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4,48

sur 4266 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais été plutôt déçu par L'Apothicaire, qui ne démérite pourtant pas à tous points de vue.
Mais je suis ici bien plus conquis par ce roman tendrement effronté.
Je ne sais pas si, dans le fond, Loevenbruck défend une idée. Je ne sais pas s'il entend nous circonscrire cette vieille idée de liberté à travers les échappées motorisées de ses héros dans les splendides décores des Etats-Unis et, derrière cette image, laisser entendre que la liberté serait le contraire de l'attache (à un lieu, une culture, des êtres…) : si telle était d'ailleurs son intention, je ne serais pas d'accord avec lui.

Mais Loevenbruck nous donne à lire les aventures et mésaventures d'une bande de gamins révoltés, et affranchis du carcan d'une société qui réduit l'individu à travailler et consommer. Il livre une belle aventure humaine, dans un style maitrisé et souvent fort plaisant, permettant plusieurs lectures et autant de plaisirs : sur l'amitié, sur la vitesse, sur la responsabilité, sur les relations parents-enfants… sur la centralité du travail encore et sur son antichambre, l'école.

Un bon roman, somme toute, pour s'évader un peu, pour rêver peut-être, pour changer qui sait…
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Super roman original qui nous met dans la peau d'un jeune motard. C'est l'histoire d'un jeune groupe d'amis qui ont démarré leur vie dans un pauvre quartier d'une pauvre petite ville : dès leur plus jeune âge, la vie ne leur a pas fait de cadeau : quand on démarre dans la misère, difficile de "réussir sa vie" comme la bonne société l'entend. Alors ces jeunes garçons, un peu voyous, badboys, se soudent en une amitié infaillible, se serrent les coudes ensemble, comme une famille, pour surmonter cette vie de merde, où personne ne les aide, ou la société semble les rejeter de partout. Ils se passionnent alors pour la moto, pour la route, et partagent des moments de rêve, de liberté, d'évasion à rouler pendant des heures et à découvrir la vie au gré de leurs rencontres (parmi toutes leurs bêtises en chemin).

Chacun avec sa personnalité, on se met à leur place, on comprend leur grand coeur, leur courage, leur bravoure, leur besoin d'évasion et de liberté.
Imagineriez-vous ce groupe si soudé tomber , se trahir, se déchirer ?

Chouette roman, avec une belle écriture qui nous immisce bien dans le milieu social et dans la tête de ces jeunes motards. Une lecture belle et originale.
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J'ai adoré la première partie, le style de l'écriture bien en phase avec les jeunes, l'humour. J'étais prête à suivre leurs balades à moto jusqu'au bout de la nuit même si, pour moi, c'est juste un moyen de locomotion comme un autre. J'étais bien consciente que pour eux, c'était la liberté, l'évasion du milieu familial défaillant et toxique. Mais à la moitié, j'ai fini par tourner en rond sur ma moto, un peu lassée de la route, des castagnes, de la drogue, des rivalités entre MC. Il y a vraiment des longueurs.
Je n'y connais rien aux motos, aux MC et je ne demandais qu'à découvrir. Mais j'en ai eu un peu marre de tous ces muscles, ces guéguerres de territoire et de les voir jouer à qui pissera le plus loin. Même si je caricature un peu. Et puis, il ne faut pas se mentir, la liberté ne peut pas se faire au prix de meurtres et de débauche de drogue dure.
Je suis revenue dans l'histoire un peu avant la fin. Forcément, on s'attache énormément à Bohem et à sa bande, et la fin est hautement émotionnelle. Je m'y attendais pourtant car c'est exactement ce que j'imaginais depuis le début.
Je ne dirai pas que c'est un grand livre parce que je me suis parfois ennuyée et que tout ça n'est pas très moral finalement. Quatre étoiles quand même pour la puissance de l'histoire et pour cet hymne à la liberté et à l'amitié.
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C'est un livre fort. L'auteur réussit à créer une empathie pour des personnages que dans la vie réelle je trouverais odieux. En effet, ils rêvaient juste de liberté, mais pour moi, la liberté, c'est plutôt celle de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, c'est-à-dire de pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Et on ne peut pas dire que Bohem et sa bande se soucient de ne pas nuire à autrui… Alors évidemment, je ne suis pas née à Providence, la violence n'est pas que physique, elle peut également être sociale, blablabla … Ceci dit, on s'aperçoit au fil des pages que Bohem est néanmoins un être moral (ce qui n'est pas le cas de tous ses copains), cohérent, et dont la radicalité même force le respect. En général, je n'aime pas trop le style parlé mais ici je trouve que ça passe plutôt bien.
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J'ai très vite accroché à l'histoire de Bohem qu'on verrait bien adaptée en film. L'écriture "comme en langage parlé d'un jeune malmené par la vie" met tout de suite dans l'ambiance. On partage vraiment les virées de cette "bande à Freddy". J'avoue pourtant que vers le milieu , j'avais hâte que ça avance , un peu "barbée" par ce ton monocorde, cette succession d'étapes à moto ponctueés des "conneries" de cette bande de jeunes.
Ce n'est dans le dernier tiers que l'émotion a supplanté tous les autres sentiments. Et c'est pour cela Je suis certaine que je n'oublierai jamais ce roman, il marque.8,5/10
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Un roman prenant qui mêle violence, sentiment de liberté, et compassion pour les protagonistes malgré, ou plutôt pour, leur côté rebelle. C'est bien vu et bien écrit, mais je n'ai pas versé ma larme comme il est mentionné dans plusieurs critiques, car même si l'auteur nous fait entrer avec beaucoup de talent dans l'univers de ces motards; qui sèment la violence .... Ici, même si l'on ne peut s'empêcher de penser à Kerouac, "Peace and Love" est remplacé par une version hard: Loyauté, Honneur et Respect, qui me fait plus penser à la légion étrangère qu'à la liberté. Ceci dit, j'ai beaucoup aimé la façon empathique avec laquelle l'auteur nous fait pénétrer dans l'humanité de ces mauvais garçons, dans leur parcours erratique et leurs règles morales. Dépaysement assuré.
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C'est un livre offert pour deux poches achetés. Prenez le !
Peut-être parce qu'il date un peu, il est différent de tout ce que nous pouvons lire en ce moment. On découvre le monde des motards aux États Unis à travers une histoire de jeunes dont la vie est loin d'être rose et qui associent leurs peines autour de petits délits. Petites ou grosses ces bêtises les unissent dans une course vers…
Pour moi le titre devrait plutôt être « Nous rêvions juste d'amitié… »
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J'ai enfin découvert cet ouvrage "coup de coeur" de nombreux lecteurs! Je ne rejoindrai pas le club des fans absolus, mais j'ai quand même été emportée par le parcours de Bohem, l'ambiance de liberté des années 60-70 et tous ces personnages attachants dans leurs multiples imperfections. Un "page-turner" très agréable.
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Roman d'un auteur, motard, soixante-huitard attardé, qui se trouve très cool et déroule dans un road-movie sa vision du monde : amitié de jeunes prolétaires dans un environnement de bourges, rouler en bécane, kiffer, baiser, aimer, s'encanailler, le monde est vraiment dégueulasse, le fric pourrit tout, seul le pur, l'auteur, est héroïque… les pauvres et les barges sont aussi des gentils.
Le niveau de langue est également très cool version mauvais élève, peu réaliste.

Oui, mais…
à partir de la moitié du roman, le scénario gagne en tension en épaisseur, le rythme s'accélère. On a moins le temps de s'énerver sur les invraisemblances, sur le manichéisme des personnages. Et puis, très bien menée, parce que toujours décrite en filigrane, c'est aussi une belle histoire d'amitié entre hommes pudiques.
Bref sceptique jusqu'à la moitié du roman, la seconde partie a emporté mon auffrage.

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Une tragédie moderne. Une tragédie moderne, brillante et pleine de vie. Les premières lignes ne laissent aucun doute, tout ça va mal finir. Et pourtant, hormis des toutes dernières pages, il se dégage de ce roman un sentiment de bonheur incroyable. Les kilomètres de route avalés cheveux et sourire au vent, les nuits à la belle étoile, la fête à n'en plus finir, et surtout l'amitié, la fraternité qui ruissèle des pages... Sexe, drogue & rock'n roll baby !!!

Je n'ai rien à reprocher à ce roman si ce n'est le mariage entre argot motard-loubard et phrasé naïf enfantin. Quand un Bohem gouailleur et jureur sort des phrases comme « j'avais de l'émotion partout dedans » ou encore « ça nous ouvrait bien grand les yeux qui brillent », son image en prend un vilain coup ! Je trouve que ça sonne artificiel, comme un outil utilisé pour attendrir le lecteur – alors que, soyons sérieux, le récit brut est suffisamment émouvant à lui tout seul pour se passer de ce genre d'artéfact.

Cela dit, ne croyez pas que je n'ai pas aimé ce sacré bon bouquin qui donne furieusement envie d'enfourcher sa bécane et surtout de vivre fort. Les personnages sont touchants dans leurs faiblesses, malgré la violence qu'ils dégagent. Hugo, le rêveur idéaliste qui place l'honneur et la fraternité au dessus de tout, Oscar le junkie un peu cash un peu trash, Alex l'intello de la bande qui rêve de grandeur, et les autres... Ensemble, ils rêvaient juste de Liberté, mais ils n'en connaissaient pas le prix...
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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