la douceur du monde

Un roman pertinent pour les jeunes lecteurs, léger quoique traitant en filigrane de problématiques plus profondes. Une petite fille redonne confiance à sa mère quant à son estime de soi et ses désirs abîmés par un père violent et autoritaire. Toute en douceur, un petit livre qui traite de résilience, de réparation. Pour une fois, les rôles sont intervertis, c'est l'enfant qui entreprend d'aider sa mère à surmonter ses traumatismes, qui met en place des stratégies réparatrices pour surmonter les blocages et sortir des jugements trop sévères avec nous-mêmes.

Lecture sans trop de saveurs, sans surprises.
Le propos est initialement intéressant, l'idée que même un “petit” traumatisme d'enfance peut faire basculer un destin. Ici, la maman de Lola qui avait toujours un crayon à la main, qui adorait dessiner et se débrouillait bien, s'arrêta du jour au lendemain. Lola veut comprendre pourquoi et veut lui redonner vie car c'est une passion commune.
Mais il y a pleins d'ajouts (l'idée de l'exposition, l'ami Rachid, la grand-mère pas très joyeuse, l'emploi du temps compliqué…) qui viennent faire défaut au propose initial, qui rend la lecture un peu déstructurée et du coup un peu compliqué pour un roman imaginé pour de jeunes lecteurs.
Même les illustrations de Sybille Delacroix, jamais très colorées et explosives mais toujours très délicates, manquent ici de vie et de saveur.