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3,73

sur 782 notes
Je ne suis que très peu sensible à ce genre de littérature anglaise qui se dit très drôle et enchaîne les situations incroyables, faisant vivre à son héros principal une journée improbable. Je n'ai pas vraiment accroché, même si je l'ai lu jusqu'au bout, et je n'ai pas ri, comme la plupart des autres lecteurs de Babelio. Ce ne doit pas être ma tasse de thé, si vous permettez ce genre d'expression pour un roman anglais !
L'auteur n'a pas su rendre le personnage principal sympathique à mes yeux, sans le rendre pour autant énervant non plus. Son seul mérite est de m'avoir donné envie de connaître la fin, savoir si elle est heureuse ou non, si le héros arrive à s'en sortir ou pas de ces multiples péripéties. Je dois dire quand même que l'histoire reste assez plate, sans une réelle étincelle.
La question religieuse est le thème de fond mais ne devient pas trop lourde pour autant. Tranquillement l'histoire se poursuit au cours de ses 240 pages environ et prend fin sans surprise mais sans vraiment décevoir. En même temps, comment décevoir quand on n'en attend rien ? L'épilogue apporte ceci d'original en ce que l'auteur a cherché à retranscrire à l'écrit l'enchaînement de pensées de Barbara, alors qu'elle est sur le point de s'endormir, passant d'un sujet à l'autre, sans ponctuation. Cela ne dure pas trop longtemps pour ne pas devenir illisible et ça rend bien compte de cette façon que l'on a de passer d'une pensée à une autre, le lien qui unit une idées à une autre, lien parfois ténu, de plus en plus ténu que la fatigue nous gagne.

Ce roman ne casse donc pas trois pattes à un canard. Il ne m'a pas touché mais ne m'a pas déçu, me laissant plutôt insensible (c'est presque plus dur comme critique qu'un roman que j'aurai détesté !)
Je suis donc incapable de le recommander comme de conseiller du contraire. Ceux qui apprécient ce genre d'histoire devraient le lire, et ceux qui n'y sont pas sensibles, passer leur chemin.
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Voilà un exemple typique,pour moi, du style anglais, , une petite loufoquerie, semi-crédible mais là n'est pas le plus important .

L'important c'est le sexe, dont sont privés les catholiques, plus exactement ils ont interdiction d'accéder à un moyen contraceptif autre que la méthode Ogino, qui a donné de très beaux bébés.... Et des bébés, Adam Appleby, en a déjà trois, pour cet éternel étudiant, gentil, peu efficace, et pas vraiment fortuné c'est assez. Hors, sans contraception, il n'existe que l'abstinence ou le risque. Ce jour là est un jour qui fait planer un terrible doute sur la possibilité d'un quatrième enfant! Accaparé par ce problème, Adam va vivre une journée extravagante.On le suit errant dans et autour du muséum, de bévue en bévue, accumulant les situations impossibles, les double-sens, les erreurs, les imprévus en tout genre. L'ensemble donne un roman à l'humour "so british" !

Un peu daté, la contraception des catholiques a évolué depuis les années soixante, il contient des "jokes" pour ceux qui sont férus de littérature anglaise... ce qui n'est pas mon cas, je suis donc passée à côté.

Pas le meilleur Lodge que j'ai lu...
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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À Londres, au début des années 60, Adam Appleby passe ses journées au British Museum pour y préparer une thèse de troisième cycle de littérature anglaise. Avec son épouse Barbara, ils ont bien essayé de réduire leur fécondité en pratiquant la méthode des températures, mais ce fut un échec total. Leurs trois enfants, Clare, Dominic et Edward furent tous le résultat d'accidents de parcours ou de calculs donc de grossesses non désirées. Adam et Barbara, catholiques pratiquants, tenaient à respecter les préceptes de l'Eglise d'avant Vatican II. Mais ceux-ci leur pèsent d'autant plus que Barbara semble devoir être enceinte une quatrième fois alors que leur appartement est déjà trop petit pour quatre sans parler de difficultés financières insurmontables…
« La chute du Britih Museum » est un roman d'auto-fiction amusant construit sur le mode des pastiches et des parodies. Un lecteur averti pourra s'amuser à y retrouver les mânes d'auteurs prestigieux comme Franz Kafka, Graham Greene, Virginia Wolfe et de quelques autres. Tel fut le cahier de charges que s'imposa ou se permit David Lodge. C'est particulièrement bien réussi en ce qui concerne Kafka avec le renouvellement de la carte de bibliothèque de l'auteur qui bascule dans l'étrange et le fantastique. Quelques scènes cocasses, une certaine dose d'humour anglais et d'auto-dérision. Mais quand même pas le meilleur titre de ce charmant auteur.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Catholicisme et contraception, mode d'emploi!

Drôle, iconoclaste et vraiment réussi! A donner à Christine Boutin et consorts.On rit sans retenue!

Un livre anti- morosité et anti-cagoterie...à lire et à relire par les temps anti-laïques qui sévissent...
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Adam est déjà père de 3 enfants, et depuis ce matin peut-être de 4. Sa femme Barbara a des nausées. le problème, c'est qu'étant catholiques pratiquants, ils se doivent de respecter les lois de l'Église concernant la natalité, et ne peuvent ainsi pas utiliser de contraception artificielle. Mais Barbara continue de tomber enceinte, encore et encore, et Adam n'a pas les moyens d'avoir une famille aussi nombreuse. C'est donc plein d'angoisses qu'il se rend comme tous les jours au British Museum afin travailler sur sa thèse, mais la journée va être bien mouvementée...

Sous ses airs de roman comique, La chute du British Museum traite de sujets de fond comme l'influence de la religion sur la famille. Il est vrai que de nos jours, on a beaucoup de mal à s'imaginer respecter ce genre de contraintes, mais n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps, l'Église avait force de loi pour de nombreux pratiquants. La religion et le sexe sont donc deux grands sujets traités par David Lodge, à tel point qu'il en vient à comparer la Salle de Lecture du British Museum à un utérus. Ce roman raconte les péripéties d'Adam sur une seule journée. Les événements s'enchaînent et sont de plus en plus rocambolesques et abracadabrants, jusqu'au "grand final".

Le comique de situation ici ne m'a pas du tout touchée. Je n'ai pas ri, ni même souri, à aucun moment de cette histoire sans queue ni tête, et qui pourtant était prometteuse. Je me suis même ennuyée et j'étais bien contente de refermer ce livre après un épilogue des plus indigestes. Enfin bref, j'ai été très déçue...
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L'humour c'est particulier. La parodie est un genre qui me laisse le plus souvent dubitative. Globalement je suis indifférente à humour anglais à part celui de Pratchett.
Du coup, "la chute du British Museum", à quelques sourires prêt ne m'a pas sorti d'un vague ennui et c'est parce que je n'avais rien de mieux à me mettre sous la dent pendant mes trajets en rer que je l'ai finalement terminé.
Le protagoniste catholique m'a agacé, atterré, et à rarement déclanché mon empathie, malgré le prologue qui nous explique à nous incultes, les références pour qu'on puisse en rire. C'est rare qu'une blague soit plus drôle une fois expliqué et celles ci n'y ont pas fait exception. Les dilèmes du couple sur leur sexualité ne sont pas ceux de ma génération ni de ma foi (ou son absence).
Je ne suis pas le bon public, peut être.
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Zola écrivait : " le ciel et le cul, les deux grands leviers"
Lodge, quant à lui, l'a bien compris et ces deux thèmes sont nimbés d'un humour qui rend Appleby tantôt pathétique, tantôt burlesque et tantôt grotesque.
La situation est tendue comme un fil sur lequel évoluent les funambules. Seulement, loin d'en maîtriser l'art et la technique, ces personnages le traversent en sautillant, en se retenant au fil par le petit doigt, en se pavanant ou en grimaçant.

J'ai adoré ce roman qui m'a fait rire de la première à la dernière page. Les personnages qui gravitent autour du British Museum sont extrêmement bien campés et le brouillard qui domine l'édifice semble gagner leurs pensées.
Gros coup de coeur pour ce roman et son auteur.
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Comment qualifier ce livre ? le premier mot qui me vient à l'esprit est rocambolesque.
Les aventures de Adam Apleby s'enchaînent à une vitesse frénétique, toutes aussi folles les unes que les autres, durant un laps de temps très court puisqu'il s'agit d'une seule journée. Et qu'est-ce que j'ai pu avoir pitié de cet homme ! Il m'a fait beaucoup rire et je l'ai plaint en même temps.

Parce qu'ici, David Lodge traite encore d'un sujet grave, qu'il porte en dérision dans ce roman un peu autobiographique.
Nous sommes dans les années 1950-60, chez des catholiques pratiquants, dont la ligne de conduite est de suivre de manière stricte les règles austères de la religion. A l'époque où la pilule fait son apparition, pour eux, pas question de contraception. Aucune ! Et les naissances s'enchaînent, s'enchaînent et mettent à mal à la fois la situation financière du jeune couple sans emploi, et surtout leur vie sexuelle calquée sur des tableaux, des calculs, des prises de température journalière... Inutile de dire que leur vie de couple est fortement fragilisée. Non pas renforcée ! Fragilisée ! On ne s'imagine pas ce qu'ils doivent vivre.
Avec ce livre, si, on se l'imagine très bien !

Encore une petite chose : j'ai adoré la partie où Adam se retrouve, par inadvertance, dans les entrailles du British Museum et la manière dont il s'en est sorti, n'y étant pas autorisé.

A découvrir.
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J'ai découvert la plume de David Lodge avec ce livre, quand j'étais en prépa. Drôle, sarcastique, intelligent. J'ai beaucoup aimé sa façon de jouer avec les mots (surtout que je l'ai lu en anglais...) et avec la littérature anglaise: chaque chapitre est un pastiche d'une grande oeuvre de la littérature anglaise: Joseph Conrad, Hemingway, James Joyce, Virginia Woolf, entre autres.
C'est avec ce livre que j'ai appris à aimer la littérature anglaise, et à aimer l'anglais, et c'est en partie grâce à ce livre que je fait ensuite une Licence et un Master en LLCE Anglais!
Pour tous les amoureux de la littérature anglaise, de son humour, et sa finesse (mais les autres aussi): lisez ce livre!
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Un livre très drôle, humour anglais décapant: les tribulations d'un Anglais sur qui le sort semble tellement s'acharner que ça fait rire! Bravo!
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