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sur 782 notes
Roman décoiffant ; une folle journée du jeune David Lodge
Voici le récit par David Lodge , d'une journée d'Adam Appleby, étudiant en doctorat de littérature anglaise à l'université de Londres, travaillant dans la salle de lecture du British Museum.
Il est toute la journée perturbé par le risque d'une quatrième grossesse de son épouse et , du fait de différents autres incidents, n'arrive pas à faire avancer son travail.
C'est le prétexte choisi par David Lodge pour écrire au fil des chapitres des parodies de grands écrivains admirés ou détestés : Graham Greene , Kafka , Thomas Carlyle …..
Comme David Lodge l'explique aussi dans la préface, le roman utilise souvent le pastiche . le plus évident est le passage final du roman : le monologue intérieur de Barbara Appleby, qui démarque de façon évidente le monologue de Molly Bloom dans Ulysse de James Joyces .
Toute cette journée va se dérouler selon les soubresauts d'une vespa hors d'age , et baignée par l'humour grinçant de David Lodge surtout quand celui-ci parle des prêtres , du Pape , de la religion , de la position de l'église sur le contrôle des naissances.
Entre l'élection d'un pape père de 3 enfants Alexandre VII qui fait s'étrangler d'effroi Mgr Scarlettofeverini et le père Finbar qui prèche pour une famille très nombreuse ou pour une abstinence totale le pauvre Adam est gagné par les affres d'une foi chancelante....
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Le sujet du livre m'avait attirée comme très original: les jeunes couples catholiques pratiquants obligés de s'en tenir aux méthodes de contraception dites naturelles, franchement d'un emploi assez aléatoires, on ne voit pas tous les jours ça dans la littérature, encore plus dans un roman à vocation humoristique. Écrit avant l'ouverture de Vatican II, il s'agissait à l'époque d'une actualité pleine de tensions au sein de l'Église et c'est à vrai dire encore le cas mais moins visible, la fréquentation actuelle des églises étant ce qu'elle est.
Autre particularité de ce roman: il parodie apparemment dans plusieurs chapitres des grands classiques anglais. Là, le souci, c'est mon manque flagrant de connaissances sur le sujet mais je suis pour les découvertes, j'étais donc plutôt curieuse de découvrir le résultat.
Dans l'ensemble, je dois dire que je suis plutôt déçue. A courir à la fois après son thème, les difficultés d'Adam et sa femme pour éviter de concevoir un énième rejeton sur un budget minuscule, et après ses exercices de style, l'impression est que le livre n'atteint aucun des objectifs. Il y a bien des passages amusants, comme la description des moeurs des universitaires, mais ça ne suffit pas à en faire un roman passionnant.
Un bon point tout de même: la littérature a tendance à présenter deux figures de prêtres, et deux uniquement. Suivant les vues du romancier sur la religion, on peut trouver l'horrible Prêtre Rétrograde ou la Figure Sympathique Pleine de Soutiens... Lodge a la bonne idée d'inclure les deux, pour une fois, à travers le personnage du curé de la paroisse du héros et d'un franciscain, ce qui montre un peu mieux que d'habitude les différents courants au sein de l'Église, au lieu d'en faire le monobloc qu'on trouve d'habitude en littérature.
J'attendais sans doute trop d'un auteur dont on m'avait dit beaucoup de bien.
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Une journée particulière

J'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans ce roman, me demandant à chaque page où l'auteur voulait m' emmener, avant de comprendre que j'étais plongé dans un récit burlesque, retraçant la journée particulière d'Adam Appleby, journée riche en rencontres et évènements insolites. Il suffit ensuite de se laisser entrainer , de se laisser surprendre, et de sourire (voire de rire ! ).

Dans la préface, l'auteur explique que chaque chapitre est écrit "à la façon de", cet aspect m'a bien sûr totalement échappé, n'ayant pas les références d'un universitaire britannique de 80 ans. Cela n'est absolument pas gênant pour apprécier ce roman.
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L'incarnation d'un certain humour anglais. le rythme est bon, la traduction remarquable : on se régale des aventures d'Adam, même si, avec le temps, elles semblent terriblement datées (toutes ses considérations sur le catholicisme et Vatican II, d'actualité à l'époque, ne nous touchent plus aujourd'hui).
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Ah l'humour anglais! le summum de l'excellence ! c'est subtil,intelligent ,ça se lit avec délectation !
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Dans ce roman écrit au siècle dernier (une année où je n'étais qu'un bébé emmitouflé dans ses langes), on suit une journée d'un jeune homme, Adam Appleby, étudiant préparant une thèse, marié, et surtout père de trois enfants vivant dans la crainte que sa femme soit enceinte d'un quatrième. Il faut dire qu'il est aussi catholique et respectueux des règles édictées par l'Eglise qui interdit tout type de contraception.

Il lui arrive toute une série d'aventures, toutes plus loufoques les unes que les autres, avec en arrière-plan la crainte obsessionnelle d'une nouvelle grossesse de sa femme.

L'auteur nous prévient dans la préface que nombres de passages sont des parodies de textes littéraires célèbres. Alors, bien sûr, il nous est difficile des les déchiffrer puisque c'est une traduction, mais il est très intéressant de découvrir dans cette préface quelles sont ces allusions littéraires. Malgré tout, j'avais bien sûr reconnu l'allusion à un héros de Kafka…

Mais, même si nous ne pouvons décoder ces passages, le roman peut être lu avec plaisir, et il n'en reste pas moins hilarant et intelligemment dingue.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Adam Appleby, catholique pratiquant, est un jeune père de trois enfants. Il passe toutes ses journées au British Museum essayant de rédiger sa thèse.
La famille s'en sort difficilement et sa femme vient de lui annoncer qu'elle est peut-être encore enceinte.

Autant prévenir, je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Je ne suis pas parvenue à trouver les digressions, inquiétudes d'Adam très prenantes. Sans parler de l'humour que je n'ai pas réussi à trouver.
Mais j'ai apprécié le contexte. On se situe dans les années 70 en Angleterre. Beaucoup de catholiques pratiquants continuent de suivre les dictats du pape et des prêtres qui interdisent la contraception et prônent la loi naturelle. Mais voilà, à ce rythme, une femme mariée concevra un enfant par an. Et les méthodes naturelles comme la température sont loin d'être efficaces.
Adam remet en question la position du Vatican malgré la culpabilité qu'il est conditionné à ressentir. Cette question là était intéressante à développer.

Par contre, je n'ai toujours pas compris la fin. Pourquoi avoir donné la parole à Barbara (peu présente dans le roman) et surtout pourquoi avoir enlevé la ponctuation (c'était une horreur de lire cette phrase sans fin)?

Je n'ai pas été emballée par ce roman mais il aborde une thématique très intéressante.
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Voilà un petit roman qui fait rire et donne à réfléchir. Je le trouve terriblement actuel, même s'il a été écrit dans les années 60.

Il vaut mieux lire une édition préfacée de ce roman. En effet, David Lodge y explique ce qu'il a parodié et dans quels passages du livre. Personnellement, je n'aurais pas vu les parodies si je n'avais pas lu la préface. le roman reste amusant sans cela, mais il est plus intéressant de comprendre les clins d'oeil que l'auteur y a insérés.

David Lodge parvient à écrire ici un roman à la fois drôle, léger, et grave. Adam et Barbara sont obsédés par un éventuel quatrième enfant, et y pensent pratiquement tout le temps. Cela fait que le lecteur compatit, mais ne peut s'empêcher de rire, surtout si, comme moi, il n'est pas pratiquant, et prône la liberté de penser. Combien de fois ai-je eu envie de dire à Adam et Barbara que la pilule était ce qu'il leur fallait!
[...]
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Fresque amusante de la société anglaise, ou plutôt de sa composante catholique pratiquante.
Pas de cadavre sous les tapis comme chez Agatha Christie, bien que des bouchers aux couteaux menaçant viennent un temps menacer la tranquillité du personnage central.
David LODGE, souligne par le divertissement, la question de la contraception et la procréation à répétition qui mine la vie des couples. Leur sexualité s'appauvrit par cette épée de Damoclès avec une vie entre marteau et enclume, un respect de leur croyance et les difficultés sociales que cela génère.
Le moins drôle de ces livres … il nous prévient dès le départ.
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Nous voici donc au sein des démêlés domestiques d'Adam, thésard un peu perdu, chercheur universitaire qui cherche son sujet d'étude sans vraiment trouver quelque chose de convaincant, jeune homme un peu looser qui dispose de peu de moyens pour faire vivre son foyer et qui est très préoccupé par les relations sexuelles avec se femme avec qui il a déjà quatre enfants. le couple est en effet catholique pratiquant et se montre tenté d'utiliser des moyens de contraceptions, mais la philosophie morale de leur religion leur interdit. Tous les mois, la crainte d'un nouvel enfantement qui plongerait la famille dans des difficultés économiques les assaillent. Adam se rend chaque jour à la bibliothèque du british muséum et nous le suivons avec délectation dans cette odyssée sur son scooter, avec le prêtre de sa paroisse sur son porte-bagage ou dans ses déambulations dans les salles de lecture de la bibliothèque où il travaille finalement peu au sens premier du terme.

Le roman est plongé dans un bain d'humour très british, émaillé de scènes loufoques et cocasses qui transforment la lecture en un très agréable moment. Toute l'érudition de Lodge s'y fait jour, même si pour le lecteur français, les références peuvent paraître plus difficiles à cerner. Chacun des chapitres est en effet écrit à la manière d'un autre auteur. Pour autant, le récit n'est pas décousu, on n'a pas l'impression de ruptures de style brutales et c'est là le tour de force de Lodge.

On apprécie cette plongée dans les milieux universitaires britanniques qui ont alimenté une grande part de l'oeuvre de l'auteur. Pour autant, je ne l'aime jamais plus que quand il écrit des romans biographiques comme son "l'auteur, l'auteur"... Alors 4 étoiles et pas 5.
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