J'avais été plutôt déçu par
L'Apothicaire, qui ne démérite pourtant pas à tous points de vue.
Mais je suis ici bien plus conquis par ce roman tendrement effronté.
Je ne sais pas si, dans le fond,
Loevenbruck défend une idée. Je ne sais pas s'il entend nous circonscrire cette vieille idée de liberté à travers les échappées motorisées de ses héros dans les splendides décores des Etats-Unis et, derrière cette image, laisser entendre que la liberté serait le contraire de l'attache (à un lieu, une culture, des êtres…) : si telle était d'ailleurs son intention, je ne serais pas d'accord avec lui.
Mais
Loevenbruck nous donne à lire les aventures et mésaventures d'une bande de gamins révoltés, et affranchis du carcan d'une société qui réduit l'individu à travailler et consommer. Il livre une belle aventure humaine, dans un style maitrisé et souvent fort plaisant, permettant plusieurs lectures et autant de plaisirs : sur l'amitié, sur la vitesse, sur la responsabilité, sur les relations parents-enfants… sur la centralité du travail encore et sur son antichambre, l'école.
Un bon roman, somme toute, pour s'évader un peu, pour rêver peut-être, pour changer qui sait…